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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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Transcription
00:00Quasiment 20h sur CNews, d'abord le point sur l'information avec Isabelle Pibouloro, bonsoir Isabelle.
00:05Bonsoir Elliot, bonsoir à tous.
00:07En Isère, deux hommes de 24 et 30 ans ont été mis en examen et écroués après l'interception d'un GoFast mardi.
00:14Deux véhicules roulant en convoi ont été stoppés et près de 23 kilos de cocaïne ont été saisis.
00:19Une quantité estimée à plus d'un million d'euros est destinée au trafic à Lyon et Grenoble.
00:24Des perquisitions ont également permis de saisir plus de 100 000 euros au domicile du conducteur du véhicule ouvrant le convoi.
00:31Les interrogations sur la possibilité d'un cessez-le-feu en Ukraine sont relancées.
00:35Pour cela, Volodymyr Zelensky a besoin de garanties.
00:38Le président ukrainien s'est dit prêt à accepter une protection de l'OTAN, notamment dans les territoires contrôlés par Kiev.
00:45Les zones occupées par l'armée russe pourraient ensuite être récupérées par des voies diplomatiques.
00:51Attaque terroriste d'un canal au Kosovo.
00:53Le chef de la diplomatie de l'Union européenne condamne un acte abject de sabotage sur un canal vital pour l'approvisionnement en eau potable.
01:01Condamnation aussi du côté de la France qui demande que toute la lumière soit faite sur cet attentat.
01:07Le Kosovo a accusé la Serbie, mais Belgrade a rejeté toute responsabilité, jugeant cette attaque inacceptable.
01:15Merci beaucoup Isabelle Piboulot pour le point sur l'information.
01:18Geoffroy Lejeune, bonsoir.
01:20Georges Fenech avec une très belle veste de chasseur ce soir.
01:24Cher Georges, bonsoir.
01:25Rachel Khan, merci d'être avec nous.
01:27Et Michael, ça donne également.
01:29Alors, on va parler dans un instant de politique, mais on va commencer avec un sujet et vous n'êtes pas au courant du sujet que nous allons traiter.
01:35Parce que l'information, elle est tombée il y a quelques minutes.
01:38Et je suis très curieux d'avoir votre avis Rachel sur ce sujet, puisque vous êtes une ancienne athlète de haut niveau.
01:44Et il s'avère que Léon Marchand a décidé de mettre un terme non pas à sa carrière, mais à sa saison.
01:51C'est-à-dire qu'il est épuisé et il l'a annoncé sur les réseaux sociaux.
01:552024 a été vraiment intense.
01:57J'ai participé à de nombreuses grandes compétitions et je suis épuisé.
02:00Il est temps pour moi de prendre du recul, de m'entraîner dur et de commencer à me préparer pour mes futurs défis.
02:06Il ne participera pas aux Mondiaux en petit bassin.
02:09Léon Marchand, c'est la star absolue.
02:11J'imagine que ce sera la personnalité sportive préférée des Français.
02:15Ou du moins, il sera dans le top 3 sondage JDD.
02:20Apparaître quand d'ailleurs ?
02:21Ifop JDD, c'est le premier numéro de l'année.
02:23Premier numéro de l'année.
02:24Moi, je vous fais mon top 3.
02:26Il y aura Léon Marchand, Teddy Riner et il y aura évidemment Antoine Dupont.
02:30Je vous dirai ça.
02:31En revanche, Léon Marchand, pourquoi pas ?
02:36Mais voilà, il stoppe.
02:37Il n'en peut plus.
02:38Il dit je suis épuisé.
02:39Mais quelle intelligence.
02:40Eh oui, il faut savoir s'arrêter.
02:42En plus, il est épuisé.
02:43Alors, il y a peut-être un jeu de mots avec épuisette.
02:46Lui qui est le dauphin des morceaux.
02:49Non, mais en fait, il dit qu'il va s'arrêter pour se recentrer et pour s'entraîner.
02:54Il est épuisé des compétitions.
02:56C'est normal.
02:57C'est-à-dire qu'il faut là pour le coup reprendre pied.
02:59Voilà.
03:00Et donc, Léon Marchand, je rappelle qu'un triple médaillé aux JO de Paris,
03:05quadruple médaillé d'or.
03:07Donc, on le salue.
03:08On lui souhaite un bon repos, bon entraînement pour revenir plein de médailles.
03:12C'est l'homme de ces JO.
03:14On l'adore.
03:15Je suis un fan, mais absolu.
03:16Évidemment, c'est une légende.
03:18Je rêverais de l'interview.
03:19Vous avez tous fait vibrer de manière incroyable.
03:22Exceptionnel, Léon Marchand.
03:23Il a encore attendu sur le plateau de Calais.
03:26De l'ASLM.
03:27Sur France 2.
03:29Mais là, pour le coup, il était dans l'eau.
03:31Évidemment.
03:32Bon, c'était la petite parenthèse et on en vient à l'actualité majeure.
03:36Elle concerne la politique.
03:38Ça y est, la censure se dessine.
03:40Ce n'est pas encore officiel, mais visiblement, ces dernières tractations, pour l'instant, n'aboutissent pas.
03:49Et dans les prochains jours, on devrait le savoir, si oui ou non, Marine Le Pen et l'Assemblée nationale vont voter la motion de censure de la gauche.
03:59Et donc, ce gouvernement de Michel Barnier aura tenu deux mois et demi.
04:03Jordan Bardella a pris la parole ce samedi.
04:06Alors, d'abord, sur les propositions faites par Marine Le Pen.
04:09Propositions qui n'ont pas été entendues par Michel Barnier.
04:13Écoutez, Jordan Bardella, c'était ce samedi après-midi.
04:16Nous avons fait connaître à Michel Barnier, non seulement un contre-budget qui était en excédent de 13 milliards,
04:23des pistes d'économie extrêmement sérieuses qui ne sont pas aujourd'hui abordées par l'État.
04:27Enfin, je veux dire l'immigration, l'aide au développement, la fraude, la taxation des rachats d'actions.
04:33Tout ça est sur la table.
04:36Or, le gouvernement, peut-être par idéologie ou par volonté de plaire à la gauche,
04:41depuis le début de sa composition, depuis le début de ses travaux au mois de septembre,
04:45a refusé d'adopter toute mesure qui venait du Rassemblement national.
04:51Le seul truc, c'est que nous avons fait 11 millions de voix lors des dernières élections législatives.
04:55Et qu'il y a beaucoup de Français qui se sont exprimés pour les idées que nous défendons.
04:59Donc nous allons continuer à les porter.
05:01Et il se trouve que rien ne peut se faire sans nous aujourd'hui.
05:03On a le premier groupe à l'Assemblée nationale.
05:05Et à partir du moment où nous considérons que des lignes rouges sont franchies,
05:08et que ce budget est au détriment des Français et au détriment de nos entreprises,
05:12alors nous ne le laisserons pas passer.
05:14Bon, je résume, il y avait une liste de choses qu'il fallait changer dans ce budget.
05:19Les propositions du Rassemblement national ne sont pas entendues.
05:24Laurent Saint-Martin, le ministre, en remet une couche ce soir en disant
05:29que le compromis n'est pas le chantage.
05:31Et Laurent Saint-Martin qui prévient que le gouvernement ne fera plus de concessions
05:34malgré la menace de censure du RN.
05:37Donc on y va tout droit.
05:38Ça y est, ils peuvent déjà quasiment faire leur valise, Georges Fenech.
05:43Nous sommes à un moment extrêmement vertigineux de nos institutions,
05:48de la vie de notre pays, où tout peut se passer.
05:51Où est-il le pouvoir ?
05:53Il n'est plus à l'Élysée, il n'est pas à Matignon.
05:56On le voit bien, malgré la bonne volonté et les qualités personnelles de Michel Barnier,
06:01on voit bien que c'est ingérable.
06:02Il n'est pas non plus à l'Assemblée, compte tenu de cette répartition en trois blocs
06:07où aucune majorité ne se dégage.
