Rencontre avec ces jeunes qui prennent la caméra pour vous emmener au cœur de leur réflexion tournée vers les autres, et qui signent des documentaires bouleversants de sincérité. Avec Lyamine Saoudi, directeur de l'association La Petite Poussée, et Abdel, jeune des collectifs Vise-Causes et l'As des As.
Découverte d'un joyau du patrimoine naturel, entretenu par la main de l'homme, ou plutôt de Magali, aux Fontaines pétrifiantes, un vrai coin de paradis à 45 minutes de Grenoble... Avec Magali Gaillègue, jardinière en chef !
Découverte d'un joyau du patrimoine naturel, entretenu par la main de l'homme, ou plutôt de Magali, aux Fontaines pétrifiantes, un vrai coin de paradis à 45 minutes de Grenoble... Avec Magali Gaillègue, jardinière en chef !
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00:00 L'entrepôt du bricolage de Saint-Jean-de-Moiran et Chérole Comboire, Saint-Martin-d'Air
00:06 vous présentent "Si on parlait". L'entrepôt du bricolage, l'esprit entrepôt, ça change tout.
00:10 Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installés pour regarder "Si on parlait".
00:17 - Bienvenue à tous. Très heureuse de faire le relais vers ceux qui font bouger les lignes pour
00:47 changer leur monde, le vôtre et ceux qui le rendent plus beau aussi, ce monde. Comme ces jeunes qui
00:53 prennent la caméra pour vous emmener au cœur de leurs réflexions tournées vers les autres et qui
00:58 signent des documentaires bouleversants de sincérité. Comme ce joyau du patrimoine naturel entretenu par
01:03 la main de l'homme ou plutôt de Magali, aux fontaines pétrifiantes, un vrai coin de paradis
01:08 à 45 minutes de Grenoble. Elle est là Magali, bienvenue. - Bonjour. - Merci beaucoup d'être
01:14 venue jusqu'à nous. Vous êtes chef jardinière du jardin des fontaines pétrifiantes à la Saône,
01:19 alors c'est près de Saint-Marcelin. Vous nous emmènerez dans quelques minutes, levez le voile,
01:24 sur ce site exceptionnel. - Oui, dans un petit paradis. - D'ailleurs vous nous avez amené un
01:29 petit morceau de paradis. - J'ai essayé d'amener un petit morceau de paradis. - Exactement, comme ça c'est encore un peu plus vrai ici.
01:34 Et bienvenue Liamine. - Bonjour. - Et bienvenue Abdel et tout le monde. Alors vous êtes venu en nombre ici,
01:42 on en est très honoré, on est très très content. C'est chouette de passer à la télé. Et bien pour
01:47 nous c'est un honneur vraiment de vous recevoir tous. Alors Liamine, vous êtes directeur de projet,
01:53 vous êtes directeur de l'association qui s'appelle La Petite Poussée. Vous tous ici, tout autour,
01:57 vous êtes des vidéastes, vous êtes des humanistes, des bénévoles, vous êtes des stars. En tout cas,
02:02 vous devez le devenir car votre action doit s'imposer comme un mode d'emploi du vivre
02:06 ensemble. Ça va comme ça ? - C'est bien. - Merci. Alors les Oscars, vous le savez, ont eu lieu chaque année
02:12 à Hollywood et désormais à Échirol. On y va tout de suite. Liamine, la preuve par l'image. Les limousines
02:17 qui se frayent un chemin avec des personnes magnifiques qui font leur apparition, magnifique par
02:23 leur tenue, aussi par leur sourire, leur motivation. Pour vous Liamine, ça c'est un aboutissement pour
02:28 tous ces jeunes aussi et pour nous ça, ça plante le décor. Ces jeunes, ce sont des stars. - Ce sont des stars,
02:34 ils le savent pas toujours, il faut juste parfois le rappeler et le montrer. Et du coup ça nous permet,
02:38 au travers de l'image, de pouvoir le montrer. Mais donc l'image qui vient finalement seulement
02:42 illustrer les actions, c'est vraiment du coup toute leur démarche, toutes leurs envies,
02:47 toutes leurs implications qui font la richesse des projets, qui fait qu'on arrive à finalement
02:52 créer de tels événements. - Et on voit ici des Oscars, des véritables petites statuettes. Est-ce que
02:58 tout le monde a gagné ? - Pour le coup, 7 projets, 7 Oscars. - Ah voilà, c'est le plus important aussi.
03:03 L'important c'est de participer, mais ils ne font pas que participer tous ces jeunes ici.
03:08 Donc ils sont récompensés pour leur production vidéo, sous votre impulsion aussi, avec votre
03:14 accompagnement. Expliquez-nous ce projet. Alors l'association La Petite Poussée, qu'est-ce que vous faites ?
03:19 - Alors l'association La Petite Poussée est créée depuis 2006, qui vise à co-créer des projets
03:25 participatifs en utilisant le support numérique. Donc on utilise autant la vidéo que les podcasts
03:30 pour pouvoir réaliser, valoriser les engagements citoyens. C'est vraiment l'idée de faire en sorte
03:34 de démontrer que les gens, que ce soit les enfants, les ados ou les parents, sont détenteurs de
03:39 ressources et il faut réussir finalement, enfin il faut montrer ces ressources et démontrer que eux
03:44 sont capables de faire plein de choses. Et ça nous permet, et ça leur permet aussi de vraiment
03:49 travailler autour d'un bien commun, de l'estime de soi, pour faire en sorte de montrer qu'on peut
03:53 tous contribuer les uns envers les autres finalement. - Et ils contribuent bien, puisqu'ils sont très joyeux d'ailleurs ici.
03:59 - Toujours. - Et c'est le principal d'ailleurs bien sûr. Ça va, tout va bien ? Alors c'est vrai que voilà, ils vont
04:05 nous montrer que ici ce sont des projets qui sont créés pour le support vidéo, où la vidéo s'est
04:12 greffée sur des projets qui étaient déjà existants. - On est plutôt sur la vidéo qui vient se greffer
04:16 sur des projets existants, donc ça se fait vraiment en collaboration avec les différentes structures
04:21 qui sont appliquées. Donc ça va notamment de la collectivité à différentes associations, à des
04:26 collectifs et même à des habitants. - C'est large sur le territoire, donc vous vous êtes basé à Saint-Egreve.
