ALPES DECIDEURS - ABC Groupe

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Focus sur des professionnels vous voyez régulièrement aux portes des concerts ou des matches, à l’accueil des festivals ou des séminaires d’entreprise, à Grenoble ABC Groupe est spécialisé dans la sécurité et l’accueil. Un secteur en pleine croissance !

Dans notre rubrique Innovation, Neyrpic à St Martin d’Hères, un centre de vie pluss qu’un centre commercial ; ou comment accompagner les nouvelles attentes des consommateurs !

Les Alpes françaises, championnes en matière d’énergie renouvelable grâce à l’hydro électricité. Elle est née et a grandi ici ! Aujourd’hui la filière emploie des milliers de personnes pour imaginer, construire, exploiter et surveiller les barrages. Une activité essentielle à notre souveraineté énergétique.

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Transcription
00:00Nord-Isère Économie et Présence, partenaires des entreprises de votre territoire.
00:09Acteurs et partenaires de l'économie régionale,
00:12la Caisse d'Épargne Rhône-Alpes vous présente Alpes Décideurs.
00:31Alpes Décideurs, le mensuel économique de Télé-Grenoble
00:34Bonjour, bonjour à tous et bienvenue dans Alpes Décideurs,
00:37le mensuel économique de Télé-Grenoble,
00:39le rendez-vous des chefs d'entreprise, des partenaires d'affaires
00:41ou tout simplement des curieux du monde économique.
00:44Vous le savez, chaque mois nous mettons en lumière
00:46les entreprises qui font le dynamisme des Alpes.
00:49A mes côtés, pour nous accompagner, François Codé. Bonjour François.
00:52Bonjour Christophe.
00:53Je rappelle que vous présidez le directoire de la Caisse d'Épargne.
00:56On va parler de l'impact économique et sur la consommation
00:58des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris.
01:00Et puis il y aura la question de l'internaute.
01:02Alors la question elle est en lien, c'est quelle est l'origine des Jeux Paralympiques ?
01:05Ce sera dans la deuxième partie.
01:07Dans notre rubrique Innovation, NERPIC à Saint-Martin d'Air,
01:10un centre de vie plus qu'un centre commercial
01:13ou comment accompagner les nouvelles attentes des consommateurs.
01:16Les Alpes françaises championnent en matière d'énergie,
01:19en matière d'électricité, en matière d'électricité,
01:22Les Alpes françaises championnent en matière d'énergie renouvelable
01:25grâce à l'hydroélectricité.
01:27Elle est née ici, agrandie ici.
01:30Aujourd'hui, la filière emploie des milliers de personnes
01:33pour imaginer, construire, exploiter, surveiller les barrages,
01:36notamment une activité essentielle à notre souveraineté énergétique.
01:40Enfin, focus sur des professionnels que vous voyez régulièrement
01:43aux portes des concerts ou des matchs,
01:45à l'accueil des festivals ou des séminaires d'entreprise.
01:48A Grenoble, ABC Group est spécialisé dans la sécurité et l'accueil,
01:52un secteur en pleine croissance.
02:00Alors, durant cet été 2024, la France a vibré
02:03en suivant les compétitions olympiques de Paris.
02:06Si les retombées économiques d'un tel événement mondial
02:09se mesurent évidemment à l'échelle de plusieurs années,
02:12on peut déjà dire que ces JO, en plus de nous avoir fait vibrer,
02:15nous ont fait consommer.
02:17Une parenthèse enchantée dont on peut déjà faire un premier bilan, François.
02:20Oui, alors n'oublions pas quand même la vibration
02:22qui était quand même le cœur de ces JO,
02:24mais bon, on va tomber sur des choses plus pragmatiques.
02:26Il y a des estimations qui sont faites par l'OCDE,
02:29qui a été confirmée d'ailleurs ce matin par la Banque de France,
02:32d'un surcroît de croissance économique de l'ordre de 0,25%
02:36sur le troisième trimestre, donc à l'occasion des JO.
02:39Alors 0,25%, ça ne peut paraître pas beaucoup,
02:42mais quand on a une croissance qui est de l'ordre de 1,1%,
02:45on voit que c'est quand même un impact considérable
02:48sur le troisième trimestre.
02:50Ces retombées économiques, elles viennent de plusieurs origines.
02:53La première, c'est la vente de billets, évidemment,
02:56les droits de diffusion de télévision, de radio,
02:59les droits audiovisuels, mais aussi,
03:01on a évidemment beaucoup parlé, le surcroît d'activités
03:04sur l'activité touristique et sur l'hôtellerie,
03:07sur les transports, et puis, c'est pas tout à fait neutre aussi
03:10en termes de consommation, les fameuses primes
03:13qui ont été versées aux différents agents des services publics.
03:16Donc c'est l'ensemble de ces dépenses qui ont été faites,
03:19de cet argent qui a été injecté dans l'économie,
03:22qui amène à penser qu'il y a un taux de croissance à court terme
03:25de 2,5%, de 0,25%.
03:28– Oui, le reste, 0,25%, c'est pas mal, et le reste est évidemment à venir.
03:31Bon, qui sont les grands gagnants, du coup, de ces jeux ?
03:34– Alors, les jeux, on estime un budget qui va être tout à fait bouclé
03:39dans les jours qui viennent de 9 milliards d'euros.
03:42Ce qui est estimé aussi par la Banque de France,
03:45notamment avec le comité de réorganisation,
03:46c'est qu'il y a eu 10 milliards d'euros de valeurs ajoutées dans l'économie.
03:49Donc finalement, au borne de l'économie française,
03:51c'est plutôt une opération qui semble être positive.
03:54Ça a généré 116 000 emplois directs.
03:57Alors évidemment, des emplois qui ont eu une durée de vie aussi
04:00du projet olympique.
04:02Mais le gros sujet, c'était la construction des bâtiments
04:05et des équipements, le village olympique notamment, puis une piscine.
04:09C'est une société, une structure qui s'appelle Solidéo,
04:11c'est la société qui construit l'ensemble des équipements des sites olympiques,
04:15qui a travaillé essentiellement avec des PME locales.
04:18Donc 75% des entreprises qui ont travaillé étaient des PME locales
04:22région parisienne, mais aussi partout en France.
04:25Et elles ont fait, à elles toutes, pratiquement un petit 40%,
04:29un gros tiers en tout cas, du chiffre d'affaires de Solidéo
04:33avec un peu plus de 2,2 milliards de dépenses
04:36qui ont été fléchées directement sur tout un tissu
04:39de petites entreprises françaises.
04:42Ça, c'est le premier sujet. Il y a eu des sujets indirects,
04:45comme dans tous les événements sportifs, JO, Coupe du Monde, etc.
04:49Hausse des ventes d'électroménagers et d'électroménagers de télévision,
04:53pour être très clair, plus 9%.
04:57Et puis quelque chose qui, pour moi, était naïvement peut-être inattendu,
05:02plus 21% sur les paris en ligne.
05:04C'est-à-dire que quand il y a des épreuves sportives toute la journée,
05:07les gens parient plus.
05:09Donc 21%, c'est plus que l'impact d'un euro de football, par exemple.
