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Après plusieurs années de collaboration entre l'institut Néel et Constellium, le MET vient de débarquer à Grenoble en provenance du Japon. Il s'agit d'un microscope électronique en transmission chargé de sonder la matière à l'échelle du nanomètre, en l'occurrence de l'aluminium. Pour la 4ème fois, Nicolas Beron Perez, élu au logement à la ville de Grenoble et à la Métropole a planté sa tente sous les fenêtres du préfet de l'Isère Laurent Prévost, pour interpeller l'Etat sur la crise du logement et de l'hébergement d'urgence. Il a été rejoint par des membres de la Cimade. Et puis Grenoble fait son cinéma du 28 juin au 1er juillet avec le 46ème festival du film court en plein air. Le plus vieux rendez vous du court dans l'hexagone. Des projections in et out, pour petits et grands, mais aussi des rencontres, des ateliers, une brocante. Anais Truant déléguée générale du festival est l'invitée du JT...

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00:00 [Musique]
00:09 Après plusieurs années de collaboration entre l'Institut Néel et Constellium,
00:13 le MET vient de débarquer à Grenoble en provenance du Japon.
00:16 Il s'agit d'un microscope électronique en transmission chargé de sonder la matière à l'échelle du nanomètre,
00:22 de sonder l'aluminium.
00:24 Pour la quatrième fois, Nicolas Béron-Pérez, élu au logement à la ville de Grenoble et à la métropole,
00:28 a planté sa tente sous les fenêtres du préfet de l'Isère Laurent Prévost
00:31 pour interpeller l'État sur la crise du logement et de l'hébergement d'urgence.
00:35 Il a été rejoint ce soir par des membres de la CIMAD.
00:39 Et puis Grenoble fait son cinéma du 28 juin au 1er juillet avec le 46e festival du film "Cours en plein air".
00:45 Le plus vieux prend des routes du cours dans l'Hexagone,
00:48 des projections in et out pour petits et grands, mais aussi des rencontres, des ateliers, une brocante.
00:53 Anaïs Satruan, déléguée générale du festival et l'invité du JT.
00:58 Bonsoir à tous, ravi de vous retrouver dans ce JT du mardi 27 juin 2023.
01:04 Du lundi au vendredi, à partir de 18h, l'essentiel de l'actualité du Grand Grenoble.
01:10 L'infiniment petit n'a plus de secret pour l'institut Louis Neel et Constellium.
01:15 Le laboratoire du CNRS de Grenoble est le leader mondial du développement,
01:20 de la fabrication et du recyclage de l'aluminium basé à Vorep.
01:24 Ils se sont associés dans la conception et désormais dans l'usage d'un microscope pas comme les autres.
01:30 Le MET va leur permettre d'étudier la structure et analyser les comportements des matériaux pour créer ce de demain et rester au top.
01:39 Jade Lagné.
01:40 Ils sont accélérés et puis l'échantillon est à ce niveau là.
01:44 Ils sont accélérés à 200 kV des électrons, donc c'est très énergétique.
01:48 Voici le MET, un microscope électronique en transmission.
01:52 Il permet de sonder la matière jusqu'à l'échelle de l'atome, c'est-à-dire à moins d'un milliardième de mètre.
01:58 On peut voir comment les atomes s'arrangent entre eux pour former de la matière.
02:04 On peut non seulement faire une image de l'échantillon, mais on peut aussi faire des analyses chimiques.
02:12 Et ça quasiment atome par atome dans la matière.
02:16 On peut faire de la diffraction, c'est-à-dire on peut regarder la structure de la matière, des cristaux.
02:25 On peut faire des études de magnétisme ou d'électricité à l'intérieur des échantillons aussi.
02:32 Le MET est né d'un partenariat entre l'Institut Néel du CNRS et Constellium.
02:37 L'objectif ? Analyser finement des alliages d'aluminium industriel en nanomètres.
02:43 Cette échelle-là nous est nécessaire pour un certain nombre de développements d'alliages qui vont répondre aux demandes de nos clients.
02:49 Par exemple dans les domaines de l'aéronautique, du spatial ou dans le domaine de l'automobile, l'emballage.
02:54 La dernière génération d'alliages pour l'aéronautique ou le spatial, qui peuvent être utilisés par Airbus, par Blue Origin par exemple,
03:00 sont basés sur une structuration de la matière qui n'est visible qu'à l'échelle dont l'observation est possible par le microscope électronique en transmission.
03:10 Cette nouvelle technologie peut être utilisée dans plusieurs domaines comme la métallurgie, les batteries, les médicaments ou encore la dépollution des sols.
03:19 On prend des électrons et on les envoie avec une certaine énergie traverser une fine couche de quelques dizaines de nanomètres d'un matériau,
03:28 en général cristallin, et dont on veut étudier les défauts des propriétés, des défauts de structure ou des défauts magnétiques ou un certain nombre de choses.
