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Tous les matins, Romain Desarbres, ses chroniqueurs et ses invités vous informent dans #LaMatinale

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00:00:00 Pour regarder la matinale de CNews, merci d'être avec nous.
00:00:04 A la une ce matin, 78 interpellations cette nuit dans toute la France.
00:00:08 La situation a été globalement maîtrisée.
00:00:12 Le récit de ce qui s'est passé avec Célia Barotte.
00:00:16 L'enquête pour tentative d'assassinat après l'attaque de la maison du maire de Laillerose.
00:00:22 Il assure que malgré les violences contre sa femme et ses enfants, il ne la lâchera rien.
00:00:27 Maureen Vidal est sur place. A tout de suite Maureen.
00:00:31 Emmanuel Macron veut, dit-on à l'Elysée, débuter un travail minutieux et de long terme
00:00:37 pour comprendre en profondeur les causes des émeutes.
00:00:41 Avec Florian Tardif, on verra ce que le président de la République n'a pas compris.
00:00:44 Des commerçants effondrés après l'incendie et les pillages de leurs magasins.
00:00:48 Vous allez entendre des témoignages recueillis à Montluçon.
00:00:51 Et puis la police, a-t-elle les moyens financiers de protéger les Français ?
00:00:56 Quels sont les moyens de la police ?
00:00:58 On verra ça avec Lomique Guillot. A tout de suite Lomique.
00:01:01 Sixième nuit consécutive de violences en France, même si, il faut le dire,
00:01:05 la nuit dernière était plus calme que les précédentes.
00:01:08 45 000 policiers et gendarmes ont été déployés sur l'ensemble du territoire.
00:01:12 Oui, Célia Barotte du service de police justice de CNews.
00:01:15 Bonjour Célia, dites-nous quels sont les chiffres de la nuit ?
00:01:17 Selon les dernières informations communiquées par le ministère de l'Intérieur,
00:01:21 à 1h30 du matin, les forces de l'ordre avaient procédé à 78 interpellations
00:01:25 sur l'ensemble du territoire national.
00:01:27 Aucun incident majeur n'a pour le moment été signalé.
00:01:31 À Paris et sa proche banlieue, 20 personnes ont été interpellées d'après la préfecture de police.
00:01:36 Un nombre d'interpellations à l'échelle nationale beaucoup plus faible que les nuits précédentes.
00:01:40 Pour rappel, entre samedi et dimanche, 719 interpellations.
00:01:45 Dans la nuit de vendredi à samedi, 1311 interpellations.
00:01:49 Pour rappel également, au cours de ces 5 premières nuits d'émeutes jusqu'à dimanche matin,
00:01:54 le ministère de l'Intérieur a comptabilisé quelques 5000 véhicules incendiés,
00:01:58 10 000 feux de poubelle, 1000 bâtiments brûlés ou dégradés.
00:02:01 Et ces chiffres vont sûrement évoluer au cours de la journée avec les retours région par région.
00:02:06 Vous allez le suivre sur notre antenne.
00:02:08 Il reste à savoir également chez Anna et Romain le profil de ces émeutiers.
00:02:12 Et ce qu'il s'agit toujours de jeunes, Eric Dupond-Moretti avait précisé
00:02:16 que 30% des interpellations et des émeutiers avaient moins de 18 ans.
00:02:21 Merci beaucoup Célia.
00:02:23 Une enquête ouverte pour tentative d'assassinat après l'attaque du domicile du maire de la Ileros,
00:02:28 dans le Val-de-Marne, une voiture bélier en feu qui a été lancée contre sa maison.
00:02:32 Ce qui est important, c'est qu'il a pris la parole.
00:02:35 Hier soir, écoutez ce qu'il a dit.
00:02:37 Il a évoqué sa peine, il a évoqué sa peur, mais il ne lâchera rien.
00:02:43 On est très fatigué, on est exténué, on est triste, on est en colère, on a peur.
00:02:51 Et en même temps, on tient debout.
00:02:54 Juste en venant, on m'annonçait que l'opération de ma femme s'était bien passée
00:02:58 et qu'elle ne devrait pas tarder à se réveiller.
00:03:00 Donc on prend chaque petite victoire, chaque petit bonheur comme il vienne.
00:03:03 Et si je suis là ce soir, c'est parce que ma femme m'a dit qu'on ne lâchera pas.
00:03:07 Comme le collègue maire tout à l'heure, il est hors de question qu'on soit des victimes.
00:03:10 Il est hors de question qu'on abandonne.
00:03:11 Parce que si on cède à la peur, c'est eux qui auront gagné.
00:03:15 Il est hors de question qu'il gagne.
00:03:17 Il est hors de question qu'il gagne.
00:03:19 On ne lâchera rien.
00:03:21 Il est d'une dignité et d'une force exemplaire, Vincent Jambrin, le maire LR de la Ileros.
00:03:27 On part tout de suite sur le terrain retrouver Maureen Vidal devant le domicile du maire.
00:03:30 Bonjour Maureen. Rue totalement bouclée ce matin.
00:03:34 Bonjour Romain. Oui effectivement.
00:03:38 Alors devant le domicile du maire de la Ileros, Vincent Jambrin, ce matin c'est retour au calme.
00:03:42 Mais des voitures de police stationnent toujours évidemment à proximité de la maison.
00:03:46 Et la rue est toujours bloquée pour éviter tout passage et accès au domicile.
00:03:50 Alors pour le moment la ville dort encore.
00:03:51 Nous irons ensuite à la rencontre des habitants un petit peu plus tard dans la matinée.
00:03:55 L'enquête ouverte pour tentative d'assassinat continue aujourd'hui.
00:03:58 Le maire a déclaré ne pas douter qu'il s'agissait bien d'un acte volontaire et délibéré de s'en prendre à sa famille.
00:04:04 Selon lui, je cite, il n'y a aucun doute sur le fait qu'il voulait brûler la maison face à la violence de cette attaque
00:04:10 et à la montée des violences et des agressions sur les élus de la République.
00:04:13 Un rassemblement aura lieu cet après-midi à 15h devant la mairie de la ville ici à la Ileros
00:04:18 en soutien au maire et à sa famille.
00:04:20 Des rassemblements qui d'ailleurs ont relieu un petit peu partout sur le territoire aujourd'hui devant les mairies à partir de midi.
00:04:26 Merci beaucoup Maureen Vidal. Maureen Vidal en direct de l'Ileros avec Léomarche Gay.
00:04:32 Mobilisation de tous les maires de France. Aujourd'hui à midi, l'appel a été lancé par David Lysnard.
00:04:37 Chana.
00:04:38 Oui, président de l'association des maires de France qui veut soutenir les élus pris pour cible par les émeutiers.
00:04:43 Maires et citoyens sont donc invités à se rassembler sur le parvis de toutes les mairies de France.
00:04:48 Voilà, il y a 7h30, on sera avec Philippe Pereira Poussos, maire socialiste de La Riche.
00:04:54 C'est en Indre-et-Loire, c'est dans la banlieue de Tours.
00:04:56 Il a été visé par des violences, il va témoigner ce matin dans La Matinale.
00:05:01 Et on sera avec le maire de Montluçon à 8h30.
00:05:04 Emmanuel Macron va recevoir les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat aujourd'hui.
00:05:09 Oui, demain le chef de l'État réunira les maires des plus de 220 communes victimes d'exaction.
00:05:14 L'Élysée fait également savoir que le président souhaite débuter un travail minutieux et de plus long terme
00:05:20 pour comprendre en profondeur les raisons qui ont conduit à ces événements.
00:05:23 Florian Tardif avec nous.
00:05:24 Florian, Emmanuel Macron n'a pas compris ce qui se passait dans le pays ?
00:05:27 Oui, Emmanuel Macron ou l'art de ne rien dire tout en le disant, Romain,
00:05:30 puisque que faut-il comprendre derrière cette phrase ?
00:05:33 Le président souhaite débuter, je cite l'Élysée, un travail minutieux et de plus long terme
00:05:36 pour comprendre en profondeur les raisons qui ont conduit à ces événements.
00:05:39 Il faut comprendre que le chef de l'État ne perçoit pas.
00:05:42 Donc comment nous avons pu en arriver là ?
00:05:44 Une façon, disons-le très clairement, de se dédouaner politiquement
00:05:47 puisque ce sont bien les choix politiques qui ont été faits ces dernières années
00:05:51 qui ont conduit à cette situation.
00:05:53 Des quartiers enclavés, des forces de l'ordre sous-équipées, une justice sous-dotée.
00:05:56 Certes, il y a eu des avancées romaines ces dernières années, c'est incontestable,
00:05:59 en partie sous la présidence d'Emmanuel Macron, mais visiblement trop tard et trop peu.
00:06:05 Merci beaucoup, Florian. Restez bien avec nous, évidemment.
00:06:08 Ces derniers jours, les commerçants ont fait les frais des émeutes et des pillages.
00:06:12 Énormément de commerçants effondrés ce matin d'avoir tout perdu.
00:06:16 C'est une vie qui s'effondre quand un commerce s'effondre, souvent.
00:06:19 Oui, c'est souvent le travail de toute une vie qui part en fumée.
00:06:21 Témoignage ce matin d'un commerçant de Montluçon qui a vu son enseigne totalement incendiée.
00:06:26 Mathilde Couvillard-Florinois.
00:06:28 Entre les pillages et les incendies, des scènes de chaos à Montluçon dans l'Allier.
00:06:33 Dans la nuit de samedi à dimanche, une quarantaine de jeunes ont vandalisé les commerces de la ville.
00:06:37 Et parmi les enseignes touchées, celle de Jean-Christophe Vaché, directeur d'une agence d'aide à la personne.
00:06:43 Elle a été entièrement brûlée.
00:06:45 Je ne peux pas me ralliement de leur truc, c'était à côté de mon bureau.
00:06:49 Ils ont cassé la vitrine et ils ont jeté une poubelle en feu à l'intérieur.
00:06:53 Et le feu a pris et ça a carrément détruit l'agence.
00:07:02 Les ordinateurs ont brûlé, les archives ont brûlé.
00:07:05 De son agence, il ne reste plus rien.
00:07:08 Pour ce directeur, c'est toute une partie de sa vie partie en fumée en quelques minutes.
00:07:13 Je suis dégoûté.
00:07:15 Ces 15 ans de travail qui partent en fumée en deux minutes, je suis fataliste.
00:07:20 La France va de moins en moins bien.
00:07:23 Là, nous les petites villes de province, on n'était pas impactés.
00:07:27 Et maintenant, on commence à le mettre aussi.
00:07:30 Ce n'est plus que les grandes villes, c'est tout le pays qui est à feu et à sang.
00:07:35 Un couvre-feu de quatre jours a été instauré par la municipalité depuis hier soir.
00:07:40 Selon le ministère de l'économie, plus de 700 commerces ont été attaqués en France.
00:07:45 Ces dernières nuits, de très nombreuses forces de police et de gendarmerie ont été mobilisées pour faire face aux émeutiers.
00:07:52 45 000 policiers et gendarmes mobilisés cette nuit à nouveau.
00:07:56 Lemy Guillot, nos forces de sécurité ont-elles les moyens financiers d'agir ? Est-ce qu'elles ont les moyens ?
00:08:02 Alors Romain, il y a deux chiffres importants à regarder.
00:08:05 D'abord, le nombre de policiers pour 1000 habitants en France.
00:08:07 Là, on est plutôt dans la moyenne européenne.
00:08:09 Nous avons tout 281 000 forces de sécurité dont environ 150 000 policiers et 100 000 gendarmes.
00:08:15 Quand on regarde par rapport à nos voisins, je le disais, on est plutôt dans la moyenne.
00:08:19 Ça fait 4,4 forces de sécurité pour 1000 habitants quand la moyenne est de 4,1.
00:08:24 En revanche, du côté des moyens, là nous sommes plutôt en dessous.
00:08:28 Dans l'Union européenne, les administrations publiques consacrent en moyenne 3,8% de leurs ressources à l'ordre et à la sécurité.
00:08:35 En France, c'est 1,7% du PIB qui est consacré à la police et à la gendarmerie.
00:08:40 Résultat, on estime qu'en France, la police manque réellement de moyens.
00:08:44 Un commissariat sur quatre serait vêtu, c'est-à-dire que la police manque d'équipement.
00:08:48 Alors c'est vrai, depuis les attentats de 2015, il y a eu des progrès et des efforts.
00:08:52 Les dépenses d'équipement ont augmenté de 181% entre 2012 et 2017 avec des équipements supplémentaires pour les policiers.
00:09:01 Et pourtant, même si nous avons des unités d'élite bien formées et correctement équipées,
00:09:06 au niveau de la base, les moyens restent encore trop souvent insuffisants.
00:09:10 Merci beaucoup Lomi Guillaume.
00:09:12 L'Iran fait la leçon à la France et bien entendu, le ministère des Affaires étrangères.
00:09:17 Iranien a pris la parole hier.
00:09:19 Il appelle le gouvernement français à mettre fin au traitement violent de sa population
00:09:23 et à faire preuve de retenue face aux émeutes, une façon de prendre sa revanche après les violentes répressions,
00:09:28 souvenez-vous, qui ont fait rage en Iran après la mort de Massa Amini.
00:09:32 Ce qui frappe évidemment ces dernières heures, c'est l'attaque du domicile du maire de Lailé-Rose
00:09:39 avec sa femme et ses deux enfants à l'intérieur des petits qui ont dû fuir par le jardin.
00:09:45 Sa femme a été blessée, son tibia est cassé, elle a été opérée, ça s'est bien passé.
00:09:49 Son témoignage était extrêmement fort hier soir chez le confins de la Une.
00:09:54 Je voudrais qu'on réécoute cet extrait où il raconte l'attaque.
00:09:58 Le véhicule était clairement dirigé pour venir percuter la façade de la maison et la véranda.
00:10:03 Il a été bloqué dans des escaliers en pierre qui sont assez larges qui fait qu'ils n'ont pas pu avancer.
00:10:08 Et en sortant, après avoir mis le feu à la voiture avec un accélérateur,
00:10:11 ils ont pris des conteneurs de poubelle et ils en ont fait une espèce de chemin pour que les flammes puissent atteindre la véranda.
00:10:16 Ils ont déplacé des arbustes pourtant bien verts contre la véranda pour y mettre le feu.
00:10:21 Il n'y a aucun doute sur le fait qu'ils voulaient brûler la maison.
00:10:25 Tentative d'assassinat, une enquête est ouverte.
00:10:28 Les auteurs de cette tentative d'assassinat devraient être retrouvés, en tout cas les policiers et les recherches.
00:10:35 Il est 6h10, tout de suite le sport, l'aventure s'arrête là pour les Bleuets. On en parle.
00:10:50 L'équipe de France des jeunes a été stoppée par l'Ukraine hier soir en quart de finale de l'Euroespoir, Chana.
00:10:56 Oui, les Bleuets se sont inclinés 3 buts à 1. Le score a été ouvert par le tricolore Ryan Cherki.
00:11:01 Mais avant la mi-temps, l'Ukraine revient avec un doublé.
00:11:05 Un dernier but est inscrit par les Ukrainiens à la 86e minute.
00:11:08 Je rappelle qu'il y a deux ans, en Hongrie et en Slovénie, les Français avaient déjà été éliminés aux portes des demi-finales.
00:11:14 (Générique)
00:11:25 Restez bien avec nous, de nombreux bus et tramways ont été incendiés ces derniers jours.
00:11:29 Comment mieux les protéger ? Peut-on sécuriser et préserver les transports en commun ?
00:11:34 On verra ça avec Pierre Chasseret dans un instant. A tout de suite.
00:11:36 C'est nous, il est 6h14. Merci d'être avec nous.
00:11:42 Tout d'abord, le point sur l'info. Tout ce qu'il faut savoir ce matin avec Chana Housto.
00:11:46 (Générique)
00:11:49 On ne lâchera pas et il est hors de question qu'il gagne.