05:14Donc ça, c'est des retombées assez directes.
05:16Puis après, il y a les activités plus touristiques.
05:19Et là, il y a eu un impact très fort,
05:21puisque pendant les Jeux olympiques, par rapport à un été normal,
05:24il y a eu plus 58% de fréquentation culturelle et touristique
05:28en région parisienne pendant les JO
05:30et 30% pendant les Jeux paralympiques.
05:32Donc c'est tout à fait considérable.
05:34Et puis une chose peut-être plus curieuse,
05:36plus 14% que ce soit JO ou JO paralympique sur les boulangeries.
05:40C'est-à-dire qu'en fait, les touristes ont acheté des sandwiches pour aller au stade.
05:43Et puis sur les restaurants, plus 4 à 5%.
05:46Donc tout ça, c'est très positif.
05:48Et puis contrairement au bruit qu'il y a eu quelquefois,
05:50il n'y a pas de touristes, etc.,
05:52le taux d'occupation des hôtels parisiens était à 84% pendant les JO,
05:55c'est-à-dire 10% de plus qu'un été normal,
05:58mais avec un prix moyen de la chambre en hausse de 66%.
06:01Et le 10% en plus de 66%,
06:03ça a quand même eu un impact très positif sur l'hôtellerie parisienne.
06:06C'est une belle mise au point, effectivement,
06:08qui nécessite d'être faite.
06:10D'où vient ces consommateurs, du coup ?
06:12Beaucoup de ces consommateurs étaient français.
06:1485%, à peu près, des spectateurs
06:16et des consommateurs à l'occasion des JO
06:18n'étaient pas parisiens,
06:20ils étaient français.
06:22Par contre, il y a eu un mouvement de chassé-croisé.
06:25C'est-à-dire qu'il y a eu beaucoup de Parisiens
06:27qui ont quitté l'île de France pendant les JO
06:29et il y a eu 65% à peu près de Parisiens en plus que d'habitude
06:33qui ont quitté l'île de France à cette période-là.
06:36Par contre, il y a eu l'autre sens,
06:38avec un peu plus de 30% de provinciaux en plus
06:41qui sont venus en île de France.
06:44De façon assez curieuse, et je ne sais pas l'expliquer,
06:47la région qui s'est le plus déplacée par rapport à l'habitude, c'est la Corse.
06:50Donc ça, c'est un petit mystère qui reste à éclairer.
06:53Et puis, beaucoup d'étrangers aussi qui sont venus
06:57avec un taux de croissance de l'ordre de 10% des fréquentations
07:00des étrangers cet été sur Paris.
07:02Avec des pays dominants, mais qui sont toujours les mêmes
07:05historiquement sur Paris.
07:07Bien sûr, les Américains.
07:08Et puis après, nos voisins immédiats à pouvoir d'achat, on va dire.
07:11Les Belges, les Britanniques, les Allemands, les Néerlandais.
07:14Ceux qui ont pu aller à Paris ont vu qu'en plus...
07:17Les Néerlandais, par exemple, on les reconnaît tout de suite
07:19parce qu'ils sont oranges et on les a beaucoup vus.
07:21Quelques pays où il y a eu vraiment un boom un peu inattendu.
07:26Par contre, la Turquie, plus 50% pratiquement.
07:29La Colombie aussi, grosse fréquentation.
07:32Puis des pays qu'on attendait peut-être moins, comme le Kazakhstan, etc.
07:35Mais qui avaient des grosses délégations dans certains sports très ciblés.
07:38Donc qui étaient présents.
07:40À l'arrivée, ça finit, ça qui est important,
07:42au-delà de ce que j'ai dit tout à l'heure sur l'hôtellerie,
07:44dans les restaurants et dans les bars parisiens,
07:46on le voit avec les opérations, notamment on le suit
07:49sur les opérations carte bleue.
07:50Donc c'est un très bon indicateur.
07:52On a 40% dans les restaurants et 50% dans les bars
07:55de plus de consommation faite par des étrangers que d'habitude.
07:58Donc un vrai impact sur le tourisme parisien.
08:00Il y a plus long terme, quel impact ?
08:02Le sujet, c'est le long terme.
08:04C'est d'ailleurs ce que même Tony Estanguet et le programme appelaient l'héritage.
08:08C'est qu'est-ce qu'il en reste.
08:09Il y a un exemple qui est assez intéressant, c'est Londres.
08:12Il y a eu un impact sur le tourisme à Londres
08:16pendant les 4, 5, 6 années qui ont suivi.
08:18Bien plus anciennement, il y a eu Barcelone
08:20qui a complètement explosé au tourisme grâce à ça.
08:23Ce qu'on peut voir déjà en France, c'est que les réservations de vols de l'étranger
08:27sur la destination Paris par rapport aux années précédentes
08:30sont en hausse de 7 à 8%.
08:32Donc les images magnifiques qu'il y a eu de Paris dans le monde entier
08:37ont fait que c'était une super publicité aussi pour la destination touristique Paris.
08:41Donc ça, c'est vraiment cet aspect touristique.
08:43Après, il y a un autre aspect dans l'héritage qui est l'aspect sportif.
08:46Donc les estimations sont de l'ordre de 20% de licenciés en plus
08:51dans les clubs de sport suite aux Jeux Olympiques.
08:5420% ?
08:55Oui, avec deux sports qui ont explosé.
08:57Le judo ?
08:58Non.
08:59Le judo…
09:00La natation ?
09:01Exactement.
09:02La natation avec Léon Marchand et le tennis de table avec les frères Lebrun.
09:05La fédération française de tennis de table, j'ai vu l'autre jour,
09:07disait que la plupart des clubs ne peuvent plus accueillir.
09:10Ils sont à saturation parce qu'il faut des entraîneurs, il faut des salles, etc.
09:13Donc c'est aussi un effet de bord extrêmement positif de sports qui sont mis en lumière.
09:18Il y a toujours quelques sports, les scrims, le tir à l'arc, etc.
09:22qui sont des sports finalement qui plaisent assez,
09:24mais dont on ne parle que pendant les JO.
09:26Donc ils ont toujours un pic de licenciés.
09:30Donc l'idée qui était aussi de mettre les Français au sport semble plutôt réussie.
09:36Bon, après, il faudra voir dans le temps.
09:37Et c'est important parce que c'est une filière économique importante, le sport.
09:40Alors le sport, c'est une filière économique très importante.
09:42C'est 2,6% du PIB français.
09:45C'est d'ailleurs, dans les budgets des collectivités territoriales,
09:49aussi un poste très important.
09:51On entend souvent parler d'une ville qui doit construire ou quelquefois malheureusement
09:54renoncer à une piscine, une patinoire ou un gymnase.
09:59Donc c'est effectivement un impact très important.
10:01On estime que c'est aux alentours de 400 000 emplois, directs ou indirects,
10:05qui sont liés au sport, à la pratique sportive, aux équipements sportifs,
10:09aux vêtements, à toute la filière du sport.
10:12Donc c'est une des filières très significatives et qui a tendance à se développer dans le temps.
10:17Donc c'est aussi très positif.
10:19Merci beaucoup. Merci François.
