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La saison 2 de Drag Race France débute ce vendredi soir sur France 2. Avec nous ce matin, deux candidates : Keiona et Cookie Kunty. Elles sont les invitées de 9H10.

Retrouvez "L'invité de Sonia Devillers" sur
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-9h10

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Transcription
00:00 Sonia De Villere, vos invités font partie des queens en compétition dans Drag Race.
00:04 C'est ça, onze et une seule sera la reine.
00:07 Bonjour Keïona.
00:08 Bonjour Sonia.
00:09 Bonjour Cookie.
00:10 Cookie Candy de son vrai nom, évidemment.
00:15 Évidemment, le Drag Race France, la saison 2, démarre sur France 2 vendredi.
00:22 La France a changé en un an, les amis, la France a changé.
00:26 Parce que vous, vous avez grandi en regardant cette compétition de drag queens née de
00:33 la télévision américaine.
00:34 Mais vous ne l'imaginiez pas en France.
00:37 Cookie.
00:38 Complètement.
00:39 C'est vrai que je pense qu'en un an, ce qui a été fait avec la première saison,
00:41 c'est incroyable.
00:42 On a commencé un long processus parce que ça a changé, ça a commencé, mais c'est
00:46 pas tout à fait fini.
00:48 On a commencé un long processus de déconstruction des mentalités aussi, de faire découvrir
00:54 nos réalités à nous et nos existences avec le drag.
00:58 C'est fantastique.
00:59 Voilà, alors on va faire connaissance avec l'une et avec l'autre.
01:03 Keïona.
01:04 Alors on va commencer par Keïona.
01:07 Keïona, on va peut-être écouter le numéro d'ouverture d'un concours mythique, ça
01:14 s'appelle Legendary, HBO, c'est une chaîne américaine.
01:17 Vous y êtes en bande et vous allez nous expliquer comment et pourquoi, parce que c'est
01:22 une compétition à la fois magnifique et féroce.
01:24 Keïona, reine du voguing.
01:43 Qu'est-ce que le voguing ?
01:44 Le voguing, c'est une danse, mais c'est surtout d'abord une culture.
01:50 Née dans les années 80 à New York, ça nous vient des femmes trans, noires et latinas
01:57 qui ont dansé ce qu'on appelait le voguing old way, très linéaire, et c'est devenu
02:01 le vogfem, qui est plus communément appelé aujourd'hui voguing, qui a initié la compétition
02:07 Legendary sur HBO Max, qui fait compétir différentes houses dans différentes catégories.
02:12 Parce qu'en fait dans le voguing, il y a plusieurs catégories.
02:14 Les houses, ce sont des maisons, ce sont des équipes.
02:17 Ce sont des équipes, ce sont surtout des familles de substitution.
02:20 Donc la scène est vraiment constituée de familles qui s'affrontent dans des épreuves.
02:25 Donc on a ce truc de, en même temps, le ballroom, safe space, sans jugement, mais une compétition
02:32 à l'intérieur.
02:33 Une compétition acharnée.
02:36 Et Legendary était vraiment pour l'instant une des plus grandes plateformes de compétition
02:41 voguing au monde.
02:42 Et c'est devenu une culture européenne ?
02:46 Oui, le voguing s'est très bien exporté.
02:50 Pourquoi ? Parce que les communautés queers, noires et racisées sont en fait partout.
02:55 Depuis maintenant dix ans, les femmes, je parle surtout en même temps des femmes cis,
03:02 ont pris aussi leur place dans la communauté.
03:04 Elles ont été un énorme support pour nous, pour les personnes queers, pour les personnes
03:09 trans.
03:10 Et voilà, en Europe, c'est quelque chose qui s'est très bien exporté.
03:14 Paris, aujourd'hui la capitale européenne du voguing, de la culture ballroom.
03:17 Eh ben !
03:18 La première grande reine de Drag Race France est...
03:28 Paloma !
03:30 C'est la première fois qu'en France, des gens queers sont des superstars.
03:43 Ça m'a apporté aussi la confiance que je n'avais pas.
03:46 Le garçon pédé, et je tiens à ce mot, qui en moi, n'avait pas confiance.