03:37 Et après on récupère les électrons de l'autre côté et comme leur parcours a été perturbé par la présence de ces défauts,
03:43 on analyse les électrons pour revenir à la structure de la matière.
03:48 Ce microscope électronique en transmission coûte 3,8 millions d'euros et a nécessité plus de 8 ans de travail et de recherche.
03:56 Un projet financé à 50% par la région Auvergne-Rhône-Alpes qui veut faire des matériaux l'une de ses quatre filières d'excellence.
04:04 Six personnes, quatre au CNRS et deux à Constellium, ont été spécialement formées pour l'utilisation de ce MET.
04:11 Lundi soir, les associations du collectif Migrants Sans Frontières ont emboîté le pas à l'élu de la ville de Grenoble et vice-président à la métropole en charge de l'habitat, Nicolas Béron-Pérez.
04:22 Pour dénoncer la pénurie de logements, demander la prise en charge des mineurs non hébergés et améliorer la situation des familles avec des enfants en bas âge et celles des jeunes adultes en errance.
04:33 Ils ont installé des tentes, certains pour dormir, sur la place de Verdun en face de la préfecture.
04:40 Tout le monde redoute une crise du logement et en fait, tôt ou tard, elle va arriver.
04:45 Et donc aujourd'hui, l'idée, c'est de dire stop en fait. En tant qu'élu de la République, il faut qu'on arrête de tolérer la gestion de la pénurie lorsqu'elle est organisée en plus haut niveau.
04:54 C'est un moyen symbolique d'occuper l'espace public pour dire qu'il y a une problématique du logement qui est largement partagée, quelle que soit en fait la condition sociale dans laquelle on est.
05:02 Il y a un petit sujet, il y a une petite préoccupation majeure. Si le secteur des lots mubiliers s'effondre, on est vraiment au-devant d'une catastrophe.
05:10 Du coup, moi, l'unique chose, c'est que j'interroge à quel moment nous sommes en capacité de dire que les annonces sont insuffisantes.
05:18 On a ponctionné terriblement les bailleurs sociaux, on leur a enlevé des millions et des millions et des milliards sur le plan de la France.
05:27 Ils n'ont pas de moyens suffisants pour construire des logements et cette situation, elle s'explique aussi comme ça.
05:33 Ça crée des embouteillages partout. Mais il faut que les gens comprennent que c'est pour eux qu'on fait ça.
05:39 C'est pour tout le monde. Donc voilà, on essaye de faire en sorte d'être entendus alors qu'ils nous aident à être entendus.
05:46 La place de Verdun où s'annonce un autre rassemblement mercredi à partir de 18h.
05:51 Le comité de soutien des soulèvements de la terre appelle à manifester dans plusieurs villes de France, dont Grenoble,
05:57 pour protester contre la dissolution du mouvement écologiste par le ministre de l'Intérieur et des arrestations de ses membres que le comité juge arbitraires.
06:06 Une jeune policière adjointe à la sécurité publique de l'Isère a été interpellée il y a quelques jours
06:13 et mise en examen pour consultation illégale de fichiers informatiques de police et communication non autorisée avec un détenu en l'occurrence.
06:21 Son compagnon a incarcéré pour fait de violence mais pas seulement lui.
06:25 Ses informations, selon le Dauphiné libéré, auraient aussi été transmises à une figure du banditisme du Vaucluse
06:31 qui, lors d'une course-poursuite en octobre avec la police, avait provoqué un accident
06:36 lors duquel sa passagère âgée de 18 ans était décédée.
06:39 Le parquet de Grenoble a saisi l'IGPN, la police des polices, il y a 6 mois.
06:48 En attendant d'être jugée, la jeune policière a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction provisoire d'exercer son métier.
06:55 National ou Pro D2 a moins d'une semaine de reprendre l'entraînement.
07:00 Ce sera lundi prochain.
07:02 Le FCG ne sait toujours pas quel sort l'attend et dans quelle compétition il jouera la saison prochaine.
07:08 Le club finaliste de Pro D2 a été rétrogradé pour raison financière
07:12 mais a fait appel, appel pour lequel les dirigeants grenoblois ne seront pas entendus avant le 6 juillet par la commission fédérale.
07:20 Situation légèrement ubuesque quand on ajoute que les poules de National seront déterminées lors d'un congrès de la fédération en fin de semaine.
07:30 Action, ça tourne.
07:32 Le 46e festival du film court en plein air de Grenoble plante le décor du 28 juin au 1er juillet.
07:39 Chaque soir des projections au Jardin de Ville et Salle Juliette Berthaud
07:42 mais aussi de nombreuses animations, des rencontres, des ateliers, des cartes blanches.