10:21On se tourne nous bien sûr maintenant vers les Jeux d'hiver en 2030.
10:24Ce sera ici, dans les Alpes françaises.
10:26Le cabinet Asterès estime que l'événement confortera près de 50 000 emplois
10:30et générerait 1,6 milliard d'euros de recettes.
10:34Les Alpes françaises en pointe en matière d'énergie renouvelable grâce à ses cours d'eau.
10:44C'est même le premier pôle hydroélectrique en Europe.
10:47Une place stratégique quand on sait que l'hydroélectricité représente 20% du mix énergétique de notre pays.
10:53Bien loin donc devant l'éolien ou le solaire.
10:56La filière est forte de milliers d'emplois au sein d'un incroyable tissu industriel et de recherche.
11:01Alors à l'occasion des neuvièmes rencontres Business Hydro, nous recevons Vincent Rivière. Bonjour.
11:06Bonjour.
11:07Directeur d'EDF Hydro-Alpes, merci encore une fois d'être avec nous, d'avoir délaissé les rencontres pendant quelques minutes.
11:14Ce mix énergétique, je le disais, on le sait peut-être assez peu, l'hydroélectricité tient une part essentielle.
11:20Oui, l'hydroélectricité c'est effectivement la première des énergies renouvelables.
11:24Je pense que peu de nos téléspectateurs le savent.
11:27Et c'est surtout une énergie renouvelable, donc décarbonée, pilotable et flexible.
11:32C'est là son atout principal et je pense que c'est très important effectivement que ce soit connu.
11:37Alors c'est important ce mix énergétique parce qu'on parle effectivement beaucoup de l'éolien, beaucoup du solaire.
11:43C'est 19% l'hydroélectrique.
11:44Alors on va dire 20% pour arrondir.
11:46L'éolien qui arrive juste derrière, c'est 7%.
11:49Donc on voit bien l'échelle de valeur.
11:51Alors vous, vous travaillez à EDF. EDF, c'est véritablement l'acteur principal de cette filière.
11:58Quelques chiffres pour EDF ? Plus de 400, je crois, centrales hydrauliques en France.
12:01C'est ça, c'est 450 aménagements hydrauliques, plus de 600 barrages sur l'ensemble du territoire français.
12:07Et vous nous le disiez, cette énergie, elle est essentielle parce que d'abord c'est une énergie décarbonée.
12:14C'est important et qu'elle est pilotable.
12:17L'explication ?
12:18Oui, elle est renouvelable et elle est pilotable.
12:20Ça veut dire que c'est aujourd'hui, l'hydroélectricité, le seul moyen de stocker de l'électricité.
12:27Alors cette électricité, elle est stockée sous forme d'eau, dans nos grands lacs, derrière nos grands barrages.
12:34Et nous disposons également d'outils très spécifiques qu'on appelle les stations de transfert d'énergie par pompage,
12:39qui sont des espèces d'aménagements à deux bassins,
12:42qui permettent tantôt d'utiliser l'électricité quand elle est à bas coût,
12:46pour remonter de l'eau dans un bassin supérieur, de manière à en disposer pour pouvoir la turbiner plus tard,
12:51à un moment où la consommation appelle un pic d'électricité.
12:56Donc c'est une eau qu'on utiliserait deux fois finalement ?
12:58Donc c'est une eau qui relève de l'économie circulaire, qu'on peut utiliser à plusieurs reprises.
13:01Et c'est cette dimension stockable, flexible, c'est-à-dire disponible à tout moment,
13:05le jour, la nuit, sur une pointe de consommation, sur un aléa,
13:09dès qu'il n'y a plus de vent ou plus de soleil, dès qu'il y a une centrale ailleurs qui tombe en panne,
13:13c'est ça qui fait la caractéristique majeure de l'hydroélectricité,
13:17c'est-à-dire sa dimension pilotable, flexible, en plus bien sûr de son caractère renouvelable.
13:21Et donc de pouvoir lancer de la production au moment des pics de pollution, c'est évidemment essentiel.
13:27Bon, juste une petite parenthèse, les barrages, ils servent effectivement à l'hydroélectricité, ils ne servent pas qu'à ça.
13:32Oui, effectivement, notre métier, c'est à la fois d'être performant dans la production d'un kilowatt-heure,
13:36on a dit renouvelable, compétitif, positionné au bon moment,
13:40mais c'est aussi d'être un acteur majeur des territoires.
13:43Nos aménagements de petites hydrauliques, de grandes hydrauliques, partout dans la filière,
13:47ils sont parfaitement intégrés à nos territoires, ils sont souvent le fruit de l'histoire de ces territoires.
13:53Et donc on a derrière un deuxième métier très important, qui est celui de contribuer à l'aménagement de ces territoires,
13:58à partir notamment du multi-usage de l'eau. L'eau, elle sert à produire de l'électricité,
14:02elle n'appartient pas aux hydroélectriciens, ni à EDF, ni aux autres, elle appartient à tous.
14:07Et donc le multi-usage de l'eau, c'est un levier fondamental de notre métier d'hydroélectricien.
14:12Ce multi-usage, c'est notamment pour soutenir les besoins en eau potable, en irrigation ?
14:17En eau potable, en eau agricole, en eau industrielle, l'usage touristique,
14:20et alors de plus en plus, et c'est important de le dire aussi, en usage environnemental,
14:24c'est-à-dire la part de l'eau qui est un levier de biodiversité va croissante dans nos modes de fonctionnement,
14:33et c'est au cœur de l'état d'esprit des hydroélectriciens que d'assurer ce partage équitable de l'eau.
14:40J'y ajoute également la gestion des grands cours d'eau, et en période de crues, au contraire,
14:45d'absence d'eau, c'est essentiel.
14:46Absolument. Les grands barrages, notamment, sont des leviers majeurs pour tantôt écréter les crues petites à moyenne
14:54et préserver les territoires des conséquences de ces crues,
14:58et tantôt soutenir ce qu'on appelle les débits d'étiage, c'est-à-dire les débits très faibles des cours d'eau,
15:04en période de sécheresse notamment.
15:06Alors vous êtes le directeur de DF Hydro ici dans les Alpes.
15:10Les Alpes françaises constituent le premier pôle hydroélectrique en Europe. Quelques chiffres ?
15:16Dans les Alpes, ici, on a un peu plus de 100 ouvrages hydroélectriques du côté de DF Hydro,
15:21mais les Alpes, c'est aussi un bassin très important pour nos collègues de la petite hydroélectricité notamment.
15:30On était hier au salon Business Hydro avec le groupe HydroCop, qui est le quatrième hydroélectricien français,
15:37qui est très présent et implanté ici sur le bassin alpin.
15:40Donc ils exploitent des micro-centrales, c'est ça ?
15:42Ils exploitent des petites centrales, pas seulement des micro-centrales, mais des petites centrales,
15:45et l'hydroélectricité a besoin autant des petites centrales que des grandes batteries géantes,
15:49comme celle de Grand Maison ici dans l'Isère, 1 800 MW, c'est de loin la plus grande centrale européenne.
15:55Et c'est ça l'hydroélectricité aussi dans toute sa diversité.
