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00:00 Donc voilà, l'enregistrement est en cours. Bonjour à tous,
00:04 bienvenue pour ce deuxième webinaire
00:07 qui traitera plus particulièrement aujourd'hui du sujet des satellites et des feux de forêt.
00:13 C'est un webinaire qui est organisé dans le cadre d'une communauté d'application d'un satelliteur,
00:21 donc AppliSat, qui est basé dans l'expertise territoire.
00:24 Par contre, je demanderai à ceux qui ont le micro ouvert de fermer leur micro.
00:32 J'ai trouvé, je fais la chasse au bruiteur.
00:39 Donc, je vais vous, pour l'instant, prendre deux minutes très rapidement
00:47 pour vous dire qu'on a lancé un sondage sur la plateforme Expertise Territoire,
00:52 donc la communauté AppliSat, où en fait on vous sollicite pour définir les sujets
00:58 que vous souhaiterez être présentés dans les futurs webinaires qui auront lieu d'ici à la rentrée.
01:04 Donc, il y a trois propositions, vous ne pouvez choisir qu'une seule proposition,
01:07 mais surtout, n'hésitez pas à ajouter des commentaires.
01:10 Donc, si vous voulez remplir, nous dire les webinaires qui vous intéressent,
01:14 que vous aimeriez que l'on traite, connectez-vous sur la communauté AppliSat
01:17 et sur Expertise Territoire et vous pouvez voter directement sur les trois sujets
01:22 que nous on a identifiés, mais vous êtes libre d'ajouter dans les commentaires
01:27 si vous avez vraiment des sujets extrêmement précis,
01:29 et comme ça on pourra voir comment est-ce qu'on peut intégrer ça dans notre calendrier.
01:36 Donc, réellement, n'hésitez pas.
01:37 Vous pouvez le faire en cours de webinaire, mais la plateforme existe,
01:41 donc vous pouvez aussi y arriver beaucoup plus tard.
01:44 Et on va vous mettre le lien dans le chat.
01:47 Et pour le coup, je vais passer la parole à Audrey Pelé,
01:50 qui va vous présenter, faire une petite introduction,
01:53 très rapide pour ceux qui n'étaient pas là au premier lancement,
01:56 au premier webinaire d'Expertise Territoire sur le plan d'application satellitaire.
02:01 Oui, merci Théodoïne.
02:03 En fait, l'idée d'aujourd'hui, c'est de vous présenter,
02:06 en première partie, en cycle de vidéos sur la thématique des satellites de feux de forêt.
02:11 Et en fait, c'est un premier outil concret du plan d'application satellitaire.
02:16 Et donc, pour ceux qui n'auraient pas suivi la démarche du plan et le premier webinaire,
02:23 j'ai juste une ou deux diapos à vous montrer.
02:28 Alors, je ne sais pas si ça s'affiche correctement.
02:39 Pour l'instant, c'est en train de charger.
02:42 Je vais commencer.
02:44 Donc, en fait, le pôle ministériel dispose d'un plan d'application satellitaire depuis 2011.
02:51 Et on a lancé en avril le troisième plan, donc 2023-2027.
02:56 C'est un plan qui a pour objectif de favoriser l'utilisation des données satellitaires
03:03 par les acteurs publics pour le suivi de l'état d'environnement,
03:07 pour préparer et suivre les politiques publiques environnementales.
03:11 Et non, je ne sais pas si ça fonctionne.
03:15 Non, c'est figé sur le webinaire, en fait, sur ton browser.
03:26 Ça charge. Bon, c'est pas grave, je vais le faire sans diapo pour ne pas perdre de temps.
03:35 Donc, l'idée du nouveau plan, donc 2023-2027, c'est vraiment de vous proposer une offre de service
03:41 pour vous accompagner dans l'utilisation des données satellitaires.
03:45 Et donc, on va retrouver différents types d'outils.
03:50 Donc, ça peut être des fiches techniques, des guides, des cycles vidéo.
03:54 Donc, ce cycle-là en fait partie.
03:56 Des formations, des... tout type d'informations.
03:59 Et tous ces outils sont mis à disposition sur le site AppliCert, donc au jeu avec le CRMA.
04:07 Et donc, on va aller voir aujourd'hui le premier cycle de vidéo.
04:12 Et du coup, j'ai arrêté mon partage, toi, Doïnaï, tu peux lancer la première vidéo.
04:18 Donc, en fait, les cycles thématiques, ils sont constitués par une vidéo
04:23 plutôt de sensibilisation à une thématique, donc sous forme d'infographie,
04:27 des retours d'expérience, et puis une vidéo plus technique.
04:30 Donc, l'idée, c'est de voir ensemble ces vidéos qui sont mises à disposition sur AppliCert
04:36 et après avoir un petit temps d'échange avec les participants de ces vidéos.
04:42 Du coup, je vous propose de commencer par la vidéo plus générale
04:55 qui est introduite en fait après les autres vidéos.
04:58 J'ai Dailymotion qui m'affirme.
05:03 Donc, normalement, vous êtes censés voir mon écran.
05:06 J'espère que vous le voyez tous et je vais lancer la vidéo.
05:22 Les images satellitaires peuvent être utilisées à différentes étapes de suivi d'un incendie.
05:27 La prévision des risques, la gestion des crises, le suivi des fumées,
05:32 le suivi des dégâts et la repousse de la végétation.
05:36 Les satellites d'observation de la Terre, comme le satellite SMOS,
05:46 peuvent participer à la prévision des risques d'incendie
05:49 en fournissant des informations sur l'humidité des sols et donc leur sécheresse.