04:30 - C'est ça. Donc l'association est basée à Saint-Egreve, mais on agit à l'échelle, au niveau de
04:34 l'association, à l'échelle départementale, quelques projets à l'échelle nationale, notamment autour de
04:38 la parentalité, autour de la place des pères, notamment, qui a fait, qui fut son petit bout de chemin.
04:43 Mais pour le coup, la BoxProjet, on est plutôt sur une centralité métropolitaine. - Alors la BoxProjet,
04:48 qu'est-ce que c'est ? C'est un dispositif qui est métropolitain, qui vous accompagne en fait ?
04:52 - Alors du coup, la BoxProjet, c'est quelque chose qu'on a initié avec la radio News FM, avec le directeur
04:56 Farid Boulassel. - C'était associatif au départ ? - C'était associatif, ça l'est toujours.
05:01 Donc c'est soutenu par la métropole de Grenoble et par la préfecture. Et l'idée, c'est de pouvoir,
05:05 donc voilà, on a pas mal baroudé, fait pas mal de vidéos, pas mal de reportages audio aussi avec News FM.
05:09 Et à un moment donné, on s'est dit, ça serait bien de centraliser, de capitaliser toutes ces productions,
05:13 montrer qu'il se passe des choses. Et donc on a créé une plateforme, la BoxProjet, pour le coup,
05:18 où tous les citoyens peuvent aller poster, que ce soit en audio, en photo ou en vidéo,
05:24 différentes actions qui leur paraissent intéressantes, mais surtout qui montrent
05:31 à quel point on peut contribuer finalement au bien commun, donc des actions citoyennes.
05:35 - Alors ça veut dire que la BoxProjet, si chacun se trouve devant un ordi et tape "BoxProjet",
05:39 vous pouvez voir tous ces projets, vous pouvez voir aussi les images de cette soirée des Oscars
05:43 et comprendre toute cette démarche. Alors vous venez de parler des différents types de vidéos.
05:51 Alors pour comprendre, on y va tout de suite. Ce sont des collégiens de Lucie Aubrac à la Villeneuve
05:59 qui ont réalisé un JT. On en regarde un petit bout ? - Oui, avec plaisir.
06:03 Bonjour à tous et bienvenue sur LA TV. Aujourd'hui, nous allons parler du numérique.
06:12 Alors, bon ou mauvais âge ? Les thèmes abordés seront le sommeil et les écrans, la musique,
06:18 ce qu'est la puce, une puce révolutionnaire et les hackers.
06:22 - À quel âge avez-vous commencé à devenir hacker ?
06:28 - En fait, quand j'avais 14 ans, il y a mon père qui était ingénieur de l'informatique.
06:35 - La puce est-elle dangereuse pour le corps humain ?
06:38 - Alors je suis surpris par cette question parce que bien évidemment, non, la puce n'est pas dangereuse.
06:41 Je le dis encore une fois, nous avons fait de multiples études et ça a été confirmé qu'au contraire,
06:47 la puce améliore la santé du patient. Le patient peut être directement connecté à sa puce
06:54 et donc peut suivre tous les virus qui arrivent dans son corps.
06:59 - Ah bah alors, ça c'est des infos en plus. Vous nous apprenez beaucoup de choses.
07:04 - Tout à fait. Donc pour la petite anecdote, le groupe de collégiens a été lauréat au niveau du département du Clémy.
07:10 Donc c'est l'éducation aux médias de l'éducation nationale, l'éducation aux médias et à l'information.
07:17 Et ils ont reçu un prix national pour leur réalisation. Donc c'était pour la petite dédicace.
07:22 - On peut le voir d'ailleurs, c'est un travail sur les fake news en fait.
07:25 - C'est un travail sur les fake news. - Principalement. Il y a des fake news aussi.
07:28 - C'est ça, l'idée c'est de pouvoir déceler comment... Enfin l'idée de comprendre comment on crée une fake news
07:35 et comment aussi on construit un reportage parce qu'on part du principe que c'est en apprenant à construire l'image
07:39 qu'on apprend à la déconstruire.
07:41 - Alors c'est pas toujours facile non plus. C'est à dire il y a à la fois un travail sur le fond et un travail sur la forme.
07:47 On voit ici, ils s'amusent bien, bien sûr. Mais c'est pas facile de s'exprimer.
07:50 Alors nous, on le fait chaque jour et vous le faites avec brio ici en tant qu'invité sur ce plateau.
07:54 Parler sur un plateau télé, c'est pas facile ça.
07:57 - Je vous confirme, c'est pas facile. Moi, je suis plus souvent derrière la caméra que devant.
08:00 Donc il y a toujours la petite appréhension d'être devant la caméra.
08:04 Mais c'est vrai que c'est là où on sent qu'il y a une transformation aussi pour les jeunes.
08:08 C'est que beaucoup, dans un premier temps, diraient "ah bah non, j'ai pas trop envie".
08:11 Parce que bon, il y a des appréhensions face à sa propre image.
08:14 Et pour nous, c'est vraiment aussi l'idée de pouvoir travailler sur sa propre image.
08:17 D'où la démarche des Oscars aussi.
08:20 C'est de démontrer qu'ils sont capables de le faire et que leur image, finalement, peut être aussi très valorisée.
08:29 Et c'est vrai que ça vient jouer quand même sur l'estime de soi, sur le dépassement de soi.
08:34 Et là aussi, je tiens quand même à souligner le courage dont ils ont fait preuve pour avoir déployé tout ça.
08:41 - À un âge en plus où on peut avoir des doutes, on se transforme.
08:44 - Tout à fait. - Moi, je trouve ça très courageux et très, très bien fichu.
08:47 On n'a pas fait mieux en commençant à nous, à Télégramme.
08:49 Et même encore aujourd'hui, d'ailleurs.
08:51 - Un bon entendeur, salut. Il y a peut-être des autres emplois pour les jeunes.
08:55 - Mais on va aller voir des plus petits.
08:57 Donc vous parliez à Tessert de ce travail sur la place des pères.
09:00 Un travail qui est très éducatif, finalement, aussi pour ces enfants qui se posent des questions
09:06 à la fois sur ce qui les entoure, sur leur environnement et sur leur avenir.
09:10 - Alors éducatif, notamment à différentes échelles.
09:13 L'idée, c'est éducatif pour les enfants, mais aussi pour les adultes et pour les professionnels.
09:16 Parce que c'est vrai que la question de la place des papas n'est pas souvent abordée dans le domaine de l'éducation.
09:21 Même si on voit bien que la majeure partie des professionnels sont des femmes.