15:58Et pour revenir au bassin alpin, c'est un bassin qui est riche non seulement d'exploitants,
16:02comme je l'évoquais précédemment, mais également de tout un écosystème, partenaires industriels,
16:07concepteurs, bureaux d'études, etc., qui accompagne le développement, la dynamique de l'hydroélectricité dans le bassin et dans notre pays.
16:14On va revenir sur effectivement cet écosystème qui gravite autour de l'hydroélectricité.
16:18Quelques mots encore sur EDF. En Isère et dans la Drôme, c'est 1 200 salariés.
16:22Oui, nous sommes plus de 1 200 orientés effectivement sur l'Isère essentiellement.
16:27On a effectivement quelques salariés dans la Drôme, avec un gros pôle hydraulique ici sur la métropole grenobloise,
16:33mais également un pôle très présent sur la Savoie, notamment plus orienté dans l'ingénierie et la conception des ouvrages.
16:40Bon, en termes d'ouvrages, on en parle, c'est quoi, c'est une quarantaine de centrales, c'est ça ?
16:43Sur l'Isère, absolument.
16:44Isère et Drôme ?
16:45Isère et Drôme, c'est une quarantaine, c'est ça.
16:47La production annuelle équivalente à la consommation de 2 millions d'habitants, donc c'est énorme.
16:51Vous évoquiez les grands barrages, alors évidemment, on va en citer quelques-uns parce que ça parle à tout le monde.
16:56Monténard, construit en 1962, moi j'ai retenu.
16:59Le Chambon, construit en 1935.
17:02Grand Maison, au-dessus de Vaujany en 1988.
17:05Plus jeune, c'est un petit jeune, Grand Maison.
17:06Oui, 88, c'est tout récent effectivement.
17:09Et puis, c'est pas en Isère, mais quand même le deuxième plus gros de France, qui est Serre-Ponçon.
17:13Serre-Ponçon, c'est juste de l'autre côté du col du Lotharien, effectivement, ou du col Bayard, ça dépend par où on passe.
17:19On a également, aux portes de l'Isère, des grandes vallées très équipées avec des grands barrages,
17:24que ce soit la vallée de la Tarentaise ou la vallée de la Morienne, par exemple.
17:27Alors ça, c'est pour les grands équipements.
17:29Et puis, il y a les équipements qu'on voit un peu moins.
17:31Alors ici, près de Grenoble, on a le barrage de Sainte-Égrève.
17:34Le barrage de Sainte-Égrève, qui est dans la métropole grenobloise, comme deux ou trois autres encore plus discrets.
17:39C'est au barrage du Rondeau, par exemple, au barrage de Saut-du-Moine, juste après la confluence entre le Drac et l'Isère.
17:44Le barrage de Sainte-Égrève, c'est la porte vers la Basse-Isère, où on a d'autres nouveaux aménagements,
17:49entre Grenoble et Romand-sur-Isère, qui produisent là aussi une énergie décarbonée, plus au fil de l'eau.
17:55On n'est plus sur un régime, effectivement, d'équipement de type fluvial.
17:59Bon, et puis on se souvient ici du chantier tout récent, tout neuf, de Gavé, sur la Romanche.
18:05On en voit quelques images. Un chantier impressionnant à qui a duré, quoi, dix ans ?
18:09Oui, une dizaine d'années. C'est un chantier qui est emblématique pour trois raisons, si vous permettez.
18:14La première, c'est une des caractéristiques également de l'hydroélectricité, c'est sa durabilité.
18:19Un aménagement hydroélectrique, aujourd'hui, on considère qu'il peut vivre au moins une centaine d'années.
18:23C'était le cas des aménagements, d'ailleurs, qui prévalaient sur la vallée de la Romanche.
18:27Ils avaient passé le centenaire. C'est donc, à une échelle de temps, un investissement qui est extrêmement durable pour les territoires,
18:33pour la société, peut-être à l'inverse de certains autres modes de production.
18:37La deuxième raison pour laquelle ce chantier a été emblématique, c'est que ça a été l'occasion de remplacer cinq centrales,
18:44six barrages assez anciens, par une seule usine, un seul barrage.
18:48L'usine étant d'ailleurs cachée dans le rocher, dans la falaise, en rive droite de la Romanche.
18:53Et en même temps, on a gagné 40% de rendement, c'est-à-dire 40% de production supplémentaire dans l'opération.
18:59La centrale unique versus les cinq qui précédaient.
19:02Et puis, troisième raison pour laquelle ce chantier est emblématique, c'est que c'est un chantier qui a été symbolique sur le plan environnemental,
19:09avec une renaturation de l'ensemble de la vallée de la Romanche, depuis l'ivaie jusqu'aux portes de l'agglomération grenobloise,
19:16avec une rivière qui a retrouvé son espace naturel et sa propension à divaguer dans le lit historique.
19:24Et puis, accessoirement, un chantier emblématique parce qu'il a coûté 400 millions d'euros.
19:27Donc, on voit bien l'investissement qui a profité aux entreprises locales.
19:32400 millions d'euros et des retombées très significatives, plus de 10% sur le seul département de l'Isère.
19:39Il faut dire que là, dans la Romanche, on est quand même sur un des berceaux d'hydroélectricité en Isère.
19:45L'hydroélectricité étant née dans le Grésivaudan, au pied des montagnes de Belledonne, grâce à Aristide Bergès.
19:53Une chute d'eau au pied de Belledonne qui sert à alimenter une raperie, je crois, pour l'industrie papetière.
20:04Oui, absolument. C'est pour ça que j'expliquais tout à l'heure que bien souvent, l'hydroélectricité est intégrée dans le territoire
20:10parce qu'elle a été générée par l'activité du territoire. C'était vrai aussi sur la vallée de la Romanche.
20:14Parfois, c'est la houille blanche qui a fait venir l'industrie. Parfois, c'est l'industrie qui a généré l'éclosion de la houille blanche.
20:20C'est toute l'histoire d'Aristide Bergès. On va fêter d'ailleurs l'année prochaine le centenaire de l'exposition internationale du tourisme et de la houille blanche sur Grenoble.
20:32On évoquait l'Oisen. On ne peut pas ne pas parler de la centrale des Vernes qui est une des rares centrales.
20:39La seule centrale en France à être classée monument historique tellement elle est belle.
20:43Elle a été préservée. Elle a un magnifique escalier, notamment monumental, à la centrale des Vernes que je vous invite à aller visiter.
20:50Voilà pour un peu d'histoire. Et puis cette filière dont on parlait, une filière qui est très riche, une industrie hydroélectrique qui compte des milliers d'emplois et de très nombreux métiers différents.
21:02Oui, je pense que la filière hydroélectricité, ça a déjà été calculé à plusieurs reprises.
21:06Plus de 30 000 emplois indirects, indirects induits en France avec effectivement des métiers qui vont de la conception jusqu'à l'exploitation, maintenance, en passant par des bureaux d'études, d'ingénierie, etc.
21:17Et parfois avec des métiers vraiment à la pointe de la modernité de ce qu'il fait aujourd'hui notre société.
21:24Je pense notamment aux réparateurs. On dispose notamment avec des hydros dans les Alpes d'ateliers de réparation.