06:09Ça veut donc dire que si effectivement, cher Elliot, la motion est votée,
06:14il n'y a plus personne à Matignon.
06:16Et quand vous n'avez plus personne à Matignon,
06:18est-ce que vous pouvez avoir encore quelqu'un à l'Élysée ?
06:21C'est toute la question.
06:22Donc on est vraiment à un moment clé de notre histoire
06:26et tout peut se passer dans les toutes prochaines semaines.
06:30Est-ce qu'on n'a pas intérêt à tout remettre à plat et à redéfinir une majorité ?
06:35C'est ça, moi, en tant que citoyen.
06:37Bien sûr, mais on se posera la question dans un instant
06:39parce qu'il y a la question évidemment de comment gouverner la France
06:43et à savoir ce gouvernement tombe d'accord,
06:46mais que va faire Emmanuel Macron ?
06:47Que peut-il faire ?
06:48Mais on y reviendra dans un instant.
06:50Restons sur la motion de censure, Jordan Bardella,
06:53qui revient sur ce sectarisme du gouvernement.
06:56C'est-à-dire qu'il aura fallu attendre deux mois et demi
07:00pour que Marine Le Pen, qui représente le premier groupe à l'Assemblée nationale,
07:06soit reçue à Matignon.
07:08C'est bien les coups de téléphone quand il y a des tensions,
07:11mais peut-être que l'échange, le compromis, peut-être un peu mieux.
07:17Nous, on a fait connaître nos lignes rouges.
07:19Elles sont publiques.
07:21On les a exprimées dès le début des travaux de Michel Barnier,
07:24donc il n'y a pas de surprise.
07:26Mais ce que je regrette, c'est un peu l'état d'esprit dans lequel s'est fait ce budget.
07:29Ils ont fait ça entre eux à l'Assemblée nationale.
07:31Ils ont refusé de prendre en compte les propositions,
07:37les amendements qui étaient ceux du Rassemblement.
07:39Rendez-vous compte que ce gouvernement est quand même allé jusqu'à s'opposer
07:43à la proposition que nous avions faite d'expulser les délinquants et criminels étrangers
07:46ou de rétablir des peines planchers.
07:48Donc, quand on en est là, on est dans une forme de sectarisme.
07:51On n'est pas dans l'intérêt du péril, dans l'intérêt général.
07:54Moi, ce qui compte, c'est l'intérêt des Français.
07:56L'intérêt des Français, et une majorité de Français,
07:59est favorable aujourd'hui à ce qu'il y ait motion de censure
08:02s'il y a l'utilisation du 49-3 pour faire voter ce budget.
08:0562% des Français, favorable au départ d'Emmanuel Macron.
08:09Mais n'avancez pas trop vite, Georges.
08:12Oui, mais ça, on va en parler dans un instant.
08:14Moi, ce qui m'intéresse, c'est qu'aujourd'hui,
08:17il y avait la possibilité de trouver un consensus
08:21en changeant quand même ce budget.
08:24Pour l'instant, il n'y a pas de consensus.
08:26Donc, motion de censure qui se dessine, je crois.
08:29À moins que, moi qui ne suis pas dans le secret des dieux,
08:32et vous qui se tutoyez parfois,
08:35est-ce que vous avez des informations que je n'ai pas à 20h ce soir ?
08:38J'ai l'impression que je ne vois ni oui ni non.
08:40C'est-à-dire qu'il faut répondre à votre question
08:41sans parler de la démission d'Emmanuel Macron.
08:43Vous voulez vraiment qu'on fasse ça dans un deuxième temps ?
08:45Oui, bien sûr.
08:46Donc, on va essayer de ne pas parler de ça.
08:48Moi, je suis assez frappé par cet espèce de dialogue de sourds
08:51qui s'est noué pendant plusieurs semaines,
08:54où j'ai eu le récit de part et d'autre
08:56de ce qui s'est passé entre Matignon et, pardonnez-moi,
08:59le Rassemblement national.
09:01Et en fait, ils ne parlaient pas la même langue.
09:03C'est-à-dire que le Rassemblement national, par exemple,
09:05a eu l'impression que Matignon lui parlait chinois.
09:09Il parlait d'insécurité alors qu'il avait un vrai discours économique.
09:12Il avait des vraies lignes rouges économiques.
09:14Et à la fin, j'ai eu des gens au téléphone
09:16qui m'ont raconté le dialogue de deux surdités
09:20qui ne peuvent pas se mettre d'accord.
09:22Et en fait, j'ai envie de vous dire,
09:24et ça amène au deuxième sujet dont je ne parlerai pas,
09:26mais c'est un peu normal en réalité.
09:28L'Assemblée nationale ressemble à la fragmentation
09:30de la société française politiquement.
09:32Donc, le fait que ce sont des gens qui ne sont pas d'accord
09:35et qui ne sont pas d'accord sur les solutions pour le pays.
09:37Donc, en fait, quelque part, c'est normal que le compromis
09:39soit super compliqué à trouver.
09:41On patouche dans une crise politique
09:43en train de devenir une crise de régime.
09:45Et c'est juste un épisode de plus.
09:47D'abord, je pense que le pays est moins divisé
09:49que ne l'est l'Assemblée nationale.
09:51Et ça tient largement au mode de scrutin
09:53et au fait qu'il n'y a pas de proportionnel.
09:55S'il y en avait une, je pense que l'Assemblée nationale
09:57serait un peu plus homogène politiquement.
09:59La deuxième chose, c'est que je pense que les torts
10:01sont un petit peu partagés dans cette mésentente.
10:03A savoir que Michel Barnier n'a pas pris acte
10:05de façon reposée sur une coalition tacite
10:07avec le Rassemblement national.
10:09Donc, il a continué malgré tout de pratiquer
10:11une certaine forme d'isolation politique
10:13vis-à-vis du Rassemblement national.
10:15Je pense qu'il a tort.
10:17Mais du côté du Rassemblement national,
10:19je trouve qu'il y a quand même des demandes
10:21qui sont un petit peu excessives et irréalistes.
10:23Il devrait apprendre à composer avec le gouvernement.
10:25Ça leur donnerait en plus une bonne image
10:27d'intégration à la culture politique
10:29« républicaine ».
10:31Et puis, en plus, s'ils provoquaient une situation de chaos,
10:33ils en seraient rendus responsables.
10:35Je pense que ça pourrirait un petit peu leur image.
10:37Et en plus, une situation de chaos serait
10:39profitable plutôt aux partis centristes.
10:41Donc, je pense que ça n'est pas une bonne stratégie
10:43pour eux. Je pense que des deux côtés,
10:45ils auraient intérêt à revenir...
10:47C'est le chiffon rouge qui a agité
10:49cette idée de « shutdown » où les fonctionnaires
10:51ne seraient pas payés, la sécurité sociale.
10:53C'est le chiffon rouge qui a agité
10:55par les centristes.
10:57Tiens, on écoute Jordan Bardella
10:59une dernière fois qui explique
11:01ce que peut-il se passer si ce budget
11:03n'est pas voté.
11:05Si ce budget n'est pas voté, c'est le budget
11:07de l'année dernière qui va s'appliquer avec 40 milliards
11:09d'euros de hausse d'impôts
11:11en moins.
11:13Donc, il ne faut pas faire croire aux Français
11:15que si le budget n'est pas
11:17voté, si le budget n'est pas adopté, qu'on va vers
11:19le chaos. Ça, c'est la stratégie de la peur.
11:21Et en réalité, si on est dans une forme d'incertitude
11:23institutionnelle depuis maintenant plusieurs mois,
11:25c'est en raison des accords contre
11:27nature qui ont eu lieu entre les macronistes
11:29de l'extrême-gauche à l'Assemblée nationale au mois de juillet
11:31et qui nous ont empêché d'avoir une majorité.
11:33Donc nous, on va continuer d'œuvrer dans l'intérêt
11:35du pays et de défendre l'intérêt de nos compatriotes.