03:50 Et même quand je réussissais à d'autres endroits et que j'avais confiance en moi,
03:55 professionnellement, amicalement, amoureusement, il y avait toujours cet enfant pédé qui
03:59 était le rejeté.
04:00 Et là aujourd'hui, ça change.
04:04 Et ça c'est incroyable.
04:05 Il faut peut-être raconter pour ceux qui n'ont pas vu la saison 1, Cookie, que ça
04:11 s'est terminé dans une fête incroyable au Café Beaubourg, en plein cœur de Paris.
04:15 Dans une fête absolument incroyable qui a quasiment débordé les organisateurs.
04:20 Ça affluait de partout dans une émotion incroyable.
04:22 Complètement, c'est devenu un événement.
04:24 C'est un peu notre coupe du monde à nous.
04:26 Notre communauté se retrouver et surtout de voir l'intérêt que ça a eu.
04:31 C'était de la folie de voir tout ce monde dans un petit bar terrasse.
04:36 Non, non, c'est incroyable.
04:38 Mais ça ne m'étonne pas.
04:39 On a besoin de ça, je pense.
04:40 On a besoin de cette énergie-là.
04:43 Mais Kéyonar racontait les affrontements dans les ballrooms, dans les salles de balles
04:48 de Vauquing.
04:49 Il y a quelque chose comme ça qui est très ambiguë, je trouve, dans la culture drague.
04:52 C'est-à-dire qu'il y a à la fois un côté très bitchy, comme vous dites, c'est-à-dire
04:56 c'est très punaise, c'est très garce.
04:58 Et en même temps, il y a quelque chose de profondément solidaire.
05:01 Et c'est ce qu'on a découvert aussi dans la saison 1.
05:03 Il y a une forme de sororité et de fraternité.
05:07 Dans le drag, il y a justement ce sentiment de famille et d'appartenir à un groupe qui
05:11 est très important.
05:12 Et je pense que c'est notre premier bastion, c'est cette famille-là.
05:17 Après, pour grandir, on a besoin aussi de s'affronter et de recréer des schémas aussi
05:24 des fois de difficultés au sein même de cette famille-là pour pouvoir lutter après
05:29 contre le reste du monde, entre guillemets.
05:31 Donc je pense que c'est pour ça qu'il y a cette force.
05:33 Mais il y a aussi ce besoin de tester nos limites, de se taquiner, de s'embêter.
05:37 - De lutter contre le reste du monde.
05:39 C'est-à-dire que là, vous êtes primé, reconnu, plébiscité, ovationné pour précisément
05:45 ce pourquoi plusieurs d'entre vous ont été critiqués, rejetés, discriminés.
05:51 - Tués aussi.
05:52 - Oui, c'est ça.
05:53 - Complètement.
05:54 - Alors j'aimerais qu'on raconte, là on fait de la radio, donc on n'a pas l'image.
05:58 Et même si on a l'image, ce n'est pas deux drags qu'il y a en face de moi.
06:03 C'est aussi Kevin et Romain que j'ai en face de moi.
06:06 Il aurait fallu mettre le réveil à 3h-4h du matin pour arriver en tenue et je ne vous
06:11 ai pas infligé ça.
06:12 Mais j'aimerais d'abord, Keïona, que vous décriviez votre personnage visuellement.
06:18 Et qu'est-ce que vous avez été chercher comme élément visuel ? Qu'est-ce que vous
06:24 avez été chercher pour faire de Kevin Keïona ?
06:26 - Keïona, je pense que c'est d'abord une demoiselle qui veut séduire.
06:32 Elle obtient généralement ce qu'elle veut.
06:35 Je ne vais pas chercher très loin.
06:39 Les top modèles des années 90, Katoucha, Imane, Naomi Campbell, elles sont grandes
06:47 et intelligentes.
06:48 - Alors Keïona est noire, parce que comme on fait de la radio, on ne sait pas qui parle.
06:51 - Exactement.
06:52 - Keïona a grandi entre la France et la Côte d'Ivoire.
06:54 - Je suis noir, Keïona vient de Côte d'Ivoire.
06:56 Je suis né à Paris mais j'ai grandi aussi en Côte d'Ivoire.
06:58 Longtemps, j'y suis allé à l'école.