00:11:51 Ce sont les mots prononcés par Vincent Jambrin hier soir, le maire de Lailerose, après l'attaque de son domicile.
00:11:56 Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat.
00:11:59 Je rappelle qu'une voiture bélier en feu a été lancée contre la maison de l'élu
00:12:02 et que son épouse a été blessée en tentant de prendre la fuite.
00:12:06 Emmanuel Macron va recevoir les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat aujourd'hui.
00:12:10 Demain, le chef de l'Etat réunira les maires des plus de 220 communes victimes d'exactions.
00:12:14 Le président de la République veut débuter un travail minutieux pour comprendre comment on a pu en arriver là.
00:12:19 Emmanuel Macron présidera une nouvelle réunion avec ses ministres dans les 48 heures pour faire un nouveau point de situation.
00:12:25 Et puis Twitter limite temporairement la lecture de tweets annoncées par Elon Musk le week-end dernier.
00:12:31 L'objectif est d'empêcher certaines organisations de recueillir des quantités massives de données
00:12:36 qui servent ensuite à développer des modèles d'intelligence artificielle.
00:12:40 Alors concrètement, le nombre de messages est restreint à 10 000 par jour pour les comptes vérifiés,
00:12:44 à 1 000 pour les utilisateurs non vérifiés et à 500 pour les nouveaux comptes non vérifiés.
00:12:49 De nombreux moyens de transport en commun ont été incendiés un peu partout en France.
00:12:56 Pierre Chasseret est avec nous.
00:12:58 Il y a eu 12 bus au dépôt annexe d'Aubervilliers, un bus scolaire incendié à Plougastel.
00:13:05 La liste est longue.
00:13:07 Oui, je voudrais qu'on voit les images parce que les images sont impressionnantes
00:13:10 et elles aident à comprendre ce que l'on pourrait faire pour essayer de sécuriser justement ces transports en commun.
00:13:15 Là, on est du côté d'Aubervilliers.
00:13:17 Vous voyez avec les 12 bus qui ont été incendiés, prix moyen d'un bus entre 200 000 et 500 000 euros.
00:13:22 12 bus, je vous laisse imaginer la facture, on est à peu près entre 3 et 5 millions d'euros.
00:13:27 Ça, c'est le bilan.
00:13:29 Un bus scolaire incendié à Plougastel, parce qu'on n'est pas que dans les très grandes villes.
00:13:33 On part aussi sur un bus médical, d'une opération médicale, celui de l'opération Le Coeur des Femmes à Bobigny.
00:13:40 Un bus à Dijon aussi.
00:13:42 Et puis du côté de Vénissieux, un tramway cette fois-ci qui a été attaqué, ainsi que du côté de Reims, un bus.
00:13:49 Et l'image est très marquante Romain, parce qu'on voit cette fois-ci du côté de Reims,
00:13:53 que le bus est attaqué pendant son service.
00:13:58 Et là, véritablement, quand on regarde toutes ces images, oui, il y a un point commun.
00:14:03 Comment et surtout peut-on sécuriser et préserver les transports en commun ?
00:14:08 Le point commun Romain, c'est qu'on est la nuit.
00:14:10 Sur ces attaques, la plupart, on est la nuit.
00:14:12 La réponse qui a été apportée par la région Île-de-France, par sa présidente Valérie Pécresse,
00:14:17 a été de mettre un stop à partir de 21h sur les transports en commun.
00:14:21 À Lille, Tours ou clairement Férans, les transports ont aussi été mis à l'arrêt.
00:14:26 À Amiens, certains quartiers nord n'étaient volontairement plus desservis.
00:14:30 Le seul moyen de sécuriser, il n'y en aura pas 50, il va falloir faire rentrer les bus au dépôt.
00:14:37 Vous vous souvenez des premières images, celle-ci, celle d'Aubervilliers.
00:14:40 On pourrait penser qu'on est au niveau du dépôt d'Aubervilliers.
00:14:43 Non, on est à l'annexe du dépôt d'Aubervilliers, là où on a accès par l'extérieur.
00:14:49 Puisqu'on ne pourra pas, de toute façon, mettre des forces de l'ordre devant chaque dépôt de bus ou dépôt annexe.
00:14:55 Le seul moyen, c'est comme pour les automobilistes, c'est d'avoir un garage.
00:14:59 Donc dans ces cas-là, il faudra faire rentrer les transports en commun.
00:15:02 Oui, c'est un choix politique qui est dur à assumer parce qu'il est contraignant pour beaucoup de Français
00:15:06 qui ont besoin des transports en commun en dehors de ces horaires et notamment sur les horaires de nuit.
00:15:12 Mais il va falloir l'assumer parce que sinon, c'est des millions d'euros
00:15:15 qui sont dépensés par le contribuable dans toutes les villes et par tous les Français.
00:15:20 Merci beaucoup Pierre. Chana, les émeutes en France font parler le monde entier.
00:15:25 Et on rejoint tout de suite notre correspondante aux États-Unis, Elisabeth Guedel, en direct de New York.
00:15:31 Elisabeth, que disent les médias américains ce matin ?
00:15:34 Les Américains commencent à réaliser que la crise actuelle en France est peut-être plus profonde
00:15:42 qu'ils ne le pensaient, en tout cas plus profonde que celle qu'ils ont vue
00:15:46 notamment lors des manifestations contre les réformes du gouvernement, contre la réforme des retraites.
00:15:51 Et le point qui revient le plus dans les médias américains, c'est la division de la société française.
00:15:58 New York Times en parle depuis plusieurs jours.
00:16:00 Une société divisée entre ceux qui se sentent laissés pour compte dans les banlieues,
00:16:05 dans les quartiers défavorisés, victimes de discrimination, victimes du chômage.
00:16:10 Et puis l'autre France, ceux qui voudraient une application plus ferme de la loi et de l'ordre en général.
00:16:18 Le Wall Street Journal, comme la presse conservatrice, également pense que derrière ces émeutes actuelles en France,
00:16:25 il y a des années de colère contre la police, le comportement de la police,
00:16:32 la colère de la part de ces gens qui se sentent laissés pour compte.
00:16:36 Avec une grande question, comment Emmanuel Macron va sortir la France de cette crise ?
00:16:41 C'est un nouveau défi pour le chef de l'État français qui sort affaibli.
00:16:45 C'est ce qui ressort ici aux États-Unis, affaibli, lui qui avait des grandes ambitions
00:16:49 sur la scène européenne et plus largement sur la scène internationale.
00:16:52 Elisabeth Guédel, merci beaucoup Elisabeth.
00:16:55 6h20, merci d'être avec nous.
00:16:58 On va continuer à parler de ces émeutes.
00:17:00 À combien vont s'élever les dégâts, les dégâts comme y parlaient les émeutiers ?
00:17:05 On parlera également de la responsabilité des parents.
00:17:07 Qui va payer ? Est-ce qu'on peut faire payer les parents ?
00:17:10 Ou est-ce qu'on peut faire payer les émeutiers quand on en attrape un qui est en train de voler ?
00:17:15 Est-ce qu'il peut rembourser, payer ce qu'il a cassé, dédommager ?
00:17:21 Ça, ça sera à 6h45. Dans un instant, à combien vont s'élever les dégâts avec le MIGUI ?
00:17:27 On verra ça. Restez bien avec nous, à tout de suite.
00:17:32 Rendez-vous avec Pascal Praud dans l'Heure des pros.
00:17:35 Du lundi au vendredi, de 9h à 10h30.
00:17:38 CNews, 6h23, l'écho, l'économie tout de suite.
00:17:45 À combien vont se monter les dégâts des émeutes ? On en parle.
00:17:48 Vivez un moment d'émotion devant votre programme avec XXL Maison, mobilier design et décoration.
00:17:58 Alors que les dégâts semblent avoir été moins importants cette nuit.
00:18:02 A-t-on déjà, le MIGUI, une idée du montant des dégâts depuis le début des émeutes ?
00:18:06 Ce qu'on sait, Romain, en tout cas, c'est que la situation est totalement inédite par son ampleur
00:18:11 et par le nombre de bâtiments et de commerces dégradés.
00:18:13 Si on commence par les bâtiments publics, en seulement quelques jours,
00:18:17 220 communes ont été touchées par les violences, plus de 70 mairies ont été dégradées et incendiées.
00:18:23 Mais on n'a pas pour l'instant de chiffrage du coût de ces dégradations.
00:18:26 Plusieurs médiathèques et bibliothèques ont aussi été incendiées.
00:18:29 Là, on peut déjà donner un chiffre.
00:18:31 Le coût de la rénovation de la bibliothèque Alcazar de Marseille, c'était 64 millions d'euros.
00:18:36 64 millions d'euros, partie enfumée.
00:18:39 Il y a aussi une quantité importante de mobiliers urbains détruits, évidemment,
00:18:42 qu'il faudra remplacer avec l'argent des impôts.
00:18:44 Des bus, des tramways, on en parlait tout à l'heure avec Pierre Chasseret,
00:18:47 des véhicules de la police municipale ou nationale.
00:18:50 Bref, pendant les émeutes de 2005, les dégâts sur les bâtiments avaient été de 159 millions d'euros.
00:18:56 223 millions pendant les Gilets jaunes.
00:18:58 Là, depuis cinq jours, les ordres de grandeur semblent déjà bien plus importants.
00:19:03 Du côté des commerces ?
00:19:04 Eh bien, on a déjà 250 bureaux de tabac pillés, autant de banques et de bureaux de poste.
00:19:09 Un peu partout en France, de nombreuses boutiques de vêtements, de chaussures,
00:19:12 des bijouteries, des parfumeries.
00:19:14 Et puis, c'est nouveau, pas mal d'opticiens, oui, pour les lunettes de soleil.
00:19:18 C'est inquiétant, plusieurs armureries ont été vandalisées, puis dévalisées.
00:19:22 En tout, une dizaine de grands centres commerciaux, comme Ronny 2 ou Créteil Soleil, ont été attaqués.
00:19:27 Plus de 200 supermarchés vandalisés et saccagés.
00:19:31 Rien que dans la région ex-Marseille, 400 magasins auraient été vandalisés,
00:19:35 selon la CCI, la Chambre de Commerce et d'Industrie,
00:19:37 pour un montant de dégâts et de pertes estimés à 100 millions d'euros pour une seule région.
00:19:42 Et puis, même les petites villes sont touchées, on en a également parlé.
00:19:45 Mais à Montargis, ville tranquille du Loiret, une pharmacie a été entièrement détruite
00:19:49 et 60 commerces ont été attaqués.
00:19:52 60 commerces à Montargis. Quelles conséquences ça peut avoir sur l'économie ?
00:19:58 Il y a d'abord un risque de chômage partiel, évidemment.
00:20:00 Ces prochaines semaines, pour les entreprises, pour les employés,
00:20:03 des entreprises et des commerces touchés.
00:20:05 On peut aussi, hélas, s'attendre à des faillites, sans parler de la première semaine des soldes,
00:20:08 qui est évidemment gâchée.
00:20:10 Une semaine qui pourrait être remise à la fin,
00:20:13 les soldes pourraient être prolongés d'une semaine.
00:20:16 Et puis, il va y avoir évidemment des conséquences sur le tourisme.
00:20:18 Là, c'est très concret, alors que la saison d'été démarre tout juste.
00:20:21 L'Office de tourisme de Paris estime le taux d'annulation à 20-25% ces derniers jours.
00:20:27 Plusieurs pays déconseillent alors ressortissant de venir en France.
00:20:31 Pékin a protesté auprès des autorités françaises, après l'attaque jeudi à Marseille,
00:20:36 d'un bus transportant des touristes chinois.
00:20:39 Mauvais pour l'image, mauvais pour l'économie.
00:20:43 C'était votre programme, avec XXL Maison, mobilier design et décoration.
00:20:50 Le temps tout de suite, on commence avec la météo des plages.
00:20:54 Votre programme avec Rosbay. Soins d'excellence pour sublimer vos cheveux.
00:21:01 rosbay.com
00:21:03 Ce lundi, un ciel bien nuageux du côté de Deauville, sur les plages de la Manche,
00:21:09 avec 20 degrés, ça sera la température.
00:21:11 De l'eau, on poursuit avec les plages de l'Atlantique, à la boule 22 degrés,
00:21:16 en ciel nuageux, un indice suivi de 8, et une température de l'eau qui haussera entre 17 et 18 degrés.
00:21:22 Et vous irez peut-être surfer à Arcachon, 25 degrés sous quelques gouttes, 20 degrés la température de l'eau,
00:21:28 sous un indice suivi assez élevé.
00:21:31 On poursuit avec le golfe du Lyon à Palavas, 33 degrés, plein soleil.
00:21:34 Là-bas, la température de l'eau sera agréable, 22 degrés.
00:21:37 Et direction Antibes, avec là aussi du beau soleil, quelques voiles nuageuses, 29 degrés,
00:21:43 et une température de l'eau de 24 degrés à Jacques-Soul.
00:21:45 La température de l'eau sera pareille, indice UV de 10.
00:21:49 Votre programme avec Rosbay, soin d'excellence pour sublimer vos cheveux.
00:21:56 rosbay.com
00:21:58 Le temps, Alexandra Blanc, nous emmène à la montagne.
00:22:03 Regardez votre météo avec Samsonite Proxys, légère, résistante, durable.
00:22:08 Une nouvelle génération de bagages.
00:22:11 Alexandra, vous avez de belles images à nous montrer qui nous viennent d'Arrèche-Beaufort en Savoie,
00:22:17 où une course avait lieu ce week-end.
00:22:18 Oui, en effet, ça vaut le coup d'œil mon cher Romain, avec au programme des conditions météo plutôt agréables pour cette course.
00:22:24 Huitième édition avec au programme un temps sec et ensoleillé,
00:22:27 et des températures à peu près conformes au normal de saison, il ne faisait pas trop chaud en tout cas.
00:22:32 Les images sont splendides, ça donne envie d'aller faire quelques randonnées du côté d'Arrèche-Beaufort.
00:22:37 Au programme aujourd'hui, un temps assez mitigé, c'est vrai que le début de semaine s'annonce assez nuageux,
00:22:41 avec localement un temps assez brumeux.
00:22:43 Ce matin, entre l'Echarente et le Nord-Est, on retrouve également un temps très nuageux en allant vers le Sud-Ouest.
00:22:48 Alternance de nuages et d'éclaircies sur le Nord, et puis toujours du plein soleil dans le Sud, ciel parfaitement dégagé,
00:22:53 avec néanmoins le maintien du vent.
00:22:55 Dans l'après-midi, de plus en plus de soleil sur les régions du Nord,
00:22:58 on va néanmoins conserver une belle bande nuageuse entre l'Echarente et le Nord-Est.
00:23:03 On ne verra pas beaucoup de soleil, notamment à Metz ou encore à Strasbourg.
00:23:06 Toujours quelques orages en montagne au pied des Pyrénées, puis maintien du vent également en Méditerranée,
00:23:11 toujours du Mistral en Basse-Vallée du Rhône.
00:23:13 Côté températures, températures plutôt douces ce matin, 16 à Paris, 16 degrés pour le Pays Basque.
00:23:17 Et dans l'après-midi, les températures sont à peu près conformes au normal de saison,
00:23:21 pas de chaleur excessive, avec localement 25 à Paris, 24 degrés pour le Pays Basque.
00:23:26 Vous aurez 32 degrés à Marseille et 27 degrés à Lyon.
00:23:29 La suite du programme, conditions météo relativement mitigées pour les journées de mardi et de mercredi,
00:23:34 avant le retour de l'anticyclone prévu jeudi.
00:23:37 Attention, le week-end qui arrive s'annonce tropical.
00:23:40 Vous allez avoir chaud, très chaud pour le début des vacances scolaires.
00:23:43 C'était votre météo avec Samsonite Proxys.
00:23:47 Légère, résistante, durable.
00:23:50 Une nouvelle génération de bagages.
00:23:53 Merci d'être avec nous, merci d'avoir choisi CNews pour démarrer cette journée.