21:31C'est-à-dire des gens qui vont reprendre les fameuses turbines qu'on voit qui représentent souvent l'hydroélectricité.
21:36Ces grosses roues de moulin là et sur lesquelles on a investi cette compétence de réparation.
21:42C'est-à-dire des gens qui vont, à partir des compétences essentiellement de soudure et d'usinage, remettre en état, recharger ces roues pour qu'elles puissent resservir.
21:49On parlait tout à l'heure d'économie circulaire avec les turbinages à plusieurs reprises de l'eau.
21:54C'est un autre exemple de ce qu'on sait faire dans la filière hydroélectricité en termes d'économie circulaire.
22:00Un écosystème très riche qui est réuni à Grenoble en ce début octobre pour les neuvièmes rencontres Business Hydro organisées par Hydro 21,
22:10qui est un cluster qui rassemble les entreprises du secteur.
22:15Ces rencontres explosent ces dernières années en succès. Je crois qu'il y a 175 exposants cette année.
22:22Oui, il y a 175 exposants, c'est-à-dire plus de 20% que l'année dernière.
22:26Et ce rythme de 20% par an est régulier depuis la création du salon. C'est la neuvième édition cette année.
22:35Que la neuvième édition, déjà 2000 visiteurs.
22:38Plus de 2000 visiteurs, plus de 170 exposants. Et le salon s'internationalise.
22:43On commence à avoir effectivement des exposants qui viennent d'un peu partout en Europe, de Suisse, de Hongrie, d'Italie, pour citer les trois premiers pays qui me viennent à l'esprit.
22:51Pour nous, c'est vraiment un lieu d'échange, de solidarité entre les acteurs de la filière Hydro.
22:58Parce qu'on a besoin de montrer combien cette filière est dynamique, combien elle est soudée,
23:04pour que, on le disait tout à l'heure, le fait que l'hydro est la première des énergies renouvelables soit un peu plus présent dans l'esprit de nos concitoyens.
23:13Il faut y penser, et en particulier ici dans les Alpes.
23:16Lors de ces rencontres, j'ai été très surpris d'y découvrir un village innovation, avec des start-up notamment.
23:24Absolument, ça a été un des axes de travail du salon Business Hydro cette année,
23:29de bien mettre en évidence la corrélation entre, c'est pour ça que je parlais de dynamique de la filière,
23:33et la manière dont on est capable de faire émerger un certain nombre de start-up,
23:37qui sont des entreprises souvent d'ailleurs du bassin du Grésivaudan ou du bassin grenoblois Iserois,
23:44ou d'autres en France, je pense à l'entreprise Watertrax par exemple, qui a pu être présentée hier,
23:51qui a vraiment au départ une start-up qui est née, qui a grandi dans le creuset, dans une pépinière initiée par la filière hydroélectrique,
23:58et qui aujourd'hui est un des fleurons dans le monde, de la manière dont on peut lutter contre le dépôt de sédiments au fond de nos ouvrages.
24:07Alors une filière effectivement qui est dynamique, une filière qui va recruter parce qu'elle est face à des défis,
24:13notamment le défi de l'optimisation, de la modernisation des équipements.
24:17Oui, alors notre filière hydroélectrique, nos métiers sont plus modernes chaque jour que la veille,
24:23parce qu'on répond, on l'a dit tout à l'heure, à des enjeux sociétaux dans la transition énergétique,
24:28que ce soit au niveau de la gestion de l'eau ou de la production d'énergie renouvelable, stockable, évidemment qui sont extrêmement modernes,
24:34mais effectivement pour asseoir la dimension durabilité de nos ouvrages, pour durer 50, 70, 100 ans,
24:41il faut régulièrement moderniser, investir dans nos ouvrages, c'est un véritable enjeu,
24:45c'est plus de 500 millions d'euros par an pour ce qui concerne seulement EDF, plus de 600, 700 millions d'euros pour la filière,
24:51qui sont investis dans la modernisation, le développement aussi de nos ouvrages, on pourra peut-être en parler.
24:55Chaque année ?
24:56Chaque année, avec d'ailleurs des retombées pour le bassin Izerwa, qui sont de plus de 50 millions d'euros par an,
25:02juste pour le bassin alpin autour de Grenoble, donc c'est effectivement un enjeu majeur,
25:07et c'était le thème du salon Business Hydro cette année.
25:10Un salon durant lequel vous présentez le Livre Blanc, un ouvrage de référence, l'hydroélectricité, une énergie de territoire,
25:19une bible qui est éditée chaque année dans le cadre de ces rencontres.
25:24Vincent Rivière, merci beaucoup.
25:25Merci.
25:26Merci pour votre témoignage et on vous laisse repartir à ces neuvièmes rencontres Business Hydro Alpes Expo.
25:32Asseoir le commerce en l'appuyant sur le développement des loisirs.
25:35C'est la stratégie du nouveau centre NERPIC qui a ouvert à Saint-Martin d'Air.
25:39Pour mieux contrer la concurrence du e-commerce, il promet une nouvelle expérience client,
25:44proposant une offre qui allie 90 boutiques classiques, une vingtaine de restaurants et des équipements de sport ou d'animation.
25:51Un véritable lieu de vie pour lequel son promoteur, Absys, a investi près de 200 millions d'euros.
25:57C'est enfin fini. Après près de 20 ans de lutte et d'attente, le centre commercial NERPIC ouvre ses portes.
26:04De quoi redynamiser le centre-ville de Saint-Martin d'Air, car pour ses promoteurs et le maire de la ville,
26:09NERPIC, c'est plus qu'un simple centre commercial.
26:12Alors ça va apporter quelque chose qui était peu près présent, à savoir l'animation, une animation de l'événement.
26:18C'est ce qu'on a fait.
26:19C'est vraiment un manque à Saint-Martin d'Air. On avait de la difficulté à trouver des animations de loisirs,
26:25notamment pour ce qui concerne les soirées et le dimanche.
26:28Et NERPIC, c'est vraiment la solution. Et encore une fois, je préfère la notion de pôle de vie à celle de centre commercial.
26:34Un pôle de vie regroupant 115 enseignes avec les classiques de l'habillement, plusieurs restaurants,
26:39mais aussi de nombreux espaces loisirs comme le Centre de la ville.
26:42Un pôle de vie regroupant 115 enseignes avec les classiques de l'habillement, plusieurs restaurants,
26:47mais aussi de nombreux espaces loisirs comme l'action game Fort Boyard.
26:51Vous pouvez faire votre propre parcours pour trouver toutes vos clés, comme les missions.
26:54Si vous n'avez pas assez de clés, vous passerez en salle du jugement pour essayer de trouver une clé supplémentaire.
26:58Et après ça, vous passez du coup à la quête de vos indices.
27:00Et une fois que tout est fait, vous passez pour affronter les maîtres du temps en salle du conseil.
27:04Et ensuite, vous arrivez dans le salle du trésor.
27:07NERPIC propose aussi une salle de sport et d'escalade,
27:09mais surtout un espace de 10 000 m2 dédié aux jeux avec plusieurs activités, comme notamment...