07:00 Donc oui, mes premiers modèles, les premières personnes que j'ai vues dans les médias,
07:03 à la télé, qui ressemblaient à l'idéal féminin que j'avais dans mon imaginaire,
07:09 c'était les top modèles noirs des années 90 et 2000.
07:11 - Ce qui est intéressant, parce que justement la culture du voguing, cette danse dont on
07:15 parlait tout à l'heure, c'est l'idée aussi que cette communauté afro-américaine va
07:20 s'approprier les codes de la haute couture, du luxe, des magazines de mode qui pendant
07:24 très très très longtemps étaient plus blanc que blanc.
07:27 - Vraiment, vraiment.
07:28 C'est même pour ça d'ailleurs que les maisons s'appellent des "Houses", ça vient parce
07:31 que c'est des maisons de couture.
07:32 On porte littéralement les noms de marques de haute couture, de haute joaillerie, de
07:38 marques de cosmétiques.
07:39 Donc oui, Keïona, c'est très mode, c'est sexy, c'est très féminin.
07:42 - Et par ailleurs, Keïona a aussi ce corps incroyable, ce corps d'athlète.
07:49 Parce qu'on ne peut pas être un danseur de ce niveau-là si on n'a pas un corps d'athlète,
07:53 si on n'est pas extrêmement musclé.
07:54 - Je pense que la danse m'a aidé à atteindre cet objectif.
07:58 Entre autres, je ne suis pas né comme ça, ou peut-être, je ne sais pas.
08:02 Mais oui, le corps que j'ai, le voguing à forger…
08:05 - Moi je vous ai vu danser Keïona, je vous ai vu danser en bikini à paillettes avec
08:11 un corps qui était une montagne de muscles.
08:13 Le contraste entre les deux visuellement est magnifique et hyper impressionnant.
08:17 - C'est ça, c'est très sportif en effet, les talons et tout ça.
08:23 Donc je remercie la danse et le voguing pour cette silhouette incroyable.
08:27 - Kouki, Kouki s'est forgé une spécialité dans le make-up.
08:31 Vous êtes une make-up artiste, on vous a vu aussi dans d'autres compétitions sur
08:35 M6, sur les reines du make-up.
08:37 - Avec Keïona, c'est bien sûr.
08:38 - Avec Keïona, absolument, parce qu'il y en avait une dans le jury et l'autre en compétition.
08:42 Alors j'aimerais que vous décriviez justement, que vous décriviez Kouki.
08:46 - Alors Kouki, ce n'est pas une montagne de muscles.
08:49 - Non.
08:50 Kouki est très maternelle.
08:52 - Un petit gabarit, mais c'est une femme tout en volupté.
08:55 Et je pense que c'est ce que j'aime beaucoup, c'est le côté maternel aussi.
08:58 Même si je suis un peu la tata cool qui vient au dîner de famille avec sa fiole de vodka.
09:05 Je pense que c'est comme ça que je la décrirais.
09:06 J'ai beaucoup de références rétro, glamour hollywoodien.
09:09 C'est ce qui me plaît.
09:11 Les femmes de ma vie, les femmes qui m'ont forgé aussi.
09:14 Et c'est toute cette féminité que j'exacerbe avec mon drag.
09:19 - C'est ça.
09:20 Et quels rapports entretiennent vos identités masculines et féminines ?
09:25 Elles s'entendent bien ?
09:26 - Je pense qu'elles cohabitent complètement, oui.
09:28 - Romain et Kouki cohabitent.
09:30 - Oui, je pense que c'est essentiel aussi que notre féminité et notre masculinité
09:34 cohabitent.
09:35 C'est ce qui fait de nous un être complet.
09:36 - Ça veut dire que Kouki est un prolongement de...
09:39 - Complètement.
09:40 Je pense même que c'est le meilleur de moi aussi des fois.
09:43 Ma féminité, je pense que c'est le meilleur d'entre nous.
09:46 C'est ce qu'il y a de mieux en nous.
09:48 - Et entre Kéyonna et Kévin, c'est conflictuel parfois ?
09:51 - Moi je suis manager, elle c'est la star.
09:54 Littéralement, voilà.
09:55 Kéyonna c'est une star.