00:23:56 Vous regardez la matinale "Où en est l'enquête pour tentative d'assassinat"
00:24:01 après la tentative d'incendie de la maison de Vincent Jeanbrun, le maire de La Hélérose.
00:24:07 On fera un point enquête avec Célia Barotte, le maire de La Hélérose,
00:24:11 qui lance un appel à tous les Français, vous allez l'entendre.
00:24:15 Faut-il que les parents de pilleurs mineurs remboursent les commerçants et payent les dégâts de leurs enfants ?
00:24:21 Que dit la loi ? On sera avec un avocat à 6h45.
00:24:26 Le garde des Sceaux promet qu'on va retrouver les auteurs de vidéos
00:24:30 qui ont filmé des violences sur les réseaux sociaux, notamment sur Snapchat.
00:24:34 On va voir comment c'est possible.
00:24:36 Est-ce que LFI, la France Insoumise, est définitivement décrédibilisée après les déclarations sur les émeutes ?
00:24:43 On verra ça avec Florian Tardif, édito 6h50.
00:24:47 On ne lâchera pas, il est hors de question qu'il gagne.
00:24:51 Ce sont les mots prononcés par Vincent Jeanbrun, hier soir, le maire de La Hélérose, après l'attaque de son domicile.
00:24:56 Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat.
00:24:59 Je rappelle qu'une voiture bélier en feu a été lancée contre la maison de l'élu.
00:25:03 Vincent Jeanbrun, après la parole chez nos confrères de TF1.
00:25:06 Écoutez, il appelle un sursaut citoyen.
00:25:09 Je me permets de lancer une forme d'appel à votre micro,
00:25:13 parce que ma femme en pleure hier soir à l'hôpital,
00:25:17 elle me disait "c'est tellement injuste ce qui nous est arrivé".
00:25:21 À un moment donné, le seul moyen pour que ce soit moins injuste, moins douloureux,
00:25:25 c'est que ça fasse sens, que ce soit utile.
00:25:27 Qu'il y ait un sursaut quelque part,
00:25:29 parce que si notre malheur sert à améliorer la situation,
00:25:32 alors ce serait un peu moins douloureux.
00:25:34 Et donc je dis à votre antenne, on a tous un morceau de République en soi.
00:25:38 Le président de la République ne peut pas faire tout seul, les ministres non plus,
00:25:41 le maire il ne peut pas dans sa commune tout faire tout seul.
00:25:43 Chaque citoyen a sa responsabilité et peut faire un petit quelque chose.
00:25:46 Chacun prend sa part, et si chacun prend sa part, alors la République se renforce.
00:25:50 Célia Barotte, où en est l'enquête après l'incendie de sa maison ?
00:25:55 Eh bien l'enquête démarre tout juste.
00:25:57 Le procureur de Créteil a indiqué qu'une enquête est ouverte pour tentative d'assassinat
00:26:02 et elle a été confiée au service départemental de la police judiciaire.
00:26:05 Désormais, des agents doivent procéder à des constatations au domicile du maire.
00:26:10 D'après le procureur de la République, l'intention des auteurs était bel et bien de brûler le pavillon.
00:26:15 Le magistrat a expliqué que les premières constatations laissent présumer
00:26:19 que le véhicule a été lancé dans cette intention de brûler le domicile
00:26:23 dans lequel se trouvaient la femme et les deux enfants du maire.
00:26:26 Un accélérant d'incendie a même été retrouvé sur place dans une bouteille de soda.
00:26:31 Et d'après les premières constatations, le pire a été évité car le véhicule en feu
00:26:36 a été stoppé avant d'atteindre la véranda.
00:26:38 Les flammes ont atteint le portail d'entrée et le véhicule de la famille.
00:26:42 Vous l'avez suivi hier sur CNews, un véhicule qui a été dégagé de la maison.
00:26:48 Les assaillants n'ont pas réussi à pénétrer dans le domicile
00:26:51 et pour le moment, dans cette affaire, aucune interpellation n'a été annoncée.
00:26:56 Célia, quelles sont les dernières nouvelles de l'état de santé de la femme du maire et des enfants du maire ?
00:27:03 Globalement, c'est toute la famille Jambrain qui a été touchée.
00:27:08 Le monsieur le maire, hier chez nos confrères de TF1, a expliqué qu'on est fatigué, triste, en colère
00:27:13 car déjà, avant ce drame, ils avaient été menacés.
00:27:16 Les deux enfants du couple, âgés de 5 et 7 ans, sont très choqués.
00:27:20 Ils ont été pris en charge par les secours.
00:27:23 La mère de famille a été blessée au tibia et hospitalisée.
00:27:27 Pour l'instant, les nouvelles sont très rassurantes
00:27:29 et il va falloir beaucoup de temps pour passer au-dessus de ce drame.
00:27:33 Merci Célia.
00:27:34 Un dispositif destiné à provoquer un feu a été retrouvé au domicile d'un maire.
00:27:41 Ça s'est passé hier matin dans une petite ville du Rhône, à Charlisse, au sud de Lyon.
00:27:45 Une plainte a été déposée mais heureusement, aucune victime n'est à déplorer.
00:27:48 L'élu est sous le choc mais ne compte pas baisser les bras face à ces menaces.
00:27:52 La responsabilité des parents est mise en cause par la classe politique.
00:27:56 30% des émeutiers interpellés sont mineurs, selon Eric Dupond-Moretti,
00:28:01 qui a rappelé que les parents pouvaient être poursuivis pour défaillance dans l'éducation de l'enfant.
00:28:06 Ce matin, on se demande, est-ce que les parents doivent payer pour les actes de leurs enfants ?
00:28:12 Écoutez ce qu'en disait Jordan Bardella, le président du RN, qui était hier soir, un invité de Punchline.
00:28:18 Moi je pense qu'il faut mettre fin à l'excuse de minorité,
00:28:22 parce que je l'ai vu au commissariat de Montargis, une grande partie des interpellés sont des mineurs
00:28:26 et bien souvent ils sont poussés en première ligne par les grands frères,
00:28:29 parce que les grands frères eux-mêmes, notamment dans les affaires de trafic de gangs,
00:28:32 savent pertinemment que les mineurs ne risquent rien.
00:28:35 Deux choses, la première c'est qu'il faut responsabiliser les parents.
00:28:38 Je veux dire, où sont les parents ?
00:28:40 Quand vous avez des gamins de 13, 14, 15 ans, qui sont en bas des cités,
00:28:43 qui sont en bas des blocs, qui s'en prennent aux policiers,
00:28:46 qui ont des cocktails Molotov entre les mains, où sont les parents ?
00:28:49 Donc je pense qu'il faut sanctionner les parents.
00:28:51 Il n'y a pas besoin de faire voter une nouvelle loi,
00:28:53 les dispositifs légaux existent déjà dans le code pénal.
00:28:56 Alors justement, on sera avec un avocat, en direct avec un avocat, à 6h45,
00:29:01 restez bien avec nous si vous le pouvez.
00:29:04 Quelques tensions hier soir à Lyon, Chana.
00:29:07 Oui, regardez d'abord cette image d'un policier qui ouvre le feu à plusieurs reprises,
00:29:11 ça s'est passé hier soir dans le quartier de la Guillotière,
00:29:14 on le voit notamment tirer en l'air avec son arme,
00:29:17 des militants de droite radicale ont patrouillé dans les rues lyonnaises
00:29:20 dans une démarche anti-casseurs disent-ils.
00:29:22 Plusieurs vidéos ont été publiées sur les réseaux sociaux,
00:29:25 on y voit plusieurs dizaines d'individus défiler en scandant
00:29:28 "Bleu, blanc, rouge, la France aux Français"
00:29:30 ou encore "On est chez nous, regardez".
00:29:32 "Bleu, blanc, rouge, la France aux Français"
00:29:52 Voilà, c'était à Lyon hier soir, de jeunes pilleurs présumés jugés à Grenoble.
00:29:57 Ils étaient une trentaine hier à se présenter en comparution immédiate
00:30:01 au tribunal correctionnel de la ville.
00:30:03 Principalement des hommes de moins de 30 ans,
00:30:05 ils ont été jugés pour vol en réunion et tentative de vol en réunion.
00:30:09 Alors Célia Barod, quelles peines ont été requises par le procureur ?
00:30:12 Avant l'audience présentée comme exceptionnelle par le parquet,
00:30:16 le procureur de la République avait prévenu que ses réquisitions
00:30:19 seraient évidemment très fermes.
00:30:21 Il a requis des peines de prison pour l'ensemble des prévenus
00:30:24 allant de 6 à 8 mois, généralement assortis de mandats de dépôt
00:30:27 et d'un stage de citoyenneté.
00:30:29 Il a estimé comme étant farfelu les explications de certains prévenus.
00:30:33 La plupart ont plaidé la tentation, l'effet de groupe devant l'ampleur des pillages.
00:30:39 Mais certains prévenus ont donc été quand même condamnés
00:30:42 à des peines de prison moins sévères que celles requises,
00:30:45 des peines de prison fermes ou avec sursis qui vont de 3 à 6 mois.
00:30:49 Alors le procureur de la République a été critiqué sur ses réquisitions
00:30:52 jugées trop sévères par les avocats de la défense,
00:30:55 notamment pour les prévenus n'ayant pas de mention au casier judiciaire.
00:30:59 Mais il a répondu qu'il ne s'agissait pas là d'actes isolés,
00:31:03 mais de pillages en réunion, en meute.
00:31:05 Et de nombreux avocats de la défense ont également soulevé des vices de procédure,
00:31:09 dénoncé des dossiers vides, confus avec des légèretés dans la procédure.
00:31:13 Les prévenus concernés, je vous le rappelle,
00:31:15 étaient des jeunes hommes de moins de 30 ans,
00:31:17 habitant l'agglomération de Grenoble et au casier judiciaire souvent vierge.
00:31:21 Merci Célia.
00:31:22 Les policiers et les gendarmes sont directement visés par les émeutiers.
00:31:26 L'association des femmes de force de l'ordre tire la sonnette d'alarme ce matin.
00:31:30 La présidente de l'association Aurélie Laroussi s'inquiète également
00:31:33 pour les familles des policiers.
00:31:35 Le récit est signé Mathilde Ibanez.
00:31:37 Il est environ 17h40 hier à Ville-Paris-Saint-Séné-Marne
00:31:42 quand une policière hors service se fait poursuivre en voiture
00:31:45 par trois individus soupçonnés de l'avoir reconnu.
00:31:48 Dans la voiture, la femme est accompagnée de ses enfants.
00:31:51 Les suspects ont d'abord tenté de la bloquer en feu rouge,
00:31:54 puis de percuter son véhicule pour la contrainte à s'arrêter.
00:31:57 Avant de la poursuivre pendant près de 15 minutes.
00:32:00 Une tentative d'agression qui n'est pas nouvelle.
00:32:03 Cette haine, on l'a sans menter depuis six ans.
00:32:06 Mais là, ça arrive à un point où clairement la chasse
00:32:09 envers nos maris et envers nos familles est ouverte.
00:32:12 Nous, ça nous alerte. Nous, on le dénonce, on le crie, on le hurle.
00:32:15 On ne sait plus quoi faire pour être entendus
00:32:17 parce qu'on a nos familles qui sont aujourd'hui réellement en danger.
00:32:20 Mobilisés en grand nombre sur les émeutes qui secouent la France,
00:32:23 les policiers sont particulièrement inquiets
00:32:26 pour leur sécurité et celle de leur famille.
00:32:28 Depuis quatre jours, clairement, je vous le dis, on ne vit plus.
00:32:31 On ne vit plus. Il y a de plus en plus d'échanges sur nos adresses,
00:32:36 sur des photos, comme on a vu il y a quelques années.
00:32:39 C'est pour cela que les policiers ont demandé
00:32:42 de pouvoir apporter leurs armes de service à leur domicile.
00:32:46 Les réseaux sociaux dans le viseur du gouvernement,
00:32:49 ils ont un rôle majeur dans la propagation des violences urbaines,
00:32:52 notamment Snapchat.
00:32:54 Les dirigeants des principales plateformes en ligne ont été reçus
00:32:57 au ministère de l'Intérieur en fin de semaine dernière.
00:32:59 L'objectif, c'est d'aider à retrouver les utilisateurs
00:33:02 qui filment et diffusent ces vidéos.
00:33:04 Thomas Bonnet.
00:33:07 Lors de chaque nuit d'émeute, ces vidéos fleurissent
00:33:10 sur les réseaux sociaux.
00:33:12 Une forme de compétition entre les villes ou les quartiers
00:33:17 qui donne lieu à une surenchère.
00:33:19 Le rôle des plateformes dans la crise a été identifié
00:33:22 par le gouvernement qui veut faire montre de fermeté.
00:33:24 Ce week-end, le garde des Sceaux promettait des mesures
00:33:27 pour retrouver les auteurs de ces images violentes.
00:33:29 Que les gamins sachent clairement qu'on va péter les comptes.
00:33:34 L'autorité judiciaire peut, sur réquisition,
00:33:37 évidemment, demander aux opérateurs de livrer les adresses IP,
00:33:41 ce qui nous permet évidemment d'arriver à l'identité
00:33:44 de ceux qui s'en servent pour dire quand, où et comment
00:33:48 on va les casser.
00:33:50 Le problème, c'est que sur Snapchat, les images sont éphémères.
00:33:53 Et c'est bien souvent par le système de géolocalisation en direct
00:33:56 que les utilisateurs peuvent accéder à certains contenus.
00:33:59 Il n'y a pas véritablement d'influenceurs qui participent
00:34:02 à ces émeutes. Il y a une multitude de participants
00:34:05 et qu'on accède à leur Snap par la proximité géographique,
00:34:08 pas parce qu'ils sont particulièrement influents.
00:34:10 Du coup, ça fait une quantité faramineuse de gens à surveiller,
00:34:14 une quantité faramineuse de contenus à modérer.
00:34:17 Et il y a peu de chances que les équipes de modération
00:34:19 soient suffisamment rapides parce que le principe de Snapchat,
00:34:21 c'est que les contenus sont temporaires.
00:34:23 Les plateformes ont beau promettre des efforts en termes
00:34:25 de modération, leurs moyens semblent aujourd'hui dérisoires
00:34:28 face au torrent de vidéos violentes qui affluent
00:34:30 sur nos écrans portables.
00:34:32 Voilà, restez bien avec nous.
00:34:35 Le sport tout de suite avec une victoire française
00:34:39 sur le Tour de France.
00:34:41 Le Tour de France avec la victoire du français Victor Laffey
00:34:54 sur la deuxième étape du Tour.
00:34:56 Le coureur de Cofidis s'est imposé à Saint-Sébastien
00:34:58 hier à la Flamme Rouge, le dernier kilomètre de l'étape.
00:35:01 Présent à l'avant dans un groupe d'une vingtaine de coureurs,
00:35:04 le Lyonnais de 27 ans fait un coup du kilomètre,
00:35:07 coiffant aux poteaux les favoris et le maillot jaune à Damiette.
00:35:10 Il permet ainsi à son équipe de renouer avec la victoire
00:35:13 sur le Tour de France après 15 ans.
00:35:16 (Applaudissements)
00:35:24 (Musique)
00:35:28 Vous avez suivi votre programme avec la machine à café
00:35:31 Croupes Intuition.
00:35:33 Est-ce qu'il faut que les parents des meutiers,
00:35:36 de pilleurs, payent pour ce qu'ont volé
00:35:39 et cassé leurs enfants ?
00:35:41 On va en parler dans un instant.
00:35:43 On sera avec maître Daniel Merchard, qui est avocat.
00:35:46 Je lui poserai la question.
00:35:47 Qu'est-ce qui se fait aujourd'hui ?
00:35:48 Qu'est-ce qui est possible ?
00:35:49 Qu'est-ce qui n'est pas possible ?
00:35:50 Que dit la loi ?
00:35:51 Et comment elle est appliquée en réalité, dans les faits ?