05:54 Rapidement mobilisables, les images satellitaires sont des alliés précieuses
06:04 dans la réponse immédiate à des crises majeures comme les feux de forêt.
06:08 Un des dispositifs permettant de mobiliser l'information satellitaire pour les grands incendies
06:17 est le service de gestion des urgences du programme européen Copernicus.
06:21 Depuis 2012, ces cartographies ont permis de suivre plus de 600 crises majeures,
06:28 dont un tiers d'incendies.
06:30 Le Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises, COGIC,
06:36 dépendant du ministère de l'Intérieur, peut faire appel à Copernicus.
06:42 Le programme mobilise alors ses ressources satellitaires, telles que Sentinel-2 et -3
06:47 ou des satellites commerciaux tels que Pleiades, afin de couvrir la zone d'intérêt.
06:51 À partir de ces images, Copernicus génère des produits cartographiques
06:56 qui renseignent sur la localisation des feux, leur sévérité ou le périmètre des zones touchées.
07:01 Ces cartes contribuent à dimensionner la réponse de l'État ou à orienter les secours.
07:08 En combinant les observations des satellites de sondage atmosphérique,
07:12 comme Sentinel-5P avec d'autres données météo et in situ,
07:16 il est possible de suivre la présence de certaines molécules,
07:19 comme le monoxyde de carbone, et de tracer les fumées des incendies depuis l'espace.
07:24 Ces données peuvent par exemple permettre aux viticulteurs d'identifier les parcelles
07:29 et de tracer les effets de ces incendies.
07:33 Ces données peuvent par exemple permettre aux viticulteurs d'identifier les parcelles
07:37 de vignes enfumées et ainsi préserver la qualité du vin.
07:41 Les émissions de gaz et particules induites par les incendies sont prises en compte
07:46 dans la plateforme nationale Prévert, opérée par l'INERIS,
07:50 à des fins d'informations et d'alertes relatives à la prévision de la qualité de l'air
07:54 en cas de dispersion à grande échelle.
07:58 La comparaison des images optiques avant et après incendie
08:02 permet de calculer un ratio utilisé pour identifier les zones brûlées,
08:06 fournir une mesure de la gravité des incendies
08:09 et cartographier l'évolution de la végétation après un feu.
08:13 Dans le cadre d'une mission d'intérêt général confiée par le ministère en charge de l'agriculture,
08:18 l'Office national des forêts,
08:20 le ministère de l'agriculture,
08:22 et le ministère de l'environnement,
08:24 l'Office national des forêts,
08:26 produit à partir des images du satellite Sentinel-2
08:30 et de validations sur le terrain,
08:32 les contours de référence des feux supérieurs à 25 hectares.
08:36 Bien que représentant seulement 2 à 3% du nombre total de feux,
08:40 ils concentrent 85% des surfaces brûlées.
08:44 Les cartographies obtenues sont envoyées au service en charge de la prévention
08:48 et de la lutte contre les incendies.
08:53 Prévisions, réponses d'urgence, suivies de l'après-crise,
08:56 sur tout le cycle du risque,
08:58 les images satellitaires apportent des informations essentielles
09:01 pour la mise en œuvre d'une anticipation
09:03 et d'une réponse adaptée aux feux de forêt.
09:06 Comme vous l'avez vu, c'est une vidéo assez générale.
09:17 Elle permet d'introduire les trois autres vidéos,
09:20 notamment les deux autres retours d'expérience.
09:24 Et donc là, je vois juste dans le chat, j'en profite,
09:27 une question sur le fait si cette vidéo sera accessible après le webinaire.
09:31 En fait, elles sont déjà en ligne sur le site appli-sat.fr,
09:35 dans la rubrique "Ressources" et ensuite le sous-menu "Vidéo".
09:39 Et donc du coup, ce que je vous propose, c'est de passer à la vidéo
09:44 du retour d'expérience de l'ONF.
09:47 Et puis il y a Benoît Rémy qui pourra répondre à une ou deux questions juste après.
09:53 Oui, alors je suis désolée, ça prend un petit peu de temps à charger.
10:00 C'est juste que j'accepte à chaque fois les conditions d'utilisation de Dailymotion.
10:05 C'est pour ça que ça prend un petit peu de temps.
10:07 C'est bon, c'est reparti.
10:10 Est-ce que vous voyez bien mon écran ?
10:15 Ah oui, il y a un truc que j'ai oublié de faire.
10:18 Je recharge.
10:20 C'est bon, il le garde en mémoire.
10:23 Et c'est reparti pour la deuxième vidéo.
10:29 Le smile !
10:34 Bonjour, moi je m'appelle Jean-Louis Pestour,
10:42 je suis le directeur de l'agence DFCI,
10:44 donc Défense des forêts contre les incendies,
10:46 au sein de l'Office national des forêts.
10:48 Et donc ma mission est de suivre et de gérer le sujet feu de forêt,
10:54 donc je suis le référent technique feu de forêt à l'échelle nationale.
10:56 Bonjour, je suis Benoît Rémy,
10:58 je suis expert Défense des forêts contre les incendies à l'Office national des forêts
11:02 et je m'occupe du suivi cartographique des incendies.
11:05 Au quotidien, on a un travail très important de gestion et d'animation des équipes
11:10 dans toute la zone sud, puisque nous avons 250 personnes
11:14 qui travaillent sur le sujet de la DFCI en région PACA et en région Occitanie.
