François Braun: "Notre système de santé est en difficulté, mais ça commence à aller mieux"

  • l’année dernière
François Braun, ministre de la Santé, était l'invité de BFMTV-RMC ce jeudi.

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Transcription
00:00 Parler des pénuries de médicaments, on pourrait en reparler.
00:03 J'ai lancé, vous le savez, des mesures très précises sur ces périmètres.
00:07 Oui, il existe encore des difficultés.
00:09 Si j'ai sorti cette liste de 450 médicaments essentiels,
00:13 qu'on regarde de beaucoup plus près, ce n'est pas par hasard.
00:15 C'est bien parce qu'il y a des difficultés d'approvisionnement qui sont mondiales,
00:19 qui ne sont pas simplement liées aux problèmes français.
00:21 Les urgences de Thionville étaient fermées ?
00:23 Non, les urgences de Thionville n'étaient pas fermées.
00:25 Les urgences de Thionville ont un accès régulé, justement par le 15.
00:28 C'est mon ancien secteur que je connais.
00:31 Vous le connaissez bien, mais ça veut dire quand même qu'une personne âgée
00:33 qui, dans la panique, dans l'angoisse, prend sa voiture et arrive aux urgences,
00:38 ne trouve pas fermée ?
00:39 Non, elle trouve un professionnel qui lui ouvre la porte,
00:42 qui contacte le médecin régulateur.
00:43 En tout cas, c'est comme ça que ça doit fonctionner.
00:45 Je ne connais pas ce cas précis, mais c'est comme ça que ça fonctionne.
00:48 Il n'y a pas d'urgence fermée, sauf quelques cas exceptionnels.
00:52 Mais, monsieur le ministre, personne ne vous a alerté ?
00:53 Aucun médecin ne vous a dit, j'ai un patient qui est mort faute de soins à temps
00:58 ou quand même dans un lien, peut-être indirect, mais dans un lien avec les tensions ?
01:03 On le sait déjà.
01:04 Par exemple, vous allez dans un service d'urgence qui est saturé.
01:07 On le sait depuis plusieurs années.
01:09 Des études internationales et récemment une étude française le montrent.
01:12 Quand vous êtes admis dans un service d'urgence saturé et que vous êtes hospitalisé,
01:16 les risques de complications, de décès sont plus importants
01:21 que si vous arrivez dans un service d'urgence qui n'est pas saturé.
01:24 C'est bien pour ça qu'un engagement pris par le président de la République
01:26 et que nous tiendrons et de lever cette saturation des services d'urgence
01:30 avant la fin de l'année prochaine, en agissant sur l'amont,
01:33 en agissant sur l'aval et sur l'organisation des services.
01:36 Si vous voulez me faire dire que notre système de santé est en difficulté, oui.
01:40 Et vous l'avez dit dès le...
01:42 Mais je dois aussi dire qu'avec les mesures prises depuis un an,
01:44 cela commence à aller mieux.
01:46 Je ne vais pas tout régler en 12 mois, mais ça commence à aller mieux.
01:49 Nous sommes sortis de l'ornière.
01:51 Il faut remettre la marche avant.

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