Eric Dupond-Moretti : «Que personne ne pense que derrière ces réseaux sociaux, il y a l'impunité»

  • l’année dernière
Eric Dupond-Moretti, au tribunal de Créteil, au sujet des exactions commises partout en France : «Que personne ne pense que derrière ces réseaux sociaux, il y a l'impunité».

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00:00 -Eh bien, mesdames et messieurs, vous le voyez,
00:03 nous sommes réunis ici à Créteil.
00:07 Et autour de moi, l'autorité judiciaire est présente.
00:10 Les parlementaires sont présents.
00:13 Mme la préfète, ce qui signe notre engagement collectif
00:18 pour lutter contre toutes les exactions
00:22 que notre pays déplore
00:25 et qui sont très éloignées, vous me l'accorderez,
00:28 de l'émotion légitime
00:31 suscitée par la mort d'un jeune homme.
00:34 J'ai signé hier après-midi une circulaire.
00:39 Et alors que l'encre n'est pas encore sèche,
00:42 elle est déjà appliquée ici à Créteil
00:45 et elle le sera partout en France.
00:48 Monsieur le procureur, je vous remercie
00:50 pour votre réactivité.
00:54 Je veux remercier de façon plus générale
00:57 l'autorité judiciaire pour la façon dont cette circulaire
01:00 est d'ores et déjà mise en oeuvre
01:02 partout sur le territoire national.
01:05 Circulaire classique à certains égards.
01:08 Nous multiplions évidemment les contrôles de véhicules,
01:11 les contrôles d'identité.
01:13 Circulaire qui appelle à la fermeté
01:16 chaque fois qu'on s'en est pris aux personnes,
01:18 chaque fois que l'on s'en est pris, pardonnez-moi,
01:24 ou bien circulaire qui permet évidemment
01:29 d'envisager des mesures pour éloigner les fauteurs de trouble
01:34 du quartier où ils vivent quand des exactions
01:37 ont été commises dans ce quartier.
01:39 Circulaire qui préconise également
01:40 que les mineurs ne pourront plus sortir la nuit.
01:44 Et enfin, des choses qui sont inédites,
01:47 qui sont novatrices.
01:49 La première, c'est d'aller chercher chez les opérateurs
01:54 les noms, adresse IP dans un premier temps,
01:58 et non ensuite de ceux qui communiquent
02:02 pour aller créer le désordre.
02:04 Plusieurs qualifications peuvent être envisagées,
02:07 dont celle d'association de malfaiteurs ou de complicité.
02:12 Je veux que la jeunesse sache de façon claire
02:16 que les procureurs de ce pays iront chercher l'identité
02:20 des utilisateurs des réseaux, notamment Snapchat,
02:23 qui sont pour ces jeunes un vecteur de communication
02:26 pour donner le lieu, le moment et la cible de l'agression.
02:32 Que personne ne pense que derrière ces réseaux sociaux,
02:36 il y a l'impunité.
02:38 Sous-titrage ST' 501
02:41 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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