Tout ce qu'il faut savoir sur le connetable de Lesdiguières et l'empreinte qu'il laisse à Grenoble, sa seconde épouse Marie, incarnée par la guide conférencière Cécile Chevallier, nous revient depuis l'an 1623 vous conter son histoire...
Tous les goûts de l'Isère par les agitateurs de papilles, le Grand Pique-nique des Chefs invite la gastronomie sur vos nappes à carreaux... Avec Anaïs Boutiba, organisatrice, et Faustine et Florian, artisans pâtissiers chocolatiers à Saint-Ismier !
Et un vent de joie souffle sur les rues de Grenoble, qui vont résonner sur un air de fête avec le Derby des fanfares...
Tous les goûts de l'Isère par les agitateurs de papilles, le Grand Pique-nique des Chefs invite la gastronomie sur vos nappes à carreaux... Avec Anaïs Boutiba, organisatrice, et Faustine et Florian, artisans pâtissiers chocolatiers à Saint-Ismier !
Et un vent de joie souffle sur les rues de Grenoble, qui vont résonner sur un air de fête avec le Derby des fanfares...
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00:00 L'entrepôt du bricolage de Saint-Jean-de-Moiran et Chérole Comboire, Saint-Martin-d'Air
00:06 vous présentent "Si on parlait". L'entrepôt du bricolage, l'esprit entrepôt, ça change tout.
00:10 Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installés pour regarder "Si on parlait".
00:17 (Générique)
00:41 -Bienvenue à tous. Ravi de vous compter parmi nous et parmi ceux qui vont surprendre vos oreilles, vos papilles,
00:47 et même votre curiosité. Car tout ce qu'il faut savoir sur le connétable de Lady Gare et l'empreinte qu'il laisse à Grenoble,
00:54 sa seconde épouse nous revient depuis l'an 1623. Et tous les goûts de l'isère par les agitateurs de papilles.
01:02 Le grand pique-nique des chefs invite la gastronomie sur vos nappes à carreaux. Et un vent de joie souffle sur les rues de Grenoble
01:08 qui vont résonner sur un air de fête avec le derby des fanfares. Et vous êtes à la baguette, Pauline. Bienvenue.
01:16 -Bonjour. -Tout va bien ? -Tout va bien.
01:18 -Pauline Devart, vous êtes ministre au ministère du son qui organise le derby des fanfares. C'est une grosse fête qui se prépare.
01:28 Et ça sera le 1er juillet. Vous allez tout nous dire. Vous êtes à la baguette aussi du grand pique-nique des chefs.
01:35 Anaïs, bienvenue. -Merci.
01:36 -Parce qu'il y a toujours une baguette sur une nappe à carreaux. Alors maintenant, il y a des fingers aussi, un peu plus souvent,
01:43 mais aussi des beaux entremets préparés par vous, Faustine qui est derrière et Florian. Bienvenue. Vous êtes chocolatier, pâtissier.
01:51 Vous participez donc à cet événement, le grand pique-nique des chefs au parc Miribel. C'est à Montbonneau. Et bienvenue, Marie. Marie Vignon.
02:00 -Merci bien. -On vous connaît au 21e siècle sous le nom de Cécile Chevalier, figurez-vous. -C'est tout à fait ça.
02:07 -Cécile Chevalier est une guide conférencière qui reprend votre nom, elle se permet, à vous, Marie Vignon, vous qui êtes la seconde épouse de François de Bonne,
02:17 duc de Lédiguerre. -Tout à fait. Un éminent personnage, s'il en est. -Exactement. Et surtout ici à Grenoble, duc de Lédiguerre, dernier connétable.
02:26 Et vous nous racontez l'histoire de cet homme, votre homme, puisque vous êtes sa seconde épouse. Et cet homme, le duc de Lédiguerre,
02:35 qui a laissé une empreinte immense à Grenoble. Et Marie Vignon, c'est un organisme qui s'appelle Époque Tour, qui vous a appelé, qui vous a téléporté jusqu'à nous,
02:43 pour partir à la découverte de Grenoble en 1623. -Exactement. L'objectif est de venir découvrir un petit peu tout ce que François de Bonne a apporté à la ville de Grenoble,
02:56 comment il a permis son développement et l'histoire, les dessous de notre relation à François et à moi. -Alors, j'ai cru comprendre qu'au départ, lui et vous,
03:07 vous n'étiez pas fait pour... C'était pas fait pour marcher, cette histoire. -Ah, c'est une histoire compliquée. 30 ans d'écart, une catholique, un protestant,
03:17 une bourgeoise et un noble seigneur. Et chacun marié, mais pas ensemble. -Et pourtant, l'amour triomphe, toujours. Alors, on est quand même bien embêtés,
03:29 on va pas raconter toute cette histoire, sinon, vous allez voir, les grenoblois du XXIe siècle, ils vont tout savoir. Il faut justement qu'ils découvrent vos balades théâtralisées
03:37 que vous organisez dans le Grenoble. Alors, je les ai de tête, justement, les dates. C'est le 11 juillet, le 16 juillet, le 1er août et le 18 août, voilà, entre autres.
03:49 Il faut savoir aussi que ce sont des choses qui existent un peu partout en France, avec cet organisme qui est basé en Savoie, d'ailleurs. Vous, vous êtes Marie Vignon.
03:58 -Ouh, Cécile, Marie Cécile. Donc vous êtes grenobloise, guide conférencière. Et donc vous savez tout sur cet homme, donc sur le duc de Bonne, qui est donc à deux rues.
04:09 Il a la rue Lédiguerre et la rue de Bonne, alors ? -Tout à fait. Et puis c'est le fondateur d'une dynastie qui a aussi marqué d'autres rues de Grenoble,
04:18 avec le Quai Créquis, la rue de Sceaux, et qui a laissé son nom au stade Lédiguerre, à l'hôtel Lédiguerre. -Au château. -Voilà.