27:15Le bowling, le laser game qui est juste derrière sur deux étages,
27:18et toute la partie Kids Park.
27:21Donc ça va du toboggan aux obstacles, à la piscine à balles, au canon à balles.
27:25Il y en a vraiment pour tous les goûts.
27:27Ce centre, c'est également l'opportunité de se développer.
27:30L'entreprise locale de cosmétiques à base de noix Novem a sauté sur l'occasion.
27:35NERPIC fait craindre aux commerçants du centre-ville et de Grand Place une perte de clientèle.
27:39Face à cela, le directeur du centre se veut rassurant.
27:42On est très attaché à faire des projets qui sont en lien avec leur territoire,
27:48respectuer les équilibres du territoire.
27:51Aujourd'hui, NERPIC vient en complément du commerce de la ville de Grenoble
27:56et des autres sites commerciaux de la métropole,
27:59puisque nous avons 60% des enseignes qui n'étaient pas présentes sur la métropole
28:04et qui viennent chez NERPIC.
28:06Alors que de nombreux experts appellent à plus de sobriété,
28:09ce nouveau temple de la consommation qui semble anachronique
28:12espère attirer 7 millions de visiteurs annuels d'ici trois ans.
28:17On rappelle que le groupe APSIS qui porte ce projet gère 35 centres en France et en Pologne.
28:22Parmi ses réalisations emblématiques, on peut citer le centre Beaugrenel à Paris,
28:26Muse à Metz, Style à Saint-Etienne.
28:29Son portefeuille d'actifs est valorisé à 2 milliards 200 millions d'euros.
28:34Le site de l'organisation de l'éventualité des jeux paralympiques est à l'origine des jeux paralympiques.
28:39Vous le savez, Alpe Decideur vous donne la possibilité de poser vos questions à notre expert.
28:43Écrivez-nous alpedecideur.net
28:47Aujourd'hui une question, François, qui est signée Florian et qui veut avoir des détails sur l'origine des jeux paralympiques.
28:54Ce n'est pas une question économique, c'est une question d'histoire.
28:57Je me suis lancé dans le livre d'histoire, mais ce n'était pas très difficile,
29:00parce qu'il y a beaucoup de littérature.
29:02Les jeux paralympiques ont été initiés en 1948 à Stockmanville.
29:09C'est important de retenir ce nom parce que vous avez peut-être fait attention,
29:12le parcours de la flamme olympique, ça part de Grèce pour les Jeux classiques.
29:17Et pour les Jeux paralympiques, ça part d'Angleterre.
29:19Et beaucoup de gens se demandent pourquoi.
29:21Parce qu'à Stockmanville, il y avait un hôpital qui était destiné aux blessés de guerre.
29:26On est en 1948 et notamment aux blessés médulières,
29:29aux gens qui ont des problèmes de colonne vertébrale,
29:31et plus spécifiquement aux pilotes et aux anciens de la RAF, l'aviation anglaise.
29:37De façon assez curieuse, on est en 1948.
29:39Le patron de cet hôpital, c'est un neurologue allemand,
29:42qui travaillait à Londres en 1948, qui s'appelait Ludwig Gutmann,
29:47et qui s'est rendu compte qu'il fallait aussi occuper un peu ces blessés de guerre.
29:52Et il a commencé à leur faire faire du sport, du sport adapté en fauteuil roulant.
29:56Donc il a commencé ça tranquillement.
29:58Et puis petit à petit, il a invité des hôpitaux d'autres pays à venir.
30:02Donc ils ont fait leur première compétition en 1948.
30:04Puis en 1952, en 1954, il y a eu les Jeux olympiques de Londres,
30:07et donc ils ont travaillé dessus.
30:09Et jusqu'en 1955, il y avait 18 pays, un peu plus de 200 compétiteurs,
30:15tous en fauteuil roulant à l'origine.
30:17C'était le seul handicap qui a été traité par les paralympiques.
30:21Et puis il y a eu les Jeux olympiques de Rome en 1960.
30:25Et là, ils ont décidé de délocaliser des Jeux,
30:28qui s'appelaient les Jeux de Stockmanville à Rome,
30:30qui en fait étaient l'origine des premiers Jeux paralympiques.
30:34Puis ensuite, avec le temps, ça s'est ouvert à différents pays
30:38et différents types de handicaps pour arriver à ce qu'on a connu à Paris.
30:44Donc on part de cette histoire qui est finalement assez récente.
30:48Et à Paris, il y avait 4 400 athlètes engagés.
30:52Et il y avait 182 pays, ce qui est assez remarquable.
30:55Enfin, si vous avez vu la série d'ouverture,
30:57on a vu des pays, même quelques fois,
30:59qui nous ont interloqué sur notre connaissance géographique.
31:04Et il y a 22 sports dans les Jeux paralympiques.
31:07Donc l'origine, Stockmanville.
31:09Et c'est pour ça que la flamme paralympique part en Angleterre traditionnellement.
31:13Voilà pour un peu d'histoire, avec des images évidemment exceptionnelles,
31:17dont on se souviendra longtemps.
31:19Et une atmosphère exceptionnelle au bord des compétitions aussi.
31:21Merci beaucoup François pour cette page d'histoire.
31:23Si vous aussi, vous voulez interroger notre expert,
31:25multicarte, vous avez vu, même un peu d'histoire, ça ne lui fait pas peur.
31:28Oui, il faut m'interroger un petit peu avant ça quand même.
31:30Ça se prépare.
31:31Allez, écrivez à François, alpedécideur à telegrenoble.net.
31:41Le marché de la sécurité en plein essor,
31:43marqué par des enjeux essentiels en matière de protection des biens,
31:46des personnes et bien sûr des données.
31:48La filière a connu une croissance de 5% en 2023,
31:51avec un chiffre d'affaires global de presque 11 milliards d'euros en France.
31:55Alors à Grenoble, ABC Sécurité, on a fait sa spécialité
31:59et s'est imposé comme un des principaux acteurs du secteur,
32:02élargissant même son activité à l'accueil.
32:04On en parle avec deux invités, Gilles Cogerino, bonjour.
32:07Bonjour.
32:08Et Christophe Tartari, bonjour.
32:09Bonjour.
32:10Vous êtes respectivement président associé du groupe ABC,
32:12responsable commercial de cette entreprise,
32:15qu'on va découvrir ensemble.
32:17ABC, une société experte dans le secteur de la sûreté,
32:20de la sécurité, qui est assez récente.
32:23Oui, effectivement, nous avons créé la société en 2022, décembre 2022.
32:27Mais votre parcours est un peu plus ancien.
32:29J'ai 35 ans d'expérience dans la sécurité humaine et privée.
32:35J'ai été directeur dans des grandes compagnies comme Securitas,
32:38Onet Sécurité, ICTS sur la partie aéroportuaire à Bordeaux,
32:43toute la partie atlantique, tous les aéroports de la façade atlantique.
32:47Il y a quelques années de cela.
32:49Je suis revenu sur ma terre d'attache à Grenoble depuis quelques années.
32:52Vous n'avez pas échoué ici par hasard.
32:54Vous dites Grenoble, l'entreprise est basée à Cézanne,
32:57un tout nouveau siège.
