ADM au Club de L'Economiste: 2e partie

  • l’année dernière
Anouar Benazzouz, Directeur Général de la Société Nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) répond à nos questions.
-Endettement, tarification, restructuration
-Gratuité des autoroutes
-Triplement de l'autoroute Casablanca– Berrechid
-La sécurité autoroutière

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Transcription
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00:50 C'est le Banque mondiale qui met les règles, je ne peux pas rentrer dans les détails.
00:55 Par contre, ce qui est important, c'est que l'État,
00:58 en décidant que l'autoroute arrive à Oujda, à Gadir, à Asfi,
01:05 elle a dit que la route et l'autoroute, c'est un préalable pour attirer l'investissement,
01:13 pour attirer les investisseurs, pour rendre les territoires attractifs.
01:20 Donc il ne faut pas juger l'autoroute sur d'autres choses qui sortent du domaine de l'autoroute.
01:25 [Public]
01:28 Et donc vous ne pouvez pas, par exemple, PSA a décidé d'être à Kenitra et pas à Tangier,
01:38 à cause et grâce à l'autoroute et train. Je ne veux pas dire seulement l'autoroute, mais aussi le TGV.
01:44 Et après, si PSA n'est pas là, vous allez dire que Kenitra n'est pas une bonne…
01:51 Ce n'est pas l'autoroute. L'autoroute, c'est un préalable et c'est ça qui rentre dans le socio-économique.
01:56 Donc c'est pour ça, dans cette question de rentabilité, il y a trop de simplifications et on souhaite mettre les règles.
02:03 Après, on accepte le jugement et les règles doivent être faites.
02:09 Pour le concessionnaire, le cycle de vie de l'autoroute passe par la phase initiale d'investissement massif,
02:18 donc la construction, avant que les recettes ne puissent compenser les charges d'exploitation.
02:24 C'est la fameuse courbe en J.
02:28 Donc on a fait une courbe, et après on se retrouve là.
02:33 Mais c'est une courbe qui s'applique au Maroc, en France, en Espagne, au Portugal, à tout le monde.
02:40 Donc il ne faut pas venir et dire que la courbe est en J, ça ne marche pas.
02:44 C'est la dette.
02:48 Quand on prend de la dette, c'est ADM.
02:55 Elle doit être payée. On doit rembourser la dette.
02:58 Avec quoi on va rembourser la dette ?
03:01 La tarification, c'est le seul moyen que l'État a choisi pour l'infrastructure.
03:12 Ce n'est pas le budget de l'État.
03:15 Donc le seul moyen pour rembourser la dette, c'est ça.
03:22 Mais il n'y a pas que la dette, il y a la maintenance.
03:26 Parce qu'un réseau a une durée de vie, l'entretien.
03:30 Et il y a des gens qui disent "ah vous faites beaucoup d'entretiens".
03:33 Je dis "Alhamdoulilah, on fait beaucoup d'entretiens".
03:36 "À quand est-ce que vous allez arrêter ? Si on arrête, on ne va plus préserver le patrimoine".
03:44 Donc nous ne sommes pas encore dans la partie du cycle de vie positive.
03:50 La restructuration qu'on a faite, c'est parce qu'on avait une dette,
03:55 elle est la moyenne de maturité d'Illaquant, 10 ans.
03:59 On a une concession sur une longue durée.
04:02 Au fil des 10 ans, on ne pouvait pas payer les intérêts principaux.
04:08 Donc en reprofitant, on a pu reprofiter 40% de la dette dans les 10 ans et 20 ans.
04:16 On a une certaine chaîne de 25 ans.
04:19 Donc il y a des intérêts qui sont plus élevés,
04:23 au niveau des recettes, on crée une certaine pérennité.
04:29 Alors il y a le principe de l'adossement qui reste nécessaire au stade actuel des choses.
04:36 Pourquoi ? Parce qu'il y a une disparité entre les axes autoroutiers,
04:41 en fonction de leurs coûts, de leurs dettes et de leur niveau de trafic.