11:37Mais à l'heure où les Français n'arrivent plus
11:39à joindre les deux bouts, on ne peut pas tolérer
11:41qu'on augmente les impôts et qu'on augmente les taxes
11:43notamment sur l'énergie parce qu'on sait encore une fois
11:45que dans l'état actuel des choses
11:47et des discussions au Sénat,
11:49le cadeau qui peut donner le sentiment d'être fait
11:51sur l'électricité sera repris
11:53de l'autre main avec l'augmentation des taxes du gaz.
11:55Bon, il y a une phrase
11:57qui m'a marqué Michael, vous avez dit
11:59le pays est beaucoup moins divisé
12:01que l'Assemblée ne l'est aujourd'hui
12:03parce que sur beaucoup de sujets
12:05régaliens, les questions de sécurité,
12:07les questions d'immigration,
12:09le Rassemblement national peut
12:11s'entendre avec ce gouvernement
12:13et que si le Rassemblement national
12:15a été mis au banc ces deux derniers mois
12:17par la Macronie
12:19et par le gouvernement, c'est plus
12:21par dogmatisme que par
12:23conviction
12:25ou sur des questions de fonds, Rachel Kahn.
12:27Donc ils sont en train de payer
12:29la continuité d'un front républicain
12:31qui n'avait pas vraiment marché
12:33pendant les élections législatives si ce n'est que
12:35d'empêcher l'ERN
12:37d'accéder au pouvoir et donc
12:39c'est la fuite en avant de ce fonds républicain
12:41qui a continué à l'Assemblée nationale
12:43et qui ne marche pas, Rachel Kahn.
12:45Exactement, on parle souvent de la dette
12:47économique
12:49mais par ailleurs ce front ne marche pas
12:51parce qu'on a aussi une dette profondément
12:53intellectuelle, une dette
12:55notamment sur les questions
12:57d'antisémitisme, de haine du juge
12:59ça va ensemble de toute façon
13:01la déperdition économique
13:03et la déperdition idéologique
13:05et ça se ressent notamment
13:07sur ce qui se passe dans les cours boursiers.
13:09Le risque de chaos,
13:11vous avez parlé de chaos, est-ce qu'il est
13:13imputable à ceux qui n'ont pas passé une journée
13:15aux manettes ?
13:17Que ça soit d'ailleurs
13:19le NFP, du moins la France insoumise
13:21comme le Rassemblement national
13:23parce qu'on sait ce qui va se passer la semaine prochaine
13:25et on sait si
13:27effectivement il y a des difficultés financières
13:29ils diront c'est de votre faute,
13:31c'est vous qui avez censuré le gouvernement,
13:33c'est vous qui avez fait tomber Michel Barnier,
13:35c'est vous qui nous précipitez
13:37dans cette situation de difficulté financière
13:39en faisant fi des mille milliards
13:41de dettes les sept dernières années,
13:43Georges Fenech.
13:45Moi je crois que
13:47la vie d'une démocratie est faite
13:49de moments de rupture,
13:51d'évolution, rien n'est inscrit dans le marbre
13:53et il faut essayer de dédramatiser
13:55ce que nous vivons.
13:57Quand vous regardez le fonctionnement des autres
13:59pays en Europe, en Allemagne, il va y avoir des élections
14:01générales, anticipez aussi
14:03au mois de février, on n'en fait pas
14:05un drame national, au contraire,
14:07on essaye en retournant aux urnes
14:09de retrouver un élan démocratique.
14:11C'est notre culture politique. J'ai compris, alors
14:13on y va, on y vient, parce qu'en fait
14:15que le gouvernement tombe ou pas,
14:17vous vous en fichez, vous, la clé de cette
14:19question c'est Emmanuel Macron. Mais je pense,
14:21oui. Ben voilà, alors on y vient,
14:23parce que vous voulez y aller.
14:25Souhaitez-vous qu'Emmanuel Macron démissionne
14:27en cas de censure du gouvernement Barnier ?
14:2962% des Français se disent favorables.
14:31Sondage CSA pour CNews Europe 1
14:33et le JDD. Avant de vous donner
14:35la parole, on écoute Michel Onfray
14:37sur cette question. Si la France
14:39est ingouvernable, est-ce qu'elle
14:41peut toujours être gouvernée
14:43par celui qui l'a peut-être rendue ingouvernable ?
14:45Ce qui est dangereux,
14:47c'est d'avoir un chef d'Etat qui n'a rien compris
14:49et qui se maintient au pouvoir alors que
14:51les Français lui ont fait savoir qu'il avait
14:53explosé la France. Je rappelle que
14:55beaucoup de nos éditeurs probablement s'en souviennent
14:57mais que Macron avait fait savoir qu'il jetait
14:59une grenade dans les jambes des Français.
15:01Des goupillets, c'était un off
15:03comme on l'appelle. Il avait dit en coulisse.
15:05Oui, mais s'ils le disaient qu'ils le pensent
15:07et il n'a pas dit qu'il ne l'avait pas dit.
15:09Des goupillets ça veut dire lancer une grenade. Une fois qu'elle est des goupillets
15:11si vous la lancez, elle est lancée.
15:13Il blesse, non pas
15:15machin bidulintel, c'est pas ça le problème.
15:17Il blesse la France. Il blesse les Français.
15:19Et la France est ingouvernable.
15:21Est-ce qu'on peut se permettre d'avoir une France
15:23qui n'est pas gouvernée ? S'il voulait vraiment
15:25laisser une trace dans l'histoire et une trace
15:27qui soit belle, pour l'heure elle n'est pas terrible la trace qu'il laisse
15:29mais ce serait de dire je démissionne parce que
15:31ce n'est pas bon pour la France qu'elle soit explosée comme ça
15:33et ingouvernable donc la gouverner.
15:35On passe le cap de la censure. On considère
15:37qu'on est allé à 98%
15:39sûr qu'il y aura motion de censure
15:41sauf si
15:43Miracle s'opère sur les 48 prochaines heures.
15:45Mais alors, on avance un peu plus
15:47et qu'est-ce qu'il se passe pour Emmanuel Macron ?
15:49Qu'est-ce qu'il se passe ? Il va nommer un nouveau Premier Ministre ?
15:51Bah oui. Il va durer combien de temps ?
15:53Il peut même garder Michel Barnier.
15:55Il va durer combien de temps ?
15:57Je ne suis pas Madame Irma, Georges.
15:59Jusqu'à la prochaine possibilité de dissoudre.
16:01Ouvrez les yeux. Ouvrons les yeux.
16:03Il n'y a plus
16:05de gouvernement possible dans cette
16:07sélection qui est bloqué
16:09et on peut tous le déplorer.
16:11Vous savez, le général De Gaulle
16:13est parti quand il a compris
16:15qu'il fallait qu'il parte.
16:17Rien ne l'obligeait à partir.
16:19Rien n'oblige M. Macron à démissionner.
16:21Sauf qu'il y a un contexte politique
16:23où on va bien se rendre compte
16:25que la clé c'est de retourner aux urnes.
16:27D'une manière générale.
16:29Pour des présidentielles anticipées.
16:31Je suis d'accord avec vous
16:33mais c'est dans un monde où on fait de la politique
16:35avec de bonnes manières et avec dignité
16:37et sans lâcher. Sauf que notre monde
16:39de 2024, il n'est pas...
16:41Vous voulez quoi ? Qu'il squatte l'Elysée
16:43comme ça ? Il y aura un squatteur
16:45à l'Elysée.
16:47Un squatteur uniquement pour la beauté
16:49surtout dans ce palais.
16:51Il a été élu pour 5 ans.
16:53Il n'a pas été élu pour 5 ans
16:55de manière absolument irréfragable.
16:57La vie, elle évolue.
16:59L'histoire bouge.
17:01Il y a quand même du juréfique.
17:03Je ne suis pas d'accord avec ce que dit Michel Onfray.
17:05Emmanuel Macron n'a pas été désavoué
17:07par les Français. Il a été réélu.
17:09Lui, sa personne a été réélu.