09:26 Et dans quelle mesure, à un moment donné, on arrive à intégrer la place des papas,
09:30 la place du masculin dans le domaine de l'éducation.
09:32 Et l'idée de parler de parentalité en passant par les enfants, du coup, vient adoucir le dialogue.
09:37 Et ça permet vraiment d'aller chercher des pépites et d'amorcer un dialogue entre père, mère,
09:42 mais aussi institution, en famille, en tout cas.
09:45 Ça permet de poser cette question-là de quelle place on donne aux papas, quelle place vont chercher les papas.
09:50 Et c'est un travail qui porte ses fruits.
09:53 - Et ça donne ça. Écoutez les petits journalistes et les personnes qui répondent.
09:58 - Lance-plateau, moteur, action.
10:01 - Est-ce que c'est facile d'être parent ?
10:04 - Non, c'est pas facile du tout.
10:06 Pour s'occuper de tout, pour bien gérer la situation.
10:12 - Les enfants, je pense que c'est des personnes qu'on aime le plus au monde.
10:17 Et qu'on est toujours très, très inquiet pour ce qui va leur arriver.
10:20 - Est-ce que les papas se rendent compte de ce que font les mamans ?
10:23 - Je pense que pas toujours. Si on regarde les chiffres dans les études,
10:28 on se rend compte que les mamans font beaucoup plus que les papas.
10:35 - La société évolue et puis les mères de famille ont aussi pas mal de travail à faire au quotidien.
10:40 Donc c'est bien que les tâches soient réparties entre les pères et les mères.
10:43 Donc c'est très bien que le rôle du père soit mis de plus en avant.
10:46 Je trouve ça très bien, un progrès.
10:49 - Non seulement un travail de qualité pour ces enfants qui osent,
10:53 et puis des témoignages qui sont très intéressants.
10:56 - Les papas se sont largement impliqués.
10:59 Les enfants ont pris à cœur leur rôle de journalistes.
11:02 On a fait ça sur une douzaine de séances avec la maison d'enfance Tesser Malherbe,
11:06 sur du temps périscolaire.
11:08 Forte implication, aussi une implication partenariale avec la maison des habitants,
11:11 la bibliothèque qui accueille l'expo, la crèche 3 pommes.
11:15 Je suis allé en photo aussi sur la crèche 3 pommes pour pouvoir mobiliser les familles,
11:20 mobiliser les papas et les papas ont répondu présent.
11:23 - Il y a d'autres choses qui restent aussi.
11:26 Parler de 3 pommes, ça porte ses fruits.
11:27 - Largement.
11:28 Et pour le coup, le travail de place des pères qui se traduit et qui s'opère avec les mères.
11:33 Et ça, on insiste énormément sur cet aspect-là
11:37 parce qu'on ne peut pas parler de place des pères sans impliquer les mères.
11:39 - Bien sûr.
11:40 Et alors les pères, les mères, c'est aussi très intergénérationnel.
11:44 Là, on va à Pont-de-Clé avec ce travail sur les déplacements à Pont-de-Clé.
11:49 Ces personnes, on est vraiment dans le vrai.
11:52 Ce sont vraiment des personnes lambda qui ont été interviewées par les jeunes dans la rue.
11:55 - C'est ça.
11:56 Micro-trottoir avec la Casa des Mômes.
11:58 Des enfants qui se sont impliqués sur 6 séances
12:00 pour pouvoir déjà dans un premier temps établir le questionnaire.
12:04 Donc à savoir quelles questions ils allaient pouvoir poser.
12:07 - Travail graphique aussi.
12:08 - Aussi, aller à la rencontre des habitants
12:10 et pour avoir vraiment une lecture de toute l'histoire des déplacements,
12:14 on s'est adressé à Jean-Marie Guetta de l'association Istobus
12:18 qui connaît largement son dossier
12:21 et qui, pour le coup, a pu accueillir très gentiment les enfants
12:24 et de manière très pédagogique
12:26 et leur expliquer les 150 ans de mobilité sur Pont-de-Clé.
12:29 - Et oui, mais c'est ça qui est bien, c'est qu'à la fois, il y a la forme,
12:31 il y a la réflexion et puis il y a le fond.
12:33 On apprend beaucoup de choses ici aussi.
12:35 Ils deviennent encore plus citoyens, finalement, ces jeunes avec ce travail.
12:38 - C'est aussi l'intérêt pour nous d'utiliser ce support média.
12:42 C'est que pour le coup, on met les enfants et les interlocuteurs,
12:44 du coup, les acteurs, en posture de réalisateurs.
12:46 Donc ils ne sont pas forcément le sujet de l'action
12:48 et en étant réalisateurs, ils ingurgitent énormément d'informations.
12:52 C'est aussi un prétexte à la rencontre
12:54 et on voit au travers de tous les projets
12:56 le nombre de rencontres qu'ils ont pu faire
12:57 et comment ça peut les transformer aussi.
13:00 - Donc là, on a balayé un peu l'ensemble du projet.
13:03 Et là, on a aussi un coup de cœur pour la Viscose,
13:05 qui est un quartier historique.
13:07 Et vous nous avez, vous êtes venu ici avec l'As des As.
13:10 Alors, ce n'est pas que vous, Abdel, l'As des As,
13:13 c'est un peu tout le monde, tous ceux qui sont ici autour de vous.
13:17 Alors là où vous êtes très fort, c'est qu'on connaît tous la Viscose,
13:19 donc produite sur cette plateforme à Pont-de-Clé,
13:23 cette matière dont il y a un musée aussi qui est toujours là.
13:27 Et d'ailleurs, il y a un projet de street art
13:28 qui a été fait sur le musée de la Viscose.
13:30 On en parlera dans une prochaine émission.
13:33 Ici, vous vous êtes les Viscose, c'est ça ?
13:36 C'est vous qui avez vu cette idée ? C'est génial.
13:39 On a fait sur une séance, on s'est décidé sur un nom.
13:42 On a abouti à la Viscose du nom du quartier.
13:47 Et parce qu'on vise des causes, pardon.
13:50 Ça fait, on a mixé tout ça, ça a donné ça.
13:52 C'est ça. Et donc, un groupe de jeunes, on va viser des causes
13:55 parce que ce que vous voulez, c'est faire du bien, en fait, autour de vous.
13:59 C'est ça.
13:59 Alors, il n'y a pas que eux. Alors, et l'As des As dans tout ça ?
14:01 Alors, c'est l'association...
14:04 L'association sportive des apprentis solidaires.