11:18 L'année 2022 est une année exceptionnelle en termes de surface brûlée,
11:22 donc on est autour de 70 000 hectares, ce qui ne s'est pas vu depuis plus de 25 ans.
11:28 Face à ce constat et à cette urgence un peu liée à l'évolution climatique,
11:34 il y a un certain nombre de décisions qui ont été prises au niveau national
11:37 pour renforcer à la fois les moyens pompiers, mais aussi les moyens au sein de l'ONS
11:41 pour qu'on soit plus présent et qu'on réponde mieux aux enjeux liés au feu de forêt dans le futur.
11:47 Dès qu'un feu va dépasser les 25 hectares, ou au moins dans son évaluation opérationnelle,
11:53 nous on va mettre en place un process de pré-cartographie,
11:56 c'est-à-dire qu'on va récupérer sur cet incendie, sur la surface incendie,
12:00 sur le secteur incendie, des images satellites avant-feu.
12:04 C'est-à-dire qu'on va regarder dans les jours qui précèdent de l'incendie
12:07 quelles sont les meilleures images qui sont disponibles et on va les stocker.
12:12 On va commencer à créer notre arborescence de travail.
12:15 Une fois que le feu est déclaré éteint, on va rechercher à l'inverse l'image
12:19 qui suit le feu le plus près possible de la fin de l'incendie
12:23 et qui va nous permettre de lancer un calcul pour voir les dommages qu'il y a eu sur la végétation.
12:31 Le support satellite, pour nous, il a beaucoup d'intérêts.
12:35 D'une part, on a une répétition d'images, une revisite tous les 5 jours
12:41 avec le satellite Sentinel-2 et qui va permettre de discriminer à l'intérieur de ça
12:45 les zones effectivement carbonisées, les zones qui ont brûlé, mais aussi les zones épargnées.
12:50 Donc ça, le satellite nous permet d'avoir une meilleure vision de ça.
12:54 Inversement, il y a quelques points faibles dans le traitement satellite,
12:58 c'est qu'il va dans des feux de moyenne dimension ou de faible intensité,
13:04 notamment quand le feu est passé en sous-étage,
13:07 c'est-à-dire qu'il a concerné simplement les strates basses de la végétation
13:10 mais que les hauts pieds des arbres et la canopée est restée verte,
13:13 le satellite va voir le vert de la canopée et ne va pas avoir de signal parce que c'est masqué.
13:19 Donc dans ces conditions-là, on va rater des surfaces,
13:22 mais qui sont des surfaces quand même de petite ou de faible intensité de feu,
13:26 donc ce ne sont pas forcément des surfaces qui représentent un dommage permanent.
13:30 Les chiffres clés en termes d'activité pour l'ONF, c'est chaque été,
13:34 nous organisons une centaine de patrouilles avec des personnels,
13:38 qui sont des personnels ouvriers de droit privé,
13:41 qui interviennent à deux personnes avec un véhicule porteur d'eau,
13:45 qui sont en première intervention et qui réalisent chaque année au moins 300 interventions sur des feux naissants.
13:50 On a un deuxième chiffre qui est important, c'est le nombre de feux
13:54 qui atteignent cette surface.
13:56 Ces quelques pourcents de feux vont détruire plus de 80% de la surface.
13:59 L'objectif c'est évidemment de travailler de manière collective avec tous les partenaires que l'on a déjà,
14:05 que sont le monde de la recherche, les pompiers, les collectivités locales,
14:09 pour faire face collectivement aux défis que l'on doit relever dans le futur
14:15 en lien avec le changement climatique
14:17 et le fait que le risque va être de plus en plus important dans le futur.
14:21 L'évolution que l'on pressent et sur laquelle on est en train de travailler pour les années à venir,
14:26 c'est d'utiliser cet outil satellite pour la restauration des terrains après-feu.
14:31 Aujourd'hui, on s'en sert comme un outil de bilan,
14:34 c'est-à-dire que le satellite nous permet d'avoir une bonne appréhension des dégâts du feu.
14:39 Mais ce qu'il nous reste à faire, c'est vraiment l'après-feu,
14:42 c'est-à-dire comment utiliser cet outil pour avoir un pré-diagnostic de l'impact du feu sur le sol,
14:50 notamment, et sur, globalement, toute la sphère de sur-risques.
14:54 Voilà, donc ça c'est notre axe de travail pour les prochaines années.
14:57 Et voici donc pour la deuxième vidéo.
15:16 Donc on a le temps pour une ou deux questions auxquelles il y a Benoît qui pourra répondre.
15:22 Il y a déjà une première question sur le chat.
15:24 De Kwame, qui demande pour le calcul des dommages des incendies sur la végétation,
15:32 quel indice utilisez-vous, si c'est le NBRI ?
15:36 Alors on a fait beaucoup de travaux, notamment dans le cadre du projet européen,
15:44 sur l'utilisation des différents indices.
15:47 Ce qui n'est pas forcément très apparu dans la vidéo,
15:49 mais c'est qu'on fait ce travail sur toute l'année,
15:52 et en tout secteur géographique, France métropolitaine et Outre-mer.
15:56 L'indice qui nous paraît le plus tout-terrain pour correspondre à cette demande,
16:02 c'est le DNBR.
16:03 Donc on utilise essentiellement le DNBR qu'on a recalibré sur la physiognomie des dégâts français.
16:10 Donc on a des seuils qu'on a étalonnés durant ces périodes de projet.
16:17 Alors, pardon Benoît, mais je crois que quelqu'un a lancé une vidéo du premier webinaire.
16:39 Je ne sais pas si c'est juste moi qui l'entends.