17:11Peut-être que sa majorité a été
17:13désavouée. Peut-être que ses idées ont été
17:15désavouées. Mais sa personne, elle a été réélu.
17:17Donc maintenant, il faut aussi que les Français
17:19assument leur choix démocratique.
17:21Qui s'engage dans l'élection européenne ?
17:23Emmanuel Macron.
17:25Qui s'engage dans la dissolution en disant
17:27on a la victoire ?
17:29Non, pas dans les européennes.
17:31Au niveau des législatives,
17:33qui s'engage en disant à ses conseillers
17:35on a la victoire à portée de main ?
17:37Emmanuel Macron.
17:39Forcé de constater que c'est lui
17:41qui l'a lancé cette grenade des goupillets.
17:43Oui, mais ce n'est pas le premier dirigeant machiavélique.
17:45Il a balancé
17:47une grenade des goupillets.
17:49N'importe quel président l'aurait balancée.
17:51Est-ce qu'aujourd'hui, il est encore légitime ?
17:53Je souhaite qu'il reste au pouvoir qu'ils choisissent un nouveau Premier ministre
17:55et qu'ils mettent plus de gens d'accord.
17:57Je pense que David Lissner mettrait plus de gens d'accord.
17:59Il n'y a pas de majorité.
18:01Je crois qu'il y en a une avec le RN.
18:03Je voudrais juste vous faire toucher du doigt
18:05le vertige que représente
18:07le simple fait qu'on pose la question
18:09de la démission d'Emmanuel Macron.
18:11Je me souviens, il y a dix ans,
18:13dans un autre journal,
18:15c'était François Hollande le président,
18:17il y avait une petite pression sur Hollande démission.
18:19On n'avait pas le droit de poser la question dans des sondages.
18:21Les instituts de sondage refusaient qu'elle soit posée.
18:23C'était presque quelque chose de considéré
18:25comme une transgression énorme.
18:27C'était très compliqué de l'évoquer dans les médias
18:29et dans la classe politique, personne n'en parlait.
18:31Aujourd'hui, dans une décontraction absolue,
18:33le sondage que vous avez montré prouve que maintenant
18:35les instituts acceptent de poser la question.
18:37On en parle sur les plateaux de...
18:39Bonjour la décontractive, bonjour la liberté d'expression.
18:41J'ai connu la préhistoire de ce métier
18:43quand vous n'étiez pas encore là.
18:45Il y a dix ans, je n'étais pas encore né d'ailleurs.
18:47C'est pour ça que je souligne, c'est mon âge
18:49qui me permet de faire une première section maternelle.
18:51Je m'en souviens de ça.
18:53Pour vous dire, c'est pour vous faire mesurer
18:55l'état dans lequel sont nos institutions aujourd'hui.
18:57C'est ce que disait Georges tout à l'heure,
18:59avec lequel j'étais parfaitement d'accord.
19:01C'est le fait que cette question-là aujourd'hui se pose
19:03prouve qu'il y a quelque chose qui ne marche plus
19:05du tout dans la cinquième.
19:07L'issue en réalité, c'est que puisque tout est bloqué,
19:09peut-être que Lissnard serait capable de gouverner six mois,
19:11j'en sais rien en réalité.
19:13Mais on voit bien que le problème est ailleurs.
19:15C'est qu'aujourd'hui, il y a un problème dans la représentation
19:17des idées des gens qui ne fonctionnent plus.
19:19Vous pouvez tout additionner.
19:21L'abstention qui, à part au mois de juin,
19:23a été endémique depuis plusieurs années.
19:25Ces idées-là font qu'aujourd'hui, ce système-là,
19:27on sent qu'il est à bout de souffle.
19:29Il va falloir le réinventer assez rapidement.
19:31Je pense que Georges a raison.
19:33Un président n'aurait pu rester,
19:35comme pendant les trois périodes de cohabitation
19:37que nous avons connues sous la cinquième République,
19:39que s'il y a une majorité en face,
19:41une majorité de cohabitation.
19:43Je pense qu'ils n'ont pas bien construit la majorité.
19:45Je pense qu'ils n'ont pas fait assez d'efforts
19:47pour composer avec le fait
19:49que le Rassemblement national
19:51était quand même bien présent à l'Assemblée
19:53et à partager un certain nombre d'idées avec eux.
19:55Ils l'ont sorti du cercle républicain.
19:57C'est ce que je dis.
19:59Je rejoins totalement le propos d'Eliott Deval.
20:01Le problème, ce n'est pas la cinquième République
20:03qui dysfonctionne, c'est qu'il y a un caillou
20:05dans la chaussure de la cinquième République
20:07qui s'appelle la diabolisation du Rassemblement national
20:09et qui fait qu'il y a un parti qui, aujourd'hui,
20:11prend beaucoup de place du point de vue électoral
20:13et qui n'arrive pas à prendre sa place
20:15du point de vue politique parce que derrière,
20:17il y a une question de moralité
20:19ou que ce seraient des néo-nazis ou que sais-je.
20:21Je ne veux pas que les institutions dysfonctionnent.
20:23En fait, c'est l'échec d'une politique partisane
20:25plutôt que d'être raccord avec la volonté des Français.
20:27Il y en a un qui, au sein de ce gouvernement,
20:29l'a complètement compris
20:31et ne va pas sur ce terrain de la morale.
20:33Il s'appelle Bruno Rotaillot.
20:35Et d'ailleurs, Bruno Rotaillot,
20:37le trio à Beauvau,
20:39M. Rotaillot, M. Daragon
20:41et M. Nassrou,
20:43vous ne les entendez pas parler
20:45de ce front républicain.
20:47Comme M. Armand,
20:49le lendemain de sa nomination, il va sur France Inter
20:51pour expliquer qu'il ne recevra jamais
20:53le RN
20:55avant de se faire taper sur les doigts
20:57par M. Barnier.
20:59C'est aussi
21:01l'échec
21:03des idéologues.
21:05Et M. Barnier
21:07n'était pas dans cette case-là puisqu'il s'est essayé
21:09de recentrer tout ça.
21:11Mais Laurent Saint-Martin, qui prend la parole pour dire que le gouvernement
21:13ne fera plus de concessions,
21:15il vient de signer, en quelque sorte,
21:17la fin de ce gouvernement.
21:19Je ne suis même pas sûr que
21:21ça plaise beaucoup à Matignon.
21:25Tout peut changer en 48 heures.
21:27Tout peut évoluer, bien évidemment.
21:29Mais derrière, il y a des réformes
21:31nécessaires pour notre pays.
21:33On reparle des retraites, on reparle de l'immigration.
21:35Si on n'est pas capable
21:37de voter un budget,
21:39et si on fait tomber un gouvernement avec
21:41une motion de censure, derrière, il n'y a plus rien.
21:43La France va se figer.
21:45Autant se ressaisir.
21:47Du point de vue purement financier,
21:49la reconduction du budget de l'année dernière
21:51serait plutôt une bonne nouvelle. Ce serait une économie de 41 milliards.
21:53Parce que les dépenses ont augmenté
21:55entre-temps.
21:57Et vous avez raison, il y a l'effet.
21:59Ça ne tient pas. Il y a le caillou dans la chaussure,
22:01la Ve République, ce système ultra-partisan
22:03qui nous empêche de relever
22:05les défis et les enjeux d'aujourd'hui.
22:07Mais ça m'étonnerait que le président Macron
22:09démissionne. Vraiment.
22:11Ou alors, c'est l'inverse
22:13complètement, et ce sont les pleins pouvoirs.
22:15Article 16 de la Constitution.
22:17Article 16 qui permet
22:19au président de disposer de pouvoirs exceptionnels
22:21en cas de crise grave
22:23menaçant les éléments vitaux de la
22:25nation. Bien sûr.
22:27Les russes sont à nous.
22:29Avoir un budget
22:31là, aujourd'hui,
22:33c'est essentiel. Sinon, notre économie
22:35s'effondre. Le président de la République
22:37prend les pleins pouvoirs.