14:06 C'est ça. Association sportive des apprentis solidaires.
14:09 Ça fait As des As.
14:11 Franchement, rien que pour ça, vous avez un Oscar, déjà.
14:14 Et puis, sur le fond, les Viscose,
14:19 eh bien, c'est tout un ensemble de projets pour aller vers l'autre.
14:24 En fait, ce sont des projets qui existaient déjà,
14:27 qui sont coordonnés par tout un tissu associatif
14:31 ou ça vient de votre initiative ?
14:33 En premier lieu, ça venait de nous.
14:36 On s'est dit, on a du temps et de l'énergie,
14:37 pourquoi pas la mettre en profit pour faire du bien et tout ça.
14:41 On est rentré en collaboration avec d'autres associations
14:46 par l'intermédiaire de nos animateurs.
14:48 Et ça fait qu'on a pu mettre tout ça en place.
14:49 Donc, tout ça, c'est préparer des petits gâteaux pour les démunis à Noël.
14:54 C'est distribué... Là, on est le 31 décembre et vous êtes allé faire des maraudes.
14:57 Vous êtes allé distribuer des biens de première nécessité,
15:01 des couvertures pour les personnes qui dorment dehors.
15:03 C'est ça.
15:04 Et puis, quoi d'autre ? Alors là, ça, c'est génial.
15:08 Vous nagez tous les mercredis, tous ensemble ou certains ?
15:12 Non, c'était pour l'occasion.
15:14 Ah, c'est pour l'occasion.
15:15 Et faites-le tous les mercredis, parce que ça, c'est génial.
15:17 Moi, j'ai envie d'y aller toujours avec vous là-bas.
15:20 Donc, avec des personnes qui souffrent d'un handicap
15:23 et qui sont de grands sportifs adaptés à un handicap mental.
15:27 Et ça, c'est génial.
15:30 Vous faites aussi... Donc, c'est avec Laëlle et Chirol
15:32 et avec les associations de sport adaptées ici à Chirol,
15:38 dont le nom m'échappe, pourtant c'est écrit ici.
15:40 La LESA.
15:41 Pardon ?
15:41 La LESA, s'il vous plaît.
15:42 La LESA, c'est ça.
15:43 Et Nicolas Virapin, attention, de mémoire 17 titres de champion du monde.
15:48 Et puis, recordman d'Europe du 100 mètres et du 200 mètres.
15:50 Vraiment des grands champions.
15:52 Vous croisez vraiment ces regards, ces expériences.
15:54 En fait, l'idée, c'est de briser tous les tabous, les préjugés.
15:58 Et c'est ça, en fait, l'idée qui est sous-jacente à ce projet.
16:02 C'était de faire passer un moment ensemble en premier lieu,
16:05 voir leur mode de vie, on va dire, comment il fonctionne, tout ça.
16:11 Pour parler de Nicolas...
16:13 J'oublie, non ?
16:13 Virapin.
16:14 On a su à la fin qu'il avait tous ces titres.
16:17 On a été surpris par tout ça.
16:18 Donc, vous avez vu un copain, en fait, une nouvelle connaissance.
16:21 Vous avez fait du sport avec lui et là, boum, la star en vous l'a dit.
16:25 C'est ça.
16:25 Ah ouais, impressionnant à Nicolas Virapin, bien sûr.
16:28 Et puis, tous ces projets vous donnaient de votre temps.
16:31 Vous n'êtes pas à vous tourner les pouces chez vous.
16:34 Voilà, ce que vous voulez, c'est faire toujours.
16:37 Et ce qui est plutôt sympa, c'est le regard et les réactions des personnes que vous visitez,
16:42 des personnes que vous aidez, comme Jean-François, qui est bénévole au Réseau du Coeur.
16:45 On l'écoute, c'est sympa ce qu'il dit.
16:47 Ça veut dire que déjà, il y a encore des jeunes qui ont les mêmes motivations qu'il y a des anciens,
16:52 c'est-à-dire l'aide de la personne et pas tellement, ils ne vivent pas dans l'égoïsme
16:56 ou comme on dit si souvent, vivre avec le téléphone ou avec des écrans.
17:01 Il y en a qui sont là pour donner aux autres.
17:03 Ça, c'est super bien.
17:05 Et on est optimiste pour l'avenir grâce à ces jeunes.
17:10 Vivre avec le téléphone, sauf si il sert à développer ses actions, c'est ce qui s'est produit ?
17:17 Entre autres, du coup, l'idée aussi d'utiliser l'image,
17:20 c'est qu'on sait que c'est un vecteur que les jeunes utilisent énormément.
17:24 Et du coup, on sait bien qu'ils sont aussi souvent sur les téléphones pour différentes raisons.
17:28 Mais pour le coup, pouvoir utiliser cette attractivité de l'image
17:32 pour pouvoir diffuser et partager leurs démarches.
17:36 Parce qu'au final, on se plaint beaucoup de l'usage du téléphone, de l'usage du numérique,
17:41 mais lorsqu'on y met le contenu...
17:44 C'est un vecteur.
17:45 C'est ça, c'est un vecteur.
17:47 Et donc, du coup, c'est vrai que ça crée une autre image, ça crée une autre dynamique.
17:50 Et c'est vraiment l'idée de pouvoir s'appuyer là-dessus.
17:52 Abdel, il y a un gros travail avant tout ça.
17:54 Ça, c'est ce qu'on voit.
17:55 Mais vous avez un gros travail de logistique, d'organisation.
17:59 Comment ça se passe ?
18:01 Pour mettre en place toutes ces actions-là ?
18:03 Parce qu'il n'y en a pas qu'une, il y en a plein.
18:04 Oui, il y en a plusieurs.
18:05 On s'est regroupés, chacun a fait ça, ça, ça.
18:09 Et ça fait qu'on a pu faire ensemble tout ça.
18:12 Il faut se voir régulièrement ?
18:14 On se voyait deux fois par semaine.
18:16 Sur les temps qu'on pratiquait avec nos animateurs,
18:19 des fois, on parlait de ça afin de tout mettre en place.
18:22 Et c'est des projets, c'est vous qui décidez ?
18:24 Vous faites ce qui vous fait envie ?
18:27 C'est-à-dire ce que...
18:28 C'est nous, à l'impulsion, on va dire.
18:31 C'est nous, on va donner de notre temps pour le faire.
18:35 Et voilà.
18:36 Ce n'est pas facile, toujours.