00:35:54 On va en parler dans un instant.
00:35:55 A tout de suite !
00:35:56 (Musique)
00:35:59 C'est une newsie, les 7h moins le quart.
00:36:01 Tout d'abord, le Point Info,
00:36:02 les dernières informations avec Chana Lusso.
00:36:04 (Musique)
00:36:07 -6e nuit consécutive de violence en France,
00:36:09 même si, il faut le dire, la nuit dernière a été plus calme
00:36:12 que les précédentes.
00:36:13 45 000 policiers et gendarmes ont été déployés
00:36:15 sur l'ensemble du territoire.
00:36:17 Et au total, 78 personnes ont été interpellées en France,
00:36:21 un chiffre bien inférieur à celui de la veille,
00:36:23 puisque dans la nuit de samedi à dimanche,
00:36:25 719 personnes avaient été arrêtées par les forces de l'ordre.
00:36:28 (Musique)
00:36:30 Et puis les émeutes qui s'étendent jusqu'à la Suisse.
00:36:32 6 adolescents et un adulte ont été interpellés hier à Lausanne,
00:36:35 après avoir dégradé plusieurs magasins.
00:36:37 Ils ont répondu à des appels lancés sur les réseaux sociaux.
00:36:41 Une centaine de jeunes s'étaient rassemblés dans le centre-ville.
00:36:44 Et puis le fils de Michel Fourniret,
00:36:46 toujours en garde à vue pour tentative de viol sur mineurs.
00:36:49 Célim Fourniret a été interpellé hier matin à Nice.
00:36:52 Et d'après le Parisien, les faits auraient été commis
00:36:54 sur une jeune fille de 16 ans dans un ascenseur.
00:36:57 Je rappelle que le père du suspect Michel Fourniret, mort en 2021,
00:37:00 avait été condamné à la perpétuité pour les meurtres
00:37:03 de 7 jeunes femmes, et que sa mère, Monique Olivier,
00:37:05 avait été condamnée pour complicité.
00:37:08 La responsabilité pénale des parents,
00:37:11 on en parle avec Maître Daniel Merchat.
00:37:14 Bonjour Maître, merci d'être en direct avec nous.
00:37:16 Merci d'être là.
00:37:19 Je voulais savoir, et je voulais vous avoir,
00:37:22 pour bien comprendre ce que dit la loi.
00:37:24 On a tous été choqués par les images de ces derniers jours.
00:37:27 Des jeunes, voire très jeunes, émeutiers, pilleurs,
00:37:32 qui cassent, qui incendient et qui volent.
00:37:36 Quelle est la responsabilité des parents de mineurs
00:37:39 qui pillent un magasin, qui volent un magasin ?
00:37:42 On en entend énormément parler.
00:37:44 Quand on en parle entre nous, on se dit que les parents sont responsables.
00:37:48 Sauf que dans les faits, on entend rarement des condamnations.
00:37:52 Alors expliquez-nous ce que dit la loi.
00:37:55 Bonjour. Alors la loi date de 1946.
00:37:59 C'est sans doute pour cela que notre garde des Sceaux
00:38:03 ne la connaît pas parce qu'il n'était pas né.
00:38:06 Ce qui fait que le principe est extrêmement simple.
00:38:10 C'est l'irresponsabilité pénale des mineurs de 13 ans.
00:38:16 Donc jusqu'à 13 ans, il n'y a pas de responsabilité pénale.
00:38:19 Et de 13 à 18 ans, il y a une responsabilité pénale atténuée.
00:38:25 Et on distingue de 13 à 16 ans et de 16 à 18 ans.
00:38:29 Maintenant, pour l'essentiel de votre question,
00:38:32 qui concerne la responsabilité civile, c'est-à-dire la réparation des dommages.
00:38:37 Il y a une donnée extrêmement simple.
00:38:41 Comme ce sont des mineurs, la responsabilité incombe aux parents.
00:38:48 C'est très simple.
00:38:50 Il n'y a pas de responsabilité civile des mineurs,
00:38:52 puisque par définition, ils sont mineurs.
00:38:54 Donc la réparation incombe forcément aux parents.
00:38:59 Et donc il y a là une deuxième difficulté majeure.
00:39:04 C'est que les mineurs étant par définition insolvables,
00:39:09 ce sont théoriquement et juridiquement les parents
00:39:13 qui doivent réparer les dommages provoqués par leurs enfants.
00:39:17 Mais point né besoin d'être spécialiste des banlieues
00:39:22 pour savoir que sur les personnes interpellées,
00:39:26 le tiers de mineurs qui a été interpellé,
00:39:28 nous savons très bien qu'il y a à peu près la moitié de familles monoparentales.
00:39:33 Et comme ce sont des banlieues plutôt considérées comme telles défavorisées,
00:39:39 les parents sont insolvables.
00:39:42 Et donc la réparation pour les victimes revient à la charge d'une institution
00:39:49 qui s'appelle le Fonds de garantie des victimes d'infractions.
00:39:53 Donc c'est la collectivité qui paye pour les pilleurs.
00:39:59 On ne peut pas imaginer, parce que moi je veux bien insolvable,
00:40:02 mais on ne peut pas imaginer quelqu'un qui a un gamin de 15 ans
00:40:06 qui a volé une paire de baskets, un pillard quoi,
00:40:09 qui a volé une paire de baskets, il rembourse sa paire de baskets,
00:40:12 ça coûte 100 euros, il la paye peut-être en trois mois,
00:40:16 mais au moins il la paye, il la rembourse.
00:40:18 Ça c'est impossible ?
00:40:21 Alors tout est possible, sauf que…
00:40:24 Sauf que dans les faits ça ne se fait pas.
00:40:26 Voilà, sauf que dans les faits, cela supposerait un accord
00:40:31 entre la victime et les parents du voleur,
00:40:34 mais là on n'est plus, nous ne sommes plus dans une procédure judiciaire,
00:40:39 nous sommes dans une procédure amiable.
00:40:41 Et théoriquement le juge des enfants peut très bien ordonner aux parents
00:40:48 de rembourser et si la partie civile est présente à l'audience,
00:40:54 demander à la partie civile si elle accepte un règlement en plusieurs fois.
00:40:58 Mais cette décision de remboursement et d'indemnisation
00:41:02 éventuellement en plusieurs fois, si c'est devant le juge des enfants,
00:41:06 il faut effectivement que la victime soit là et qu'elle soit d'accord.
00:41:09 Je voudrais ajouter une observation qui est, bon, marginale,
00:41:13 mais pas tant que ça, c'est que les mineurs ne sont pas jugés
00:41:16 en comparaison immédiate comme les majeurs.
00:41:19 Le jugement des mineurs se fait toujours en deux fois
00:41:21 et ça a une importance pour l'indemnisation.
00:41:23 Dans un premier temps, le mineur est déclaré responsable ou coupable
00:41:27 et dans un deuxième temps, il est jugé avec une peine,
00:41:31 disons, d'une sanction et éventuellement la réparation civile.
00:41:35 Mais ça se fait toujours en deux temps.
00:41:37 Oui, bon, la question des réparations, ceci dit, se pose également
00:41:41 pour les majeurs, quand on a 18 ans et demi qu'on va voler,
00:41:43 on peut lui demander, exiger qu'il rembourse la paire de chaussures
00:41:47 ou qu'il répare le magasin, qu'il paye également une partie des travaux.
00:41:53 Je voulais vous entendre également, Maître, sur le sondage qu'on révèle
00:41:57 sur CNews, 69% des Français sont favorables à la suspension
00:42:01 de l'excuse de minorité pour les participants des émeutes.
00:42:05 Quel est votre commentaire et qu'est-ce que ça changerait très concrètement ?
00:42:08 Alors, concrètement, cela supposerait que le Parlement soit saisi
00:42:16 d'une modification de la loi.
00:42:18 Ça, c'est la priorité.
00:42:20 Maintenant, je ne pense pas qu'il soit concevable de faire modifier la loi,
00:42:28 qu'il s'agisse de la légitime défense ou qu'il s'agisse de la responsabilité mineure,
00:42:33 que le gouvernement décide d'inscrire en urgence ces modifications de textes
00:42:39 dans le contexte actuel et avec l'ordre du jour de l'Assemblée nationale
00:42:45 et du Sénat, tels qu'ils sont.
00:42:47 Mais qu'il y ait dans quelque temps, alors le temps, c'est une notion assez élastique,
00:42:53 un débat de fond sur la poursuite pénale des mineurs et la responsabilité,
00:43:01 c'est-à-dire les questions que vous posez et le sondage que vous avez communiqué,
00:43:08 il faudra à un moment ou à un autre, effectivement, que le Parlement soit saisi
00:43:14 d'une éventuelle refonte ou d'une éventuelle réforme de la loi pénale
00:43:19 applicable aux mineurs.
00:43:20 Merci, maître. Merci, Daniel Merchat, d'avoir été en direct avec nous ce matin,
00:43:25 dans la matinale, de nous avoir éclairés sur ces points de droit.
00:43:30 Récevez-en avec nous. La France insoumise est-elle disqualifiée
00:43:33 après les déclarations de Jean-Luc Mélenchon ?
00:43:36 On en parle dans un instant. A tout de suite.
00:43:38 6h55, on va parler de la France insoumise qui n'appelle pas au calme,
00:43:46 qui l'assume, Jean-Luc Mélenchon qui persiste et signe,
00:43:49 et qui estime aujourd'hui que le rôle d'un homme politique,
00:43:51 ce n'est pas d'appeler au calme, je cite, mais d'essayer d'arriver au calme.
00:43:54 Florian Tardif, ils disent cela et désignent incoupables les riches et les puissants ?
00:43:58 Eh oui, Romain, on attendait l'argument, on l'a eu.
00:44:00 Merci, monsieur Mélenchon, merci de nous expliquer en quoi les riches
00:44:03 sont la cause de tous nos maux.
00:44:05 MAUX, les riches, c'est sauvage, pour reprendre vos mots,
00:44:08 puisque oui, selon le chef de file de la France insoumise, vous le voyez,
00:44:11 les riches, les puissants, se sont ensauvagés, ils veulent vivre à part des nuisibles,
00:44:15 comme dit leur police, les tenir à distance, les mater.
00:44:18 Les riches ne veulent plus vivre avec les autres, ils ont leurs quartiers barricadés,
00:44:22 leurs moyens de transport, leurs hôpitaux.
00:44:25 Fin de citation, manque de pot en février dernier.
00:44:28 Le même monsieur Mélenchon se disait conscient d'être riche en février dernier.
00:44:33 Donc, vous êtes ensauvagé, monsieur Mélenchon, depuis ?
00:44:36 Ou avez-vous simplement perdu la raison, puisque vous pointez du doigt
00:44:39 les conséquences d'un mal en tant que raison de ce dernier aujourd'hui ?
00:44:42 Quel Français, monsieur Mélenchon, ne voudrait pas un meilleur accès aux soins
00:44:45 à l'heure où le pays entier est un désert médical ?
00:44:48 Quel Français ne voudrait pas avoir accès à des transports collectifs de qualité ?
00:44:51 Quel Français ne voudrait tout simplement pas sortir de chez lui sans crainte ?
00:44:55 Quel Français, monsieur Mélenchon, à commencer par ces Français qui vivent aujourd'hui
00:44:59 dans ces villes, ces quartiers pillés, saccagés, brûlés,
00:45:02 et qui ne demandent qu'une chose, le droit à la tranquillité ?
00:45:05 Alors, plus globalement, c'est toute la gauche qui s'est perdue, Florian ?
00:45:08 Tout Romain, non. Il y a une partie de la gauche qui, déjà, depuis plusieurs mois maintenant,
00:45:12 a un regard plus que critique à l'égard de Jean-Luc Mélenchon,
00:45:15 gauche qu'on appelle anti-Mélenchon, justement, et qui ne souhaite plus demeurer
00:45:18 dans l'ombre d'un homme qui, lui, véritablement, s'est perdu,
00:45:21 puisqu'il n'y a pas si longtemps, une dizaine d'années à peine, Romain,
00:45:24 c'était dans 2012, le même Jean-Luc Mélenchon, alors à la tête du Front de Gauche,
00:45:27 qualifié de "crétin", de "larbin", de "bouffon", je le cite, de la société capitaliste,
00:45:31 les auteurs de violences, de dégradations, à l'époque, de bâtiments publics.
00:45:35 C'était à Amiens, suite à la mort d'un jeune en scooter.
00:45:37 Aujourd'hui, il excuse, monsieur Mélenchon, ces violences,
00:45:40 ne parle pas d'émeutes, Romain, mais de révolte, et cette stratégie assumée,
00:45:44 donc, d'une conflictualité permanente, alimentée, même, disons-le,
00:45:48 par le chef de file de la France Insoumise, divise profondément la gauche.
00:45:52 Fabien Roussel reconnaît tenir un discours différent de celui de Jean-Luc Mélenchon.
00:45:56 Olivier Faure, le patron des socialistes, évoque un profond désaccord
00:46:00 vis-à-vis de ce qui se passe en ce moment en France, et du discours tenu
00:46:03 par celui qui se présente, donc, comme le leader de la gauche.
00:46:07 Il aura peut-être fallu, Romain, attendre ces événements malheureux,
00:46:10 et malheureux, disons-le très clairement, est un euphémisme,
00:46:13 pour que la gauche, qui s'était perdue, retrouve le chemin, peut-être, de la raison.
00:46:17 Merci, Florian. Voilà Jean-Luc Mélenchon qui dit que tout le monde est responsable
00:46:21 de ce qui s'est passé. Est-ce que vous vous sentez responsable, tiens,
00:46:23 de ce qui s'est passé ? Je vous pose la question.
00:46:26 8h15, on sera avec Alain Bauer. Alain Bauer, qui est criminologue.
00:46:30 Il sera l'invité de Laurence Ferrari. 8h15. Le temps, le temps.
00:46:33 Tout de suite, Alexandra Blain.
00:46:35 Regardez votre météo avec Samsonite Proxys.
00:46:39 Légère, résistante, durable. Une nouvelle génération de bagages.
00:46:44 Le temps avec vous, Alexandra. Météo avec un temps mitigé jusqu'à jeudi.
00:46:50 Oui, on a vraiment, Romain, une semaine en deux temps, avec au programme,
00:46:53 en début de semaine, un temps assez maussade, assez mitigé.
00:46:55 Températures qui vont rester parfois assez fraîches par endroits.
00:46:58 Et puis, à partir de jeudi, retour de qui ? Eh bien, de l'anticyclone.
00:47:01 Et donc, conséquence, on va avoir du grand beau temps pour la fin de semaine,
00:47:04 et surtout des températures qui s'annoncent tropicales, tropicales, pour le week-end.
00:47:08 Vous serez nombreux à être sur les routes pour les départs de vacances scolaires.
00:47:11 Donc, attention, il va faire particulièrement chaud entre vendredi et lundi.
00:47:15 Alors, au programme aujourd'hui, un temps assez mitigé, assez variable.
00:47:18 Ce matin, le temps reste très nuageux sur les trois quarts du pays.
00:47:21 On retrouve du vent en Méditerranée.
00:47:23 Cela aura pour mérite, une nouvelle fois, de dégager le ciel.
00:47:25 Et puis, dans l'après-midi, quelques nuages devraient persister entre l'Echarente et le Nord-Est.
00:47:29 On aura parfois également quelques nuages sur les régions du Nord.
00:47:32 Toujours un petit peu d'instabilité au pied des Pyrénées.
00:47:34 Et puis, du grand beau temps si vous êtes à Marseille, à Montpellier ou encore du côté de la Corse.
00:47:38 Le ciel restera dégagé, cela restera estival.
00:47:40 Température plutôt douce ce matin, 16 à Paris, 16 degrés pour le Pays Basque.
00:47:44 Encore 21 degrés à Marseille.
00:47:46 Et dans l'après-midi, il fait toujours chaud autour du Golfe du Lion, 32 degrés à Montpellier ou encore pour la cité phocéenne.