22:39Et l'annonce, vous savez où ? Dans la cathédrale.
22:41Voilà.
22:45Là, ça sera un putsch légal.
22:47C'est un putsch légal.
22:49Il a fait ce que Napoléon n'avait jamais fait.
22:51On ne sait jamais ce qui peut se passer.
22:53On parlera de Jean-Luc Mélenchon
22:55juste après la publicité.
22:57Il se prépare.
22:59Je crois qu'il n'a pas compris
23:01ce qui s'était passé pendant l'année.
23:03Je ne suis pas sûr qu'une candidature
23:05commune de la gauche
23:07marche cette fois-ci.
23:09Pour garder son siège à l'Assemblée,
23:11là, ça marche.
23:13Pour la présidentielle, c'est un peu plus compliqué.
23:15Allez, à tout de suite.
23:19Quasiment 20h30 sur CNews.
23:21On poursuit leur dépôt
23:23ensemble jusqu'à 21h.
23:25On parlait de cette motion
23:27de censure qui se précise,
23:29qui se dessine.
23:31Marine Le Pen qui attendait à ce que
23:33le gouvernement change
23:35de nombreux points dans ce
23:37projet de loi. Dans ce budget,
23:39pardonnez-moi, est Laurent Saint-Martin,
23:41le ministre
23:43de l'économie et des finances.
23:45Le ministre de l'économie, c'est Antoine Armand.
23:47Laurent Saint-Martin,
23:49c'est le ministre des Comptes publics
23:51et du budget qui dit
23:53« J'alerte sur la facture de la censure.
23:55Si on reconduit le budget 2024,
23:57on fait rentrer mécaniquement
23:59380 000 foyers français supplémentaires
24:01dans l'impôt sur le revenu
24:03parce que le barème n'aura pas suivi l'inflation.
24:0517 000 foyers
24:07perdront plus également. »
24:09Et puis il annonce surtout
24:11qu'ils ne feront plus de concessions.
24:13On n'est pas dans un compromis.
24:15Le chantage, selon
24:17le ministre du budget,
24:19le compromis, ça n'est pas le chantage.
24:21Et donc il considère que l'ORN
24:23est en train de ne pas
24:25jouer franc jeu en quelque sorte.
24:27C'est assez étonnant que ce soit le ministre
24:29des Comptes publics qui siffle
24:31la fin de la récréation.
24:33Vous voulez dire que c'était à Michel Barnier de le faire ?
24:35Évidemment, c'est Michel Barnier
24:37qui était à la manœuvre.
24:39Je serais surpris quand même que le ministre
24:41du budget, dans cette situation-là,
24:43parle ce soir
24:45sans l'aval et sans la relecture
24:47de Matignon.
24:49On a eu plusieurs exemples ces derniers jours
24:51de dissonance au sein du gouvernement.
24:53Vous n'avez pas tort.
24:55On est dans une situation tellement fragile
24:57que j'en serais très surpris.
24:59Saint-Martin, d'un point de vue financier,
25:01c'est pas la vérité. J'entends des économistes,
25:03notamment Jean-Marc Daniel, qui est plutôt
25:05libéral, qui a dit que la reconduction
25:07du budget de l'année dernière serait une bonne nouvelle.
25:09Les dépenses du budget de l'année dernière
25:11étaient de 1 658 milliards.
25:13Pour l'année prochaine, elles sont prévues à
25:151 699 milliards. Donc si on revenait
25:17sur celui de l'année dernière, on ferait une économie
25:19de 41 milliards.
25:21C'est ce que disait tout à l'heure Jordan Bardella.
25:23Il y en a un qui se prépare pour la présidentielle
25:25anticipée, il s'appelle Jean-Luc Mélenchon.
25:27Et d'ailleurs, il appelle à une candidature
25:29commune à gauche, en disant
25:31qu'il ne faut pas y aller en ordre dispersé.
25:33Il faut une candidature commune.
25:35Écoutons Jean-Luc Mélenchon.
25:37Je plaisantais un peu pendant la publicité,
25:39enfin avant la pub, en disant qu'il n'a pas
25:41compris ce qui se passait depuis un an.
25:43Je vais vous lire ensuite l'appel
25:45de deux personnalités
25:47politiques
25:49qui le soutiennent.
25:51Ce sont des femmes. Je ne vous dis rien,
25:53on écoute Jean-Luc Mélenchon.
25:55Je vous découvre les deux responsables,
25:57qui appellent elles aussi
25:59à une candidature commune.
26:01Jean-Luc Mélenchon d'abord.
26:03A tous ceux qui nous entendent,
26:05les Insoumis
26:07ne sont pas des sectaires qui insultent
26:09leurs partenaires. Nous ne traitons
26:11personne des choses affreuses dont
26:13on nous traite. Nous faisons
26:15une offre fédérative.
26:17Nous avons compris que les communistes
26:19ne veulent plus. Le Parti
26:21communiste. Nous avons compris que
26:23la droite du Parti socialiste
26:25ne veut plus. Et nous refusons
26:27de faire chemin avec des gens qui nous
26:29insultent en cours de route. Nous proposons
26:31à ceux qui veulent
26:33venir avec nous, porter une candidature
26:35commune à l'élection présidentielle
26:37et de porter un programme ensemble.
26:39Nous proposons de faire tomber
26:41ce gouvernement. Et nous allons
26:43y arriver. Et avant de découvrir
26:45l'appel des deux personnalités politiques
26:47de gauche qui appellent à l'Union,
26:49Karim Bouamrane, le maire
26:51de Saint-Ouen qu'on a imaginé un temps,
26:53il était dans la shortlist pour Matignon
26:55avant que Michel Barnier ne soit nommé.
26:57Écoutez ce qu'il disait. Il a répondu ce matin
26:59en quelque sorte à Jean-Luc Mélenchon.
27:01Demandez la démission
27:03du président de la République. La suite.
27:05La candidature commune.
27:07La candidature commune sur la base
27:09du programme de l'EFI. On a compris que c'était non.
27:11Vous confirmez. Mais il est
27:13marrant Jean-Luc Mélenchon sur cette
27:15séquence-là. C'est-à-dire qu'un,
27:17il réclame le chaos
27:19et en plus, il dit communément
27:21à toutes les personnes
27:23de gauche. Oui, l'Union,
27:25le rassemblement, mais derrière moi.
27:27Ce n'est pas ma vision. Ce n'est pas la mienne.
27:29C'est la raison pour laquelle
27:31j'ai toujours
27:33poussé au rassemblement
27:35du bloc de gauche sur des lignes claires
27:37et j'ai toujours invité
27:39les personnes de la LFI
27:41de se détacher de Jean-Luc Mélenchon,
27:43d'une partie d'Europe Ecologie Les Verts de se détacher
27:45de Jean-Luc Mélenchon et d'une partie du Parti
27:47Socialiste de se détacher de Jean-Luc Mélenchon.
27:49Parole courageuse
27:51de Karim Bouhanran qui dit
27:53il y a aujourd'hui une ligne rouge,
27:55elle s'appelle Jean-Luc Mélenchon, il faut se détacher
27:57d'un homme. Qu'est-ce qu'il propose ?
27:59Comment ? Qu'est-ce qu'il propose ?
28:01Se détacher, ok.
28:03Déjà, ce n'est pas ce que fait Olivier Faure,
28:05Georges Fenech. J'entends, mais est-ce que
28:07le Parti Socialiste, en tout cas celui
28:09qui a vocation à gouverner
28:11ou qui a déjà gouverné, qu'est-ce qu'ils
28:13attendent pour se restructurer
28:15et retrouver un leader ?
28:17Le temps de trouver un leader du côté de la gauche.
28:19Lucie Castet et Marine Tondelier,
28:21c'est la petite surprise, appellent
28:23pour un projet commun à gauche.
28:27Rebelote le Nouveau Front Populaire.