32:58Exactement.
32:59Un tout nouveau siège.
33:00Quelques chiffres pour présenter l'entreprise.
33:02C'est quoi, c'est six salariés, c'est ça ?
33:04Non, on est un peu plus.
33:06En CDI, nous sommes une quinzaine de CDI maintenant.
33:11Et après, en fonction des demandes,
33:13parce qu'on travaille beaucoup sur l'événementiel,
33:15la sécurité événementielle,
33:16on peut monter jusqu'à 300, 350 salariés.
33:20Justement, par rapport à l'événementiel,
33:22nous avons travaillé sur les championnats du monde de ski
33:25à Courchevel-Miribel en février 2023,
33:28la Coupe du monde de rugby également l'année dernière
33:31et récemment les Jeux Olympiques,
33:33où nous étions partie prenante sur les matchs de foot
33:37qui se sont déroulés à Saint-Etienne et à Lyon.
33:39Donc, nous avons fait 17 matchs en 11 jours
33:42avec une centaine de salariés sur chaque match à chaque fois.
33:45Effectivement, ça fait du monde à mettre sur le terrain.
33:47Énormément.
33:48Christophe, en fait, l'entreprise, on parle d'événementiel,
33:51elle a plusieurs activités.
33:53Complètement.
33:54Il faut savoir qu'il y a le fleuron
33:57et en tout cas, ce qui est connu sur le bassin Grenoble,
34:00ça va être l'entité ABC Sécurité Grenoble
34:03sur la partie événementielle.
34:05Et on a également la partie incendie.
34:08Donc, tout ce qui est la sécurisation dans les URP, notamment.
34:12Également, l'Event.
34:14Donc, tout ce qui est accueil, hôtesse, hôte d'accueil,
34:17que ce soit en événementiel ou également en entreprise.
34:20Et dernière branche, ça va être le centre de formation,
34:24Format Protect.
34:25Donc, toutes les formations professionnelles réglementaires.
34:28Oui, parce qu'on est dans un secteur d'activité
34:30qui est effectivement très réglementé,
34:32qui nécessite d'être à la pointe dans ce domaine.
34:34Complètement.
34:35Sur la partie sécurité,
34:36notre centre de formation forme les agents de sécurité
34:39qui ont besoin d'une carte professionnelle.
34:41Donc, pendant cinq semaines de formation en centre.
34:44Et également, sous les aspects réglementaires,
34:47secourisme, habilitation électrique et lutte incendie.
34:51Nous formons également des salariés,
34:53d'autres entreprises qui viennent chez nous se former.
34:55Oui, vous êtes agréé Calliope.
34:57Calliope et SGS, également.
34:59Alors, votre métier, le sourire, est quand même l'autorité.
35:03Parfois, le sens du contact et du service,
35:05on va découvrir votre métier, votre savoir-faire
35:07sur le terrain avec ce reportage.
35:11Les gestes sont déjà bien ancrés dans les habitudes.
35:14Presque un rituel pour tout bon supporter
35:17qui, avant de déployer son écharpe,
35:19doit passer au peigne fin des agents de sécurité.
35:22On a l'habitude, à chaque fois qu'on vient,
35:24c'est toujours aussi fluide, c'est toujours sympa.
35:26L'ambiance est bonne, donc c'est parfait.
35:28Mais la patience et la confiance du public se méritent.
35:31ABC Sécurité en est bien consciente.
35:34La société, pourtant toute jeune, créée en décembre 2022,
35:38est l'une des plus expérimentées en matière de protection
35:41des personnes et des biens.
35:43Ses fondateurs, Gilles Cogerino, Faisal Yahyaoui
35:46et Walid Baïssa, ont uni leur savoir-faire
35:49après avoir exercé pendant des décennies
35:51sur le terrain événementiel.
35:53Nous sommes spécialisés dans la sécurité humaine,
35:55des grands événements,
35:57tels les Jeux Olympiques, les Championnats du monde de ski,
36:00les brûlures de loups, pour le coup, la patinoire,
36:03le foot, le GF38,
36:05mais aussi la sécurité industrielle, tertiaires et les chantiers.
36:08Bienvenue, je vous laisserai ouvrir les sacs, s'il vous plaît,
36:11à mes collègues, merci.
36:12Ce soir-là, à la patinoire Pôle Sud,
36:14la jauge n'est pas au maximum
36:16et le public vient joyeusement fêter le retour
36:18en championnat des brûlures de loups,
36:20mais il faut gérer près de 4000 personnes.
36:23Les acteurs de l'événement soignent le dispositif
36:26au millimètre dans un contexte de sécurité renforcée.
36:30Nous sommes toujours sur le plan Vigipirate le plus élevé,
36:33Vigipirate Attentat.
36:34Nous avons une vingtaine d'agents de sécurité pour ce match.
36:37Il y a différents postes.
36:38Contrôle sac, palpation, palpation de sécurité.
36:41Nous avons des agents de sécurité volantes
36:43qui tournent dans l'enceinte pour juguler le public
36:46en cas de débordement.
36:47C'est OK, franchement.
36:49Il y a très peu de débordements, c'est un public bon enfant.
36:51Et un public varié.
36:53Supporters, partenaires, VIP
36:55sont accompagnés avec le sourire par ABC Event,
36:58la branche de la société dédiée à l'accueil et aux services.
37:01ABC Event, c'est une société d'événementiel
37:04où on met à disposition des hôtes, hôtesses, contrôleurs, serveurs.
37:08On s'adapte à la demande du client.
37:10C'est très large.
37:11Un éventail large, mais qui jamais ne déroge aux règles
37:14d'une entreprise locale.
37:16Le territoire, c'est le lien, la clé de voûte,
37:19qui a ouvert l'horizon de Christophe Tartary.
37:22Attaquant puis défenseur,
37:23cette figure des brûleurs de loups change de poste
37:26et devient directeur commercial d'ABC.
37:29Au-delà d'être grenoblois né à Saint-Martin-d'Erve,
37:32j'ai joué toute ma vie ici, quasiment 30 ans.
37:36C'est d'autant plus intéressant de voir l'envers du décor aujourd'hui
37:39et de pouvoir avoir cette double vision
37:43qui m'aide aussi commercialement.
37:45Histoire aussi de faire rimer sécurité, respect et convivialité,
37:50ABC s'y est déjà employé.
37:53Quelles sont les plus grandes jauges que vous ayez eues à gérer
37:56en matière de sécurité ?
37:57C'est sur les matchs de foot aux Jeux Olympiques,
38:01et également à la Coupe du monde de rugby.
38:04Sur Lyon, c'est 60 000 personnes.
38:08On n'est pas tout seul, on n'est pas la seule société
38:10sur les grands événements.
38:12Par contre, sur les championnats du monde de ski à Miribel,
38:15on était la seule entreprise.
38:16Effectivement, il y avait 20-30 000 personnes dans le public.
38:19C'était assez spectaculaire, en plein air.
38:22À l'entrée, il faut que ça aille vite, généralement ?
38:24Il faut que ça aille très vite, que ce soit fluide.
38:26Au niveau de la palpation, des fois, ça embête un peu les gens,
38:29les spectateurs, mais il faut passer par là.