09:56 J'essaie de la maîtriser, mais je suis vraiment...
09:59 Ce que je peux dire de Kéyonna, c'est que je suis extrêmement reconnaissant.
10:03 Je ne serais pas là sans elle, littéralement.
10:07 Elle m'a ouvert des portes très très grandes.
10:10 J'ai fait énormément de choses en drag, grâce à Kéyonna.
10:13 Des choses que je n'aurais jamais faites, je pense, moi-même.
10:16 - Que Kévin n'aurait jamais fait.
10:17 - Je n'aurais pas pu faire forcément aussi facilement, aussi rapidement lui-même.
10:21 Kéyonna, elle arrive, elle casse, elle met le pied dans la porte et elle vient et elle
10:25 dit "moi je veux ça, ça c'est comme ça, et je veux ça, et je serais payé tant, et
10:28 c'est comme ça, et c'est tout de suite, et c'est maintenant".
10:30 - Mais ça veut dire qu'en drag, on peut tout se permettre, Kouki ?
10:33 - Je pense qu'on s'autorise déjà à exister aussi fortement en drag, et aussi à être
10:38 dans le moment présent.
10:39 Parce qu'il y a quelque chose dans le drag qui nous rappelle au présent, déjà du fait
10:42 qu'on soit en souffrance, il y a quelque chose de physique dans le drag.
10:45 Ça nous rappelle à notre réalité, à notre humanité.
10:48 Je pense qu'il ne faut pas faire plus que ce qu'on ne ferait pas.
10:53 Enfin, dit comme ça, c'est étrange en effet.
10:55 - Non mais on va y arriver.
10:56 - Je ne pense pas que je me permettrais de faire des choses que je ne ferais pas en civil,
10:59 mais je pense que je peux dépasser les limites que je me fixe moi-même.
11:04 Je n'ai pas vraiment d'explication à ça.
11:07 - J'aime bien l'idée du civil.
11:08 C'est-à-dire qu'il y a le civil, on est en civil ou on est en uniforme.
11:13 Les filles, j'ai choisi pour vous Zao de Sagazan qu'on aime énormément sur France Inter.
11:16 Keïona et Cookie Candy sont mes invités, toutes les deux dans une compétition féroce
11:22 qui commence vendredi sur France 2.
11:23 - Drag Race.
11:24 * Extrait de « Il fait toujours beau » de Keïona *
11:33 Il fait toujours beau au-dessus des nuages
11:37 Mais moi si j'étais un oiseau, j'irais danser sous l'orage
11:42 Traverserais les nuages comme le fait la lumière
11:46 J'écouterais sous la pluie la symphonie des éclairs
11:51 Dès sa plus tendre enfance, elle ne savait pas
11:57 Parler autrement qu'en criant tout bas
12:02 Pas faute d'essayer de les retenir
12:07 Ces criers, ces larmes qui les faisaient tendre
12:11 Il fait toujours beau au-dessus des nuages
12:15 Mais moi si j'étais un oiseau, j'irais danser sous l'orage
12:20 Traverserais les nuages comme le fait la lumière
12:25 J'écouterais sous la pluie la symphonie des éclairs
12:30 En grandissant, rien ne s'est calmé
12:33 Petite tempête s'est trouvée
12:36 Des raisons de pleuvoir autant
12:38 Qui pourrait l'aimer franchement ?
12:40 Personne n'aimerait se retrouver
12:43 Au cœur d'une tempête avouée
12:45 Il y a des raisons de pleurer, elle a ses raisons mais
12:49 Il fait toujours beau au-dessus des nuages
12:53 Mais moi si j'étais un oiseau, j'irais danser sous l'orage
12:58 Traverserais les nuages comme le fait la lumière
13:03 J'écouterais sous la pluie la symphonie des éclairs
13:08 Quand la tempête a su que des mélodies
13:28 Pouvaient s'échapper du vent
13:31 Et se retrouver dans le cœur des gens
13:36 Celle-ci sait dire
13:39 Nulle raison d'envier le soleil
13:43 Je ferais danser les gens au rythme de mes pleurs
13:47 La tourmente de mes chants viendra réchauffer les cœurs
13:52 Réchauffer mon cœur
13:58 Il fait toujours beau au-dessus des nuages
14:02 Mais moi je suis de ces oiseaux qui nous font danser sous l'orage
14:08 Traverserais tous les nuages pour trouver la lumière
14:12 En chantant sous la pluie la symphonie des éclairs
14:17 La symphonie des éclairs, Zao de Sagazon
14:20 France Inter, le 7 9 30, l'interview de Sonia De Villers
14:26 Hello, hello, hello !