16:44 Ah non, c'est juste moi.
16:47 Je n'ai rien de mon côté, Théo.
16:49 Non, mais c'est moi, pardon.
16:51 Non, non, pardon.
16:52 C'était de mon côté, désolé.
16:55 Pour faire simple, après différents projets européens,
16:59 où on a passé des collections d'indices différents,
17:04 l'indice qu'on utilise, c'est le DNBR.
17:08 C'est pour la réponse à la première question.
17:11 Je ne sais pas s'il y a d'autres questions.
17:13 Oui, il y a une question sur le chat.
17:19 Pour la dernière question, parce qu'après il faudra qu'on avance.
17:22 C'est de Myriam Crow.
17:24 La question qu'elle pose, c'est,
17:26 y a-t-il un travail ou des liens faits avec les SDIS concernés par les feux ?
17:31 Oui, tout à fait.
17:33 C'est-à-dire que la cartographie des feux qu'on établit,
17:38 elle est publiée ensuite aux différents services partie prenante,
17:44 donc au DDT, aux SDIS, à tous les partenaires qui comptent pour la prévention
17:50 et la lutte contre les feux souris.
17:52 Donc, évidemment, un des destinataires premiers pour notre travail,
17:55 ce sont bien les SDIS,
17:57 les services départementaux d'incendie et de choc.
18:00 Très bien, super.
18:09 Alors, pour le coup, comme on est obligé d'avancer,
18:12 on va continuer sur la prochaine séquence de vidéo.
18:15 Donc, merci Benoît, merci pour vos questions.
18:17 Alors, surtout, n'hésitez pas, pour ceux qui sont inscrits sur la plateforme,
18:20 la communauté AppliSat, vous aurez l'occasion de pouvoir échanger directement,
18:24 poser vos questions.
18:26 Donc, Audrey, si tu veux introduire l'autre...
18:30 La prochaine vidéo, c'est un deuxième retour d'expérience de la DDT 11
18:36 et du LaboT du CNES, sur le sujet des suivis des feux de fumée.
18:42 Et à la fin de la vidéo, il y aura Raquel du LaboT,
18:46 qui sera disponible pour vous prendre une ou deux questions.
18:50 Alors, à nouveau, je lance la vidéo, c'est parti.
18:59 [Musique]
19:07 Bonjour, moi c'est Bernard Boyer, responsable de l'unité investissement,
19:11 développement rural et aides conjoncturelles,
19:13 donc au service économique agricole de la DDT Mde Lod.
19:17 Bonjour, moi c'est Raquel Rodriguez-Souquet,
19:20 je travaille au laboratoire d'observation de la terre au sein du CNES.
19:24 Et donc, mon rôle dans ce service, c'est de valoriser la donnée spatiale
19:29 à travers de la mise en place d'un démonstrateur ou de preuves de concepts
19:33 pour répondre à un besoin utilisateur.
19:35 Aujourd'hui au CNES, je suis venu pour expliquer ce qui s'est produit
19:39 suite à l'incendie de 2019, le travail qu'a produit le CNES
19:44 par rapport à la commande que nous avons passé sur l'étude du passage des fumées
19:48 et de l'impact potentiel des fumées sur la production viticole.
19:53 Nous avons été contactés par la DDT M afin de développer une solution
19:59 qui permette d'estimer l'impact de la fumée sur les vignes.
20:06 Lors des productions de fumée, dans ces fumées sont contenus des phénols volatiles
20:11 qui vont se disséminer dans l'atmosphère et impacter la végétation, les fruits
20:18 et notamment à partir du moment où il y a des vignes à proximité, ça va pénétrer le raisin.
20:24 En l'espace de même pas une heure, ces phénols volatiles vont se fixer,
20:29 vont devenir non volatiles et vont se fixer sur des molécules, notamment de glucose
20:35 et vont rester à l'état.
20:37 C'est uniquement lors de la vignification, de la transformation en alcool
20:43 où tout ça va se libérer et va potentiellement donner un mauvais goût au vin.
20:47 Pour la détection des fumées, on va utiliser des satellites qu'on appelle des sondeurs atmosphériques.
20:55 Ces sondeurs atmosphériques vont nous donner une information sur la concentration
21:02 et la quantité de particules constituantes de l'atmosphère.
21:05 Sur le terrain, ces images vont nous permettre de cartographier un entendu géographique
21:11 beaucoup plus large et d'une façon beaucoup plus rapide et cibler ainsi les parcelles
21:17 par exemple qui ont été affectées dans ce cas-là par les fumées.
21:22 Les images satellites vont nous permettre de cibler les vignes qui ont été le plus impactées.
21:26 Pour les vignificateurs, les conséquences c'est déjà d'abord un premier travail
21:31 d'essayer de mettre à part une récolte qui potentiellement aurait été touchée
21:37 et c'est là la question qui nous avait été posée et le travail que le CNES a fait
21:41 pour essayer de voir par rapport au passage des fumées
21:44 que les professionnels puissent isoler les récoltes potentiellement touchées.
21:48 Tout cela peut s'appliquer dans d'autres domaines que le vin
21:52 parce que justement, l'algorithme qu'on a mis en place
21:55 permet de prendre n'importe quel produit issu du service CAMS
22:01 et donc du coup, en fonction de la molécule qu'on veut suivre
22:06 ou le type de particules fines qu'on veut suivre
22:09 et de la zone qu'on vise, que ce soit des vignes, que ce soit des maraîchers, que ce soit des bergers
22:14 on est capable de générer une carte d'impact sur la zone en particulier.