04:46 On va de moins de 3 000 à plus de 80 000 sur le même réseau 1800.
04:54 Et les charges d'exploitation correspondantes.
04:59 Plus il y a de trafic, plus il y a de charges élevées.
05:06 Et à l'opposé, moins il y a de trafic, moins il y a de revenus.
05:12 Donc il est normal que les réseaux historiques et le reste de réseaux
05:20 ne conduisent pas aux mêmes coûts et ne gendrent pas le même rendement.
05:25 Donc si on parle de rentabilité, moins de 50% est rentable.
05:32 Rentabilité concessionnaire.
05:36 Donc le concessionnaire, avec la tutelle, et maintenant l'agence,
05:41 on travaille ensemble pour trouver le point d'équilibre
05:45 qui permet d'améliorer le niveau de service, gérer la dette,
05:50 qu'il faut absolument rembourser, et mettre en place les actions utiles
05:55 qui réduisent au maximum le recours au budget de l'État.
06:00 On ne peut pas payer le principal.
06:07 Donc on remplace la dette par la dette.
06:13 On remplace la dette concessionnaire, qui est moins chère,
06:16 par la dette obligataire, qui est plus chère.
06:18 Et à terme, si la tarification n'augmente pas,
06:22 et la tarification n'a pas augmenté depuis 2005,
06:27 la dette restera perpétuelle.
06:29 Et s'ajoutent à ça les grosses réparations,
06:34 parce que le réseau il vieillit, donc il faut construire.
06:38 Et donc c'est ça l'équilibre qu'on est en train de travailler avec la tutelle,
06:42 pour qu'on sorte de cette courbougie de manière positive, rapidement.
06:47 Est-ce que ça s'est fait dans le monde ?
06:55 En Espagne ça s'est fait.
06:57 Toutes les sociétés d'Espagne sont en faillite.
07:01 Si vous voulez ce modèle, je n'ai pas de problème.
07:04 Non, non, non. C'est un modèle où l'État a décidé de payer le budget de l'État.
07:12 Ils ont dit, c'est pas lui qui est usagé, c'est le budget de l'État.
07:15 On peut le faire si vous voulez ce modèle.
07:18 Mais non, mais non, c'est pas l'économiste qui doit parler de ça.
07:24 C'est pas vous.
07:25 Et la grosse réparation, et la maintenance.
07:28 Premièrement, il y a l'adossement.
07:32 On a pu faire les 1800 parce que certains tronçons ont payé pour d'autres.
07:37 Ils n'ont pas encore payé. J'ai 40 milliards.
07:39 Lorsque j'ai zéro de dette, oui, je suis d'accord avec toi.
07:42 On fait rentrer ADM dans une bourse, les dividendes ils payeront pour le social.
07:48 Ça c'est décision de l'État.
07:50 Mais dire, ah, ce tronçon est amorti donc il est gratuit,
07:54 et qui est-ce qui va payer la maintenance ?
07:57 L'État.
07:58 Ça veut dire, vous vous dites, c'est le budget de l'État qui doit payer.
08:01 Moi, c'est pas à moi de prendre ce type de décision.
08:05 Moi, je dis, allez, compte.
08:08 Pour l'instant, il y a 40 milliards.
08:11 Sur quoi ? Sur la construction des 1800.
08:15 Mais on a de nouveaux projets.
08:18 Tiet Men Lil Brachid, les triplements que vous êtes en train...
08:22 Les triplements c'est 2 milliards.
08:23 Tiet Men Lil c'est 2 milliards à 2 milliards et demi.
08:26 On ne lit pas à l'année.
08:28 On parle de l'ensemble.
08:29 Donc, le triplement c'est 2 milliards.
08:33 On a Tiet Men Lil Brachid, qui est une autoroute neuve de 29 kilomètres.
08:39 C'est entre 2 milliards et 2 milliards et demi.
08:42 On est en train d'agrandir la 315.