18:37 C'est des publics qui ne sont pas toujours faciles aussi à rencontrer.
18:40 Il faut...
18:41 Au début, on peut avoir certains a priori.
18:44 Mais une fois dans le bain, on va dire,
18:46 on va casser tous ces petits a priori.
18:50 On va découvrir leur mode de vie, etc.
18:53 Alors moi, je ne veux pas spoiler la fin.
18:55 Par contre, on peut revoir aussi des images
18:57 parce qu'il n'y a pas que l'image, il y a des écrits aussi.
19:01 Vous vous exprimez à la fin et finalement,
19:03 vous avez couché sur le papier et enregistré dans un micro
19:08 toutes ces pensées, tout ce dont vous...
19:12 Tout ce que vous retenez finalement de cette expérience-là,
19:15 qui est vraiment se tourner vers les autres.
19:17 On part d'une introspection et on en donne aux autres.
19:20 C'est un peu ça ?
19:22 C'est un peu ça.
19:22 Vous avez appris sur vous-même ?
19:24 On a...
19:26 On a découvert une autre...
19:29 Un autre côté de la vie, on va dire.
19:30 Parce que nous, on est habitués au luxe, on va dire.
19:33 On a un toit où dormir, on a...
19:35 On a papa et maman, ils nous achètent à manger.
19:37 Il y en a, ils n'ont pas tout ça.
19:38 Ils sont dehors, ils sont dans certaines difficultés et tout ça.
19:41 Ça fait qu'on a pu...
19:43 On a pu voir un peu ce qui se passe.
19:44 Et vous avez créé des liens aussi sur l'extérieur.
19:48 Il y a une suite à ça ou c'est juste un petit moment...
19:52 Pour mon cas personnel, il y a certains...
19:55 Sans domicile fixe, on a pu aider.
19:57 Quand je les recroise dans la rue, je me dis bonjour, tout ça.
19:58 Maintenant, ils se rappellent de nous.
20:02 C'est même pas seulement leur donner des choses,
20:04 c'est aussi donner des petits dessins qui sont faits par des enfants.
20:08 Ça, c'est des petites...
20:09 Voilà, c'est un petit coin de lumière pour eux, ça.
20:11 C'est histoire de leur donner le sourire un petit peu.
20:13 Oui.
20:14 Et vous êtes heureux tous ensemble, justement.
20:17 Ça vous soude, ça.
20:18 C'est une aventure magnifique entre vous tous.
20:20 C'est un moment.
20:22 On apprend sur la vie un peu.
20:24 On passe des bons moments, ça reste dans la mémoire.
20:27 Il y a beaucoup de garçons ici.
20:27 Il y a aussi des filles dans le projet.
20:31 Bon, il y en a une ici sur ce plateau qui se tient sagement ici.
20:35 C'est un groupe de copains.
20:36 C'est pas fait exprès, en fait.
20:37 Non, c'est pas fait exprès.
20:39 Entre copains, on a fait ça.
20:42 Et en plus, vous passez du bon temps.
20:43 Parce qu'avec la caméra, vous êtes joyeux, on le dit ici sur ce plateau.
20:47 C'est le cas aussi quand vous tournez.
20:48 Oui, tout le temps.
20:50 Il faut, il faut.
20:51 Forcément.
20:52 Ce sont des docus qui, en plus, sont d'une très grande qualité,
20:55 qui ont une qualité visuelle.
20:57 Ce sont des choses qu'ils regardent.
20:59 J'espère qu'on pourra vous voir sur Télé Grenoble à suivre.
21:01 Vous qui êtes derrière votre écran, suivez-nous.
21:03 Peut-être que vous verrez ces projets fleurir sur notre antenne.
21:06 Mais ce sont des choses qu'on, pour l'instant, on peut voir sur le web.
21:09 Tout à fait.
21:10 Donc, l'idée des projets, c'est qu'ils soient visibles sur la plateforme
21:12 de la Box Projet, où on a huit thématiques, des thématiques différentes.
21:17 Agriculture, sport, santé et autres.
21:20 Et l'idée, c'est qu'on vient héberger les différents projets
21:24 qui ont été réalisés, sachant que quelconque association,
21:27 comme je disais, citoyens ou collectivités, peut envoyer les vidéos.
21:29 Parce qu'il y a un onglet "Je participe".
21:31 Et donc, du coup, quiconque peut envoyer sa réalisation pour pouvoir la partager.
21:35 C'est complètement ouvert, c'est participatif.
21:37 Donc vraiment, pour nous, l'idée, c'est de développer le numérique participatif
21:41 parce que c'est un levier qui permet de diffuser, de partager.
21:45 Là, le côté réseau social prend tout son sens,
21:49 sans forcément tout l'aspect déviant, parfois,
21:53 qui est attribué à cette thématique de réseau social.
21:57 Et avec la qualité, parce que vous apprenez à tourner aussi l'image aujourd'hui.
22:01 On voit justement, on la voit partout.
22:03 On voit beaucoup de tout et n'importe quoi.
22:04 Ça va vite, c'est mal cadré.
22:06 Ça peut aussi, quand c'est bien fait, ça fait passer des messages.
22:08 Complètement.
22:09 C'est à dire que l'esthétique va aussi jouer un rôle,
22:11 va jouer un rôle dans la considération qu'on va porter à la démarche,
22:15 dans la considération qu'on va porter à l'image.
22:16 Et pour le coup, pouvoir en prendre soin, c'est aussi du travail de réflexion en amont.
22:20 C'est de se dire, finalement, pourquoi je mettrai,
22:23 quel cadrage je vais vouloir appliquer ?
22:25 Qu'est-ce que j'ai envie de montrer ?
22:27 Jouer sur les interprétations en se disant, si je mettais l'image,
22:30 comment ça va être interprété par l'un ou par l'autre ?
22:33 Donc, du coup, il y a quand même un fort travail de réflexion en amont
22:36 sur qu'est-ce que l'image va finalement traduire,
22:40 qu'est-ce qu'elle va donner à penser.
22:41 Et pour le coup, bien choisir son image, c'est apprendre à la maîtriser.
22:45 Et par les temps qui courent, maîtriser son image, c'est très important.
22:48 - Oui, et maîtriser le son, c'est tout un art, notre ingénieur du son.
22:52 C'est quelque chose, d'ailleurs, je n'ai pas le droit de vous applaudir
22:54 parce que ça ne marche pas dans les micros.