28:29Elles ne sont pas visiblement
28:31aussi claires que
28:33M. Bouhanran, puisqu'elles, elles disent
28:35sans placer tel ou tel nom comme
28:37préalable au travail collectif,
28:39ce projet doit être ambitieux, solide,
28:41ancré dans les préoccupations quotidiennes
28:43pour que nos parents soient correctement
28:45soignés, pour que les enfants grandissent
28:47sur une planète habitable, pour que
28:49chacun et chacune puisse vivre décemment
28:51de son salaire, pour que nos libertés
28:53publiques soient respectées, que la France
28:55puisse rester fière de sa
28:57devise.
28:59Pourquoi pas, vous dites ?
29:01C'est un beau programme.
29:03C'est un très très beau programme. Ce qui m'intéresse, c'est de savoir
29:05est-ce qu'aujourd'hui,
29:07elle intègre
29:09Jean-Luc Mélenchon et s'est plus proche
29:11Chilote ? Non. Moi j'en suis
29:13certaine. Vous dites vous en êtes certaine.
29:15J'en suis certaine. Alors malheureusement,
29:17les propos du communiqué sont
29:19complètement en dissonance avec
29:21leur manière de
29:23se conduire à l'Assemblée nationale.
29:25Après c'est vrai que Jean-Luc Mélenchon
29:27ne fait que fracturer, ne fait qu'alimenter
29:29un chaos pour maintenant
29:31s'auto-consacrer
29:33homme providentiel
29:35de 2027. Je pense que les Français
29:37ont beaucoup de
29:39préoccupations, pardon, à la fois
29:41d'un point de vue économique, d'un point de vue
29:43sécuritaire, d'un point de vue de l'immigration,
29:45mais aussi sur les questions internationales.
29:47Moi ce qui me surprend, Marine Tondelier,
29:49Lucie Castey, qu'a fait
29:51Lucie Castey dans sa vie politique ?
29:53Elle a été élue par
29:55qui ? Elle a participé à
29:57quel victoire, quelle campagne ?
29:59Le poids de l'imaginaire ?
30:01Je ne sais même pas pourquoi on en parle d'ailleurs.
30:03Très surprenant.
30:05Et alors, je le mets en parallèle,
30:07cet appel de Lucie
30:09Castey et de
30:11Marine Tondelier à ce qui pourrait se passer
30:13en 2026 pour les
30:15élections municipales. Je ne sais pas
30:17si vous avez vu la déclaration
30:19de, puisqu'on va avancer,
30:21de Rémi Féraud, alors lui non plus, personne
30:23ne le connaît, mais c'est le dauphin de
30:25Anne Hidalgo.
30:27C'est mon successeur. D'ailleurs elle le connaît tellement bien
30:29qu'elle a fait un lapsus, elle s'était trompée.
30:31Elle n'avait pas donné le bon nom.
30:33Envisagez-vous une alliance de l'ensemble de la gauche
30:35et des écologistes dès le premier tour ? Ce serait logique.
30:37Nous avons été unis ces 5 dernières années
30:39au Conseil de Paris,
30:41y compris sur une décision structurante
30:43comme le nouveau plan local d'urbanisme,
30:45etc. Deuxième question,
30:47vous paraît-il envisageable,
30:49et c'est ça la clé, de vous allier à la France insoumise
30:51au second tour, notamment si cela vous permet
30:53de l'emporter en cas de percée de la droite ?
30:55Sûrement pas. Il n'y a pas
30:57de complaisance possible avec l'antisémitisme,
30:59pas d'indulgence possible avec
31:01l'apologie du terrorisme islamiste,
31:03au premier comme au deuxième tour.
31:05Je garderai toujours dans mon esprit
31:07les corps des morts du 13 novembre 2015,
31:09devant le Carillon
31:11et le Petit Cambodge. C'est aussi ça mon histoire.
31:13On ne le connaît pas,
31:15mais je peux vous dire, cette déclaration,
31:17elle a le courage
31:19d'être dite, parce qu'à gauche,
31:21on préfère se cacher plutôt que de dire ça.
31:23Ils ne sont pas nombreux à dire ça.
31:25Et ils ne sont pas nombreux à le dire
31:27avant une élection
31:29électorale aussi importante.
31:31Il y a premier et second tour.
31:33Premier et second tour, d'ailleurs.
31:35Vous avez entièrement raison.
31:37J'imaginais.
31:39Il dit sûrement pas, pas de complaisance
31:41possible avec l'antisémitisme,
31:43pas d'indulgence possible avec l'apologie
31:45du terrorisme islamiste.
31:47Ceci dit, il n'a aucun
31:49intérêt à faire une alliance
31:51avec LFI. Il a beaucoup plus d'intérêt à...
31:53Sur les 163
31:55conseillers de Paris, il y a un seul conseiller
31:57qui est étiqueté LFI.
31:59La gauche PS est largement majoritaire
32:01au conseil de Paris. Bien sûr, ça avance,
32:03mais ils ne sont pas si présents que ça
32:05dans les instances politiques représentatives
32:07les plus importantes, notamment le conseil de Paris et LFI.
32:09Il a beaucoup plus d'avantages
32:11à désavouer à LFI et donc
32:13à s'attirer à un électorat centriste-macroniste
32:15qui correspond beaucoup plus
32:17aux barricades politiques de Paris
32:19qu'à épouser la France insoumise qui ne lui apporte rien.
32:21Ceci dit, cette déclaration...
32:23Je serais curieux d'entendre
32:25Mme Castex, qui était au plus près
32:27d'Anne Hidalgo, tenir les mêmes propos
32:29que M. Ferrault, qui lui aussi était au plus près
32:31de Mme Hidalgo.
32:33Sauf que Mme Castex,
32:35qui n'a été élue de personne,
32:37elle dit
32:39qu'on veut un projet en commun à gauche.
32:41C'est l'alliance, coûte que coûte.
32:43De toute façon,
32:45vous parlez beaucoup de la gauche,
32:47mais vous ne parlez pas de la droite,
32:49à juste titre.
32:51Ils sont en train de faire leur valise, la droite.
32:53On a déjà un candidat
32:55annoncé, c'est une déclaration de candidature,
32:57et à droite,
32:59alors que si jamais, si par extraordinaire,
33:01il y avait une démission,
33:03l'élection aura lieu 25 jours après.
33:05Entre 25 et
33:0735 ou 40 jours, le maximum.
33:09Vous imaginez ?
33:11Pour éviter le chaos, il faut avoir
33:13une solution de recours.
33:15Souvenez-vous Pompidou, quand il fait sa déclaration
33:17de Rome, en disant
33:19« si jamais de Gaulle devait partir, je suis là ».
33:21Ça rassurait les Français.
33:23Aujourd'hui, à droite, il ne se passe rien.
33:25Autre sujet, on a
33:27longuement abordé la question politique ce soir
33:29dans l'ordre des pros, mais c'est bien normal,
33:31puisque aujourd'hui, vous l'avez compris,
33:33la situation est
33:35vertigineuse, pour reprendre l'expression
33:37de Georges Fenech. Je voudrais qu'on parle d'un sujet
33:39qui n'est absolument pas traité, et pourtant on apprend
33:41qu'Utopia 56,
33:43vous connaissez cette association,
33:45pro-immigration, qui est dans le viseur
33:47de la justice.
33:49Plusieurs enquêtes pénales sont en cours
33:51concernant des actions à la frontière
33:53franco-britannique.
33:55On parle de diffamation, de fausses alertes.
33:57Je vous propose
33:59d'écouter les précisions de Marie-Victoire
34:01Dieudonné, tout cela dans un silence
34:03assourdissant. Personne ne parle de cette
34:05association.
34:07Les trois membres de l'association
34:09Utopia 56 ont été convoqués par
34:11la police et la gendarmerie après plusieurs
34:13signalements. D'après nos confrères
34:15du Monde, la première plainte
34:17vise de fausses alertes.
34:19La préfecture maritime de La Manche
34:21accuse des membres de l'association
34:23d'avoir communiqué de fausses informations
34:25lors d'appels téléphoniques
34:27et cela dans le but de faire croire
34:29à un sinistre et de provoquer
34:31l'intervention inutile des secours.