00:47:51 Vous aurez 26 degrés le long de la Garonne, 25 degrés en moyenne pour le bassin parisien.
00:47:55 Et 21 degrés du côté de l'île.
00:47:57 C'est un petit peu frais pour la saison sur le Nord.
00:48:00 C'était votre météo avec Samsonite Proxys.
00:48:04 Légère, résistante, durable.
00:48:06 Une nouvelle génération de bagages.
00:48:08 Vous regardez la matinale de CNews.
00:48:12 Merci d'être avec nous.
00:48:13 Il est bientôt 7h à la une ce matin.
00:48:15 78 interpellations cette nuit dans toute la France.
00:48:19 La situation a été globalement maîtrisée.
00:48:22 Le récit de ce qui s'est passé avec Célia Barotte.
00:48:28 L'enquête pour tentative d'assassinat après l'attaque de la maison du maire de la Ile-et-Rose.
00:48:32 Il assure que malgré les violences contre sa femme et ses enfants, il ne lâchera rien.
00:48:38 Maureen Vidal est sur place.
00:48:40 A tout de suite Maureen.
00:48:42 Emmanuel Macron veut, dit-on à l'Elysée, débuter un travail minutieux et de long terme pour comprendre, je cite toujours en profondeur, les causes des émeutes.
00:48:55 Avec Florian Tardif, on verra ce que le président de la République n'a pas compris.
00:48:59 Et puis la police a-t-elle les moyens financiers de protéger les Français ?
00:49:05 On verra ça avec Lomiguillot.
00:49:07 Des commerçants effondrés après l'incendie et les pillages de leurs magasins.
00:49:11 Vous allez entendre des témoignages recueillis à Montluçon.
00:49:14 Et puis on sera avec une commerçante de Marseille.
00:49:18 Et puis les transports en commun particulièrement vandalisés ces derniers jours.
00:49:21 Avec Pierre Chasseret, on va voir comment les préserver des dégradations.
00:49:25 Sixième nuit consécutive de violences en France, même s'il faut le dire la nuit dernière était plus calme que les précédentes.
00:49:31 45 000 policiers et gendarmes étaient encore déployés sur l'ensemble du territoire.
00:49:37 Célia Barotte avec nous du service de justice de CNews. Célia, dites-nous quels sont les chiffres de la nuit ?
00:49:42 Selon les dernières informations communiquées par le ministère de l'Intérieur, à 1h30, les forces de l'ordre avaient procédé à 78 interpellations sur l'ensemble du territoire national.
00:49:53 Aucun incident majeur n'a pour le moment été signalé, mais le bilan pourrait évoluer au fil de la journée.
00:49:59 À Paris et dans sa proche banlieue, 20 personnes ont été interpellées d'après la préfecture de police.
00:50:04 Un nombre d'interpellations à l'échelle nationale beaucoup plus faible que lors des dernières nuits de tension.
00:50:09 Dans la nuit de samedi à dimanche, 719 interpellations. Dans la nuit de vendredi à samedi, 1311 interpellations.
00:50:16 Alors on est loin de ces chiffres.
00:50:18 Pour appel également au cours des cinq premières nuits d'émeute, le ministère de l'Intérieur a comptabilisé 5000 véhicules incendiés,
00:50:25 10 000 feux de poubelle, 1000 bâtiments brûlés ou dégradés.
00:50:28 Reste à savoir également si le profil de ces émeutiers est toujours le même.
00:50:32 Selon les dernières informations communiquées par Éric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice, 30% des émeutiers ont moins de 18 ans.
00:50:40 Merci Célia. Quelle dignité de la part du maire de l'Aïlée-Rose.
00:50:44 Hier soir il a pris la parole chez nos confrères de la Une. On ne lâchera pas, il est hors de question qu'il gagne.
00:50:51 Il a dit qu'il s'était entretenu avec sa femme blessée, je vous le rappelle, et ils ont décidé ensemble.
00:50:57 C'était une décision, il l'a présenté comme ça, comme une décision de couple. On ne lâchera rien.
00:51:01 Il a prononcé ces mots hier soir après l'incendie de sa maison. Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat.
00:51:07 Le maire a donc pris la parole après cet attal. Je rappelle qu'une voiture bélier en feu a été lancée contre la maison de l'élu.
00:51:15 Écoutez ce qu'il a dit hier soir.
00:51:17 On est très fatigué, on est exténué, on est triste, on est en colère, on a peur.
00:51:24 Et en même temps on tient debout. Juste en venant, on m'annonçait que l'opération de ma femme s'était bien passée,
00:51:32 qu'elle ne devrait pas tarder à se réveiller. On prend chaque petite victoire, chaque petit bonheur comme il vienne.
00:51:37 Et si je suis là ce soir, c'est parce que ma femme m'a dit qu'on ne lâchera pas.
00:51:40 Comme le collègue maire tout à l'heure, il est hors de question qu'on soit des victimes, il est hors de question qu'on abandonne.
00:51:45 Parce que si on cède à la peur, c'est eux qui auront gagné. Il est hors de question qu'ils gagnent.
00:51:51 Vous avez entendu le maire. Il est hors de question qu'on soit des victimes. C'est très intéressant.
00:51:57 On rejoint tout de suite notre envoyée spéciale Maureen Vidal devant le domicile du maire à l'Aïlé-Rose.
00:52:02 Maureen, la rue est toujours bouclée ce matin.
00:52:04 Exactement Romain, devant le domicile du maire de l'Aïlé-Rose, Vincent Jambrin, ce matin c'est retour au calme.
00:52:12 Mais tout de même, des voitures de police stationnent toujours à proximité de la maison.
00:52:16 Et la rue est bloquée pour éviter tout accès au domicile.
00:52:20 Alors très peu de passages pour le moment. Nous irons ensuite à la rencontre des habitants de la ville.
00:52:24 L'enquête ouverte pour tentative d'assassinat continue aujourd'hui.
00:52:27 Le maire a déclaré ne pas douter qu'il s'agissait bien d'un acte volontaire et délibéré de s'en prendre à sa famille.
00:52:33 Selon lui, je cite, il n'y a aucun doute sur le fait qu'il voulait brûler la maison.
00:52:37 Alors face à de telles violences et à la montée des violences envers les élus de la République cet après-midi,
00:52:43 à 15h devant ici la mairie de l'Aïlé-Rose, de nombreuses personnes vont se réunir en soutien au maire et évidemment à sa famille.
00:52:51 Des rassemblements qui d'ailleurs auront lieu un petit peu partout sur le territoire des midis aujourd'hui.
00:52:55 Merci Maureen et merci à Léomar Cheguet qui vous accompagne.
00:52:59 Et je rappelle que tous les maires de France seront mobilisés aujourd'hui à midi.
00:53:03 L'appel a été lancé par David Lysnard, président de l'association des maires de France,
00:53:07 pour soutenir les élus pris pour cible par les émeutiers.
00:53:10 Maire et citoyens sont donc invités à se rassembler sur le parvis de toutes les mairies.
00:53:14 Emmanuel Macron va recevoir les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat aujourd'hui.
00:53:19 Demain, le chef de l'État réunira les maires des plus de 220 communes victimes d'exactions de violences.
00:53:27 L'Élysée, qui fait également savoir que le président souhaite, je cite,
00:53:31 "débuter un travail minutieux et de plus long terme pour comprendre en profondeur les raisons qui ont conduit à ces événements".
00:53:38 Florian Tardif, qu'est-ce que le président de la République n'a pas compris ?
00:53:40 Oui, Emmanuel Macron, ou l'art de ne rien dire, Romain, sans le dire, puisque que faut-il comprendre derrière cette phrase ?
00:53:45 Le président souhaite débuter, je le cite, "un travail minutieux et de plus long terme pour comprendre en profondeur les raisons qui ont conduit à ces événements".
00:53:53 Il faut comprendre que le chef de l'État ne perçoit pas, donc, comment nous avons pu en arriver là.
00:53:57 Une façon de se dédouaner politiquement, disons-le très clairement, Romain,
00:54:01 puisque ce sont les choix politiques faits ces dernières années qui ont conduit aujourd'hui à cette situation.
00:54:06 Des quartiers enclavés, des forces de l'ordre sous-équipées, une justice sous-dotée.
00:54:10 Certes, il y a eu des avancées ces dernières années, c'est incontestable, en partie sous la présidence d'Emmanuel Macron, mais visiblement trop peu et trop tard.
00:54:19 Merci beaucoup, merci beaucoup, Florian Tardif.
00:54:22 Et juste après le sport, on sera avec une commerçante, une commerçante marseillaise, qui va témoigner.
00:54:31 Tout d'abord, le sport. On va parler de Tour de France.
00:54:39 Vous regardez votre programme avec la machine à café Groupe Saint-Tuition.
00:54:44 Le sport avec la victoire du Français Victor Laffey sur la deuxième étape du Tour,
00:54:49 le coureur de Cofidis qui s'est imposé à San Sébastien.
00:54:54 Oui, il s'est imposé hier à la Flamme Rouge, le dernier kilomètre de l'étape.
00:54:57 Présent à l'avant dans un groupe d'une vingtaine de coureurs lyonnais de 27 ans,
00:55:01 fait un coup du kilomètre, coiffant aux poteaux les favoris et le maillot jaune Adam Yates.
00:55:06 Il permet ainsi à son équipe de renouer avec la victoire sur le Tour après 15 ans.
00:55:10 Vous avez suivi votre programme avec la machine à café Groupe Saint-Tuition.
00:55:26 Restez bien avec nous dans un instant à témoignage.
00:55:30 Le témoignage de la gérante du tabac, la tabatière à Marseille,
00:55:34 qui a été pillée, qui a été attaquée, elle sera avec nous. A tout de suite.
00:55:37 C'est nous, il est 7h10, le témoignage du maire de l'Aïlé-Rose est extrêmement fort.
00:55:47 On vous en diffuse des extraits. Ce matin, il dit qu'il ne lâchera rien.
00:55:52 Il parle de tentative d'assassinat sur sa femme et ses enfants.
00:55:56 Et il raconte, il a raconté hier soir la nuit de l'attaque. Écoutez.
00:56:02 Le véhicule était clairement dirigé pour venir percuter la façade de la maison et la véranda.
00:56:06 Il a été bloqué dans des escaliers en pierre qui sont assez larges,
00:56:10 qui fait qu'ils n'ont pas pu avancer.
00:56:12 Et en sortant, après avoir mis le feu à la voiture avec un accélérateur,
00:56:15 ils ont pris des conteneurs de poubelle et ils en ont fait une espèce de chemin
00:56:18 pour que les flammes puissent atteindre la véranda.
00:56:20 Ils ont déplacé des arbustes pourtant bien verts contre la véranda pour y mettre le feu.
00:56:25 Il n'y a aucun doute sur le fait qu'ils voulaient brûler la maison.
00:56:29 Voilà, témoignage extrêmement fort qu'on écoute ce matin, bien sûr.
00:56:32 On va partir à Marseille retrouver Swad Delij.
00:56:35 Bonjour Madame, merci d'être en direct avec nous.
00:56:37 Gérante du tabac, la Tabatière à Marseille.
00:56:40 Votre magasin a été pillé, a été attaqué.
00:56:45 Déjà, comment est-ce que vous allez, vous ?
00:56:48 Écoutez, je vais comme je peux.
00:56:50 J'essaie de tenir le coup et de surmonter les choses.
00:56:54 Ça a été un choc terrible la nuit de vendredi soir,
00:56:59 quand la télésurveillance m'a appelée pour m'annoncer qu'il y avait tentative d'effraction dans mon tabac.
00:57:05 Il était à peu près 22h.
00:57:08 J'avoue que ça m'a…
00:57:10 Voilà, je me suis vite connectée avec mon téléphone aux caméras du magasin.
00:57:15 J'ai zoomé sur la porte d'entrée et là j'ai aperçu, comme elle est vitrée,
00:57:21 le rideau métallique qui bougeait de manière très très violente.
00:57:26 Et j'ai vu les lames du rideau s'ouvrir et s'écarter.
00:57:31 Je les ai vues faire exploser le verre sécurite.
00:57:34 Je vous avoue qu'à ce moment-là, je me suis sentie mais souillée un peu comme un viol.
00:57:39 J'ai vu ma vie voler en éclats.
00:57:41 C'était vraiment un instant effroyable.
00:57:44 Et ça continue aujourd'hui parce qu'on doit mener un combat extrêmement difficile
00:57:49 dans une situation très très très compliquée.
00:57:52 C'est quelque chose que je n'avais jamais vécu auparavant.
00:57:55 C'est horrible, c'est horrible.
00:57:57 Qu'est-ce que vous vous dites ? Quel est le sentiment que vous ressentez envers ceux qui ont fait ça ?
00:58:04 Un sentiment de dégoût.
00:58:06 De dégoût parce que ces gens-là ne se rendent pas compte du mal qu'ils font,
00:58:12 pas simplement à moi, mais aussi à ma famille, à mes salariés.
00:58:17 En fait, c'est notre travail, c'est notre gagne-pain.
00:58:21 On s'endette pour un commerce pareil.
00:58:23 On se lève aux aurores tous les matins.
00:58:26 On a des heures et des heures dans les jambes toute la journée.
00:58:29 On fait un travail d'utilité publique.
00:58:33 On reçoit énormément de monde et on ne se contente pas de vendre des paquets de cigarettes
00:58:37 ou des articles fumeurs.
00:58:39 On est là à parler avec nos clients, à leur apporter une aide aussi psychologique.
00:58:45 Quelque part, vous savez, les gens ont besoin qu'on les écoute,
00:58:47 ils ont besoin qu'on leur donne de l'attention.
00:58:49 C'est ce que nous faisons tous les jours dans nos tabacs.
00:58:52 Et nous faire subir ce qu'ils nous ont fait subir, c'est nous faire du mal à nous,
00:58:56 mais c'est aussi faire du mal à toutes ces personnes qu'on rencontre tout au long de la journée
00:59:00 qui ont besoin de nous.
00:59:01 Et nous, on a besoin de cet outil de travail pour vivre.
00:59:04 On n'est pas là à nous amuser toute la journée.
00:59:06 C'est vraiment un travail, et c'est un véritable travail difficile, exténuant,
00:59:10 mais on en a besoin.
00:59:11 On en a besoin pour élever nos enfants.
00:59:12 On en a besoin pour continuer à avancer.
00:59:14 Et eux sont là, ils considèrent que nous sommes des nantis,
00:59:18 ce qui n'est vraiment pas le cas.
00:59:20 On s'endette, et aujourd'hui, j'ai ma vie qui a volé en éclats.
00:59:24 Je ne sais pas si je vais avoir les aides nécessaires pour me relever.
00:59:27 Voilà, c'est dramatique.
00:59:30 Qu'est-ce que vous dites à ceux qui expliquent que les pilleurs viennent de milieux défavorisés,
00:59:35 qu'il y a une explication sociale à ce qu'ils font ?
00:59:38 Non, il n'y a pas d'explication sociale à ce genre d'actes.
00:59:42 Quel que soit notre milieu social, aujourd'hui, on a la possibilité d'aller à l'école,
00:59:47 on a la possibilité d'avancer, d'évoluer, de travailler.
00:59:53 Je veux dire, effectivement, la vie, elle est difficile, elle est difficile pour tous.
00:59:57 Moi, j'ai des collaborateurs.
00:59:59 Ces actes-là vont faire que peut-être ils vont se retrouver au chômage technique,
01:00:03 peut-être qu'à terme, ils vont se retrouver au chômage tout court.
01:00:06 Je veux dire, il n'y a pas de secret dans la vie.
01:00:09 Si on ne travaille pas, si on ne se donne pas les moyens d'avancer, on ne peut pas avancer.
01:00:14 Ce n'est pas en commettant de telles exactions qu'on va mieux avancer dans la vie.
01:00:19 Je ne sais pas quoi dire.
01:00:22 Réellement, c'est dramatique.
