Elisabeth Lévy - "Le comble du ridicule : la minute de silence à l'Assemblée pour Nahel !"

  • l’année dernière
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##LEVY_SANS_INTERDIT-2023-06-29##
Transcript
00:00 - Et avant ça, Lévi Sans Interdit avec vous, Elisabeth Lévy. Bonjour Elisabeth.
00:03 - Bonjour Patrick, bonjour Laurie, bonjour à tous.
00:05 - Et vous revenez sur la mort de Naël, avec évidemment beaucoup de conséquences et puis de réactions.
00:11 - Alors avant d'abord, avant de réfléchir et d'analyser, peut-être faut-il dire notre compassion.
00:16 La mort d'un adolescent, c'est une vie qui n'a pas eu lieu et c'est évidemment terrible.
00:21 Et la deuxième chose qu'il faut dire en préalable, c'est que personne, personne aujourd'hui,
00:25 sauf peut-être les intéressés, ne sait ce qui s'est passé,
00:29 même si avoir vu une vidéo nous donne le sentiment que nous savons.
00:32 Alors, ceci étant dit, je pense que cette affaire, cette mort et les émeutes qui s'en suivent,
00:38 sont un révélateur des fractures françaises.
00:40 Parce que qu'est-ce qu'on voit, c'est que chacun ses victimes.
00:42 Kélian Mbappé nous parle d'un petit tange, il ne s'était pas beaucoup ému pour le meurtre de Lola.
00:47 Et il faut dire aussi que beaucoup de gens qui s'étaient indignés pour le meurtre de Lola,
00:52 sont beaucoup moins touchés par la mort de Naël.
00:57 Alors ça révèle quoi une fracture politique ?
00:59 Je dirais qu'il y a une droite Lola ainsi et une gauche Naël.
01:03 Lola était le symbole d'une immigration incontrôlée,
01:05 puisque la meurtrière n'aurait pas dû être en France.
01:07 Pour les insoumis, Naël, c'est l'emblème de la police qui tue.
01:12 Et cette fracture, c'est aussi une fracture ethnico-culturelle.
01:15 Hier, Marine Tourdelier affirmait à ce micro que seuls des racisés, comme elle dit,
01:20 étaient tués par des policiers.
01:21 Eh bien, je suis désolé, c'est faux.
01:23 En revanche, je me demande si les jeunes émeutiers qui prétendent venger,
01:27 pas faire la justice, venger Naël en brûlant des voitures,
01:31 auraient eu la même réaction pour Pierre ou Paul.
01:33 Malika Sorel parlait d'ailleurs, dès hier, dans le Figaro de décomposition identitaire.
01:38 Derrière les violences, elle parle de rejet d'une société
01:41 dont ils ne souhaitent pas respecter les lois, ni les us et coutumes.
01:45 On est loin du sol canne de Naël.
01:47 Oui, c'est vrai. Mais on peut comprendre évidemment l'émotion.
01:50 Patrick, évidemment, l'émotion oui, la violence non.
01:53 Les compréhensifs, ceux qui font profession de comprendre cette violence,
01:57 sont des incendiaires. En France, c'est la justice qui sanctionne, ce n'est pas la vengeance.
02:01 Or, que s'est-il passé ? Vous l'avez déjà dit, mais il faut tout de même y revenir.
02:05 Les plus hautes autorités de l'État piétinent allègrement la séparation des pouvoirs,
02:09 l'indépendance de la justice et la présomption d'innocence.
02:12 Le cœur de cette justice, dans la même phrase, Emmanuel Macron,
02:16 nous dit qu'il faut laisser la justice travailler, mais que c'est inexcusable.
02:19 En gros, il a déjà jugé.
02:21 Et Elisabeth Borne, elle déclare que le policier n'a pas respecté les règles.
02:25 Mais qu'est-ce qui lui permet de parler d'une non-squat en cours ?
02:28 Vraiment, c'est assez grave.
02:31 Et le comble du ridicule, pardon, c'est cette minute de silence à l'Assemblée nationale.
02:36 Naël, c'est très triste, mais il n'est pas mort pour la France, il n'est pas mort en héros.
02:39 C'est très triste, c'est peut-être un accident, une bavure, on ne sait pas.
02:43 Mais ce n'est pas, si vous voulez, une mort qui mérite ou qui justifie une minute de silence.
02:47 C'est totalement démago. Et pourquoi fait-on ça ?
02:50 Pour calmer le jeu.
02:51 Car le déterminant caché de notre politique pénale et sécuritaire dans cette affaire,
02:56 c'est le chantage à l'émeute, et nous cédons à ce chantage.
02:59 Je vous donne un autre exemple.
03:00 L'instruction concernant Adama Traoré n'est toujours pas close,
03:04 alors que le dossier est ficelé et qu'on n'a rien contre les gendarmes.
03:07 Et bien, pourquoi ? Parce que le non-lieu, qui serait logique, provoquerait une bouffée de violence.
03:11 Dans le cas de Nanterre, c'est pareil, on flatte ces jeunes, tous les jeunes.
03:15 Je parle des jeunes émeutiers, des jeunes qui cassent.
03:18 On les flatte dans le sens du poil victimaire, en suggérant qu'eux aussi sont des victimes,
03:22 qu'ils ont raison de détester la police.
03:24 Le courage serait de leur rappeler que la faute éventuelle d'un policier
03:28 ne leur donne pas le droit de jeter un seul caillou.
03:31 Et rappelons que les policiers sont agressés tous les jours dans ce pays.
03:34 Oui, si nos gouvernants disent à la jeunesse des quartiers ce qu'elle veut entendre,
03:38 c'est parce qu'ils ont peur.
03:40 La lâcheté n'est pas une politique, et la complaisance non plus.
03:43 - Merci Elisabeth Lévy. Vous reviendrez tout à l'heure à 8h30 en débat,
03:47 face à Françoise Decoy, qui n'a pas tout à fait la même vision des choses que vous, bien sûr.
03:53 Nous verrons ça. Et puis vous, 0826 300 300,
03:57 est-ce que vous êtes d'accord avec ce que vient de dire Elisabeth Lévy ?
04:00 Ou alors vous avez une autre version des choses ?
04:03 J'aimerais bien vous entendre, 0826 300 300, tout à l'heure.
04:06 Dans un instant, mon invité politique, Annie Gennevard, la secrétaire générale des Républicains.
04:11 Il est 8h14.

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