04:30 -Mais on va savoir pourquoi. Alors d'abord, on va s'intéresser à votre second époux. Donc le voilà, le voici. Il a l'âge tel que vous le connaissez aujourd'hui, en 1623, ça va ?
04:42 Ou celui-ci, plutôt ? -Alors, lui, il a plutôt l'âge quand nous allons nous marier, et le premier a plutôt l'âge quand nous allons faire connaissance.
04:51 -C'est ça. Donc 30 ans de plus, ça va. -30 ans de différence. -Ça va. D'autres, ça fonctionne avec d'autres, il n'y a pas de raison qu'avec vous.
04:57 Donc cette histoire d'amour, vous la comptez dans les rues de Grenoble. Elles n'ont pas trop changé, ça va ? Vous vous y reconnaissez dans ce que votre époux a construit ?
05:06 -Elles ont un petit peu changé, mais ça nous permet de venir chercher les petits indices qui nous montrent comment Grenoble était, à mon époque, à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle.
05:18 -Donc, renaissance. -Exactement. -On va voir. Et donc, votre renaissance avec le duc de Lédiguerre. Je ne sais pas s'il était déjà duc lorsque vous vous êtes connue,
05:27 mais qui était François de Bonne, dernier connétable de Grenoble ? Alors, François de Bonne.
05:32 -François de Bonne, en fait, naît à Saint-Bonnet-en-Chansor. -Vous dites "de Bonne" ? -Ça dépend d'où on le prononce. Dans le Chansor, on le prononce probablement pas de la même manière qu'à Grenoble.
05:44 -On n'a même pas parlé de la caserne. La caserne de Bonne. -Caserne de Bonne. -De Bonne ou de Bonne. Donc, François.
05:50 -Donc, François naît dans le Chansor et sa famille est implantée là-bas depuis très longtemps. Il va prendre fait et cause pour la foi protestante et devenir un grand capitaine.
06:03 Donc, au départ, il va mener un peu des campagnes militaires pour le compte de dissidents. Il est opposé aux troupes royales du roi. Puis, à la faveur de l'année 1589 et du décès d'Henri IV,
06:20 qu'il a eu le plaisir de côtoyer en faisant ses études, eh bien, il va se rallier à la cause loyaliste et il va ainsi combattre, à partir de cette année-là, pour le compte du roi de France.
06:37 -Du nouveau roi de France. -Exactement. -Bien sûr. C'est vrai que vous avez un petit côté Renne-Margot, comme ça, puisque vous parlez d'Henri IV.
06:42 -On n'est pas loin. C'est la même époque. -Voilà. Vous vous êtes un peu copiées l'une et l'autre. -Mais qui a copié qui ?
06:48 -Exactement. On est sûr que c'est vous, Marie, qui avez été copiée, bien sûr. Et donc, François de Bonne, éduque de Lédiguerre, a aussi transformé Grenoble.
06:59 -Exactement. -Comment et pourquoi, en fait ? -Alors, la ville de Grenoble, à la fin de l'année 1589, en 1590, a eu l'autre cuidance de se rattacher aux cités ligueuses.
07:12 Et s'est ainsi opposé au roi de France Henri IV en refusant de reconnaître la légitimité de ce roi né protestant. Et François a été envoyé pour intervenir.
07:25 Il a fait le siège de la ville de Grenoble, qui a duré à peu près deux mois. -Il a pris Grenoble, hein ? -Il a pris Grenoble, oui. Il l'a tellement pris qu'il l'a prise en main par la suite.
07:36 Et suite à cela, il a engagé une grande campagne de travaux, tout d'abord pour pouvoir fortifier la ville, parce qu'en sachant qu'on a réussi à prendre la ville depuis le Mont-Rachet, eh bien, l'idée est d'éviter que d'autres plaisantins aient l'idée de faire de même.
07:51 -Bien sûr. On peut les voir, d'ailleurs. Ce ne sont pas des vestiges. Pour nous, oui. Alors, ici, la Bastille, c'est François de Bonne. Vous avez également...
08:04 -Donc, ici, c'est la tour de Lille et puis l'hôtel des Diers, donc l'hôtel particulier construit sur l'ancien palais des dauphins que François a fait rebâtir pour pouvoir s'y installer et avoir une demeure à la hauteur de son prestige.
08:18 -Tout à fait à la hauteur de cette Bastille qu'il peut voir depuis sa fenêtre et qu'il a fait en partie ériger. -Exactement. Il a fait construire la petite Bastille, le petit Fortin, qui a donné ce nom de Bastille à la colline que vous connaissez.
08:34 -Tout à fait. -Et que l'on peut retrouver aujourd'hui à l'emplacement de la petite échauguette rouge qu'on repère très, très bien depuis les quais.
08:42 -Voilà. Il est un petit peu partout, en fait, votre époux, ici. Donc, les châteaux... Le pont de Clayes. -Oui, tout à fait. Le pont de Clayes qui est... -Le merveilleux du Dauphiné.
08:52 -Et sur lequel il va percevoir des taxes, car auparavant, sa famille possédait un bac qui remportait moulte finance. Et donc, à partir du moment où le pont va être construit à son initiative, eh bien, il va percevoir également des taxes sur les marchandises qui le traversent.
09:10 -Alors, vous, Marie, qui venez ici depuis 1623, ça va, la ville a été préservée. Est-ce que Grenoble préserve assez ce patrimoine qui vous est cher ? Bien sûr. Est-ce que les grenoblois en sont conscients ?
09:24 -Oh, il me semble que les grenoblois n'en sont pas conscients. Ce patrimoine, il est fort beau. Il est très discret par endroit, mais il mérite vraiment d'être recherché, observé, désiré et analysé, étudié, parce qu'il permet de mieux comprendre comment ma ville et votre ville ont grandi, se sont développés.