38:31On est sous Vigipirate, comme je le disais précédemment dans le reportage.
38:34On essaye d'aller au plus vite pour fluidifier les entrées.
38:38Christophe, on le disait, une entreprise qui est relativement récente.
38:41Quels sont ses avantages concurrentiels ?
38:43Le sur-mesure, j'ai cru comprendre.
38:46Complètement.
38:47On a entendu d'ailleurs la responsable Clémence Tamigui sur l'event
38:50qui le dit très bien.
38:53C'est l'adaptabilité et la disponibilité auprès du client.
38:57Et la possibilité d'un accompagnement à 360 degrés
39:00avec les différentes branches que la société a.
39:03C'est là où c'est intéressant.
39:05Et d'avoir une proximité avec l'interlocuteur.
39:07Oui, un interlocuteur unique, finalement, qui répond à toutes les questions.
39:10Complètement.
39:11Et des décisionnaires en local qui sont capables d'agir rapidement
39:15durant la vie du contrat, d'ajuster, typiquement,
39:18sur la sécurisation dans le tertiaire, notamment.
39:21Gilles, j'imagine que vos clients sont aussi très sensibles aux conseils.
39:24Aux conseils d'encore sur-mesure, personnalisés, aux audits, aux diagnostics.
39:29Effectivement, c'est une partie de notre activité, l'audit, le diagnostic.
39:32Avec mon associé FSA, qui est spécialisé dans les audits,
39:38c'est lui qui va auprès des clients pour les conseiller.
39:41Notamment, même sur les événements, les brûleurs de loup, le GF38,
39:45il y a toujours un conseil au préalable, avant l'événement.
39:49On le fait régulièrement, effectivement.
39:51Une entreprise toute récente, on le disait, un chiffre d'affaires de quoi ?
39:55Déjà, 2 millions d'euros.
39:56On va même être à 3 millions.
39:58Juste sur l'aspect sécurité.
40:00Après, sur la holding, c'est différent, mais sur l'aspect...
40:03Je parlais d'un marché en pleine croissance.
40:05C'est en pleine croissance.
40:07Un bon exemple, effectivement.
40:08Après, on se démène.
40:09C'est bien, c'est bien.
40:11Et l'arrivée de Christophe nous aide beaucoup.
40:13Oui, votre rôle, Christophe, là-dessus, c'est de donner un petit coup de booster
40:17au développement de l'entreprise, j'imagine.
40:19Trouver des nouveaux clients.
40:20Complètement.
40:21C'est de développer toute la partie industrielle aussi.
40:24C'est une partie sur laquelle on communique moins.
40:27L'événementiel, on peut mettre en avant les différents partenaires qu'on a,
40:30mais un peu moins sur le tertiaire.
40:32Tout ce qui est les appels d'offres publiques et privés,
40:35c'est une partie qu'on aimerait développer.
40:38Le gardiennage également, tout ce qui est les chantiers BTP, tout ça.
40:42C'est ça, il y a aussi cette activité de gardiennage.
40:44Il n'y a pas que l'accueil public.
40:46Oui, complètement.
40:47En fait, il y a plusieurs branches, plusieurs métiers dans la sécurité.
40:52La ronde, le gardiennage.
40:54Effectivement, en fonction des clients, on adapte le service.
40:58Bien sûr.
40:59J'allais vous poser la question des marchés émergents.
41:01Vous avez anticipé ma question.
41:02Il y en a d'autres que vous voyez poindre à l'horizon ?
41:05Il y a la cybersécurité.
41:07Pour l'instant, on n'est pas encore partie prenante sur cet aspect-là.
41:10On y réfléchit.
41:11C'est une autre activité.
41:13C'est une autre branche.
41:14Mais on y réfléchit, effectivement.
41:16C'est l'avenir de toute façon.
41:18La technologie.
41:19Bien sûr.
41:20Christophe Lucille, le sous-entendez dans le reportage,
41:23vous êtes un jeune retraité hockeyeur professionnel.
41:26Combien de matchs avec Grenoble ? 800 matchs ?
41:28Oui, passé les 800, oui.
41:30Le joueur le plus fidèle au Brûleur de l'Ou.
41:33Je crois que vous avez fait quasiment toute votre carrière ici.
41:35C'est ça.
41:36J'ai joué 20 ans en professionnal Grenoble,
41:38j'ai fait toutes les années de formation dans les catégories mineurs etateurs.
41:42Mais ça passe vite à la fois.
41:45Enfin, vous êtes accroché au territoire.
41:47C'est ce que j'entends.
41:49Effectivement, on fait ça.
41:51Le co-dirigeant, je le connais depuis 25 ans, je dirais.
41:55Forcément, le lien s'est fait naturellement.
41:57La confiance, la structure à échelle fonctionnement, à échelle humaine,
42:02c'est ce qui m'a attiré aussi.
42:05La confiance était réciproque dans un fonctionnement, une collaboration, une confiance.
42:10Une envie de travailler ensemble.
42:12L'implantation sur le territoire, j'imagine que ça aussi, c'est un avantage concurrentiel.
42:16Effectivement, sur le territoire grenoblois, on va dire sur la région.
42:20Nous, on est très attachés à la marque grenobloise.
42:22On est grenoblois.
42:24Après, le bouche à oreille s'exporte facilement.
42:26On s'exporte, effectivement.
42:27On sait adapter nos prestations.
42:28Alors, on essaye d'être présent.
42:30On ne va jamais chercher une prestation sans pouvoir la suivre de près, derrière.
42:34Parce que ça déplairait forcément aux donneurs d'ordres.
42:38On essaye toujours d'avoir cette proximité et de conseil.
42:43Un secteur d'activité que nous souhaitions mettre en lumière ce mois-ci dans Alpes-Desideurs,
42:47un secteur en plein développement, en pleine croissance.
42:50La sécurité, ce n'est pas un banquier que je veux dire que la sécurité est essentielle.
42:53Dans tous ces domaines, il y a le sujet cyber.
42:55Alors là, on est quand même dans la région.
42:57Mais à Lyon, c'est les locaux qui ont été libérés par l'EM Lyon
43:01et qui vont devenir un pôle de sécurité, un hub,
43:04mais de sécurité au sens très large, physique, cyber, santé, etc.
43:08C'est aussi parce que la région a bien pris en compte l'importance de ces sujets-là.
43:14Et puis, très pragmatiquement, il ne peut pas y avoir de développement économique sans sécurité.
43:19Donc, c'est extrêmement important.
43:22Préoccupation stratégique et de plus en plus stratégique.
43:25Merci beaucoup. Merci Gilles Cogéri.
43:26Merci Christophe Tartari d'avoir été avec nous.
43:28Merci François Codé.
43:29On se retrouve bien sûr le mois prochain.
43:31Merci à tous de votre fidélité.
43:33Vous pouvez bien sûr voir et revoir Alpes Décideurs sur Internet.
43:36telegrenoble.net.
43:38A très vite.
43:54C'était Alpes Décideurs avec la Caisse d'épargne Rhône-Alpes,
43:57une banque commerciale, régionale et coopérative.

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