22:19 Donc d'où l'intérêt de faire appel au CNES pour pouvoir identifier
22:23 davantage de précisions ces passages de fumée
22:26 puisque là, quand l'incendie se produit, il y a une observation visuelle des fumées.
22:30 Les conséquences de ce procédé, c'est que ça permet de cibler très rapidement
22:36 sur une zone ciblée, quelles sont les vignes qui ont été les plus impactées.
22:42 Au vu de tout ça, c'est d'optimiser la récolte pour avoir un bon vent
22:46 et que tout le monde puisse se régaler.
22:49 [Musique]
22:52 Je ne sais pas si vous avez une ou deux questions au sujet de ce retour d'expérience.
23:06 [Silence]
23:09 Alors je vois dans le chat qu'il y a une question sur aller au feu.
23:31 On va juste prendre une seconde pour voir s'il n'y a pas d'autres questions
23:34 directement sur la vidéo, sinon peut-être que Raquel pourra enchaîner tout de suite
23:39 sur la présentation d'aller au feu et puis on reprendra la dernière vidéo après.
23:44 Il y a deux questions qui viennent d'apparaître.
23:47 Trois même.
23:50 [Silence]
23:53 Donc Raquel, si vous pouvez répondre à la première question qui est
23:58 au-delà du vin, y a-t-il des travaux sur l'impact sanitaire sur les populations ?
24:02 Alors dans le cadre de cette étude de détection de fumée, on n'a pas fait une étude sur l'impact
24:13 sanitaire sur la population, mais avec l'algorithme qu'on a développé, on pourrait le mettre
24:22 en place en choisissant notre molécule humaine, la molécule de gaz, mais aussi les molécules
24:28 des particules fines et voir l'impact qu'il y a sur la population.
24:32 [Silence]
24:35 J'ai répondu à la question ?
24:40 [Silence]
24:43 Il semble.
24:47 Il y a une deuxième question.
24:50 Est-ce qu'il faut une analyse quasi en temps réel ou est-ce que c'est par modélisation ?
24:55 Alors l'analyse, c'est une analyse basée sur les données CAMS.
25:02 Donc les données CAMS, c'est des données issues de la modélisation numérique de la qualité
25:10 de l'air associée avec l'assimilation des données, de plusieurs types de données,
25:17 que ce soit satellite, etc.
25:20 Donc les données CAMS, on les a de jour au jour, on les a au jour plus tard.
25:26 Donc du coup, on ne peut pas dire en temps réel, on a une analyse au bout de trois heures,
25:34 non ? On l'a à l'endemain.
25:36 Par contre, la résolution temporelle de ces analyses, c'est une heure.
25:42 Donc on aura une donnée toutes les heures.
25:45 [Silence]
25:48 Merci Raquel.
25:49 Et alors, il y a une dernière question.
25:52 Est-ce que, sur la source des données, mais je pense que tu m'as dit, ça vient de Copernicus.
25:59 Oui, ça vient de Copernicus.
26:01 [Inaudible]
26:04 Nous n'avons pas utilisé Playad pour cette étude-là.
26:11 Et alors du coup, peut-être qu'on peut reprendre la question de Christian Simon,
26:14 qui fera le lien du coup avec Aller au feu.
26:18 Juste avant André, il y avait la question de Frédéric Grécelin,
26:22 donc on n'a pas le temps de l'apprendre.
26:24 Pour passer à la suivante, j'invite Raquel à répondre directement dans le chat,
26:27 ou à Frédéric de poser la question aussi sur la communauté AppliSat, au choix.
26:32 Mais pour le coup, comme ça, on peut enchaîner sur le sujet Aller au feu, justement.
26:35 D'accord.
26:37 [Silence]
26:40 Comment on procède ? Je projette les slides ?
26:46 Oui, si tu arrives.
26:48 D'accord, je vais essayer.
26:50 [Silence]
26:53 Ok.
26:55 [Silence]
26:58 Hop.
26:59 Donc, je vais aller au screen.
27:09 Et donc, en attendant du coup, les diapos, pour revenir sur la question,
27:14 donc c'était, est-ce que c'est une commande à faire au LaboT?
27:17 Ou ?
27:21 Je vais en parler, mais le projet ESCO Aller au feu, il est porté par la DDT de l'ODE.
27:29 Donc, les LaboT interviennent dans le cadre du projet Aller au feu,
27:36 sur des activités techniques au sein du projet.
27:42 [Silence]
27:50 Donc, est-ce que vous voyez mon écran ou pas ?
27:53 Malheureusement, non.
27:55 Non.
27:56 Parce qu'on veut repartager l'écran.
28:03 [Inaudible]
28:08 Et sinon, André, est-ce que… Pardon ?
28:15 En fait, comme tu m'avais envoyé les diapos, je suis en train de regarder pour les projeter.
28:19 Ah oui, parce que j'arrive pas à voir l'accès.
28:24 Je regarde si j'arrive à faire mieux.
28:27 [Silence]
28:39 Est-ce que vous voyez quelque chose ?
28:41 Oui, on voit l'écran.
28:43 Ah super.
28:44 Bon, mais très bien. J'ai que cinq minutes, c'est ça ?
28:48 Oui, désolée.
28:50 Très bien. Je vais aller vite. Peut-être que je vais devoir sauter des morceaux,
28:56 mais n'hésitez pas à me questionner par tchat.
29:02 Donc, le projet ESCO Aller au feu s'inscrit dans l'initiative du Space for Climate Observatory.