09:48 François va faire abattre, par exemple, les anciennes murailles d'origine gallo-romaine et médiévale et va doubler la superficie de Grenoble. Les 6000 habitants étaient entassés dans 11 hectares. C'était positivement ridicule.
10:03 -Oui, absolument ridicule. Mais les quais, aussi, c'est François. Les quais du Drac.
10:07 -Et de l'Isère.
10:08 -Tout à fait. Il va commencer à tenter d'endiguer ces crues assez ravageuses et qui font que certaines parties du patrimoine de mon époque vous sont parvenues en pièces détachées, car les inondations vont ravager certains quartiers de manière récurrente.
10:28 D'ailleurs, François a entrepris à Grenoble même de faire construire un second pont en plus de la passerelle en face de la montée de Chalmont. Et ce second pont, eh bien, il a entrepris de le faire construire il y a plus de 30 ans lors de notre rencontre.
10:43 Et il n'est toujours pas achevé, car l'eau de l'Isère l'emporte régulièrement.
10:47 -Mais il a des petits frères et des petits frères, ce pont. Il y en a d'autres depuis. Voilà. Voilà. Donc mettre en valeur ce patrimoine.
10:55 -Exactement.
10:56 -Ça, c'est très important. Donc il a pris Grenoble, mais il l'a aimé.
11:00 -Il l'a aimé. Il l'a agrandi. Il l'a fait vraiment passer dans une ère de modernité en plein XVIIe siècle en faisant construire des avenues plus larges, des façades plus rectilignes et puis des chemins pour faire entrer des carrosses, ce qui nous permettra de recevoir le roi Louis XIII en personne.
11:18 -Magnifique. On aimerait tous savoir si ça va bien finir entre vous, mais votre relation est en plein épanouissement, justement. Donc on vous souhaite plein d'honneur.
11:28 -Il ne faut pas être trop curieux et garder un petit peu de mystère.
11:31 -Non, tout à fait. Merci, Marie Vignon. Donc on vous retrouve dans les rues de Grenoble pour des batailles. Non, les batailles, ça, c'est...
11:38 -C'est François, les batailles.
11:39 -Voilà, c'est François. Puis on espère que c'est derrière vous dorénavant. Voilà. Avec, on le répète, donc le 11 juillet, le 16, le 1er août et le 13 août.
11:49 -Tout à fait.
11:50 -Merci beaucoup. Et d'autres, bien sûr, on vous retrouve. Vous êtes guide conférencière.
11:53 -D'autres dates, oui, oui. Donc plein de dates en bâtiment. Et également une visite le 17 juin à 19h.
11:59 -C'est ça. Alors, Cécile Chevalier est guide conférencière. Vous, Marie Vignon, on vous souhaite bien sûr un bon retour en 1623. Merci beaucoup.
12:07 -Merci à vous.
12:08 -On vous retrouve dans un autre château à Montbonneau. Un beau jardin, tout de suite.
12:12 Musique.
12:21 -Figurez-vous que les châteaux deviennent des mairies aujourd'hui.
12:23 -Voilà, absolument. Donc direction les jardins de la mairie de Montbonneau-Saint-Martin, donc dans le Grésil-Vaudan, avec ce pique-nique des chefs.
12:33 Vous avez peut-être vous aussi pu déguster cet événement en famille à Naïs. Tout se présente bien pour l'instant.
12:39 -Oui.
12:40 -Et c'est vous, donc, qui êtes à la manœuvre avec... Alors, vous êtes co-organisatrice de cet événement qui vise donc à convoquer, comme on dit aujourd'hui, la gastronomie dans un jardin,
12:53 avec des nappes à carreaux, avec ce que vous voudrez, mais vraiment faire découvrir les savoir-faire, la générosité des chefs, qu'ils soient cuisiniers ou pâtissiers, pour tout le monde. C'est ça ?
13:05 -C'est ça. On crée une émulsion, en fait, autour de la gastronomie spécifiquement iséroise, plutôt, avec des chefs, des pâtissiers. Ils sont 22.
13:18 Et ils proposent chacun un plat signature, une petite portion, et on peut en déguster plusieurs sur place. Il y a aussi beaucoup de producteurs locaux qu'il faut pas oublier.
13:28 Donc on est vraiment sur tout ce qui est gastronomie dans la région.
13:33 -Alors, l'idée aussi, c'est de se détendre. Je pense que pour les chefs, c'est pas un moment de détente, parce que c'est une grosse organisation. Il y en a 22, donc.
13:43 Et un plat signature dans une petite boîte, ça se fait bien ?
13:46 -Eh oui. Ils peuvent même choisir leur contenant suivant le plat qu'ils proposent, parce qu'on a autant des choses qui sont plutôt liquides, des choses qui sont sous forme de salade, et d'autres choses qui sont sous forme de croque. Voilà. Donc tout se fait.
14:00 -C'est la mise en place finale, en fait. C'est le dressage plus que la cuisine, véritablement. Ce sont des plats qui ont déjà été cuisinés et qui arrivent jusqu'à vous, qui sont...
14:12 -C'est ça. Il y a beaucoup de préparation, parce que c'est des plats quand même élaborés. Donc ça, c'est leur petite logistique. Ils préparent quand même beaucoup de choses en amont. Et le dressage, les petites choses finales se font sur place devant le public.
14:24 Et ce qui laisse aussi le temps aux chefs d'échanger avec les gens qui viennent récupérer leurs portions.
14:29 -Oui. Alors, entrer plat... -Et de sortir de leur cuisine.
14:31 -Oui, c'est ça. Aller à leur rencontre du public, c'est pas facile pour tout le monde. C'est pas instinctif, aussi, quand on est à la direction d'une brigade chaque jour, avec toutes les contraintes que ça comporte.
14:41 Ce métier qui est difficile, avec des grandes amplitudes horaires ici, ça casse un peu le quotidien.