34:33Une deuxième plainte similaire a été
34:35reçue par le parquet de Rennes après
34:37un appel au secours. En août
34:39dernier, le bénévole y aurait faussement
34:41dénoncé des violences policières
34:43à l'encontre des migrants. Enfin, la préfecture
34:45du Pas-de-Calais a porté plainte
34:47pour diffamation. A l'origine,
34:49le contenu partagé sur X par
34:51l'association ou des migrants
34:53dénonce des tirs de grenades lacrymogènes
34:55ayant mis le feu à une embarcation.
34:57Dans le cadre de ces enquêtes
34:59préliminaires en cours, les trois individus
35:01seront prochainement auditionnés.
35:03De son côté, l'avocat
35:05d'Utopia 56 dénonce
35:07la criminalisation de l'aide aux migrants.
35:09Je suis allé sur le site parce que
35:11je voulais savoir si Utopia 56
35:13était financée par l'État.
35:15Non, subventionnée non.
35:17Ne demande ni reçoit de financement de l'État.
35:1940% de dons de particuliers,
35:2120% de dons d'entreprises
35:23et fondations, 35%
35:25dons d'autres associations
35:27et 5% bénéfices
35:29d'événements caritatifs et journées solidaires.
35:31En revanche, je connais des associations
35:33dites d'ultra droite
35:35ou d'extrême droite qui ont été
35:37dissoutes pour moins que ça.
35:39Pour l'instant, ce n'est qu'une enquête.
35:41On va voir ce qui va être dit.
35:43Mais je sais qu'il y avait eu déjà des signalements
35:45des préfets. Personne n'en parle.
35:47Utopia, tout le monde s'en fiche.
35:49Toutes les associations, pas uniquement Utopia 56,
35:51toutes les associations dites d'aide aux migrants
35:53en réalité, ce sont des gens qui
35:55participent d'une manière ou d'une autre
35:57au franchissement illégal de frontières de la part des migrants.
35:59Ils sont dans l'illégalité dès le début.
36:01Après, ils le font avec, évidemment,
36:03les bons sentiments en bannière, etc.
36:05Mais à l'origine, le point de départ
36:07est illégal.
36:09Je ne suis pas tellement étonné par ces enquêtes
36:11et par ces plaintes.
36:13Je pense qu'elles concernent la majorité
36:15des ONG
36:17qui agissent dans ce secteur-là.
36:19Je trouve que c'est une très bonne nouvelle, en effet,
36:21que la justice s'y intéresse.
36:23Je vous rappelle que le Conseil constitutionnel
36:25avait créé cette nouvelle notion
36:27de devoir de solidarité
36:29pour celui qui faisait passer
36:31les migrants par les frontières italiennes.
36:33Vous vous souvenez ? Il avait été relaxé là-dessus.
36:35On voit bien la tendance.
36:37On voit bien le principe de fraternité.
36:39Le principe de fraternité.
36:41C'est ça, le principe de fraternité.
36:43Là, c'est pire que ça, cette association.
36:45Elle instrumentalise des pauvres gens
36:47pour raconter absolument n'importe quoi
36:49et pour véhiculer des messages idéologiques.
36:51Vous vous souvenez, il y a quelques mois,
36:53c'était l'hiver dernier, je crois,
36:55ils avaient fait une action coup de poing
36:57où ils s'étaient installés en plein hiver
36:59avec des tentes
37:01à côté du carousel du Louvre,
37:03en plein hiver.
37:05Ça avait duré plusieurs heures,
37:07voire plusieurs nuits, si mes souvenirs sont bons.
37:09Bruno Rotaillot a visité Calais.
37:11Il va certainement revenir le mois prochain,
37:13en tout cas, c'est ce qu'il avait dit, pour visiter encore
37:15Natacha Bouchard, la maire de Calais.
37:17J'espère qu'à cette occasion, il aura peut-être une annonce
37:19sur pourquoi pas la dissolution
37:21de cette association.
37:23Si les faits sont avérés, évidemment.
37:25C'est une association qui empêche la police française
37:27de faire son travail. C'est une association qui empêche
37:29la France de respecter les accords du Touquet
37:31puisque je vous rappelle qu'en vertu de ces accords,
37:33c'est la France qui gère la frontière franco-britannique
37:35et qui doit faire un travail de rétention
37:37de la migration.
37:39Il y a un moment où on ne peut pas perpétuellement
37:41laisser vivre des ennemis de l'État.
37:43Il est 20h45 bientôt.
37:45Il nous reste quelques minutes
37:47et on va voir trois nouveaux sujets.
37:49Là, on entre dans Noël
37:51et qui dit entrer dans Noël
37:53dit vraiment coup de génie
37:55dans les mairies écolo.
37:57Bien sûr, c'est le marronnier
37:59chaque Noël.
38:01Le sympa quand il y a un sapin.
38:03Quand il y a un sapin.
38:05Beaucoup à Strasbourg, il y a un sapin.
38:07Il est d'ailleurs absolument magnifique.
38:09Le problème, ce n'est pas le sympa, mais c'est la déco.
38:11Regardez comme il est beau.
38:13Moi, je le trouve très beau ce sapin.
38:15Mais bon, à Strasbourg,
38:17on a quand même un souci après la cathédrale
38:19éteinte à 23h, après le GPS dans les écoles.
38:21Là, c'est le sapin qui fait polémique.
38:23Pourquoi ? Parce que ce sapin
38:25met à l'honneur le statut de la capitale mondiale
38:27du livre et donc à côté
38:29des boules, on le voit un peu de loin.
38:31Ça aurait été bien de zoomer sur l'image.
38:33Vous avez des feuilles blanches,
38:35plein de poèmes, etc.
38:37Et donc, vous avez des gens
38:39qui, notamment sur les réseaux sociaux,
38:41disent que ça ressemble à un
38:43balai de WC sale.
38:45Parce que quand il n'est pas
38:47illuminé, c'est papier.
38:49Fausse polémique !
38:51Si on n'arrive pas à se mettre
38:53d'accord sur un sapin, je ne vois pas sur quoi
38:55on peut se mettre d'accord.
38:57Cette information sent le sapin.
38:59Quand je vois la photo, pour le coup,
39:01je trouve plutôt joli ce sapin.
39:03En revanche, Marion Maréchal
39:05a interpellé
39:07le maire de Saint-Denis.
39:09Je le dis aux téléspectateurs,
39:11on a tenté de contacter le maire de Saint-Denis pour avoir
39:13une réponse concernant
39:15ce qu'il considère être la destination
39:17Belle-Hiver.
39:19Présentation Saint-Denis,
39:21du 13 décembre 2024 au 5 juin
39:232025. Destination
39:25Belle-Hiver.
39:27Marion Maréchal lui répond
39:29Aujourd'hui, ils transforment Noël
39:31en bel hiver. Demain,
39:33ils enlèveront le sein de Saint-Denis.
39:35Tout doit
39:37disparaître. Belle-Hiver, vous préférez
39:39Joyeuses Fêtes ou Joyeux Noël ?
39:41Est-ce qu'on a encore le droit
39:43de dire Joyeux Noël ?
39:45Geoffroy Lejeunel.
39:47Vous êtes encouragé même à le faire. C'est vrai que ça m'intéresse
39:49souvent l'apparition de Joyeuses Fêtes
39:51qui est un mot
39:53qui n'offensera personne.
39:55C'est l'apparition d'un vocabulaire qui est là
39:57pour ne pas dire des choses qui pourtant étaient naturelles
39:59il y a très peu de temps. Belle-Hiver,
40:01on va un peu plus loin dans la novlangue.
40:03C'est pas mal, Belle-Hiver.
40:05On est allé sur le site
40:07de Saint-Denis.
40:09Il faut chercher un peu, mais on trouve quand même
40:11le mot Noël. On voit
40:13Père Noël également, mais
40:15dans la présentation, dans toute cette
40:17séquence-là, on va parler de
40:19Belle-Hiver. Est-ce que Mathieu
40:21Annotin a réagi
40:23à Marion Maréchal ?