29:11 Donc, pour ceux qui ne le connaissent pas, l'ESCO, c'est une initiative internationale,
29:16 lancée en 2019, qui vise à soutenir l'émergence d'outils opérationnels de surveillance,
29:23 d'atténuation et d'adaptation du climat destinés aux décideurs et au grand public.
29:30 Donc, dans ce cadre-là, le projet Aller au feu a comme objectif principal de favoriser
29:37 l'adaptation du territoire aux impacts complexes du changement climatique,
29:42 donc via le développement de nouveaux outils ou bien l'amélioration des outils existants.
29:50 Donc, pourquoi l'Aude ? C'est un démonstrateur principalement sur l'Aude et sur la zone prométhée.
29:58 Pourquoi ? Parce que l'Aude est caractéristique de la progression du feu de forêt
30:02 et de l'évolution des enjeux exposés sur les effets du changement climatique.
30:07 Il faut savoir, à noter que l'Aude est sous les influences climatiques des quatre climats différents,
30:15 donc océanique, méditerranéen, continental et montagnard.
30:20 Donc, ce projet basé sur l'Aude et la zone prométhée permettra de réaliser d'un côté
30:30 une cartographie dynamique de l'Alle à deux feux de forêt, actualisable minimum une fois par an.
30:37 Il permettra également d'améliorer l'estimation de l'état typique de la végétation.
30:43 Ce projet, à la fin, il va aboutir par la production d'un outil opérationnel pour l'aménagement du territoire.
30:52 Donc, le projet est structuré en trois axes. Je vais rentrer dans la slide suivante.
31:00 En gros, c'est l'axe numéro un. Il est très bien, cette slide.
31:04 Donc, l'axe numéro un sera focalisé sur la mise en place d'un aléa de feu de forêt de référence
31:15 qu'on va le rendre évolutif et j'expliquerai comment.
31:19 L'axe numéro deux est focalisé sur l'amélioration de l'estimation de la stress hydrique de la végétation
31:27 et des indices de danger de feu.
31:30 Et l'axe numéro trois sera focalisé sur la projection de l'occurrence et les tailles de feu
31:41 sous différents scénarios d'usine.
31:44 Donc, pourquoi on utilise la méthode innovante ?
31:48 Parce qu'on va utiliser une méthodologie qui va permettre de mettre à jour régulièrement
31:55 les cartes d'occupation du sol issues d'une part des données de télétection
32:03 et de l'autre part, complétées par des bases de données issues de l'inventaire forestier,
32:12 des données agricoles, etc. et des vérités de terrain.
32:16 Ensuite, sous cette mise à jour qu'on va faire régulière de la carte d'occupation du sol,
32:24 on va affecter un facteur de masse combustible qui sera calculé également à partir des données
32:32 de télétection et qui sera mis à jour régulièrement.
32:37 Ce facteur de masse combustible va dépendre des indices de l'état hydrique de la végétation
32:48 qui seront actualisés également par l'ENRAI.
32:55 Cette masse combustible associée avec la vitesse de préparation du feu
33:03 qui dépendra des différents scénarios météorologiques,
33:07 qui vont dépendre du vent, de la température et de l'agrométrie,
33:11 vont permettre de calculer à travers la formule d'Aviron une puissance du front de feu.
33:19 Enfin, on va pouvoir prendre le changement climatique via la projection des différents scénarios
33:31 sur les calculs de ces paramètres.
33:36 Donc, pas de suivante.
33:38 Donc, ici je vous montre le premier résultat du travail effectué par l'ONF.
33:47 Donc, avant de continuer, je n'ai pas dit, mais c'est très important,
33:54 le projet est constitué par différents organismes.
33:57 Tout d'abord, la DDT de l'ODE qui est en charge du projet,
34:03 l'ONF d'FCI qui est en charge de ses premiers axes numéro 1,
34:08 l'ENRAI qui est en charge de l'axe numéro 2 conjointement avec le CNES,
34:14 et Météo France qui est en charge de l'axe numéro 3 conjointement avec l'ENRAI.
34:20 Donc, pour les premiers résultats de l'axe numéro 1, c'est le travail effectué par l'ONF
34:28 qui a généré une carte de végétation avec une classification de 51 espèces.
34:39 Et comme ils ont fait, ils sont partis d'une image Sentinel-2 acquise en juillet 2022
34:45 où à partir d'un traitement par classification supervisée,
34:49 ils ont pu détecter 12 types de classes et s'ajouter avec un post-traitement
34:57 basé sur l'affectation agricole, la correction d'interface à partir de la baie des forêts et de l'hygiène,
35:03 la prise en compte des zones humides et l'identification du volume agrostype
35:08 et l'affectation d'espèces, ils ont abouti à une carte de la végétation sur 51 espèces.
35:17 Ensuite, l'ONF a affecté un facteur de masse combustible dont je vous ai parlé tout à l'heure
35:32 par type de végétation, donc issu de la cartographie de végétation 51 espèces
35:42 et par étage de végétation.
35:45 Cela a donné lieu à la carte que vous voyez à droite qui correspond à une carte de l'Alien
35:54 de référence de feu de forêt sur cinq niveaux d'essentiel des végétations au feu
35:59 selon différents scénarios de vent.
36:01 Ici, je vous ai mis l'exemple de l'escénario du vent de Tramontagne.
36:09 Très rapidement, les travaux sur l'axe 2 sont encore en cours, mais en gros,
36:18 l'objectif principal de cet axe, c'est de construire de nouveaux indicateurs
36:24 d'essentiel des végétations et indices de danger opérationnel à partir des données satellites.