01:00:25 Vous dites que ceux qui veulent s'en sortir peuvent s'en sortir.
01:00:28 Je dis que quand on veut s'en sortir, il faut s'en donner les moyens.
01:00:32 Il faut se lever tôt le matin, il faut chercher du travail, il ne faut pas rechigner à la tâche.
01:00:37 Certains commerçants prennent des mesures fortes pour protéger leur commerce.
01:00:41 Ils dorment sur place.
01:00:43 Ça vous a traversé l'esprit ?
01:00:46 Non, nous n'avons pas le droit de dormir sur place.
01:00:49 Il y a tout un système de télésurveillance, d'alarme.
01:00:53 On ne peut pas rester sur place.
01:00:55 De toute façon, si j'étais restée sur place, j'aurais fait quoi ?
01:00:58 Je me serais faite tuer.
01:01:01 Effectivement.
01:01:02 Non, ce n'est pas une solution.
01:01:04 Après, chacun fait ce qui lui semble être le mieux.
01:01:07 Mais ce n'était pas la solution.
01:01:09 De toute façon, on nous apprend très vite, quand on se lance dans ce genre de commerce,
01:01:13 qu'il ne faut surtout pas rester sur place et qu'il ne faut surtout pas intervenir.
01:01:17 Ce serait totalement inutile et ça mettrait nos vies en péril.
01:01:22 Dans le meilleur des cas, vous rouvrez quand ?
01:01:26 Les planètes s'alignent, l'assurance rembourse vite,
01:01:29 l'entrepreneur qui vous fait les travaux peut venir vite.
01:01:33 Vous pouvez rouvrir quand au plus tôt ?
01:01:36 Au plus tôt, imaginons que je sois indemnisée dans la totalité de ce qu'on va me donner dans la semaine.
01:01:45 Je contacte un artisan.
01:01:46 S'il va vite, dans 15 jours, tout est fait.
01:01:49 Après, le problème, c'est que je n'ai aucun stock et que pour ça, il faut que mes fournisseurs,
01:01:53 à commencer par Logista qui est le principal fournisseur puisqu'il nous fournit en tabac,
01:01:58 soient disposés à stopper les prélèvements de tabac et à nous fournir en marchandises
01:02:04 et nous laisser un délai de deux mois pour commencer à rembourser.
01:02:08 Dans le meilleur des cas, trois semaines, un mois.
01:02:11 Mais il faudrait réellement que ça ne dépasse pas trois semaines, un mois pour qu'on puisse s'en remettre.
01:02:16 Pour que ce soit supportable financièrement. Merci beaucoup.
01:02:19 Pour que ce soit très rapide.
01:02:20 Merci beaucoup d'avoir témoigné. Bon courage à vous.
01:02:23 On est à votre côté, on est à vos côtés et aux côtés de tous les commerçants qui se sont fait piller,
01:02:28 qui se sont fait voler, de tous les élus, de toutes les victimes de ces émeutiers, de ces pilleurs.
01:02:34 Merci beaucoup d'avoir témoigné ce matin.
01:02:36 7h17, est-ce que la police a suffisamment de moyens financiers en matériel ?
01:02:40 On va voir ça avec, je fais comme ça parce qu'il est à ma droite, l'homique Guillaume.
01:02:45 Vivez un moment d'émotion devant votre programme
01:02:50 avec XXL Maison, mobilier design et décoration.
01:02:54 Ces dernières nuits, l'homique Guillaume, 45 000 forces de l'ordre et de gendarmerie ont été mobilisées
01:03:00 pour faire face aux émeutiers, c'était le cas cette nuit.
01:03:03 Nuit plutôt calme que 80 interpellations, que entre guillemets.
01:03:07 Est-ce que nos forces de l'ordre, nos forces de sécurité sont en nombre suffisant ?
01:03:11 Écoutez Romain, il y a deux chiffres importants à regarder.
01:03:14 D'abord, le nombre de policiers pour 1000 habitants en France.
01:03:17 Là, on est plutôt dans la moyenne européenne.
01:03:20 Nous avons en tout 281 400 forces de sécurité en France,
01:03:24 dont environ 150 000 policiers, 100 000 gendarmes, 23 000 policiers municipaux
01:03:29 et encore 725 gardes-champêtres.
01:03:31 Quand on regarde par rapport à nos voisins, on est, je le disais, plutôt dans la moyenne.
01:03:35 On a 4,4 effectifs de sécurité pour 1000 habitants.
01:03:39 La moyenne européenne, c'est 4,1.
01:03:41 Ça, c'est pour les effectifs.
01:03:43 En revanche, quand on regarde les moyens, nous sommes plutôt en dessous.
01:03:46 Dans l'Union européenne, des administrations publiques consacrent en moyenne
01:03:49 3,8 % de leurs dépenses à l'ordre et à la sécurité.
01:03:53 En France, c'est 1,7 % du PIB qui est consacré à la police et à la gendarmerie.
01:03:58 Ça veut dire que la police manque de moyens ?
01:04:00 Oui, encore.
01:04:01 On estime qu'en France, un commissariat sur quatre est considéré comme vétuste
01:04:05 et quand on interroge les policiers, ils sont 70 % à dire qu'ils ne sont pas satisfaits
01:04:10 de leur lieu de travail.
01:04:12 En France, des efforts ont été faits depuis les attentats de 2015.
01:04:15 Il y a eu des progrès en matière d'équipement.
01:04:17 Quand on regarde les dépenses d'équipement, elles ont augmenté de 181 % entre 2012 et 2017
01:04:23 avec de nouveaux gilets pare-balles, des boucliers, des véhicules
01:04:26 et de nouveaux fusils d'assaut pour nos forces de l'ordre.
01:04:29 Que faudrait-il faire de plus ?
01:04:32 En réalité, il faudrait plus de moyens pour la police.
01:04:35 Tout le monde s'accorde à le dire.
01:04:37 Mais c'est surtout à la justice qu'il faudrait donner les moyens d'agir.
01:04:40 En revanche, au niveau européen, nous sommes loin derrière les autres.
01:04:43 La Suisse est le pays européen qui investit le plus d'argent pour chaque habitant
01:04:47 dans son système judiciaire avec 220 euros par habitant et par an.
01:04:51 Devant le Luxembourg, l'Allemagne et l'Autriche qui consacrent en moyenne
01:04:54 entre 180 et 130 euros par an et par habitant à la justice.
01:04:58 La France est loin derrière avec 70 euros.
01:05:01 C'est même moins que l'Espagne qui consacre 92 euros par exemple.
01:05:04 Le problème de la police, c'est la faiblesse des moyens de la justice.
01:05:08 Il y a 250 000 policiers et gendarmes en France pour 8 000 magistrats.
01:05:12 C'est une citation.
01:05:14 Quand il y a 10 places de prison et 80 personnes à mettre en prison,
01:05:18 c'est normal qu'ils fassent des choix.
01:05:20 Qu'il disait Gérald Darmanin en 2021.
01:05:23 Et depuis, rien n'a changé.
01:05:26 C'était votre programme avec XXL Maison,
01:05:33 mobilier design et décoration.
01:05:36 C'est nous, il est 7h20.
01:05:38 Merci d'être avec nous.
01:05:40 Merci d'avoir choisi CNews pour démarrer votre journée,
01:05:42 votre semaine.
01:05:43 Comment faire pour protéger les transports en commun ?
01:05:46 C'est le bien commun, un transport en commun.
01:05:48 Comment faire pour les protéger des pilleurs et des émeutiers ?
01:05:51 Surtout des incendiaires.
01:05:52 On va voir ça avec Pierre Chasseret dans un instant.
01:05:54 A tout de suite. Bon réveil.
01:06:02 Des bus, des tramways incendiés détruits un peu partout en France
01:06:06 ces derniers jours.
01:06:07 Pierre Chasseret avec nous.
01:06:08 Comment faire pour protéger les transports en commun des dégradations ?
01:06:11 Romain, je voudrais déjà qu'on se penche sur les images
01:06:14 pour voir ce qui s'est passé ces derniers jours en France.
01:06:16 Prenons par exemple l'exemple d'Aubervilliers.
01:06:19 C'est le cas le plus symptomatique.
01:06:20 On a 12 autobus qui ont été incendiés.
01:06:24 12 autobus en moyenne.
01:06:25 Un autobus neuf, c'est entre 200 000 et 500 000 euros.
01:06:29 Je vous laisse faire la multiplication.
01:06:31 On prend 300 000 multipliés par 12.
01:06:33 C'est près de 4 millions d'euros qui sont partis en fumée ici.
01:06:37 Cet argent, c'est l'argent du contribuable.
01:06:39 On a des bus scolaires qui ont été incendiés à Plougastel.
01:06:42 Plougastel, ce n'est quand même pas la capitale.
01:06:45 Là aussi, on est touché par ces incendies.
01:06:48 Regardez ce tramway du côté de Clamart.
01:06:51 On a eu la même chose en banlieue parisienne.
01:06:53 On a eu un tramway aussi à Vénissieux, dans la banlieue sud de Lyon.
01:06:57 L'image, peut-être l'une des images les plus violentes,
01:07:01 c'est celle aussi de Reims.
01:07:03 À Reims, en pleine nuit, Romain, regardez,
01:07:06 un bus a été attaqué, vandalisé en pleine nuit,
01:07:10 pendant qu'il y a encore le chauffeur à l'intérieur.
01:07:12 Des faits qui sont absolument inacceptables
01:07:15 et qui montrent bien qu'il va falloir de toute façon sécuriser le bien public,
01:07:18 nos transports en commun.
01:07:19 Alors, comment peut-on sécuriser et préserver les transports en commun ?
01:07:22 Il y a un point commun avec la voiture.
01:07:24 C'est comme les vols de voiture.
01:07:26 Tous ces pillages, ces incendies,
01:07:28 ils ont lieu majoritairement la nuit.
01:07:31 Alors, qu'est-ce qu'on peut faire ?
01:07:32 Il n'y a pas 50 solutions.
01:07:33 On ne pourra pas mettre des forces de l'ordre
01:07:35 qui surveillent chaque autobus.
01:07:37 La première des solutions, c'est celle qui a été mise en place,
01:07:39 notamment à Lille, à Tours, à Clermont-Ferrand,
01:07:41 en Ile-de-France aussi,
01:07:43 c'est-à-dire fermer les réseaux de transports en commun
01:07:46 à partir d'une certaine heure.
01:07:48 21 heures, c'était l'appel de Valérie Pécresse,
01:07:50 présidente de la région Ile-de-France,
01:07:52 à Amiens, certains quartiers au nord de la ville, par exemple,
01:07:55 ont été volontairement non desservis
01:07:59 par ces lignes d'autobus.
01:08:01 Le seul moyen aujourd'hui de sécuriser,
01:08:03 ça va être de faire rentrer les autobus
01:08:07 comme une voiture, au garage,
01:08:09 c'est-à-dire dans le lieu de dépôt.
01:08:11 Quand on prend les premières images d'Aubervilliers
01:08:14 et qu'on voit ces 12 bus,
01:08:16 ils n'étaient pas au dépôt,
01:08:17 ils étaient dans une annexe du dépôt
01:08:19 et c'est bien la raison qui a fait qu'ils étaient accessibles.
01:08:22 Le seul moyen de sécuriser les bus, malheureusement,
01:08:24 c'est un choix politique, comme pour les tramways,
01:08:27 pour tous les transports en commun,
01:08:28 mais c'est malheureusement de les interrompre.
01:08:31 Elle est bien là, Sophie.
01:08:34 Normal, elle a regardé les chroniques auto sans se stresser
01:08:37 avec Avatacar, les garages proches de vous.
01:08:39 Avatacar.
01:08:40 7h26, le temps, et on commence avec la météo des plages.
01:08:45 Ce lundi, un ciel bien nuageux du côté de Deauville,
01:08:58 sur les plages de la Manche, avec 20 degrés,
01:09:00 ce sera la température de l'eau.
01:09:02 On poursuit avec les plages de l'Atlantique,
01:09:05 à la boule 22 degrés, en ciel nuageux,
01:09:07 un indice suivé de 8, et une température de l'eau
01:09:10 qui oscille entre 17 et 18 degrés.
01:09:12 On poursuit, et vous irez peut-être surfer à Arcachon,
01:09:15 25 degrés sous quelques gouttes, 20 degrés,
01:09:18 la température de l'eau, sous un indice suivé assez élevé.
01:09:21 On poursuit avec le golfe du Lion, à Palavas,
01:09:23 33 degrés, plein soleil.
01:09:25 Là-bas, la température de l'eau sera agréable, 22 degrés.
01:09:27 Direction Antibes, avec là aussi du beau soleil,
01:09:31 quelques voiles nuageuses, 29 degrés,
01:09:34 et une température de l'eau de 24 degrés à Jacques-Sous.
01:09:36 La température de l'eau sera pareil, indice UV de 10.
01:09:40 ...
01:09:49 - Le temps, Alexandra Blanc.
01:09:52 - Notre météo avec Samsonite Proxys, légère, résistante, durable.
01:09:57 Une nouvelle génération de bagages.
01:10:00 - Alexandra, journée mitigée aujourd'hui.
01:10:03 - Oui, journée mitigée, notamment sur les régions du nord,
01:10:06 avec un temps assez nuageux en remontant vers le nord du pays.
01:10:08 En revanche, plus vous irez vers le sud,
01:10:10 plus vous aurez du grand beau temps, un classique.
01:10:12 Donc aujourd'hui, avec un temps assez maussade.
01:10:14 Ce matin, il y a beaucoup de nuages sur les trois quarts du pays,
01:10:17 avec un temps très, très nuageux, vous le voyez,
01:10:19 entre la Vendée et le nord-est.
01:10:21 On retrouve également des nuages en allant vers le sud-ouest,
01:10:23 et puis partout ailleurs, globalement de bonnes conditions,
01:10:25 avec plein soleil, attendu, autour du golfe du Lion,
01:10:28 avec néanmoins le maintien du vent.
01:10:30 Dans l'après-midi, de plus en plus de soleil au nord.
01:10:32 On devrait néanmoins retrouver un temps partiellement nuageux
01:10:35 entre l'Echaronte et le nord-est.
01:10:37 On retrouvera également un petit peu d'instabilité
01:10:39 sur la Corse ou encore sur les Alpes,
01:10:41 et puis toujours du grand beau temps dans le sud, sur le nord,
01:10:43 alternance de nuages et d'éclaircies,
01:10:45 avec quelques nuages un petit peu plus présents,
01:10:47 près des côtes de la Manche.
01:10:49 On a un petit peu de vent de l'ouest aussi,
01:10:50 notamment entre Deauville et la côte d'Opale.
01:10:52 Les températures, températures plutôt douces ce matin,
01:10:54 16 à Paris, 16 degrés également pour le Pays-Bas,
01:10:56 ou encore 21 degrés du côté de Perpignan.
01:10:58 Et dans l'après-midi, les températures sont à peu près conformes au normal,
01:11:01 finalement, avec 25 degrés du côté de Paris.
01:11:04 Vous aurez 27 degrés à Lyon, 32 degrés tout de même à Marseille
01:11:07 ou encore à Montpellier, puis localement jusqu'à 26 degrés
01:11:10 le long de la Garonne.
01:11:11 La suite du programme, temps assez maussade
01:11:13 pour les journées de mardi et de mercredi,
01:11:15 avec le retour de quelques orages.
01:11:16 Et puis à partir de jeudi, l'anticyclone revient.
01:11:18 Et attention, une chaleur tropicale est attendue en fin de semaine
01:11:21 avec des températures qui vont s'envoler ce week-end.
01:11:23 Pour le grand départ des vacances scolaires,
01:11:26 on aura en moyenne entre 30 et 35 degrés entre samedi et dimanche
01:11:29 à l'échelle nationale.
01:11:31 C'était votre météo avec Samsonic Proxys.
01:11:36 Légère, résistante, durable.
01:11:38 Une nouvelle génération de bagages.
