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Mathieu Bock-Côté : les femmes de plus en plus obligées de se couvrir ?

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Transcription
00:00 - Ah ben, oui, il faut sur la fois applaudir.
00:02 Non, en fait, c'est assez intéressant,
00:04 parce qu'on a tout le débat sur la baïa depuis quelques semaines.
00:07 On se demande si c'est un vêtement religieux ou non.
00:10 C'est pas une mauvaise question.
00:12 Ensuite, on se demande si c'est religieux,
00:14 est-ce qu'on peut l'interdire à l'école avec les lois de laïcité.
00:16 Mais la vraie question, c'est qu'il soit religieux ou non en soi,
00:19 il s'agit manifestement d'un symbole
00:21 de conquête culturelle de l'espace public.
00:23 Donc, c'est à la fois un symbole de séparatisme culturel.
00:26 Nous n'appartenons pas au groupe que vous êtes
00:28 et on revendique un symbole, la baïa,
00:30 pour nous mettre à l'écart et de conquête de l'espace public.
00:33 Là où vous voulez interdire les signes religieux,
00:36 dans ce cas-là, les signes islamiques,
00:38 eh bien, nous allons vous les imposer de manière détournée.
00:41 Donc, c'est un élément qui participe,
00:43 sinon à une offensive islamiste dans l'espace public,
00:46 à tout le moins à la normalisation dans l'espace public
00:49 des mœurs, des pratiques culturelles,
00:52 d'une conception de la pudeur et de la femme
00:54 qui est davantage liée à la civilisation islamique
00:56 qu'à la civilisation française,
00:58 ou donc la dimension culturelle.
01:00 On y revient toujours, on le dira jusqu'à la fin,
01:02 quand vous changez de démographie, vous changez de culture.
01:05 Quand vous changez de population, vous changez d'identité.
01:07 Et là, on va citer effectivement la phrase qui est intéressante
01:10 à propos de Bruxelles, c'est d'en valeur.
01:12 À Bruxelles, l'ampleur est telle
01:14 que même les filles qui ne sont pas musulmanes
01:17 sont obligées de porter des vêtements amples
01:19 qui couvrent les bras et le buste jusqu'au cou.
01:22 Si elles sont considérées trop dénudées,
01:24 elles subissent du harcèlement de la part des garçons
01:27 et certains professeurs n'hésitent pas à leur rappeler
01:29 le principe de pudeur.
01:31 Alors qu'est-ce que ça veut dire?
01:33 C'est que l'abaya, et plus largement l'événement islamique,
01:35 deviennent la norme, et si vous ne voulez pas
01:37 vous soumettre à cette norme,
01:39 vous devenez le paria culturel du moment.
01:41 Et on dit pourquoi vous ne faites pas comme tout le monde?
01:43 Une nouvelle conception de la pudeur est arrivée,
01:45 soumettez-vous.
01:46 - Alors justement, est-ce qu'on peut regretter ça,
01:48 enfin peut-être redouter que ça se passe en France?
01:50 - Mais ça arrive déjà en France.
01:52 On a parlé sur ce plateau il y a quelques semaines déjà
01:54 du "subway shirt".
01:56 On s'en souvient, les femmes qui entrent dans le métro
01:58 décident de porter des vêtements amples
02:00 pour se couvrir, pour ne pas être harcelées.
02:02 Parce que si elles décident de s'exposer,
02:04 comme je disais, sous le signe de l'élégance française,
02:06 eh bien on dirait, ah ah, vous êtes donc disponibles
02:08 pour le harcèleur potentiel qui considère,
02:10 disons que si vous montrez un peu votre bras,
02:12 votre peau quand c'est gênant,
02:14 eh bien vous êtes disponibles,
02:16 et alors on peut vous harceler.
02:18 Et là, le mode de protection, c'est porter des vêtements
02:20 très amples pour dire je me soumets
02:22 au code nouveau, au code de la pudeur,
02:24 pour ne pas me faire harceler.
02:26 - Inconsciemment ou consciemment?
02:28 - Les deux. Comme toujours, c'est toujours les deux.
02:30 C'est-à-dire individuellement, chacun se dit je vais faire
02:32 ce que je peux à travers ça, parce que j'ai quand même pas envie
02:34 de me faire emmerder chaque fois que je vais dans le métro.
02:36 Et inconsciemment, ce qui bascule, c'est, il dit,
02:38 une nouvelle norme s'impose, et si je veux pas vivre comme ça,
02:40 je vais quitter certaines parties du territoire national,
02:42 il reste de moins en moins d'espace où on peut vivre
02:44 librement, mais voilà ce qui s'arrive,
02:46 on peut l'annoncer.
02:48 Là, il y a la sub-wesher, les vêtements amples,
02:50 et là, la femme française est prise
02:52 en deux possibilités idéologiquement,
02:54 soit le devenir non-genré, donc abolir la femme
02:56 au nom de l'indéterminé,
02:58 ou le devenir voilé, pour se conformer
03:00 à la norme nouvelle, quartier par quartier,
03:02 sur le mode bruxellois. Et puisqu'évidemment,
03:04 le délire non-genré finira par tomber
03:06 tôt ou tard, eh bien, le destin de la femme française
03:08 sera probablement, au terme du siècle,
03:10 si les mutations démographiques se poursuivent,
03:12 avec le changement de culture qui les accompagne,
03:14 un devenir de femme voilée.
03:16 Il est toujours possible de résister à cela,
03:18 mais pour l'instant, ceux qui veulent résister
03:20 sont extrêmes droitisés, on connaît la chanson.
03:22 - Plus de topless, plus de bikini,
03:24 plus de mini-jupes, plus de décolleté.
03:26 - Un monde d'ennuis mortel!
03:28 (rires)
03:30 [Musique]
03:33 [SILENCE]

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