14:49 -Oui, c'est ce qu'ils apprécient. C'est vraiment quelque chose qui revient beaucoup. C'est cette envie d'aller à la rencontre du public et de sortir de sa cuisine pour travailler.
14:59 -Autant, tout à l'heure, on parlait du patrimoine qui mérite aussi d'être porté à la connaissance du grand public qui ne le connaît souvent pas assez.
15:06 Est-ce que notre gastronomie, on ne la connaît pas encore assez ? Elle n'a pas de véritable signature pour le reste de la France et du monde, ici, en Isère ?
15:15 -Non, c'est sûr. Après, le but, c'est aussi la diversité. Il y a certains restaurateurs qui sont maîtres restaurateurs, qui sont renommés dans la région.
15:28 Mais on laisse aussi la place à de jeunes restaurateurs qui viennent de s'installer, qui sont prometteurs, qui viennent d'ouvrir un restaurant.
15:36 -Ou une pâtisserie, comme ce qu'on a fait de vous.
15:40 -Bien sûr, et qui nous ont apporté des jolies pâtisseries. Je voulais quand même aussi revoir avec vous.
15:46 Alors, c'est compliqué de les citer chacun. Il y en a 22. Donc on a de l'entrée au plat, au dessert.
15:52 -Oui.
15:53 -Les portions sont quand même plutôt petites.
15:55 -Alors, cette année, elles sont assez généreuses. Mais oui, c'est des petites portions. On se dit qu'à peu près un plat, c'est 3 petites portions pour 7 euros.
16:06 -7 euros la portion.
16:08 -Voilà, 7 euros la portion. On peut réserver sur un site Internet. Vous tapez "Picnic des chefs", vous tombez dessus. Il faut réserver.
16:15 -Il faut réserver, oui. Tout ça en amont.
16:17 -Oui. Alors, c'est le 1er juillet à Montbonneau. Pardon, le 2, le dimanche 2. Pardon. Le 1er juillet, ça sera vous juste après.
16:25 Et avec beaucoup d'animation. Vous parlez des producteurs locaux aussi. On peut déguster les produits, vanter leur mérite aussi. Et puis, on joue, on est en famille, on se détend.
16:36 -Oui. C'est une ambiance très conviviale et très festif. Ça lance un peu le démarrage de l'été, puisqu'on est le 2 juillet. Donc ça tourne plutôt bien. On a commandé le soleil.
16:46 -Oui. Alors, s'il fait faux bon, qu'est-ce qui se passe ?
16:50 -De toute façon, tout se fait en vente à emporter. Donc les portions sont quand même réservées. On vient les chercher et on les déguste à la maison.
16:56 -Vous n'avez pas un hall d'accueil ou quelque chose qui va permettre de s'abriter ?
17:00 -Tout en plein air.
17:01 -Il y a des arbres.
17:02 -Oui, il y a des arbres.
17:03 -Il y a des arbres d'orage où il faut pas aller tout.
17:04 -Ils sont sous chapiteaux.
17:06 -Oui, on peut pas commander des barlèmes pour tout le monde. C'est vrai que c'est trop compliqué. Mais c'est une chouette organisation. En tout cas, avec la crise sanitaire, c'était plus tellement possible.
17:18 Donc on est contents aussi de pouvoir tous se retrouver avec des grands moments de partage. La cuisine, c'est fédérateur.
17:25 -La cuisine et la pâtisserie. Alors, Florian, vous venez de vous installer. Est-ce que vous avez déjà un demi-siècle ?
17:34 -Non.
17:35 -Je suis pas sûre. Vous avez 24 et 25 ans, c'est ça ?
17:38 -C'est ça, 24 et 25. Donc on a pas un demi-siècle à deux.
17:43 -Donc des tout jeunes artisans, vous venez de vous installer à Saint-Imier, donc à la pâtisserie Instin. Donc vous êtes chocolatier, Faustine, votre compagne, et pâtissière.
17:56 Et vous participez donc à ce grand pique-nique des chefs. Est-ce que c'est presque une étape quand on vient de s'installer ? C'est un beau petit coup de projecteur aussi ?
18:03 -Eh ben oui, on a été ravis de recevoir une invitation. C'est notre premier projet extérieur, si on peut dire, à part les événements comme les mariages.
18:13 Donc pour nous, c'est un challenge, une pression. Et voilà, on est prêts.
18:19 -C'est aussi un gage de confiance, parce que quand on y va, on va chercher ce qui se fait de mieux.
18:23 -C'est vrai. Et puis c'est aussi... Comment dire ? On a la chance d'être invité, malgré notre jeune âge. On nous fait confiance. Donc on est contents.
18:34 -Vous connaissez l'adage "la valeur n'attend pas le nombre des années". Bien sûr. En revanche, ce qu'on attend forcément, c'est des clients qui viennent tous les jours dans un établissement dans lequel on vient de s'installer.
18:47 Vous êtes ici depuis début novembre 2022. À 24 et 25 ans, c'est courageux, aujourd'hui, d'ouvrir son affaire, sa propre affaire ?
18:55 -Oui, c'est courageux. Quand on se lance, on n'a pas idée de tout ce qui nous attend. Et puis une fois qu'on est lancé, on est contents. C'est plein de bonnes choses, des surprises.
19:06 Et puis on est deux, donc on se soutient.
19:10 -Vous aviez une formation auparavant. Qu'est-ce qui se passe, en fait, entre une formation et le moment où on ouvre sa boutique ?
19:16 -Bah nous, il s'est passé 8 années. Donc c'est un projet qu'on a depuis le début de notre rencontre. On est tous les deux des passionnés. Et donc c'est un projet qui a eu le temps de mûrir sur 8 années.
19:31 On a pas mal bougé dans toute la France. Et puis au bout d'un moment, ça devient une évidence et on se lance.