01:11:42 Vous regardez la matinale de CNews.
01:11:45 Merci d'être avec nous.
01:11:46 Il est bientôt 7h30 à la Une,
01:11:48 où en est l'enquête pour tentative d'assassinat
01:11:51 après l'incendie de la maison de Vincent Jambrin,
01:11:54 maire de Lailerose.
01:11:56 Il lance un appel à tous les Français, vous allez l'entendre.
01:11:58 Et puis on sera en direct à 7h30 avec Philippe Ferreira Poussos,
01:12:03 maire socialiste de La Riche en Indre-et-Loire.
01:12:06 Des émeutiers se sont introduits chez lui
01:12:09 et ont tenté d'incendier sa voiture.
01:12:12 Faut-il que les parents de pilleurs mineurs
01:12:16 remboursent les commerçants et payent les dégâts de leurs enfants
01:12:19 commis par leurs enfants ?
01:12:21 Que dit la loi ?
01:12:22 On va y revenir dans ce journal.
01:12:24 Et puis des pilleurs présumés jugés à Grenoble.
01:12:31 Ils étaient une trentaine hier.
01:12:33 À quoi ont-ils été condamnés ?
01:12:35 C'est ça qui est intéressant et c'est ça qui va nous dire
01:12:37 Célia Barotte dans le journal.
01:12:39 On ne lâchera pas, il est hors de question qu'il gagne.
01:12:43 Ce sont les mots prononcés hier soir par Vincent Jambrin,
01:12:46 le maire de Lailerose.
01:12:47 Après l'attaque de son domicile,
01:12:49 une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat, Chana.
01:12:52 Je rappelle qu'une voiture bélier en feu a été lancée
01:12:54 contre la maison de l'élu.
01:12:56 Et Vincent Jambrin a pris la parole chez nos confrères de TF1.
01:12:59 Écoutez, il appelle à un sursaut citoyen.
01:13:02 Je me permets de lancer une forme d'appel à votre micro
01:13:05 parce que ma femme en pleure hier soir à l'hôpital.
01:13:09 Elle me disait "c'est tellement injuste ce qui nous est arrivé".
01:13:13 À un moment donné, il faut...
01:13:15 Le seul moyen que ce soit moins injuste, moins douloureux,
01:13:17 c'est que ça fasse sens, que ce soit utile.
01:13:19 Qu'il y ait un sursaut quelque part.
01:13:21 Parce que si notre malheur sert à améliorer la situation,
01:13:24 alors ce serait un peu moins douloureux.
01:13:26 Et donc je dis à votre antenne,
01:13:28 on a tous un morceau de République en soi.
01:13:30 Le président de la République, il ne peut pas faire tout seul.
01:13:32 Les ministres non plus.
01:13:33 Le maire, il ne peut pas dans sa commune tout faire tout seul.
01:13:35 Chaque citoyen a sa responsabilité et peut faire un petit quelque chose.
01:13:39 Chacun prend sa part.
01:13:40 Et si chacun prend sa part, alors la République se renforce.
01:13:43 Célia Barotte, où en est l'enquête ce matin ?
01:13:46 Eh bien l'enquête démarre tout juste.
01:13:48 Le procureur de Créteil a indiqué que cette enquête
01:13:51 a été confiée au service départemental de la police judiciaire.
01:13:55 Désormais, des agents doivent procéder à des constatations au domicile du maire.
01:14:00 D'après le procureur, l'intention des auteurs de violences
01:14:03 était bel et bien de brûler le pavillon.
01:14:05 Le magistrat a expliqué que les premières constatations
01:14:08 laissent présumer que le véhicule a été lancé dans cette intention.
01:14:11 Un accélérant d'incendie a même été retrouvé sur place dans une bouteille de soda.
01:14:15 D'après les premières constatations, le pire a été évité
01:14:18 car le véhicule a été stoppé avant d'atteindre la véranda de la maison.
01:14:23 Les flammes ont tout de même atteint le portail d'entrée et le véhicule de la famille.
01:14:27 Les individus n'ont pas réussi à pénétrer dans le domicile.
01:14:30 Pour le moment, dans cette affaire, aucune interpellation n'a été annoncée.
01:14:34 - Célia, est-ce qu'on a des nouvelles de la famille du maire
01:14:36 qui, elle, se trouvait bien à l'intérieur du domicile au moment des faits ?
01:14:39 - La famille est très fatiguée, triste et en colère.
01:14:42 Ce sont les mots de monsieur le maire d'Aïlerose, hier soir sur TF1.
01:14:50 Aucun doute sur le fait qu'ils voulaient brûler leur domicile.
01:14:53 Les deux enfants, âgés de 5 et 7 ans, sont très choqués.
01:14:56 La mère de famille, quand elle a été blessée au tibia, est hospitalisée.
01:15:00 - Merci beaucoup Célia Barotte.
01:15:02 Philippe Ferreira Poussos est en direct avec nous, maire socialiste de La Riche, en Indre-et-Loire.
01:15:10 Des émeutiers se sont introduits chez vous, monsieur le maire, et ont tenté d'incendier votre voiture.
01:15:15 Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
01:15:19 Comment allez-vous déjà, ce matin ?
01:15:23 - Plutôt un peu fatigué, pour tout dire.
01:15:26 Ce sont des nuits un peu compliquées, depuis le début de la semaine dernière.
01:15:31 Enfin, depuis mercredi en tout cas.
01:15:35 C'est très compliqué et assez incompréhensible, cette situation.
01:15:45 - Qu'est-ce qui s'est passé, exactement, chez vous ?
01:15:49 - Dans la nuit de samedi à dimanche, j'étais à mon domicile.
01:15:55 J'avais passé une partie de la soirée sur le terrain avec la police municipale.
01:15:59 J'étais rentré chez moi, en étant en contact permanent avec eux, pour voir comment la situation évoluait.
01:16:05 Cette nuit-là était plutôt relativement calme.
01:16:09 Vers une heure moins qu'une quarte du matin, j'étais dans mon jardin, en attendant des nouvelles du terrain.
01:16:18 À un moment donné, j'ai vu des lueurs dans le fond du jardin.
01:16:22 C'était le véhicule qui commençait à brûler, le véhicule de fonction de la mairie.
01:16:28 Je me suis précipité.
01:16:30 À ce moment-là, j'ai vu deux individus qui escaladaient le portail pour ressortir de la propriété.
01:16:35 Ils en ont rejoint cinq autres, qui étaient à l'extérieur.
01:16:38 Ils étaient vêtus de noir, cagoulés.
01:16:40 Ils sont partis un peu dans toutes les directions.
01:16:42 J'ai ensuite tenté d'éteindre l'incendie avec un sieu d'arrosage.
01:16:48 Heureusement, les dégâts sont relativement limités.
01:16:52 C'est essentiellement de la carrosserie un peu brûlée.
01:16:55 Vous avez une idée de qui a fait ça ?
01:16:58 Oui, probablement, mais sans aucune garantie.
01:17:03 Parce que c'est difficile, dans ces cas-là, d'identifier les individus.
01:17:09 Ce sont des individus qui, forcément, me connaissent.
01:17:13 Ce n'est pas arrivé là par hasard.
01:17:15 J'avais déjà, deux jours au préalable, eu des menaces de mort.
01:17:19 J'avais eu des jets de projectiles de pavé dans le jardin également.
01:17:25 La situation était un peu incontendue, on va dire.
01:17:28 Vous avez dit, au début de cette interview, que vous ne compreniez pas d'où c'était parti.
01:17:35 Vous ne comprenez pas d'où ça vient ?
01:17:38 Il y a quand même une certaine tension dans le pays depuis quelque temps.
01:17:43 Ce n'est pas sorti de nulle part, si ?
01:17:45 Non, non, non, mais ce n'est pas ça que je ne comprends pas.
01:17:47 Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi on s'en prend, globalement,
01:17:52 à des représentants politiques des maires qui, tous les jours,
01:17:58 œuvrent pour le bien commun.
01:18:00 Et pourquoi sont-ils pris, se sont-nous pris pour cibles ?
01:18:05 C'est ça qui est incompréhensible.
01:18:07 Ce n'est pas le fait qu'il y ait des émeutes,
01:18:10 ou que les gens expriment une certaine colère, par ailleurs,
01:18:13 pour des raisons parfois, sans doute, justifiées,
01:18:18 et souvent qui servent d'alibi pour palliatifs à une certaine agressivité,
01:18:24 une certaine violence, un exutoire pour un mal-être, sans doute, plus général.
01:18:29 Oui. Vous dites que c'est injuste, que vous en faites…
01:18:33 Généralement, les maires se donnent pour leur ville,
01:18:36 notamment les plus défavorisés.
01:18:38 Est-ce que vous vous dites, au fond, c'est un peu injuste ?
01:18:41 Oui, oui, c'est…
01:18:42 On s'en prenne à vous, et à toute l'équipe municipale.
01:18:44 C'est complètement injuste, évidemment.
01:18:48 C'est d'où mon incompréhension.
01:18:50 C'est-à-dire que tous les jours, l'équipe municipale, les agents,
01:18:54 tout le personnel municipal œuvre, et je pense aussi aux commerçants
01:18:59 de ma commune qui, aujourd'hui, sont dans la capacité d'exercer leur activité
01:19:04 parce que leurs locaux ont été fracturés, dévastés par les flammes.
01:19:10 Je pense notamment à notre boulangère et à notre écouteur
01:19:13 qui, aujourd'hui, ne peuvent pas continuer à travailler.
01:19:18 Évidemment, c'est très, très perturbant, tout ça.
01:19:21 Oui, oui.
01:19:22 Des gens qui sont tous au service de tous. Voilà.
01:19:27 Je vois votre étiquette politique, vous êtes PS.
01:19:30 Vous êtes à l'aise avec ce que dit Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise ?
01:19:35 Non, pas du tout.
01:19:36 Je le dis clairement, je ne suis absolument pas aligné sur ce point de vue.
01:19:41 Ça vous met mal à l'aise ? Vous n'êtes pas de la même gauche ?
01:19:45 Clairement pas, non.
01:19:48 Vous ne voulez pas en dire plus ?
01:19:50 Non, parce que ce n'est pas le sujet.
01:19:54 Ce n'est pas le sujet de ce matin, mais en tout cas, c'est un sujet.
01:19:57 Merci beaucoup, monsieur le maire.
01:19:58 Merci d'avoir été en direct avec nous ce matin, maire de Lariche, en Indre-et-Loire.
01:20:02 Merci d'avoir témoigné ce matin dans la matinale.
01:20:05 Bon courage à vous et bon courage à tous vos administrés.
01:20:09 Les émeutiers semblent prêts à tout.
01:20:11 C'est ce que nous a confié un policier, Chana.
01:20:14 Un policier qui a été mobilisé pendant trois nuits d'émeute.
01:20:17 Il nous raconte qu'en 18 ans de carrière, il n'a jamais vu une telle intensité.
01:20:21 La première a été particulièrement violente.
01:20:25 C'est vrai que c'était vraiment très, très intense.
01:20:29 D'ailleurs, j'ai 18 ans de carrière, je n'ai jamais vu une telle intensité.
01:20:34 Là, c'est un niveau au-dessus, un niveau de détermination, un niveau de violence qui était bien au-dessus de ce qu'on a pu connaître jusqu'à présent.
01:20:40 Dans la volonté d'en découdre, dans la volonté de nous attirer sur plusieurs sites de manière simultanée,
01:20:46 pour essayer forcément d'isoler des groupes de collègues pour que ce soit plus facile pour eux.
01:20:53 Il faut savoir qu'en fait, les bandes qu'on avait en face étaient composées d'au moins 8 à 10 personnes au minimum.
01:20:58 Et on pouvait largement monter à 20, 30, voire plus sur certains quartiers.
01:21:02 La première soirée, oui, effectivement, on s'est quand même senti en danger.
01:21:06 On a essuyé pas mal de jets de projectiles en passant à côté d'un feu de poubelle qui était bien incalé sur le trottoir,
01:21:11 donc qui n'était pas du tout sur la route.
01:21:13 Mon collègue a essayé de passer la route à contresens parce qu'on a senti que ça pouvait être un lieu de piège.
01:21:18 Et en passant le vent, les jeunes étaient en attitude passive.
01:21:21 Dès qu'ils ont reconnu une véhicule de police, ils l'ont bombardée.
01:21:23 Ils l'ont bombardée projectile, de mortier.
01:21:25 Donc on est juste passé à 2, 3 mètres d'eux et on s'est fait arroser.
01:21:30 En revanche, samedi, effectivement, les jeunes étaient plus dans l'intention de piller les magasins.
01:21:36 On a eu moins cette volonté d'en découdre avec les collègues.
01:21:39 On arrivait parfois à 50, 70 jeunes qui, visiblement, s'étaient convenus d'un rendez-vous,
01:21:45 étaient là pour la même chose et donc ils agissaient vraiment de concert tous ensemble.
01:21:49 Ils étaient assez tenaces, ils sont assez mobiles.
01:21:52 Donc le but étant d'arriver à distance, de ne pas se faire repérer lorsqu'on approche du groupe.
01:21:58 Éventuellement, s'il est possible de le faire, de procéder à des interpellations.
01:22:02 Sinon, un minima de repousser le groupe, essayer de les disperser.
01:22:05 Et vraiment, après, vraiment dernière phase, il faut aller au contact.
01:22:08 Si on n'a pas le choix, effectivement, on va au contact.
01:22:10 Mais ça, on évite parce qu'en fait, le but étant quand même qu'on n'isole pas des collègues
01:22:14 et que ça finisse pas en lâchage parce que là, on ne sait pas du tout jusqu'où ils peuvent aller.
01:22:18 Ils ont visiblement plus de limites.
01:22:21 – Voilà, un témoignage, un document qu'on vous diffuse,
01:22:25 un policier qui témoigne anonymement, évidemment, recueilli.
01:22:29 Témoignage recueilli par Sandra Buisson du service de police et de justice de CNews.
01:22:33 La responsabilité des parents mis en cause par la classe politique.
01:22:36 30% des émeutiers interpellés sont mineurs, selon Eric Dupond-Moretti,
01:22:41 qui a rappelé que les parents pouvaient être poursuivis pour défaillance dans l'éducation de l'enfant.
01:22:45 Ça, c'est la théorie.
01:22:46 – Oui, alors ce matin, on se demande, est-ce que les parents doivent payer
01:22:49 pour les actes de leurs enfants ?
01:22:50 Je vous propose d'écouter la réponse de Jordan Bardella,
01:22:53 le président du Rassemblement national, était l'invité de Punchline hier sur CNews.
01:22:57 – Moi, je pense qu'il faut mettre fin à l'excuse de minorité
01:23:01 parce que je l'ai vu au commissariat de Montargis,
01:23:03 une grande partie des interpellés sont des mineurs
01:23:05 et bien souvent, ils sont poussés en première ligne par les grands frères
01:23:08 parce que les grands frères eux-mêmes,
01:23:09 notamment dans les affaires de trafic de gangs,
01:23:11 savent pertinemment que les mineurs ne risquent rien.
01:23:14 Deux choses, la première, c'est qu'il faut responsabiliser les parents.
01:23:17 Je veux dire, où sont les parents ?
01:23:18 Quand vous avez des gamins de 13, 14, 15 ans qui sont en bas des cités,
01:23:21 qui sont en bas des blocs, qui s'en prennent aux policiers,
01:23:24 qui ont des cocktails Molotovs entre les mains, où sont les parents ?
01:23:27 Donc, je pense qu'il faut sanctionner les parents.
01:23:29 Il n'y a pas besoin de faire voter une nouvelle loi,
01:23:31 les dispositifs légaux existent déjà dans le code pénal.
01:23:34 – 17 ans, c'est l'âge moyen des auteurs des violences urbaines de ces derniers jours, 17 ans.
01:23:40 En droit, les mineurs bénéficient d'une excuse de minorité
01:23:43 qui leur permet de ne pas être punis comme un adulte.