08:46 C'est une pénétrante de Tiet Men Lil Brachid.
08:48 Mais c'est la route devant Diona,
08:51 qui est une route où il y a un trafic très important.
08:58 Et qui est inondable.
09:00 C'est-à-dire qu'une autoroute, dès qu'il y a la pluie,
09:03 le niveau de la route est sous l'eau.
09:07 Donc, on doit la remonter.
09:09 Et on doit la faire 2 fois 3 fois.
09:11 Et ce n'est pas une autoroute.
09:13 Donc, c'est un travail contre ADN.
09:16 Le ministère et la région de Kazan.
09:19 Donc, on a financé ça.
09:21 Et les travaux ont commencé déjà.
09:24 Ça aussi, c'est 300 millions d'Iran.
09:27 Et on a l'autoroute continentale Rabakaza.
09:31 Parce que vous connaissez, vous prenez la route Rabakaza.
09:34 Vous voyez combien de trafic.
09:36 Et Agracif Nador, qui est pour connecter le port de Nador-Ouest-Mède.
09:43 Mais c'est financé par le ministère.
09:45 C'est-à-dire que ADN fait la maîtrise d'ouvrage délégué pour le ministère.
09:48 On a les meilleures entreprises qui travaillent.
09:56 On a les meilleurs ingénieurs qui gèrent ce chantier.
10:00 Mais 100 000 véhicules par jour, c'est quelque chose de très complexe.
10:06 C'est très complexe.
10:08 Alors, deuxième problème que nous avons sur ce tronçon.
10:11 C'est qu'on n'a pas le foncier pour faire les triplements.
10:15 [inaudible]
10:17 Donc, on fait...
10:19 [inaudible]
10:21 Exactement.
10:23 C'est un chantier où l'ingénierie marocaine montre un niveau exceptionnel.
10:30 Il y a des caméras sur 105 ponts.
10:39 Et depuis, le nombre a chuté de mort.
10:43 [inaudible]
10:45 Quand ça arrive, 100% des cas sont arrêtés.
10:50 Grâce à un travail exceptionnel de la gendarmerie royale.
10:54 100%.
10:56 Le travail qu'on fait, c'est que lorsque c'est des enfants qui le font,
11:00 quand on leur dit que le programme des écoles,
11:02 ou quand on leur explique quel est l'intérêt que nous avons à attraper les enfants.
11:07 Mais il faut expliquer.
11:09 Et ça, c'est un travail de fond.
11:11 C'est un travail d'éducation.
11:14 C'est pas simple.
11:16 On fait de ça comme si c'était le problème du Maroc.
11:20 Non, ce n'est pas...
11:23 [inaudible]
11:25 Quand il y a partout...
11:27 [inaudible]
11:31 Des endroits, à la maison, la nuit,
11:34 il faut rendre les choses à leur vraie valeur.
11:39 Toutes les actions, toutes les actions,
11:41 qui ont été faites au comité interministériel, ont été appliquées.
11:45 C'est un contrat d'évaluée.
11:48 Ou après, qu'il y ait un comité interministériel, s'il faut d'autres actions.
11:52 Mais la justice est mobilisée,
11:55 la gendarmerie est mobilisée,
11:57 la sécurité nationale est mobilisée,
11:59 le ministère d'équipement est mobilisé,
12:01 le ministère de transport est mobilisé.
12:03 Tous les acteurs, la protection civile aussi, sont mobilisés.
12:06 Tous les acteurs sont mobilisés pour que ce phénomène soit éradiqué.
12:10 Moi, je vous dis que ce phénomène sera éradiqué avec l'éducation.
12:15 Il faut avoir de la dissuasion pour Smithour,
12:18 mais il faut un travail en parallèle avec l'éducation nationale,
12:21 avec Smithour, pour que le niveau de la sensibilisation soit bon.
12:30 Donc, il faut un travail de soin.
12:34 Sous-titrage Société Radio-Canada

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