19:38 -Alors on l'a vu, votre boutique, vous, vous êtes chocolatier. Vous travaillez vraiment pas trop de chichi. Il faut vraiment le goût. C'est vraiment ça qui compte ?
19:46 -C'est ça. Nous, l'idée, c'est vraiment de partir des produits bruts et de tout transformer. On veut rien acheter, de fabriquer, que ce soit pas nous qui l'ayons fait.
19:57 Donc on reçoit toutes les matières qu'on sélectionne, qu'on transforme. Et puis avec que des bonnes choses, on peut faire que des bonnes choses.
20:04 -Il n'y a que la couverture que vous ne faites pas parce que ça, être fabriqué sans chocolat soi-même, Bona le fait. On a la chance ici en Isère d'avoir un artisan chocolatier qui est, je ne sais pas si ça porte un nom d'ailleurs, mais qui est vraiment fabricant.
20:15 -C'est ça, c'est couverturier. Donc c'est fabriquer le chocolat de couverture que ensuite les chocolatiers utilisent.
20:20 -Voilà. Et puis alors chocolat, des viennoiseries, vous en faites aussi ? -Oui, tout à fait.
20:25 -Et on en a vu, on en a aperçu un petit peu, des biscuits et bien sûr les pâtisseries de Faustine qui se tient sagement derrière vous. Alors la pâtisserie aujourd'hui est de plus en plus tendance, c'est sûr.
20:40 -Sauf que vous avez du coup un petit peu plus de pub, mais un peu plus de pression aussi. Aujourd'hui, il faut sans cesse, sans cesse se renouveler chaque jour.
20:48 -C'est ça. Aujourd'hui, la pâtisserie, elle est très médiatisée avec tous les réseaux sociaux. Les clients, ils attendent d'avoir quand même régulièrement des nouveautés pour ne pas se lasser des produits.
20:58 -Et puis ça permet de faire des choses un peu plus originales avec des goûts, avec plus de personnalité, des choix un peu plus osés.
21:05 -Vous, les fruits et la gourmandise, vous, ce qu'on veut, si vous voulez, c'est vraiment le goût.
21:10 -Oui, c'est le goût. Alors forcément, tout s'achète par un visuel. Donc le visuel est aussi très important, mais on privilégie toujours le goût quand même.
21:17 -Oui, parce qu'aujourd'hui, on a tellement de références. Qu'est-ce que c'est bon, ça ? Alors ça, on est sur du cerise confit de griottes et amandes.
21:25 -Tout à fait. -Voilà, c'est une préparation. On a eu l'honneur d'y assister. Il va peut-être évoluer, celui-ci, mais on a compris que vous travaillez les fruits de saison.
21:32 -Les colorants, non. -Non, pas de colorants.
21:34 -Non, ça, c'est... Voilà, les règles changent aussi. Les normes changent. Avant, il fallait vraiment que ça claque aussi, les couleurs, des choses qui tiennent bien, donc souvent un peu gélatineuses.
21:44 -C'est ça. -Ici, vous, votre pâte, elle est ici. Pas trop, trop de chichi, donc, comme on le dit, on les voit sur ces petits gâteaux.
21:51 -Voilà. -Mais de l'élégance. -Tout à fait.
21:54 -Voilà. L'élégance, c'est vous avec le petit chocolat par-dessus. Ça, c'est vrai que c'est très important.
21:59 Ça fait partie, Anaïs, aussi, des valeurs vraiment que vous défendez aussi. Les circuits courts, toujours se mettre à la page, les circuits courts, la saison.
22:08 Et on a vu l'hygiène aussi. Il faut vraiment un retour de la confiance et du bien manger aujourd'hui.
22:17 -Oui, ça, ça fait partie, dans notre comité de sélection, des critères, les circuits courts, même pourquoi pas utiliser les producteurs qui sont présents si c'est possible.
22:27 Et puis vraiment tout ce qui est de saison. On est vraiment... Les recettes, on va vraiment les calibrer comme ça pour que ça corresponde à début juillet et que ce soit au plus proche de la saison.
22:42 -Et ça, on peut échanger avec les chefs, avec les cuisiniers, avec les pâtissiers, rencontrer du monde. Vous, ça va, vous avez le sens du contact aussi, parce qu'à quatre, dans votre petite entreprise...
22:52 -C'est ça. -Forcément, vous avez du contact. -On est une petite équipe, donc ça se passe bien. Nous, on privilégie quand même une qualité de vie aussi. Donc je suis à la vente le dimanche.
23:05 Donc j'accueille et j'échange avec les clients avec grand plaisir. Et c'est toujours important d'avoir un contact direct pour avoir les avis positifs, négatifs, ce que les clients aiment.
23:16 -Vous leur demandez ? -Oui, bien sûr. -Les goûts et les couleurs. -Ça plaira tout le monde. -Il faut vraiment faire le mix entre les deux. -C'est ça.
23:23 -Vous avez aussi créé vos petits trucs. Chez nous, qu'est-ce que c'est le local ? C'est la marmotte, bien sûr. Mais qu'est-ce qui marche aussi ? Le doudou, c'est la guimauve.
23:32 Je ne les ai jamais goûtées, ceux-là. Pardon. Mais voilà, elles sont là, les petites marmottes. C'est super mignon. Et ça, c'était une idée originale ? C'était une création ?
23:41 -C'est ça. Donc on a mis une guimauve vanille de Madagascar avec un praliné noisette du Piedmont. Donc on a des effets un peu nuageux et croustillants du praliné.
23:51 -Alors ça, on n'a pas l'habitude. Habituellement, même les grands chefs connus sur Paris, c'est une guimauve et du chocolat terminé, un petit praliné. Je ne m'y attendais pas. Je veux finir.