22:55 Vous pouvez vous applaudir et moi, voilà, avec vous,
22:58 parce que c'est énorme ce que vous faites.
23:00 Ouais, ouais, ouais.
23:03 Bon, continuez, on a hâte de voir la deuxième version, la V2, la V3
23:08 et puis tous les petits qui suivront ces très beaux projets.
23:14 Bravo, Liam Neeson, bravo vraiment à la petite poussée,
23:16 la Box Projet, à vous tous.
23:18 C'est magnifique.
23:20 On continue la visite, les découvertes, les coups de cœur.
23:23 - On va découvrir.
23:24 - Ouais, on y va parce que c'est tout de suite une visite
23:27 qui ne vous laissera pas de marbre.
23:29 - Alors si, justement, elle va vous laisser de marbre ou de calcaire?
23:40 - Pétrifié.
23:41 - Pétrifié.
23:41 - Pétrifié.
23:42 - C'est ça.
23:42 Et c'est un des plus beaux sites du département.
23:45 Il est à 45 minutes de Grenoble.
23:47 - Oui.
23:47 - Si on conduit tranquillement ou si on prend les transports en commun,
23:50 encore mieux.
23:51 Et pourtant, il semble sorti de vos plus belles lectures,
23:54 de vos plus beaux voyages, de votre imaginaire.
23:57 Et c'est le travail de la nature et de Magali, quand même.
24:01 Et toute votre équipe.
24:01 - Oui, c'est un jardin très jardiné.
24:05 Donc, nous sommes cinq jardinières à entretenir ce jardin
24:09 et cinq jardinières passionnées.
24:11 Donc, on travaille énormément dans ce jardin,
24:13 mais on essaye de lui garder quand même un aspect naturel.
24:16 Donc, le visiteur ne voit pas toujours le travail qui est effectué.
24:20 Mais l'idée, c'est qu'il rentre vraiment dans un petit paradis
24:23 et qu'on ait l'impression de changer d'espace,
24:26 de changer de lieu et de temps quand on entre dans le jardin.
24:29 - Allez, on y va.
24:30 Regardez.
24:31 Regardez le jardin des fontaines pétrifiantes.
24:33 C'est un décor sculpté par l'eau.
24:36 On appelle ça les tuffières, c'est ça ?
24:38 - Là, oui, vous voyez la plus grosse tuffière du jardin,
24:40 qui a une centaine d'années.
24:42 En fait, l'eau dépose du calcaire sur les végétaux
24:46 et ça va former une roche qu'on appelle le tuff.
24:49 Et en fait, ces fontaines pétrifiantes que vous voyez là,
24:52 grossissent de plusieurs centimètres par an.
24:54 Donc, en fait, le décor du jardin change chaque année.
24:59 Les fontaines changent de forme, grossissent,
25:03 envahissent des chemins, envahissent les massifs de plantes.
25:06 Et donc, on doit s'adapter autour de ces cascades
25:09 qu'on appelle fontaines pétrifiantes.
25:11 - Mais ça veut dire que si ça prend de l'ampleur un petit peu,
25:14 de quoi, quelques centimètres par an quand même,
25:17 voire 10 centimètres ?
25:18 - Jusqu'à 10 centimètres.
25:19 - Jusqu'à 10 centimètres de roche, de matière organique aussi,
25:24 avec des végétaux qui poussent ?
25:25 C'est tout ça à la fois ?
25:27 - Oui, en fait, les fontaines pétrifiantes sont moussues.
25:30 On voit des mousses qui poussent dessus.
25:32 Et en fait, le fait qu'il y ait des mousses, comme on voit là,
25:34 le calcaire va s'accrocher aux mousses.
25:37 Et elle, elle continue de pousser.
25:38 Donc, en fait, la roche, au lieu d'avoir un dépôt de quelques millimètres,
25:42 eh bien, comme elle pétrifie des végétaux qui sont encore en croissance,
25:46 on va avoir plusieurs centimètres par an qui vont se former.
25:50 - Mais alors, il faut pousser, alors il faut faire de la place,
25:52 il faut sculpter à la main aussi pour en enlever un peu ?
25:54 - On en enlève un peu.
25:56 On gagne sur les chemins, on se met en hauteur.
25:59 - On en fait des objets et vous les jetez pas.
26:01 - Voilà.
26:02 - On peut les voir, là, ces petites tortues ?
26:04 Ça, ça provient des... Vous pouvez les prendre, hein, parce qu'on les voit pas très assez.
26:07 - Alors voilà, j'ai apporté l'objet tel qu'il était au départ,
26:11 quand on l'a placé sur le cristallisoire.
26:13 - Oui. Hop, ta, ta, voilà, ça y est.
26:15 Non, voilà, le voilà.
26:17 - Voilà. - Faut que tu penses à l'envers.
26:18 Donc, on le place comme ça.
26:19 - Sur le cristallisoire, c'est-à-dire des étagères sur lesquelles on fait couler les sources.
26:25 L'eau.
26:26 Et puis, eh bien, le calcaire va se déposer sur l'objet.
26:31 Et là, vous voyez, en fait, le calcaire.
26:33 Je ne sais pas si vous voyez... - Ça brille.
26:34 - Ça brille. Voilà. - Ça brille, exactement.
26:36 - Eh bien, parce que l'eau dépose du calcaire, ce qui a fait cette couleur.
26:40 C'est un peu rugueux.
26:42 Et puis, des petits cristaux de calcite.
26:44 Donc, en fait, les objets brillent.
26:46 - C'est joli. C'est vrai que ça brille pas forcément dans nos machines à laver
26:49 ou dans nos cafetières.
26:50 Donc là, c'est le même calcaire, pourtant.
26:53 - Il y a le même calcaire, plus nous, on a les paillettes.
26:56 - D'accord. Alors...
26:57 - Ah oui, en plus.
26:57 Alors, c'est pas le seul site de ce genre en France, le jardin des fontaines pétrifiantes.
27:02 Il y a le monstre de Réautier.
27:04 Vous connaissez, c'est dans les Hautes-Alpes.
27:07 Et c'est lui...
27:08 Parce qu'en fait, on dirait une lionne ou...
27:11 - Voilà. Il y a différents endroits, en fait, en France, où on a des cascades de tuffes.
27:16 Des tuffières, on peut appeler ça.
27:17 Nous, on appelle ça des fontaines pétrifiantes.
27:20 En fait, ça dépend un peu des régions.
27:22 Après, nous, on a des sources avec un taux de calcaire vraiment très important.