14:28 Are you ready to meet your opponent ?
14:30 It's time to present this week's lip-sync assassin
14:36 The time has come for you to lip-sync for your life
14:43 Good luck and don't f*** it up
14:46 Mes invités s'appellent Keïona et Cookie Hunty
14:50 Evidemment vous avez biberonné à RuPaul
14:54 Il faut que vous nous racontiez qui est RuPaul
14:56 Et ce que RuPaul vous a appris dans la vie
14:58 RuPaul c'est une super star, c'est la mother, c'est la mère du drag comme on le connaît maintenant
15:04 C'est elle qui a mis le pied à l'étrier, le pied dans la porte et qui l'a ouvert pour nous toutes et tous
15:10 C'est une icône, c'est une super modèle
15:13 C'est une compétition entre drag filmées aux Etats-Unis
15:16 Arrivée sur Netflix il y a déjà plus de 10 ans, à partir de 2009
15:20 Il en a fallu du temps pour que la télévision française le suive
15:25 Alors qu'est-ce que vous a appris RuPaul ?
15:27 Quels sont les grands numéros, les grandes épreuves qui vous ont marqué
15:32 Et que vous retrouvez aujourd'hui dans la compétition française ?
15:35 Keïona
15:37 RuPaul, depuis le début de la compétition, a créé plein de challenges
15:41 Qui reviennent chaque saison, on parle du Snatch Game
15:46 Qu'est-ce que c'est ?
15:47 Le Snatch Game c'est un jeu d'imitation
15:49 Donc dans le but, il ne va pas forcément être d'avoir les bonnes réponses
15:54 On va snatcher les réponses de l'invité
15:56 Mais c'est surtout en essayant de répondre, d'imiter au mieux un personnage
16:01 Donc quelqu'un va choisir d'imiter Nicki Minaj, quelqu'un va choisir d'imiter, je ne sais pas, Gerard Depardieu, n'importe qui
16:07 Et le jeu va avec les questions et les réponses de la connaissance de notre personnage
16:11 Dans le drag, il y a une grande tradition de l'imitation, il y a une grande tradition de la mimique cookie
16:17 Bien sûr, après c'est vrai que c'est beaucoup plus répandu dans le milieu du transformisme
16:21 Qui se spécialise vraiment dans les transformations de célébrités
16:26 C'est un peu le challenge incontournable dans Drag Race
16:30 C'est le Snatch Game qui en effet d'incarner un personnage et de le tenir jusqu'au bout
16:35 Tout en étant drôle, réagir, enfin du savoir réagir
16:39 Il y a un autre challenge, vous, qui vous tient à cœur ?
16:41 Il y a des challenges comme le Sewing Challenge, c'est le ball en général
16:46 C'est des défis de couture où on doit vraiment pour le coup
16:49 Réunir toutes ces capacités de créatif et de pouvoir construire
16:55 Absolument, c'est un défilé de robe permanente, Drag Race, c'est une Kyrielle, c'est une pluie, c'est un torrent de vêtements
17:03 Ce qui est assez étonnant, c'est que c'est un mélange, enfin c'est extrêmement créatif
17:07 C'est un mélange entre des codes de l'hyperluxe et en même temps de la débrouille
17:12 C'est un mélange entre les deux
17:14 Le drag vient beaucoup de la débrouille essentiellement
17:16 C'est important que ça le soit aussi encore
17:19 C'est pluridisciplinaire, j'aime bien voir le drag comme un artisanat aussi
17:23 Où il faut être complet, salade tomate oignon comme je dis souvent
17:27 Pour pouvoir exercer ce métier qui est fabuleux
17:30 Oui, c'est pluridisciplinaire et je pense que c'est vraiment les Jeux Olympiques du drag
17:37 Et ce que je voudrais comprendre, c'est au fond, vous n'avez rien le droit de dire sur la saison 2
17:44 Qui a déjà été tournée, sinon vous allez en enfer
17:46 Je ferai la porte moi, c'est moi qui m'occupe du Caraïbe
17:49 En enfer, voilà
17:51 Mais ce que je veux dire, je ne peux évidemment pas vous interroger sur ce qui s'est passé
17:56 Mais quel est le critère fondamental, parce que c'est ça qui est difficile de...