24:01 -Et voilà, avoir son petit produit, sa petite signature, c'est important aussi ? -Ouais, c'est important. Les chocolatiers, ils aiment bien faire des spécialités. Donc nous aussi, ça permet de créer, de changer un peu des produits vraiment classiques qu'on connaît.
24:15 Donc on a fait un bel emballage. -Français ? -C'est ça. Designé et fabriqué en France. C'est vrai que nous, c'est quelque chose qui nous tient à cœur de prendre le plus de produits français.
24:29 Donc on a la majorité, partie de nos emballages qui sont fabriqués en France. La matière première aussi, le plus français et local possible. Aujourd'hui, notre lait, on va le chercher à la Ferme des échelles, à Kroll, pour réaliser nos crèmes glacées et toutes nos recettes avec du lait.
24:48 -Mais la noisette du Piedmont, c'est nos copains ? C'est juste derrière ? C'est les Alpes ? -C'est pas très loin. C'est en Italie. Et c'est la meilleure noisette au monde.
24:55 -C'est diabolique, tout ça. Exceptionnel. Allez, on va rentrer le ventre. Merci beaucoup. On vous souhaite un succès immense. Et c'est vrai que c'est bien sympa d'avoir des jeunes qui se lancent et qui n'ont pas peur de la conjoncture.
25:08 Et voilà, c'est top. On vous souhaite un très, très beau succès. Donc à Saint-Imier, instinct, grésille vos dents. Et à vous. Le soleil, déjà. Tant qu'il y aura le soleil, il y aura beaucoup de monde.
25:20 -Et de la bonne humeur. -Pique-nique des chefs. -Pique-nique des chefs. Le grand pique-nique des chefs. -Voilà, le grand pique-nique des chefs. Sur Internet, il faut réserver.
25:29 -Sinon, on n'a plus de portions le jour J, des fois. -Très bien. Eh bien, écoutez, nous, on va déjà... Ah oui, un petit truc qu'on n'a pas dit, c'est qu'il y a des créations éphémères.
25:38 Vous avez la fête des Pères, vous avez la saison. Donc il y a des petites choses qui reviennent et qui changent un peu tous les week-ends, parfois. Ou deux week-ends, parfois, si ça fonctionne bien.
25:49 On peut les trouver 2, 3 fois de suite. Allez, merci. On va fêter tout ça en fanfare. Elle était facile, forcément.
25:55 (Générique)
26:03 -Eh bien oui, bien sûr, c'est facile, mais c'est tellement vrai. La fanfare, c'est la fête, c'est le son de l'été. Et on a tous notre place, que ce soit dans le public ou dans une fanfare. Pauline ?
26:15 -Tout à fait. Alors, nous, c'est pareil, on fait dans le produit local. Donc le 6e des Rabis des Fanfares, le 1er juillet, à Saint-Bruno, c'est 15 fanfares de Grenoble.
26:24 Donc on n'est pas dans le Sud-Ouest, mais on est l'une des villes de France où il y a le plus de fanfares par nombre d'habitants. -Et comment ça se fait, ça ?
26:30 -Allez savoir. On n'a pas encore commandé d'études, là-dessus. On va peut-être le faire. -On appelle ça une fanfare, dans le Sud-Ouest, c'est les bandas.
26:37 -Oui, c'est des petites formations. -Oui, il y a beaucoup plus de... Plus grande variété de styles musicaux. C'est vrai que la banda, c'est assez particulier.
26:45 -Dans les stades, on en a, même ici. C'est bien. Pendant les matchs de rugby. -Exactement. -Là, on est sur une fanfare. Alors, on va déjà commencer par le commencement.
26:53 Pauline. Alors, Pauline, ministre au ministère du Son, qui organise ce derby des fanfares. Alors, une explication de texte. Ministère du Son, c'est une asso ?
27:02 -Oui, tout à fait. Alors, qui a été créée, du coup, il y a quelques années. Il y a 6 ans, on va dire. Oui, c'est le 6e des derbys. Donc c'était il y a 6 ans.
27:10 Du coup, à l'initiative de quelques fanfarons qui ont décidé de réunir tous les fanfarons de Grenoble. Parce que ce qui est paradoxal, c'est qu'on est plus de 200 fanfarons.
27:19 Et en général, quand on se croise, c'est à l'extérieur de Grenoble. Donc on va rencontrer la fanfare à la mort subite à Arles. La fanfare à la noix à Vosges, dans la Loire.
27:29 Mais avant le derby, on ne se croisait pas trop sur Grenoble. Donc on a décidé de faire une grosse fête de fanfare.
27:34 -Vous avez eu la fanfare à la noix à Grenoble aussi ? Pourquoi dans la Loire ? -Elle y joue aussi, mais nous, on ne la rencontre pas.
27:41 -On va faire la fanfare à la noix de Grenoble. Voilà, on va faire ça comme ça. Donc, OK, un derby. Un derby, c'est une rencontre normalement entre deux locaux.
27:50 -Oui, là, c'est une rencontre entre 15 locaux. Alors, les premières années, il y avait un peu des votes, une compétition. Mais finalement, sur 8 heures de concert, c'est un peu compliqué que tout le monde reste 8 heures déjà et vote pour chaque fanfare.
28:03 Du coup, on a arrêté. C'est juste une fête. Et on a gardé le nom de derby. -Et une fanfare. Alors, ça donne le derby des fanfares, organisé par votre asso, le ministère du sourd.
28:13 Donc là, le monsieur, il est tout seul, mais pas pour longtemps. Donc là, on est bien sûr dans les rues de Grenoble. Marie, vous allez voir peut-être quelques changements.
28:20 Une fanfare, il y a un nombre limité ? Il y a nécessairement des cuivres ? Parce qu'il y a aussi des clarinettes. Donc, que des instruments avant, des batteries, c'est quoi ?
28:30 -Un grand débat. Un grand débat sur la question. -Vous ne voulez pas vous énerver ? -Non, moi, ça va. C'est vrai que j'ai un avis. Mais bref.