27:26 On peut les dire pétrifiantes, parce qu'on a vraiment un dépôt très important.
27:30 Là, cette petite tortue, en 3 mois, elle est pétrifiée comme ça.
27:34 - Mais alors, d'où part le phénomène ?
27:36 Ça veut dire que... Alors, l'eau provient...
27:38 C'est une source qui provient des chambarrons ?
27:40 - L'eau, c'est de l'eau de pluie qui est tombée sur les chambarrons.
27:42 - C'est l'eau de pluie.
27:43 - Voilà.
27:44 Ensuite, elle a un parcours souterrain.
27:46 C'est là qu'elle se charge de calcaire.
27:48 - Mais il est long, ce parcours ?
27:49 - Une vingtaine de kilomètres.
27:51 - D'accord.
27:51 - Et ensuite, cette eau arrive au village de Lassone.
27:54 - Lassone ?
27:55 - Oui, Lassone, au bord de l'Isère.
27:57 Et dans le village de Lassone et dans notre jardin,
28:00 eh bien, il y a en tout 257 sources qui arrivent là.
28:04 Donc, beaucoup d'eau.
28:05 Et la cascade que vous voyez là,
28:07 eh bien, c'est plusieurs sources qui se réunissent et se jettent dans le jardin.
28:11 - Et qui ?
28:12 - Alimentent l'eau, nos bassins.
28:13 - Voilà. Et l'eau se dépose et forme...
28:16 - Le calcaire se dépose et l'eau continue sa promenade dans le jardin.
28:20 Donc, en fait, les gens vont être accompagnés tout au long de leur visite
28:24 par le bruit de l'eau, la fraîcheur, bien sûr.
28:28 En ces temps de canicule, on est vraiment rafraîchis.
28:31 On va pouvoir passer sous les cascades.
28:33 On va pouvoir marcher dans l'eau, marcher sur l'eau.
28:36 Donc, on est vraiment accompagnés par cette eau tout au long de la visite.
28:39 - On a le droit de marcher sur les mousses ?
28:41 On peut marcher dessus ?
28:42 - Non. On a fait...
28:44 - Parce que déjà, ça glisse, en fait.
28:45 - Voilà. Et puis, c'est assez fragile, quand même, comme milieu.
28:49 Donc, on a installé des chemins où les gens peuvent aller au plus près
28:52 et marcher vraiment juste au-dessus de cette eau.
28:55 - Mais, en fait, le site était déjà là ?
28:58 Il existait et il a été aménagé ?
29:00 On a pu faire sortir, jaillir l'eau d'un petit peu partout
29:04 ou vraiment, c'était complètement naturel et progressivement, vous l'avez aménagé ?
29:08 - C'est complètement naturel.
29:09 L'eau arrivait déjà. Il y avait déjà une cascade.
29:12 La plus grosse fontaine pétrifiante existait déjà.
29:15 Après, on a aménagé un petit peu l'eau.
29:17 On l'a fait passer là où ça nous intéressait.
29:19 Le jardin était dessiné, donc il fallait faire cheminer l'eau.
29:23 Donc, par exemple, il y a des tufières qui ont l'âge du jardin, qui ont 30 ans.
29:27 Donc, on peut très bien voir l'évolution en 30 ans
29:30 de ces structures minérales, végétales qui grossissent dans le jardin.
29:35 - Ça ne vous inspire pas un décor de film ?
29:37 Un petit Robin des Bois, un truc, non ?
29:39 - Un avatar. - Un avatar, carrément.
29:41 Je suis un peu plus... Je ne sais pas si c'est moderne, mais oui.
29:43 C'est fabuleux. C'est un décor.
29:45 Mais alors, l'idée, c'est d'aménager ce site avec des fleurs magnifiques
29:49 puisqu'il y a beaucoup d'humidité.
29:51 Donc, c'est un paradis pour la diversité florale.
29:55 - Voilà. Donc, autour de ces fontaines, de cette eau,
29:59 eh bien, nous avons, comme là, je suis en train de m'occuper des plantes carnivores.
30:03 Nous avons un massif de plantes carnivores qui...
30:05 - Qui boivent beaucoup d'eau.
30:07 - Alors, pas l'eau du jardin.
30:08 - Elles détestent l'eau calcaire. - Ah mince !
30:10 - Ah bon ? - Bah alors...
30:11 - Pour elles, et uniquement pour elles, on récupère de l'eau de pluie
30:14 et on les arrose avec une eau bien spécifique.
30:17 - C'est bon, c'est à force.
30:18 - Mais ces plantes carnivores sont vraiment...
30:20 On peut aller les voir de tout près, voir à l'intérieur ce qui se passe
30:23 quand les insectes se font attraper, digérer.
30:26 Tout ça, on l'a devant nous pendant la visite.
30:29 - Alors, il y a le bruit de l'eau.
30:30 Et puis, forcément, vous avez aménagé le site pour avoir des sons
30:34 avec ces petites percussions.
30:37 - Des fontaines musicales.
30:39 L'eau va déposer son calcaire, pétrifier des objets,
30:42 mais elle va aussi faire de la musique.
30:44 Donc, sans que nous, on soit à présent, l'eau va, en descendant,
30:48 faire sonner des carillons et proposer un petit peu de musique aux visiteurs.
30:53 - Alors, ces fleurs, il y en a 800 espèces, c'est ça ?
30:56 - Oui, alors, je n'ai pas compté ce matin, mais...
30:59 Oui, beaucoup de variétés différentes.
31:02 On essaye vraiment de ne pas se répéter dans le jardin.
31:04 Donc, tout au long de la visite, c'est toujours une découverte
31:08 des plantes aquatiques, comme on voit là, des nénuphars, des lotus,
31:12 et puis des massifs un peu plus arides.
31:17 On va avoir des agaves, de l'aloe vera.
31:19 Donc, on va pouvoir passer comme ça dans plusieurs milieux différents
31:23 et visiter le monde dans le jardin.
31:25 On va aller sous les tropiques, voir des mimosa pudica.
31:30 - Et revoilà les plantes carnivores, qui peuvent être importantes pour certaines.
31:34 - Oui, mais pas dangereuses.
31:36 - Non, c'est pas dangereux. Pour les mouches seulement.
31:38 - Oui. Et autres insectes volants ou rampants, même.
31:42 Les rampants vont dans les plantes.
31:43 - Les araignées se font avoir.
31:45 - Bien sûr.
31:46 - Et ici, d'ailleurs, vous nous avez apporté un...