18:00 Est-ce que, vous qui êtes une make-up artiste, est-ce que c'est une affaire d'apparence, de perfection d'apparence ?
18:07 Non, je pense que le drag ça ne devrait pas être défini en tout cas par juste l'apparence
18:12 C'est évidemment qu'il y a tout un costume, il y a des envies aussi qui sont propres à tout un chacun
18:18 Mais non, c'est vraiment se créer un personnage de toute pièce
18:21 Il peut avoir un look toute sa vie, ou il peut en avoir 500, 600, 700
18:26 C'est vraiment, ça dépend de chaque envie et de chaque personne
18:30 Mais il y a du maquillage, il y a du costume, il y a de la scéno, il faut savoir tout faire
18:36 On va citer vos concurrentes
18:38 On va citer, voilà
18:40 Parce que, voilà, il y a Ginger Beach, il y a Kitty Space, il y a Lily Moon, il y a Mami Wata, il y a Pish
18:47 Pas Lily Moon, pardon, c'est Moon
18:49 Moon ?
18:50 Oui
18:51 Mais elle existe Lily Moon en effet
18:53 Mais ce n'est pas elle
18:55 C'est ça, il y a Pish, il y a Pinami, il y a Rose, il y a Sarah Forever et il y a Vespi
18:59 J'aimerais que vous nous racontiez l'immense diversité en réalité qui traverse l'industrie du drag qu'il y en a
19:05 Wow
19:07 Déjà dans la saison 1, on a vu Big Bertha avec son ventre et avec sa barbe
19:12 Donc effectivement, oui, le drag aujourd'hui est valide pour tous et toutes
19:18 Tout le monde peut faire du drag
19:20 Tu peux faire du drag toi aussi si tu veux
19:22 Merci, j'ai mis ma chemise lamée
19:24 Est-ce que c'est pour tout le monde ?
19:26 Peut-être pas, mais tout le monde pourrait en faire
19:28 Éventuellement
19:30 Oui, il y a cette vague de diversité, de représentation qui est super importante
19:34 Autant pour les personnes plus âgées qui commencent le drag comme Ginger Beach qui a commencé le drag à 41 ans
19:40 Et qui sont dans la règle maintenant
19:42 Qui nous racontait, voilà, quand elle a commencé, personne n'y croyait
19:46 Et plus ça allait, mieux c'était
19:48 Et plus elle ne fait que ça maintenant
19:50 Pareil pour d'autres personnes trans aussi qui font du drag
19:54 Comme Moon qui est une meuf france et qui est une artiste incroyable avec une sensibilité
20:00 Et une... Franchement moi je l'aime trop, elle est carrément sur la lune
20:04 Voilà, des jeunes drag, plus jeunes comme Mami Wata qui est une des Benjamin avec Vespi dans notre saison
20:10 Donc voilà, c'est vraiment tout à...
20:12 Et c'est fou ce qu'elles sont de plus en plus raffinées et de plus en plus sophistiquées
20:18 Par rapport au drag de Priscilla Foldy du désert, il y a 30 ans
20:22 - On peut en connaître, oui bien sûr
20:24 - Qui était plus clownesque, qui était très drôle mais qui était plus clown
20:28 - Mais qui était nécessaire aussi, je pense que c'est vrai qu'une émission comme Drag Race a aussi créé des standards aussi
20:33 En tout cas a élevé, a rendu le drag plus visible
20:37 Et donc il y a eu aussi un besoin ou une envie de le raffiner
20:41 Après encore une fois, on est en France et on a un goût pour le raffinement
20:45 - Cher Queen, à vendredi, dès 18h sur France.tv, 22h55 sur France 2
20:52 Bonne chance

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