28:39 -Du coup, une fanfare, c'est essentiellement des cuivres auxquelles on rajoute aussi des bois et des batteries. Alors, parfois, on peut avoir des accordéons, de temps en temps, une guitare électrique.
28:56 Ce n'est pas très réglementaire, mais c'est accepté. -Des voix. -Et des voix, oui. Ça chante aussi.
29:02 -Donc, des instruments traditionnels, le corps, bien sûr, des instruments qu'on retrouve dans les formations symphoniques ou philharmoniques, ainsi que des saxophones qu'on retrouve aussi, d'ailleurs, dans les grands orchestres, mais aussi les fameux hélicons ?
29:16 -Oui. -Il est gros ? -Le plus gros, c'est le sous-bassophone. -Ah, pardon. -Le sous-bassophone. -Le sous-bassophone. D'accord.
29:24 -Sous-bas, parce que sous est une note grave. -D'accord. Qui fait les basses. -Qui fait les basses, exactement. Donc, il y a aussi un hélicon, là. -C'est ça.
29:32 -C'est impressionnant, souvent, quand on est petit, c'est celui qu'on regarde. -Voilà. -Donc, pas de minimum ou de maximum ? -C'est ça. Pas de minimum ou de maximum ?
29:39 -Non, c'est complètement extensible. Ma fanfare peut jouer à 5 jusqu'à 25, donc ça dépend. -Mais c'est militaire, à l'origine ? -Oui. -Alors, où est la poule et l'œuf, alors ?
29:50 -Je sais pas. L'œuf est dans la pâtisserie, là, que je regarde depuis tout à l'heure. -Ah, oui, c'est sûr. -Du coup, j'ai pas de... Voilà, joker.
29:57 -Oui. Mais c'est sûr qu'on a l'habitude avec... Il y avait les fanfares, les majorettes, etc. Les grandes écoles, aussi, ont leurs fanfares. -Exactement.
30:05 -Même les petites écoles, c'est de plus en plus tendant. Je crois qu'il y a une fanfare à l'IEP, à Grenoble. -Oui, la BAM. -Qu'on peut voir de temps en temps, pendant les matchs de hockey à la pause.
30:13 -C'est vrai que c'est très sympa. -Oui, mais c'est vrai que l'origine des fanfares festives, dont toutes les fanfares de Grenoble, là, on se revendique un peu, elles ont quand même une origine, effectivement, des grandes écoles, les Beaux-Arts.
30:23 Et après, ça s'est disséminé un peu partout. -Une corporation, presque, au départ, aussi. -Ouais, souvent, ça émerge de corporations, ouais. Mais là, maintenant, c'est des bandes de copains qui veulent faire de la musique festive dans la rue et emmener tout le monde avec eux.
30:36 -Donc on peut rejoindre une fanfare et ne pas forcément avoir appris ? On peut apprendre au sein d'une fanfare ? -Oui, il y en a plusieurs qui se sont créées comme ça à Grenoble. Il y avait notamment la fanfare des Garçons Bouchers, qui est une fanfare exclusivement de filles.
30:49 -Je sais pas si c'est elle. On va aller voir après. Non, ça, c'est les Pink... -Non, ça, ce sont les Sonambules. -Pardon. Ça, c'est génial, d'ailleurs. On la reconnaît, attention. Écoutez.
31:00 *Musique*
31:05 -Ça marche toujours, ça. Mais bien sûr, ça marche toujours. Donc c'est aussi l'avantage de pouvoir reproduire des musiques que tout le monde reconnaît. Et c'est quand même assez technique, parce qu'il faut les bonnes harmonies, il faut la rythmique. Mais ça marche, quoi qu'il arrive, avec une fanfare. Mais autant la fête que l'original, finalement.
31:24 -Oui, oui. -Voire bien plus. -Non, non, mais du coup, c'est vraiment... C'est des bandes de fêtards, mais derrière, ça bosse pour avoir la technique, avoir les morceaux et proposer un spectacle qui emmène tout le monde, quoi.
31:35 -Il faut forcément chanter, aussi, quand on est dans une... -Non, mais c'est vrai que ça arrive souvent. Alors là, je sais pas, effectivement... Oui, il y en a qui chantent pas, mais il y en a qui dansent, aussi. Il y en a qui font que chanter. Il y en a qui dansent. Il y a chacun sa spécialité.
31:45 -D'accord. Et on reproduit à la fois des traditionnels ou des nouveautés, même des musiques du coin ? Je sais pas si on peut faire du rap avec la fanfare, mais il me semble que oui. -Oui, oui, il y en a qui en font. Tout à fait.
31:55 -Donc vous, vous ne jouez pas ? -Si, moi, je joue. -Ah ! -Ah, bah si, moi, je joue. -Eh oui, parce que là, je me demandais où était votre... -Eh non, je l'ai laissée... Je travaillais juste avant, donc j'ai pas pu l'emmener.
32:04 -Et qu'est-ce que c'est ? -Du trombone. -Du trombone. À coulisses ? -Exactement. -Ah, d'accord. Et même le trombone à coulisses, on peut... Si, voilà, Anaïs ou Florian veulent s'y mettre, on peut commencer... -Oui, alors moi, j'ai commencé... Ouais, tout à fait. Moi, j'ai commencé à mes 30 ans, donc ça fait 10 ans que j'en fais, et du coup, on commence quand on veut, avec un peu d'envie, un peu de travail et des copains, ça marche toujours.
32:25 -Si vous voulez m'apprendre la pâtisserie, je suis là. -Déjà, on va apprendre à goûter. -On peut échanger. -Voilà, en fin d'émission. Moi, j'ai pas attendu la fin, comme d'habitude, de toute façon. Alors, ce qui est bien avec ce derby des fanfares, c'est que c'est un tapage diurne et nocturne autorisé. -Autorisé, peut-être.
