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00:00 qui apporte de l'ingénierie pour la transition des territoires,
00:02 qui accompagne les collectivités territoriales
00:04 et des services de l'Etat sur différentes thématiques,
00:07 ayant trait à l'aménagement des territoires.
00:09 Vous êtes utilisateur de données satellitaires.
00:12 Donc vous travaillez beaucoup
00:15 avec et pour les collectivités territoriales.
00:17 Expliquez-nous comment, aujourd'hui,
00:20 vous utilisez la donnée satellitaire, justement.
00:23 Pardon.
00:24 -Donc moi, je travaille
00:26 à la direction Occitanie du CRMA.
00:27 Donc les directions territoriales du CRMA,
00:29 habituellement, elles travaillent dans leurs champs territoriales
00:32 en accompagnement des acteurs locaux
00:34 sur les nombreux champs d'activité du CRMA.
00:37 Et donc on a la particularité, à Toulouse,
00:39 d'avoir, d'abriter le pôle satellitaire national du CRMA,
00:41 qui, lui, voilà, une équipe avec des compétences techniques
00:45 à dimension nationale,
00:46 et intervient, du coup, en partenariat
00:49 avec d'autres équipes du CRMA, un peu partout en France,
00:51 et métropolitaine et outre-mer,
00:54 parfois à l'international, également.
00:56 Et donc on a, voilà, la chance d'avoir une équipe d'agents
01:01 compétents en matière de télédétection,
01:03 de traitement d'images de différentes natures,
01:05 alors essentiellement des images d'observation.
01:07 On travaille pas sur le géopositionnement,
01:08 on travaille pas sur les télécommunications,
01:10 mais on travaille avec différents types de données
01:12 d'observation de la Terre,
01:14 et, effectivement, vis-à-vis de différents destinataires,
01:18 des serviteurs de l'Etat, des collectivités territoriales
01:21 et, plus ponctuellement, des entreprises.
01:24 Donc nous, comment on les utilise ?
01:25 En fait, l'idée générale, le sentiment qu'on a,
01:29 et qui est partagé, je pense, par beaucoup,
01:31 c'est qu'on fait pas du techno-push,
01:34 on n'utilise pas l'imagerie satellitaire
01:36 pour le plaisir de l'utiliser,
01:37 parce que c'est high-tech, parce que ça fait rêver, etc.,
01:40 mais parce que ça apporte une plus-value
01:42 par rapport à des usages métiers, par rapport à des besoins locaux.
01:46 Et donc il faut que l'utilisation
01:49 soit vraiment articulée au plus près
01:51 avec le besoin exprimé des utilisateurs.
01:54 Et bien souvent, le besoin ne s'arrête pas
01:56 à la fourniture de données,
01:58 en particulier quand on s'adresse à des collectivités territoriales,
02:03 notamment quand elles sont pas très grosses
02:04 et qu'elles ont, du coup, en interne
02:06 pas forcément beaucoup de moyens d'ingénierie,
02:08 qu'elles ont pas toujours des services géomatiques étoffés, etc.
02:12 Elles ont besoin de données,
02:13 mais elles ont aussi besoin d'accompagnement
02:15 à les utiliser dans le cadre de leurs actions opérationnelles.
02:19 Et donc, au CREMA, la philosophie qu'on a
02:21 d'utilisation de ces données,
02:23 c'est bien souvent d'aller produire des données,
02:26 mais au titre de projets plus vastes,
02:28 qui intègrent également une dimension diagnostique,
02:31 une dimension d'accompagnement à l'utilisation,
02:33 d'élaboration d'une stratégie, d'un plan d'action,
02:35 et in fine, de déclinaison opérationnelle.
02:37 Par exemple, le sujet de dilots de chaleur urbain,
02:39 dont on parle énormément,
02:41 les données satellitaires apportent une vraie information
02:43 par rapport à ça, que ce soit en termes d'indicateurs
02:47 de morpho-climatique,
02:51 la manière dont la forme de la ville et sa structure
02:54 contribuent à l'effet dilots de chaleur urbain,
02:56 ou en matière de thermographie.
02:58 Mais ça ne suffit pas d'apporter cette information
03:02 sur là, potentiellement, il y a un effet
03:03 dilots de chaleur urbain important.
03:05 Ce qu'une ville souhaite, ce qu'une communauté de communes
03:08 souhaite, c'est lutter contre cet effet dilots de chaleur urbain.
03:11 Et donc, derrière, il faut travailler sur les zones
03:13 les plus vulnérables en termes de public sensible,
03:16 les actions de végétalisation,
03:18 les actions de désinformabilisation
03:20 ou de travail sur le bâti.