07:46 Le plus ancien rendez-vous du cours en France qui, comme le festival de Clermont-Ferrand, a vu ses subventions régionales fortement diminuées.
07:55 On va en parler avec vous Anaïs Truand. Bonsoir.
07:58 Bonsoir.
07:59 Vous êtes la déléguée générale du festival du film court en plein air de Grenoble.
08:04 Le festival c'est évidemment l'aboutissement d'un gros travail.
08:08 Combien de films avez-vous vus et combien en avez-vous sélectionné ?
08:12 C'est une bonne question puisque cette année est une année record.
08:15 On a reçu plus de 2500 films qui ont candidaté cette année
08:19 et on en a sélectionné une grosse soixantaine, compétition internationale et compétition jeune public confondue.
08:26 Comment peut-on définir un film court ? Il y a une durée minimum, minimum, une durée maximale ?
08:31 Il n'y a pas de durée minimum et généralement c'est considéré comme un court-métrage jusqu'à 59 minutes 59.
08:38 Après nous, pour des raisons de faisabilité, de projection et de programmation, on s'arrête à 40 minutes.
08:43 Donc tous les soirs on peut voir 4 ou 5 films ?
08:46 Oui, c'est même plutôt 6 parce qu'on n'en a pas sélectionné beaucoup de très très long.
08:50 Le maximum fait une trentaine de minutes. Donc il y a plutôt 6 films que 5.
08:55 Alors vous l'avez dit, il y a plusieurs compétitions, plusieurs juries.
08:58 Plusieurs compétitions, plusieurs juries. La principale compétition, c'est la compétition internationale
09:03 avec un jury dédié qui va remettre les principaux prix de cette sélection et puis un jury jeune public
09:10 qui est très important pour nous et qui va remettre un prix à ces films spécifiquement destinés aux enfants et aux adolescents.
09:18 L'un des buts de ce festival, c'est de montrer que le court c'est un film, en soi un genre à part entière.
09:26 Que le film de court est un film de genre à part entière, c'est pas forcément un brouillon pour un long ?
09:32 Ah oui, alors surtout pas. C'est-à-dire même quand il y a certains films, quand on les regarde, on se dit
09:37 "Tiens ça c'est un brouillon pour un long" et on aura plutôt tendance à ne pas les sélectionner.
09:42 Parce qu'effectivement le court métrage c'est un film à part entière, vous avez parfaitement raison.
09:46 C'est un film, c'est un geste de réalisateur ou de réalisatrice qui est tout à fait singulier
09:52 et qui est extrêmement important parce que c'est très souvent un premier geste, un premier geste de création,
09:58 un premier geste de réalisation mais pas toujours. C'est aussi parfois un geste de liberté, de liberté de création,
10:04 de liberté par rapport à ce que peuvent être les financements des films, les productions, etc.
10:10 Je peux citer très librement Sébastien Betbeder qui avait eu le grand prix du festival l'année dernière,
10:16 qui lui tourne des longs métrages, en sort très régulièrement et continue chaque année à tourner du court
10:20 parce qu'il y trouve un espace de création tout à fait différent.
10:24 L'intérêt aussi de ce festival c'est qu'il se passe toujours quelque chose, c'est comme dans les grands magasins
10:30 autour de la cinémathèque, il se passe toujours un truc.
10:33 Ça c'est vrai, en tout cas c'était vraiment notre volonté cette année.
10:37 Comme vous l'avez dit, on subit des baisses importantes de subventions,
10:41 on sort d'une période qui est extrêmement difficile dont les conséquences sont encore visibles avec le Covid,
10:49 comme tout le monde. Cette année on avait vraiment envie de revivre un événement au cours duquel il se passe des choses tout le temps,
10:56 toute la journée et on est très heureux que ce soit le cas.
10:59 Et si on est amateur de films d'histoire du cinéma, il y a toujours la brocante.
11:03 Oui, il y a la brocante, je viens de voir quelques images.
11:06 Effectivement, sur toute la journée de samedi 1er juillet, on va sortir et montrer aussi notre facette cinémathèque
11:13 et sortir des magazines, des photos, des affiches, des revues qu'on a en double ou parfois en triple
11:21 et qu'on propose à la vente à des tarifs tout à fait dérisoires.
11:24 Mais en fait c'est vraiment un moyen de transmission et puis un moyen de parler aussi d'histoire et de nos activités qu'on mène toute l'année.
11:32 Alors, vendredi à partir de 17h, vous proposez aussi une carte blanche à l'agence du court-métrage.
11:39 Cette soirée, elle est baptisée "Révoltons-nous" ou peut-être un petit mot sur les films qui ont été choisis ?