32:40 -C'est un peu nos fêtes de Bayonne à nous. Allons-y, sauf que ça dure un jour, un soir. -Ouais, exactement, c'est ça. Du coup, c'est 15 fanfares... -En même temps ? -Non, alors, elles sont de... Alors, il y a quelques animations dans la ville avant, dans les parcs et sur les places de Grenoble, entre 14h et 16h, et le concert commence vraiment à 16h, place Saint-Bruno, jusqu'à minuit.
33:03 On essaiera pas de dépasser, mais voilà, on travaille quand même avec des fanfarons. Promis, on dépassera pas la mairie. -Mais vous avez des autorisations. -On a les autorisations, mais voilà, le temps qu'on range... -Vous avez mis des petits mots dans les boîtes aux lettres, "Attention, on laisse de faire du bruit", "Venez faire la fête avec nous". -On est bien accueillis, y a pas... Voilà, en général, on est bien accueillis. -Tous les âges ? -Tous les âges, tous les âges. On commence de 16h à minuit, pour les plus... Enfin, les de 7 à 77 ans, voire aux 3 ans, aussi, ça danse beaucoup.
33:30 Avec les casques. On conseille les casques pour les petits, quand même. Voilà. Et ouais, chaque fanfare fait un concert d'une demi-heure, ce jour-là, et donc y a 8h de concert, c'est pas rien. Donc voilà.
33:40 -Et il y a un classement ou c'est que la fête ? -Non, alors c'est que la fête. -Il y a pas de compétition ? -Au début, y avait des classements. Là, on a arrêté. C'est assez compliqué. Et puis, finalement, y a pas trop de sens à faire des compétitions.
33:51 -C'est très subjectif. -Exactement. -Après, on peut avoir des grilles de notation sur l'humour, sur l'originalité, sur les accords. C'est pas ce qui compte, on a compris, que ce soit super juste, une fanfare... -Ça dépend, oui. Ça dépend de l'humeur, ça dépend.
34:05 -C'est pour ça qu'y a de la place pour tout le monde. -Exactement. -Et vous changez de quartier chaque année ? -Oui. Alors, on a fait 3 éditions à Quartier Saint-Laurent. Là, c'est la 3e édition dans le Quartier Saint-Bruno.
34:16 Et effectivement, on lance un appel. Pour l'année prochaine, c'est notre philosophie de changer de lieu. Donc là, on cherche un nouveau lieu. Donc pour l'année prochaine, édition 2024, s'il y a des gens dans la métropole qui sont intéressés, que ce soit des maisons des habitants, des unions de quartier, des mairies, des associations, appelez-nous. Voilà. On a les contacts sur Internet.
34:34 -Et plusieurs communes de la métropole en même temps ? Ce serait pas marrant d'élargir le derby des fanfares ? Ça serait pas 15, mais 150 ? -Alors, pourquoi pas réfléchir ? Mais je pense que je vais vous inviter dans le comité d'organiser ce comité l'année prochaine.
34:48 -C'est ça. Ça s'appelle "Ministère", mais "La présidence du son". -Oui, c'est ça. C'est pas grave. Venez. -Oui. Aussi, y a pas de piano dans une fanfare, alors... -On peut s'arranger. -On peut mettre des petits claviers comme ça, portatiers ? -Si, si, si, ça marche.
35:00 -On peut s'arranger, alors, ça, c'est sûr. Donc, vous recherchez toujours aussi des partenaires, ça, c'est important, donc des terrains d'expression et des partenaires. -Exactement, oui. On travaille... Là, ces dernières années, on a travaillé essentiellement avec les unions de quartier et en partenariat aussi avec le conseil départemental et la Ville, qui nous ont apporté leur aide.
35:18 Et voilà. Là, on cherche un acteur local qui est intéressé pour avoir ce genre d'événement qui est assez rassembleur, qui draine entre 500 et 1 000 personnes quand même dans la journée. Du coup, c'est intéressant aussi pour rassembler les gens et proposer une activité différente pour l'été. -Bien sûr. -De la joie. -Ouais, exactement. -Ça compte ? Ça a manqué à un moment donné, il y a quelques années. On a déjà oublié, on a balayé tout ça. Faut que ça reste et célébré.
35:42 Vous cherchez peut-être encore des partenaires. Vous avez déjà trouvé un partenaire plaisir. La petite marmotte, regardez. Allez-y. Il n'y a pas de raison qu'il n'y ait que moi qui mange en direct. Allez-y pour vous faire plaisir. -Merci. -Marie Vignon, la fanfare, non, pour l'instant, vous ne connaissez pas. On est loin des menuets. -Non, mais on organise de grandes fêtes avec François dans nos hôtels particuliers. -Ah, bien sûr. Mais pas de musique sur vos balades théâtralisées.
36:06 -Non, pas de musique sur les balades théâtralisées, mais par contre, beaucoup de partage et la joie de redécouvrir son patrimoine sous un autre angle. -Bien sûr. Eh bien, on vous fait découvrir les nouvelles spécialités. Je crois que... Vous ne connaissez pas encore le chocolat. C'était la femme de Louis XIV, l'épouse de Louis XIV, qui aimait beaucoup ça, l'Espagnol.
36:28 -Mais le côté, c'est le plus... -Je vais réviser mon histoire, mais je sais que c'est à la cour de Louis XIV que le chocolat s'est vraiment révélé ici. Vous les connaissez, donc merci beaucoup. Vous avez été très, très généreux et j'espère que le grand public le sera aussi avec vous, qu'on soit fan ou pas de pâtisserie. Il y a forcément des choses qui vous plairont ici. Un beau succès à vous, à ce grand pique-nique des chefs. Une petite idée qui a vraiment fait un grand, grand succès. Et merci encore à vous tous et vous aussi pour votre fidélité. A très bientôt.
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