03:22 Et donc, au CRMA, comme on a vocation à apporter
03:25 de l'ingénierie territoriale pour différents acteurs,
03:29 on essaie de faire ça, on essaie de construire
03:31 des offres de services intégrés
03:33 dont l'imagerie satellitaire est un petit bout,
03:36 apporte une vraie plus-value,
03:38 mais au sein d'un ensemble plus important.
03:40 Et je crois que c'est un point central,
03:42 également dans la philosophie d'Aplissat,
03:44 c'est acculturer aux usages d'Aplissat
03:47 et, par exemple, en application satellitaire,
03:48 je voulais dire, acculturer aux usages
03:51 et donner à voir comment ces données originales,
03:53 ces données nouvelles, ces données avec une plus-value
03:55 peuvent être articulées avec d'autres données,
03:57 avec des accompagnements territoriaux,
03:58 avec la capacité technique apportée
04:00 par des acteurs publics ou privés
04:02 pour aller réellement à l'objectif qui est, in fine,
04:05 la transition écologique territoriale,
04:06 l'adaptation au changement climatique,
04:07 la préservation de la biodiversité, etc.
04:09 Donc, en fonction des acteurs à qui on s'adresse
04:11 et de leur capacité technique propre,
04:14 voilà, il faut aller plus ou moins loin,
04:17 idéalement pour permettre de répondre complètement aux besoins.
04:20 -De votre point de vue, aujourd'hui,
04:23 que diriez-vous, quels sont les domaines
04:24 dans lesquels la donnée satellitaire
04:26 a une réelle plus-value ?
04:28 -Donc, on en a parlé un petit peu tout à l'heure.
04:33 On a la chance, en France,
04:36 particulièrement en France métropolitaine,
04:37 d'avoir accès à beaucoup de données géographiques,
04:41 dont l'hygiène, évidemment, est un producteur essentiel.
04:44 Et donc, l'imagerie satellitaire,
04:47 elle a une plus-value au regard
04:50 des données qui sont déjà existantes.
04:53 Essentiellement, son intérêt va concerner
04:57 le taux de revisite, la fréquence de revisite.
04:59 Donc, dès lors qu'on veut observer des phénomènes
05:01 qui bougent dans le temps, sur une année,
05:03 ou en pluriannuel, etc.,
05:05 ça présente un intérêt fort,
05:06 même si la résolution est éventuellement
05:08 un peu moins importante que des données
05:10 à très haute résolution spatiale
05:12 acquises par des drones ou des avions.
05:14 Ca va avoir un intérêt, évidemment,
05:17 pour tout ce qui est télécommunication,
05:19 géopositionnement, etc.,
05:22 pour lequel il n'y a pas d'autres alternatives
05:24 que l'utilisation des moyens satellitaires.
05:27 Enfin, pas d'autres alternatives.
05:28 En tout cas, c'est d'ores et déjà, de toute façon,
05:30 un moyen incontournable.
05:33 Ca va avoir aussi un intérêt
05:35 pour des données moins fréquemment utilisées.
05:37 On parlait tout à l'heure de SMOS
05:40 qui est des données d'humidité des sols.
05:42 Enfin, il y a des types de données acquises
05:43 par l'intermédiaire de satellites
05:47 qui sont très difficilement accessibles,
05:49 enfin, qui peuvent être accessibles
05:50 via des capteurs in situ,
05:52 mais pour avoir la couverture spatiale d'un satellite,
05:55 il faudrait une quantité de capteurs
05:56 en réseau absolument titanesque.
05:58 Donc là, du coup,
05:59 ça vient apporter vraiment des données ciblées
06:02 qui ne peuvent pas être acquises par d'autres biais.
06:04 Mais je crois qu'il faut bien,
06:05 pour montrer la plus-value de la donnée,
06:07 il faut bien avoir connaissance aussi
06:08 de ce qui existe déjà.
06:10 Et c'est pas parce qu'on peut faire un truc super marrant
06:12 avec des données satellitaires
06:14 que réellement, ça apporte quelque chose
06:15 de supplémentaire à l'existant.
06:16 Donc je crois qu'il faut bien connaître l'existant,
06:19 des données géomatiques, des données métiers, etc.
06:22 D'où l'importance de parler aussi aux communautés métiers,
06:24 c'est-à-dire de s'adresser aux gens,
06:25 non pas avec une casquette satellitaire,
06:27 mais de leur dire, vous travaillez
06:29 sur la préservation de l'eau,
06:30 vous travaillez sur la biodiversité
06:32 ou l'aménagement durable,
06:34 vous n'êtes pas du tout experts du satellite,
06:36 mais par contre, on vient vous montrer
06:37 comment sur des cas d'usage pratique,
06:40 le satellite, les données satellitaires
06:41 apportent des exemples intéressants
06:44 et on peut après réfléchir à d'autres choses nouvelles.