40:25Pour parler d'offense, moi, personnellement,
40:27je ne fête pas Noël. Je ne suis absolument pas au français
40:29quand on me dit Joyeux Noël.
40:31Personne, franchement,
40:33ça gêne qui ?
40:35Je ne sais pas. Je me suis toujours posé la question.
40:37Ça gêne très peu de gens, mais c'est sous la loi.
40:39Quelle sensibilité de dire
40:41Joyeux Noël, que l'on soit chrétien,
40:43juif, musulman ?
40:45L'année prochaine, ça sera en écriture inclusive,
40:47Belle-Hiver. Attention.
40:49Pour répondre à Georges,
40:51les gens de la libre-pensée
40:53par exemple, qui sont des militants de la laïcité
40:55un peu énervés, voient dans toute référence,
40:57tout symbole...
40:59Qu'est-ce que c'est avoir avec la laïcité ?
41:01Ça, c'est encore un autre débat.
41:03C'est à quel point certains, en effet,
41:05les extrémistes de 1905,
41:07veulent enlever toute la substance
41:09de la culture française qui, nécessairement,
41:11hérite...
41:13Je trouvais ça tellement gros
41:15pour ne pas dire grotesque
41:17que je me suis dit
41:19c'est une fake news, c'est pas possible.
41:21On a directement appelé le maire de Saint-Denis
41:23qui nous a sûrement beaucoup de choses à faire.
41:25C'est bien normal en ce samedi.
41:27On approche des fêtes de Noël.
41:29Du Belle-Hiver.
41:31Donc c'est normal, il y a peut-être aussi
41:33des cadeaux à faire pour Noël,
41:35bien sûr, mais on n'a pas eu la réponse.
41:37Donc prudence quand même.
41:39Je trouve ça trop gros.
41:41On ne sait jamais.
41:43En revanche, autre sujet, le 14 décembre prochain.
41:45Est-ce que vous savez ce qui va se passer ?
41:47Oui. L'élection. C'est quoi ?
41:49L'élection de la Miss France.
41:51Uniquement par des femmes.
41:53Jury 100% féminin.
41:55C'est une annonce qui a été faite
41:57cette semaine et c'est la déclaration
41:59de Cyril Hanouna qui m'a interpellé,
42:01notre ami Cyril Hanouna, qui dit
42:03qu'ils ont fait un jury 100% féminin
42:05pour Miss France. C'est insupportable.
42:07C'est woke. Arrêtez de vous plier
42:09à la culture woke.
42:11Ils sont allés la chercher loin,
42:13cette photo de Cyril Hanouna.
42:15Elle a un tour sur le métro avant.
42:17Est-ce que ça vous choque ?
42:19Honnêtement, il n'a pas tort,
42:21Cyril Hanouna.
42:23C'est du wokisme.
42:25Sans rentrer dans la question du wokisme,
42:27on comprend l'idée d'essayer
42:29d'aller vers la parité, mais là,
42:31c'est 100% féminin.
42:33J'aimerais bien avoir l'avis de Rachel.
42:35Rachel, c'est une déclaration
42:37derrière le fait que des hommes puissent juger
42:39des femmes esthétiquement. Je ne sais pas.
42:41C'est un débat. Pourquoi pas ?
42:43Je serais intéressé de voir la composition
42:45de la Miss France en votant par téléphone.
42:47Au-delà de ça...
42:49Rachel, c'est à vous de prendre la parole.
42:51Vous êtes notre...
42:53Franchement, bande de goujats.
42:55Merci, Eliott.
42:57Je trouve ça vraiment...
42:59Finalement, c'est des idées de réunion
43:01en non mixité qui vont venir
43:03sur un plateau de télé.
43:05On défend une idéologie complètement...
43:07Je ne sais pas, moi. Archaïque.
43:09Parce qu'en fait, c'est de la ségrégation.
43:11Et par ailleurs, Miss France,
43:13ça concerne l'ensemble de la France.
43:15En France, il y a bien des hommes et des femmes.
43:17Je pense qu'il faut un jury qui soit équilibré.
43:19Et puis, les hommes ont quelquefois bon goût aussi, non ?
43:21Alors, ça dépend.
43:23Non, mais un jury
43:25100% féminin
43:27pour Miss France...
43:29J'entends le débat sur...
43:31Est-ce qu'on va mettre des hommes
43:33dans un jury qui jusent des femmes
43:35sur des qualités esthétiques ?
43:37Ils vont avoir certaines considérations
43:39vis-à-vis de ce que doivent être ces qualités esthétiques.
43:41Ce n'est pas intellectuel, mais je vous dis
43:43que concrètement, j'aimerais voir qui regarde Miss France
43:45et qui ne le regarde pas.
43:47Moi, j'aimerais savoir si l'année prochaine,
43:49ils vont être capables de faire un jury 100% masculin.
43:51Imaginer pour Miss France. Là, ce serait un scandale absolu.
43:53Ou alors, on peut imaginer
43:55un Monsieur Univers aussi.
43:57Il y a un Monsieur Univers.
43:59Élu uniquement par des hommes.
44:01Personne ne le regarde, je crois.
44:03Je trouve que c'est dommage.
44:05Je vais vous dire ce qui me marque le plus,
44:07c'est la photo de...
44:09Ils sont allés chercher cette photo
44:11de Cyril Hanouna.
44:13Moi, je vous propose une chose
44:15pour éviter qu'il y ait une polémique.
44:17Je me propose dans le jury.
44:19Geoffroy, vous y allez
44:21avec moi, évidemment.
44:23Miss France repose aussi
44:25beaucoup sur les qualités de notre ami Jean-Pierre Foucault.
44:27Vous imaginez si demain,
44:29en allant au bout de cette logique, on dit que ce n'est plus lui.
44:31Ça fait 40 ans qu'il le fait.
44:33Pour le principe, ce serait vraiment
44:35touché un peu à cette institution.
44:37Qui est une légende
44:39absolue, Jean-Pierre Foucault.
44:41Ce serait intéressant d'avoir son avis là-dessus.
44:43Je ne l'ai pas appelé cet après-midi.
44:45Vous savez ce qu'il en pense ?
44:47Je n'en ai aucune idée.
44:49Pascal Paul l'a interrogé là-dessus.
44:51Ce n'est pas vrai.
44:53Et alors ?
44:55Il y a un échange.
44:57Ça a été traité tout par la dérision, j'ai l'impression.
44:59Parce que ce n'est pas non plus l'affaire de l'année.
45:01Mais c'est dommage.
45:03Il y aurait eu
45:05un jury 100% masculin.
45:07Vous aviez une manifestation
45:09au pied de la cérémonie.
45:11C'est dommage
45:13quand même cette situation d'hostilité
45:15où on a l'impression que le jugement d'un homme sur une femme
45:17va forcément être de nature impitoyable,
45:19injuste, déformé,
45:21sexiste. Pas du tout. Il peut y avoir un jugement
45:23innocent, sympathique,
45:25bienveillant. Et je pense que la société
45:27se porte mieux quand les deux sexes communient
45:29entre eux et font de bonnes choses ensemble.
45:31Voilà ce qu'on
45:33pouvait dire ce soir.
45:35Je regarde si Jean-Pierre Foucault
45:37a réagi, mais on tentera
45:39de le joindre pour demain matin. Parce que c'est un bon sujet
45:41quand même.
45:43Il raconte beaucoup de choses en tout cas.
45:45Michael, vous voulez aussi faire
45:47partie du juré de
45:49cette année 14 décembre ? Vous êtes libre ?
45:51Moi je ne peux pas parce que je suis à l'antenne, malheureusement.
45:53Merci à tous les quatre.
45:55Dans un instant, c'est face à Michel Onfray avec
45:57Laurence Ferrari. Ensuite, ce sera 100% politique
45:59avec Olivier de Kerre en flec.
46:01Et nous, on se retrouve demain matin.

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