31:49 - Alors, oui, je ne suis pas venue toute seule comme vous.
31:51 Vous êtes venus nombreux.
31:52 - Oui.
31:53 - Moi, j'ai apporté un petit ginkgo biloba.
31:55 Parce que nous avons un arbre, un ginkgo biloba,
31:58 qui a une cinquantaine d'années dans le jardin.
32:00 Et du coup, je vous en ai apporté un jeune qui a à peu près 2 ans.
32:03 C'est un arbre extraordinaire, le ginkgo biloba.
32:06 Il a un feuillage très particulier.
32:08 On peut facilement le reconnaître quand on se promène dans un jardin ou un parc.
32:12 Et c'est un arbre qui existait déjà au temps des dinosaures.
32:15 Il a connu les dinosaures.
32:17 - C'est ça, c'est le doyen de notre biodiversité.
32:20 - Oui, on pense qu'il a au moins 200 millions d'années.
32:22 Donc, il était sur Terre il y a déjà très longtemps.
32:25 Il a survécu aux dinosaures.
32:27 Les dinosaures ont disparu. Le ginkgo biloba était toujours là.
32:30 Il a une histoire commune aussi avec l'humanité,
32:32 puisque c'est le seul végétal qui a résisté à la bombe d'Hiroshima, la bombe atomique.
32:36 Donc, c'est vraiment un arbre extraordinaire qui a su résister à toutes les époques
32:41 et qu'on trouve maintenant dans beaucoup de jardins. Et c'est très bien.
32:44 - Et c'est magnifique en plus, avec des cheveux.
32:46 - En automne.
32:47 - Un jaune flamboyant en automne.
32:49 - Voilà.
32:50 - Absolument.
32:51 Donc, on peut découvrir toutes ces différentes espèces végétales, florales, écouter l'eau.
32:56 En fait, tout un parcours est aménagé.
32:58 Ce n'est pas seulement un endroit où on voit, où on visite.
33:02 C'est quand même tout un parcours qui est aménagé.
33:04 - Il y a vraiment… On crée une ambiance.
33:06 On essaye en fait d'être un lieu agréable pour tout le monde,
33:11 des tout petits enfants jusqu'aux grands-parents,
33:15 des écoles qui viennent nous visiter pour faire des visites guidées,
33:19 aux groupes familiaux ou entre amis.
33:22 Et les gens, quand ils entrent dans le jardin, ils adorent ce lieu tous.
33:28 Alors chacun à sa façon.
33:30 Et puis, il y a des endroits effectivement où il y a une interaction.
33:33 On va avoir un chemin des parfums où on va pouvoir jouer avec son nez.
33:37 On va proposer aux gens de toucher des plantes,
33:40 parce que certaines plantes ont des parfums,
33:42 comme la menthe chocolat, la menthe pamplemousse, la plante camembert.
33:45 Et du coup, là, on va proposer aux gens, on va les laisser toucher à cet endroit
33:49 pour qu'ils puissent, on appelle cela le jardin affrolé,
33:53 pour qu'ils puissent eux aussi toucher et sentir.
33:56 - Et cette eau, on peut la boire ?
33:58 - Non, il vaut mieux éviter.
34:00 Alors, on pourrait en boire un verre, mais il ne faut pas la boire tout au long de sa vie,
34:05 parce que le taux de calcaire est très important et ce n'est pas une eau consommable.
34:09 - D'accord. Et c'est vrai que ce n'est pas très loin de Pont-en-Royan, finalement.
34:14 Donc c'est une escapade, mais ça peut être aussi une étape ?
34:17 - Oui, alors, Pont-en-Royan, les grottes de Chaurange...
34:20 - Voilà, les visiteurs qui viennent au jardin,
34:23 souvent poursuivent leur journée sur d'autres sites,
34:27 la grotte de Chaurange, la grotte de Thaïs.
34:30 Il est possible aussi, comme nous sommes au bord de l'Isère,
34:33 de faire une croisière sur le bateau Royan-Vercors sur l'Isère.
34:37 Et puis, on peut aller jusqu'à Pont-en-Royan ou Saint-Antoine-l'Abbaye.
34:40 Effectivement, autour de nous, il y a beaucoup de choses à voir et à découvrir.
34:44 - Et à découvrir, surtout quand il fait très chaud en été.
34:47 C'est vraiment un puits de fraîcheur et c'est un bonheur.
34:50 Qui veut aller aux fontaines pétrifiantes ?
34:52 Ça y est, c'est bon. On a convaincu tout le monde, c'est magnifique.
34:55 Eh bien, nous aussi. Et puis, allez-y, creusez, creusez des idées de scénarios.
34:58 Parce que maintenant que vous êtes fort en documentaire,
35:00 très tourné, social et solidaire et participatif,
35:03 je serais curieuse de vous voir aussi dans le domaine...
35:06 Dans la fiction. Pourquoi pas ? OK ?
35:09 - Pourquoi pas ?
35:10 - Ou de venir, oui, faire un tournage pour voir la réaction des gens dans ce jardin,
35:17 des familles, comment elles interagissent, des enfants et des grands-parents.
35:23 Et que tout le monde, voilà, les enfants aiment découvrir, faire découvrir.
35:27 Et puis, les grands-parents partagent aussi.
35:29 - Allez, on va amener un groupe. Les groupes de personnes...
35:32 - Les Oscars 2024, c'est bon.
35:33 - Exactement. Les groupes de personnes pour qui c'est pas forcément facile
35:36 de se déplacer jusqu'à là-bas. Allez, on va faire un chouette truc.
35:39 - Allez.
35:40 - Magali, merci pour les secrets du Jardin des Fontaines pétrifiantes.
35:43 - Merci de votre accueil.
35:44 - Et cette magnifique découverte. Très, très belle saison estivale à vous.
35:47 Et vous tous, je vous souhaite un avenir encore plus beau que vous tous.
35:50 Merci encore.
35:51 - Merci à vous.
35:52 - Et à très vite. Et merci à vous de votre fidélité. Au revoir.
36:05 - Vous avez profité de "Si on parlait" avec Gilles Trignan Résidence.
36:09 ...
36:14 - L'entrepôt du bricolage de Saint-Jean-de-Moiran et chez Rolls-Combat,
36:17 Saint-Martin d'Air, vous a présenté "Si on parlait".
36:20 L'entrepôt du bricolage, l'esprit entrepôt, ça change tout.
36:23 ...
36:24 [Musique]