36:31 Pour cela, le CNES a généré une file d'images à 250 mètres de résolution à partir des sentinelles
36:43 2 et MoDIS, tous les deux des capteurs optiques.
36:48 L'IRAE a utilisé ces entrées pour calculer des indices de stress hydrique de la végétation.
36:59 L'IRAE a utilisé les indices de détection, les indices d'entrée du réseau hydrique,
37:07 la petite figure à droite, et les indices de météo France, le Fire Weather Index,
37:17 et a mis en place une méthodologie pluraliste pour calculer l'occurrence des feux,
37:23 en nombre et en taille, et tout cela pour des feux plus grands d'un hectare.
37:29 Sur la figure en bas, très rapidement, je vous laisse représenter une cartographie
37:35 de l'occurrence des feux en prenant en compte l'occurrence en fonction du Fire Weather Index
37:45 de la période de l'année et sur la zone civile.
37:48 La figure en bas à droite représente la pluralité quand un feu devient grand en fonction
37:56 de l'indice de météo France, le FWI, et de la zone de feu.
38:02 À titre d'exemple, en sortie de l'axe numéro 2, on aura une carte sur la zone
38:14 promettée par rapport au nombre de feux moyens en fonction du temps.
38:23 L'objectif de cette partie est d'avoir des produits cartographiques opérationnels,
38:28 produits à haute fréquence, soit journalières, soit à la semaine,
38:33 et fournir également une carte moyenne de référence de l'état hydrique de la végétation
38:39 qui pourra s'appliquer à la mise à jour de cet aléa dynamique des feux de forêt.
38:46 Pardon Raquel, il faudrait conclure.
38:50 Oui, c'est bon.
38:51 Surtout si on regardait un petit peu de temps.
38:53 Tout à fait.
38:54 Donc, j'ai fini là.
38:55 Le projet est sous deux ans.
38:57 Il a débuté en mai 2022 et finit en mai 2024.
39:02 Je m'arrête là.
39:08 Merci.
39:09 Super, merci Raquel.
39:11 Il me semble qu'il y avait une question dans le chat de Samuel Delorme, de CD11,
39:19 qui était de savoir si les cartes de végétation seront disponibles à quelle fréquence
39:23 et si c'était en open data.
39:25 Je pense que je ne suis pas la personne la plus pertinente à répondre à cette question
39:31 parce que les cartes de végétation sont celles fournies par l'ONF,
39:37 mais j'ai vu qu'il y a Giseline de la DDT de l'ODE, peut-être qu'elle pourra m'aider.
39:42 Donc, cette carte sera à mon avis disponible, au moins pour toutes les institutions publiques.
39:51 Mais par contre, la carte de végétation a été faite pour ce projet-là, pour l'ODE.
40:04 Et au niveau national, je ne sais pas si c'est arrivé à 51 espèces.
40:09 Mais surtout la zone promettée sous l'ODE, ça sera l'ECA.
40:15 Bonjour Raquel, c'est Guylaine Brodier de la DDTM de l'ODE.
40:23 En effet, la carte de végétation a été travaillée dans un objectif clair,
40:29 qui est la construction de la carte d'ALEA.
40:32 Elle n'a pas forcément vocation à servir pour tout.
40:35 Par contre, on peut bien sûr partager les modalités de sa construction
40:39 et la donnée avec le conseil départemental,
40:41 pour la travailler en vue d'avancer sur d'autres thématiques
40:46 qu'on partage avec le département,
40:48 notamment la question des friches agricoles et ainsi de suite.
40:51 Donc, elle ne sera pas en open data,
40:53 par contre c'est un outil qui est extrêmement précieux
40:56 et qui pourra nous servir aussi pour d'autres projets.
41:01 Merci beaucoup pour votre intervention.
41:04 Audrey, je te passe la main pour lancer l'avant-dernière intervention.
41:09 J'essaie de partager de nouveau mon écran.
41:13 Je vais commencer par la question de la gestion des données.
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51:01 Je vais commencer par la question de la gestion des données.
51:04 Je vais commencer par la question de la gestion des données.
51:07 Le CES explore cette signature temporelle
51:10 afin de limiter les confusions avec d'autres sources de changement.
51:14 Le but est de réduire sans s'y substituer
51:17 les interventions manuelles expertes par photointerprétation
51:21 ou avec des données in situ détaillées.
51:24 La disponibilité des données satellitaires
51:27 impacte donc grandement la qualité des résultats.
51:30 Les deux facteurs clés sont évidemment
51:33 le temps de revisite des satellites et la couverture nuageuse.
51:37 Grâce au CES, toute l'information disponible au plus tôt après l'incendie est exploitable,
51:44 même celle des images partiellement masquées par les nuages.
51:48 Nous allons maintenant décrire la démarche du CES incendie.
51:52 Pour restreindre la zone de recherche et la fenêtre temporelle,
51:56 le CES s'appuie sur des données exogènes
51:59 qui fournissent la date, la localisation approximative
52:02 et la superficie a priori du feu.
52:05 Les bases de données institutionnelles comme Prométhée
52:08 sont privilégiées car elles proposent des tableurs directement exploitables.
52:12 Dans cette vidéo, nous prenons l'exemple du feu de Nébyan d'août 2021.
52:17 À présent, l'algorithme délimite la zone d'étude.
52:21 À partir des données d'entrée,
52:23 l'algorithme de Recover enchaîne automatiquement plusieurs étapes.
52:27 Pour l'instant, les images proviennent de Sentinel-2,
52:30 mais d'autres satellites pourront être mobilisés.