11:44 Alors, les films qui ont été choisis, j'ai très envie plutôt que les gens viennent les découvrir.
11:50 Mais effectivement, c'est une carte blanche qu'on a pensée et cousue ensemble avec l'agence du court-métrage qui fête ses 40 ans cette année.
12:00 Et effectivement, on avait vraiment pour envie de résonner avec l'actualité,
12:06 avec ce qui s'est passé autour de la réforme des retraites cette année, avec ce qui se passe pour nous.
12:11 Et je dis un "nous", un très grand "nous", un "nous" très collectif qui englobe les espaces de diffusion du court-métrage,
12:17 leur importance, mais aussi les réalisateurs, les réalisatrices, les producteurs, les productrices.
12:22 Comment est-ce qu'on fait pour continuer de créer, de montrer, d'être vu ?
12:26 Comment est-ce qu'on fait pour lancer une carrière de réalisateur ?
12:29 Mais quand je dis carrière de réalisateur ou de réalisatrice, c'est vraiment une carrière artistique.
12:34 Comment est-ce qu'on a le droit à son premier geste de cinéma quand l'argent est coupé de partout ?
12:38 Et à quoi bon faire des films quand on ne peut pas les montrer au public ?
12:42 C'est un très grand "nous" aussi qui englobe le public, tous les publics.
12:46 Les enfants qu'on accueille tous les matins depuis lundi et qu'on accueillera jusqu'à vendredi,
12:50 avec les écoles qu'on accueillera au cours de séances jeunes publics pendant le festival.
12:55 Le grand public, le festival est gratuit, il est accessible à tous.
12:59 C'est aussi une ouverture sur une forme de création et de créativité qui est diverse et variée
13:05 et auquel les publics n'ont pas nécessairement accès.
13:08 En tout cas, c'est la place des festivals.
13:10 C'est notre place, c'est aussi la place de Clermont-Ferrand, le festival de Clermont-Ferrand.
13:13 Votre festival, comme celui de Clermont-Ferrand, a vu ses subventions de la région fortement diminuer.
13:19 Oui, tout à fait. On subit une baisse équivalente en termes de pourcentage.
13:23 Evidemment, Clermont, c'est un autre niveau.
13:25 Il est bien plus important que nous, mais oui, on atteint -60% en deux ans.
13:29 Donc, c'est extrêmement important, c'est extrêmement violent.
13:33 Les conséquences, c'est que, par exemple, vous ne pouvez pas inviter les réalisateurs pendant le festival.
13:39 Oui, tout à fait. L'une des conséquences, effectivement, la plus visible,
13:42 c'est qu'on n'a plus les moyens de proposer aux réalisateurs de venir en les accompagnant financièrement,
13:48 sachant que ce sont souvent des productions qui sont à moyens très réduits.
13:52 Et si ça continue, vous ne pourrez peut-être plus accueillir les scolaires.
13:55 Alors, si ça continue, ça va bien plus loin que ça.
13:58 Si ça continue, on ne pourra plus organiser le festival du film court en plein air.
14:01 Et vous l'avez dit, on est le plus vieil événement dédié aux courts-métrages de France.
14:06 C'est tout un pan de l'histoire de la diffusion et de l'événementiel autour du court-métrage
14:12 qui est questionné ici et qui est remis en question.
14:14 Donc, on est sur un fil. Nous, on tient avec notre énergie.
14:19 Mais ce qu'on tient à rappeler à toutes, à tous, les gens qui nous financent,
14:24 les gens qui nous regardent, les gens qui profitent au bon sens du terme,
14:27 c'est-à-dire qui viennent participer, encore une fois, les réalisateurs, les réalisatrices,
14:32 les comédiens, les comédiennes, oui, on peut faire avec l'énergie,
14:35 bien sûr qu'on fait avec la passion, avec l'amour, avec le désir, évidemment.
14:38 Mais sans argent, il n'existe rien. Et donc, c'est une mise en danger de tout un secteur.
14:43 - Et ça, on en parlera notamment vendredi après la diffusion de ces courts-métrages.
14:49 Merci beaucoup, Anaïs Truand. - Merci.
14:51 - On retrouve le programme sur le site de la Cinémathèque, cinémathéque.grenoble.fr.
14:57 - Tout à fait. Merci.
14:59 - Retour de l'actu dans une heure et en replay sur télégrenoble.net.
15:02 On se quitte en musique avec l'annonce de la première soirée de jazz à Vienne, mercredi.
15:06 Au programme, entre autres, Didi Bridgewater et The Amazing Keystone Big Bang
15:11 pour un hommage à Ella Fitzgerald, mais aussi André Manoukian et son Quatuor,
15:15 associés au trio vocal Balkanes et au chœur viennois Leavis.
15:19 Excellente soirée à tous.
15:21 ...

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