52:33 La zone de recherche du feu, dite zone d'intérêt,
52:36 est délimitée en fonction de la localisation
52:39 et de la superficie brûlée annoncée.
52:42 Ici, la localisation correspond au carreau DFCI de Prométhée.
52:46 Les images satellites couvrant cette zone sont recherchées
52:50 et téléchargées avant et après la date d'éclosion du feu.
52:54 Maintenant, passons au calcul du DNBR.
52:58 L'algorithme calcule pour chaque image l'indice spectral NBR
53:02 et son différentiel avant-après-feu.
53:06 Sur ces cinq exemples de DNBR,
53:09 le feu est déjà visualisable en blanc.
53:12 Deux images après-feu comportent des no-data dus à des nuages,
53:16 mais ils sont assez éloignés de la localisation du feu.
53:20 Pour chaque pixel de la zone d'étude,
53:23 l'algorithme recherche les cinq premières valeurs
53:26 qui ne sont pas masquées par les nuages.
53:29 Il compose ainsi cinq rasters dits DNBR composite.
53:33 Chacun de ces rasters est complet, c'est-à-dire sans nuage.
53:37 Voyons le premier produit, la qualité de la couverture temporelle.
53:41 Des statistiques de la qualité de la couverture temporelle sont produites.
53:45 Sur ce feu, la première image est très récente,
53:48 elle date de trois jours à l'endroit du feu.
53:51 On obtient les cinq valeurs sans nuage recherchées en 23 jours.
53:55 Le temps de revisite moyen sans nuage est donc inférieur à cinq jours près du feu.
54:00 On peut dire que sur ce feu, les données satellitaires sont très riches.
54:04 À présent, passons au traçage du contour du feu.
54:07 Pour tracer le contour,
54:09 l'algorithme applique plusieurs filtres sur les détections de zones brûlées.
54:13 Il retient celles qui sont persistantes sur toutes les dates post-feu,
54:17 qui respectent certaines caractéristiques morphologiques
54:21 et qui sont cohérentes avec les informations fournies par les données exogènes.
54:27 Le contour final est le polygone en noir.
54:31 Pour cette démonstration, nous utilisons une orthomosaïque de drone en guise de validation.
54:37 Le contour suit correctement le feu, compte tenu de la résolution de 10 mètres du satellite.
54:42 Les zones très peu végétalisées, à avant-feu ou trop petites peuvent ne pas être détectées,
54:47 mais il est possible d'utiliser les produits intermédiaires pour affiner l'analyse manuellement.
54:53 Les dommages sur la végétation.
54:55 La sévérité du feu, c'est-à-dire le niveau de dommage sur la végétation, est également fournie.
55:00 Elle suit le seuillage du DNBR qui fait référence dans la littérature.
55:05 Quelques précautions et utilisations du produit.
55:08 Pour récapituler, le CES propose trois produits,
55:12 le contour de feu, la sévérité et des indicateurs de la couverture temporelle hors nuage.
55:18 Une première série de feux sera bientôt accessible sur le site de TEA ou sur demande.
55:24 Cette chaîne de traitement s'améliorera en permanence, mais elle gardera certaines limites.
55:29 Elle se veut automatique et systématique, elle est donc imparfaite et ne vaut pas une validation experte ou des données de terrain.
55:36 Le délai de mise à disposition dépend du temps de revisite des satellites et de la couverture nuageuse.
55:42 Enfin, elle est dépendante de la qualité de la donnée exogène.
55:46 Néanmoins, elle produit une bonne base de travail pour les opérations post-feu,
55:51 comme de la sécurisation et différents travaux,
55:54 l'identification des enjeux humains touchés et des enjeux écologiques sensibles, ainsi que leur suivi,
56:00 la connaissance de l'historique des feux par pixel et la sensibilisation du public.
56:06 Cette vidéo est maintenant terminée.
56:08 N'hésitez pas à visiter le site teaalland.fr et la page du CES pour plus d'informations sur les produits et sur leur disponibilité.
56:16 Merci et à bientôt.
56:29 Voilà, c'était la vidéo technique. N'hésitez pas si vous avez une question.
56:34 Je pense qu'on va conclure là, s'il n'y a pas d'autres questions.
56:53 Soit sur le chat, soit si quelqu'un veut poser une question directement au participant.
56:58 Non. De toute façon, le webinaire, comme étant enregistré, va être mis à disposition à nouveau sur Expertise Territoire.
57:08 Vous pourrez le visualiser comme vous voulez.
57:12 Et sur ce, on vous remercie beaucoup de votre participation.
57:16 Comme toujours, n'hésitez pas à venir échanger sur la plateforme Expertise Territoire.
57:22 C'est un peu le but aussi de ces webinaires, c'est de faire connaître cette plateforme, cette communauté,
57:26 parce qu'on a besoin de vous pour la faire vivre.
57:28 Donc voilà, n'hésitez pas à poser des questions.
57:30 Nous, en tant qu'animateurs, on peut relier les questions auprès des intervenants, des experts qui ont participé à ce webinaire.
57:38 Audrey, si tu veux conclure.
57:40 Juste pour vous remercier en tant que participant, on remercie beaucoup les intervenants, les contributeurs des vidéos.
57:49 Rendez-vous pour le prochain webinaire.
57:53 N'hésitez pas à répondre au sondage.
57:57 N'hésitez pas non plus à mettre des thématiques qui pourraient vous intéresser aussi.
58:03 Merci beaucoup à tous.
58:07 Merci à tous.
58:09 merci à bientôt !