01:23:47 De nombreuses voix politiques s'élèvent pour demander la levée de cette mesure
01:23:53 pour ceux qui participent aux émeutes.
01:23:55 Il y a un sondage qu'on vous dévoile sur CNews,
01:23:58 vous allez nous en parler, Florian.
01:24:00 69% des Français favorables à la suspension de l'excuse de minorité
01:24:03 pour les mineurs qui participent aux émeutes.
01:24:05 C'est ça l'information, Florian Tardif,
01:24:07 c'est une proposition qui est soutenue par la population.
01:24:10 – Oui, vous le voyez très clairement sur ce sondage,
01:24:13 avec les résultats que nous vous affichions à l'instant,
01:24:15 il y a une certaine homogénéité au sein de la population romaine,
01:24:18 puisque les résultats sont comparables entre 60 et 80% des Français,
01:24:23 tous sexes, classes d'âge ou sensibilités politiques confondues
01:24:26 sont pour mettre fin donc à cette excuse de minorité.
01:24:29 Alors qu'est-ce que l'excuse de minorité, très concrètement, Romain ?
01:24:32 L'excuse de minorité, selon la loi, c'est l'atténuation de responsabilité.
01:24:36 En clair, un mineur n'est pas puni comme un adulte pour des peines de prison.
01:24:41 Par exemple, la justice ne peut prononcer une peine supérieure
01:24:44 à la moitié de celle qui peut être encourue par un majeur,
01:24:47 20 ans maximum par exemple, en cas de réclusion à perpétuité.
01:24:51 Je précise que cette excuse de minorité,
01:24:53 elle peut être relevée pour les mineurs âgés de 16 à 18 ans,
01:24:57 mais cela reste exceptionnel.
01:24:59 C'est pour cela qu'aujourd'hui, plusieurs politiques
01:25:02 appellent à modifier la loi, proposition soutenue par deux tiers des Français.
01:25:06 Merci Florian, de jeunes pilleurs présumés jugés à Grenoble,
01:25:10 en comparution immédiate.
01:25:12 Eux, ils étaient une trentainière à se présenter au tribunal correctionnel de la ville,
01:25:16 principalement des hommes de moins de 30 ans.
01:25:18 Ils ont été jugés pour vol en Réunion et tentative de vol en Réunion.
01:25:22 Célia Barotte, dites-nous, quelles peines ont été requises par le procureur ?
01:25:26 Avant l'audience présentée comme exceptionnelle par le parquet,
01:25:29 le procureur de la République avait prévenu que ses réquisitions seraient évidemment très fermes.
01:25:33 Il a requis des peines de prison pour l'ensemble des prévenus
01:25:36 allant de 6 à 8 mois, généralement assortis de mandats de dépôt et d'un stage de citoyenneté.
01:25:41 Il a estimé comme étant farfelu les explications de certains prévenus.
01:25:45 La plupart ont plaidé la tentation ou encore l'effet de groupe devant l'ampleur des pillages.
01:25:50 Mais certains prévenus ont déjà été condamnés à des peines de prison hier,
01:25:54 moins sévères que celles requises.
01:25:57 Les peines de prison fermes ou avec sursis sont allées de 3 à 6 mois.
01:26:01 Le procureur de la République a été critiqué pour ses réquisitions,
01:26:04 jugées très sévères par les avocats de la Défense,
01:26:07 notamment pour les prévenus n'ayant pas de mention au casier judiciaire.
01:26:11 Le procureur a répondu qu'il ne s'agissait pas d'actes isolés,
01:26:14 mais de pillages en Réunion, en Meuthe.
01:26:17 Merci Célia, restez bien avec nous.
01:26:20 Dans un instant, à combien vont s'élever les dégâts commis par les pilleurs, par les émeutiers ?
01:26:25 On vous dit tout. Restez bien avec nous sur CNews. A tout de suite.
01:26:28 8h moins le quart, merci d'être avec nous avant le coût des dégâts,
01:26:37 le coût des dégâts commis par les pilleurs, par les voleurs et les incendiaires.
01:26:43 On va faire le point sur l'actualité avec Chanel Ousto.
01:26:47 78 personnes ont été interpellées cette nuit en France,
01:26:52 un chiffre bien inférieur à celui de la veille,
01:26:54 puisque dans la nuit de samedi à dimanche, 719 personnes avaient été arrêtées par les forces de l'ordre.
01:26:59 Il faut dire que la nuit dernière a été plus calme que les précédentes,
01:27:03 mais toujours 45 000 policiers et gendarmes ont été déployés sur l'ensemble du territoire.
01:27:08 Et puis les émeutes s'étendent jusqu'à la Suisse.
01:27:12 6 adolescents et un adulte ont été interpellés hier à Lausanne après avoir dégradé plusieurs magasins.
01:27:17 Ils ont répondu à des appels lancés sur les réseaux sociaux.
01:27:20 Une centaine de jeunes étaient rassemblés dans le centre-ville.
01:27:24 Et puis le fils de Michel Fourniret, toujours en garde à vue pour tentative de viol sur mineurs.
01:27:30 Célim Fourniret a été interpellé hier matin à Nice et d'après le Parisien,
01:27:33 l'effort a été commis sur une jeune fille de 16 ans dans un ascenseur.
01:27:37 Je rappelle que le père du suspect Michel Fourniret, mort en 2021,
01:27:41 avait été condamné à la perpétuité pour les meurtres de cette jeune femme
01:27:45 et que sa mère, Monique Olivier, a été condamnée pour complicité.
01:27:48 L'homme-iguillot, alors que les dégradations semblent avoir été moins importantes
01:28:04 ces dernières heures que ces derniers jours, est-ce qu'on a déjà une idée
01:28:07 du montant des dégâts depuis le début des émeutes ?
01:28:10 Ce qu'on sait Romain, c'est que la situation est totalement inédite par son ampleur
01:28:14 et par le nombre de bâtiments et de commerces dégradés en seulement quelques jours.
01:28:17 Sur les bâtiments publics, 220 communes ont été touchées par les violences.
01:28:20 Près de 70 mairies ont été dégradées et incendiées,
01:28:24 mais on n'a pas pour l'instant de chiffrage du coup de ces dégradations.
01:28:27 Plusieurs médiathèques et bibliothèques ont aussi été incendiées.
01:28:30 Là, on peut déjà donner un chiffre.
01:28:32 La rénovation de la bibliothèque Alcazar de Marseille avait coûté 64 millions d'euros.
01:28:38 Partie enfumée.
01:28:40 Il y a aussi une quantité importante de mobilier urbain détruit,
01:28:43 qu'il faudra bien remplacer avec l'argent des impôts,
01:28:46 plus des bus, des tramways, des véhicules de police municipale ou nationale.
01:28:49 Bref, pendant les émeutes de 2005, les dégâts sur les bâtiments
01:28:53 avaient été de 159 millions d'euros.
01:28:56 Pendant les gilets jaunes, c'était 223 millions d'euros.
01:28:59 Là, depuis cinq jours, les ordres de grandeur semblent déjà plus importants.
01:29:03 Et du côté des commerces ?
01:29:04 Eh bien, on a déjà 250 bureaux de tabac qui ont été pillés,
01:29:08 autant de banques et de bureaux de poste dégradés.
01:29:10 Un peu partout en France, de nombreuses boutiques de vêtements,
01:29:13 de chaussures, des magasins de sport ont été dévalisées,
01:29:16 de même que des bijouteries, des parfumeries, des boutiques de téléphoniers et d'électroménagers.
01:29:20 Et c'est nouveau, pas mal d'opticiens pour les lunettes de soleil.
01:29:24 Plus inquiétant, plusieurs armureries ont été vandalisées, puis dévalisées.
01:29:28 En tout, une dizaine de grands centres commerciaux, dont Rony 2 ou Créteil Soleil,
01:29:33 ont été attaqués et plus de 200 supermarchés ont été vandalisés en France.
01:29:38 Rien que pour la région ex-Marseille, 400 magasins ont été vandalisés,
01:29:42 selon la Chambre de Commerce et d'Industrie,
01:29:44 pour des dégâts et des pertes estimés à 100 millions d'euros.
01:29:47 100 millions d'euros pour une seule région.
01:29:49 Même les petites villes ont été touchées, on en a parlé.
01:29:52 Montargis, ville tranquille du Loiret,
01:29:54 une pharmacie a été entièrement détruite par un incendie.
01:29:57 Et 60 commerces ont été vandalisés.
01:30:00 - Quelles conséquences ça peut avoir sur l'économie ?
01:30:02 - Il risque d'abord d'y avoir du chômage partiel, évidemment,
01:30:05 ces prochaines semaines, pour les employés des commerces touchés.
01:30:08 On peut aussi, hélas, s'attendre à des faillites,
01:30:10 sans parler de la première semaine des soldes qui a été gâchée.
01:30:13 La date de fin des soldes pourrait d'ailleurs être repoussée d'une semaine,
01:30:16 histoire d'essayer de compenser.
01:30:18 Et puis, il va y avoir des conséquences évidentes sur le tourisme,
01:30:22 alors que la saison d'été démarre tout juste.
01:30:24 L'Office de tourisme de Paris estime que le taux d'annulation
01:30:27 est de 20 à 25 % ces derniers jours.
01:30:30 Plusieurs pays déconseillent déjà à leurs ressortissants de venir en France.
01:30:34 Pékin a protesté auprès des autorités françaises
01:30:37 après l'attaque jeudi à Marseille d'un bus transportant des touristes chinois.
01:30:42 Mauvais, très mauvais pour l'image et pour l'économie.
01:30:45 C'était votre programme.
01:30:50 Avec XXL Maison, mobilier design et décoration.
01:30:54 CNews, 7h51, merci d'être avec nous.
01:30:58 Dans un instant, le retour de la sociologie de l'excuse.
01:31:02 Edito de Paul Sujit, à suivre sur CNews.
01:31:05 A tout de suite.
01:31:06 La politique avec vous, Paul Sujit.
01:31:11 Bonjour Paul.
01:31:12 Comment expliquer les scènes de violence auxquelles on assiste
01:31:14 depuis le début des émeutes, depuis bientôt une semaine ?
01:31:16 Cette question, Paul, beaucoup de gens,
01:31:19 dont c'est le métier, se la pose.
01:31:21 Comment expliquer les violences ?
01:31:23 Mais chez certains analystes ou sociologues,
01:31:25 les réponses sont parfois surprenantes.
01:31:27 Oui Romain, c'est la double peine.
01:31:29 Comme si ce n'était pas assez de voir le pays se consumer un peu plus chaque nuit,
01:31:32 il faut en même temps supporter cette tentative désespérée
01:31:35 de la part des intellectuels, certains intellectuels,
01:31:37 de prétendre avoir le dernier mot sur la nature des faits,
01:31:40 sur leur explication causale.
01:31:41 Eux pourtant, dont parfois la complaisance à l'égard de la colère de la rue
01:31:45 et même le refus d'appeler au calme,
01:31:47 les rencomplices du déchaînement de violences en cours.
01:31:49 C'est le grand retour Romain, de la sociologie de l'excuse.
01:31:52 Celle qui écrase l'individu sous le joug du fait social,
01:31:55 celle qui néglige la liberté de conscience individuelle
01:31:58 pour ne plus lire le monde callone de déterminisme mécanique
01:32:01 contre lesquels on ne peut rien.
01:32:03 Je vous en donne quelques exemples.
01:32:04 Pour le sociologue Geoffroy de Laganerie,
01:32:06 tirer des feux d'artifice sur les forces de l'ordre,
01:32:08 c'est envoyer un message de détresse contre les violences policières.
01:32:12 Rien que ça.
01:32:13 On voit son tweet qui s'affiche à l'écran.
01:32:15 Pour Sandrine Rousseau, économiste et députée écologiste,
01:32:18 les pillages de magasins de marques,
01:32:20 c'est l'expression d'un sentiment de pauvreté ou de relégation.
01:32:23 Ou encore pour le politiste du CNRS Sébastien Rocher,
01:32:26 si les émeutiers brûlent des écoles,
01:32:28 c'est pour mieux lutter contre les expériences d'exclusion scolaire
01:32:31 et même la ségrégation ethnique à l'école.
01:32:34 En fait, en raisonnant ainsi, on en vient à tout justifier.
01:32:37 Oui, et une fois que vous avez compris comment ça marche,
01:32:39 au fond, c'est pas très difficile d'être un bon sociologue de gauche.
01:32:42 Je vous en donne quelques exemples farfelus.
01:32:44 On pourrait dire que s'ils brûlent des voitures,
01:32:46 par exemple, les émeutiers, c'est pour exprimer leur éco-anxiété légitime
01:32:49 face à l'inaction climatique du gouvernement et des constructeurs automobiles.
01:32:52 Ou quand ils s'en prennent à l'épouse et aux enfants d'un maire,
01:32:54 c'est pour renverser le modèle bourgeois de la famille traditionnelle
01:32:57 et s'émanciper du carcan hétéropatriarcal.
01:33:00 Ne dites surtout pas, en revanche, aux sociologues
01:33:02 qu'ils ont aussi menacé un bar LGBT à Brest
01:33:05 en appelant à "brûler les pédés".
01:33:07 Parce que là, vous risquez de susciter un infarctus.
01:33:10 Mais enfin, quoi qu'il en soit, cette sociologie de l'excuse
01:33:12 qui explique la violence physique par une prétendue violence sociale
01:33:15 néglige d'abord dans son raisonnement le montant considérable des aides
01:33:19 qui ont été versées aux quartiers au nom de la politique de la ville.
01:33:22 Et surtout, elle fait de la mort de Naël un crime raciste,
01:33:25 ce qu'aucun élément de l'enquête ne permet aujourd'hui de formuler,
01:33:29 ne serait-ce qu'à titre d'hypothèse.
01:33:31 Selon vous, Paul, la pauvreté n'a rien à voir avec ça.
01:33:34 Je ne crois pas. Je ne suis même pas certain, Romain,
01:33:36 qu'on puisse politiser ces violences qui me semblent,
01:33:38 pour l'essentiel, foncièrement aveugles, instinctives
01:33:40 et donc infrapolitiques, mues surtout ou d'abord
01:33:43 par une détestation féroce de la société française
01:33:45 et de l'autorité légitime qui la représente.
01:33:48 Mais si l'on reprend l'idée de la pauvreté et donc de la relégation sociale,
01:33:52 si l'argument était valable, on assisterait aux mêmes scènes
01:33:54 de pillages et d'émeutes dans la Creuse qu'en Seine-Saint-Denis ou à Nanterre,
01:33:58 où les taux de pauvreté sont quasiment équivalents à la Creuse en métropole,
01:34:00 c'est le deuxième département français le plus pauvre.
01:34:02 Ça, c'est une première chose.
01:34:04 Et ensuite, Romain, le problème, surtout, du raisonnement sociologique,
01:34:07 c'est qu'il est aveugle face au sens moral
01:34:09 et à la décence des individus.
01:34:11 Par exemple, dans la cité Pablo Picasso de Nanterre,
01:34:13 vous avez certes une petite minorité d'individus violents
01:34:15 qui caillassent les forces de l'ordre depuis quelques nuits,
01:34:17 mais vous avez l'extrême majorité de cette cité
01:34:20 qui vit chez elle, recluse, inquiète même par la violence qui s'exprime,
01:34:24 et pourtant les conditions sociales de ces familles sont les mêmes.
01:34:26 Pourquoi est-ce que certains individus sont dehors
01:34:29 et se livrent aux violences face aux forces de l'ordre
01:34:31 pendant que les autres se tiennent tranquillement à l'écart de tout cela ?
01:34:34 La sociologie n'a rien à dire à cette question.
01:34:36 Merci beaucoup, Paul Suj.
01:34:37 Effectivement, le fait d'être défavorisé financièrement
01:34:41 ne pousse pas, ne doit pas pousser, n'est pas une raison pour voler.
01:34:45 Me venez, en vous écoutant, Paul, les témoignages,
01:34:48 déjà du maire de Lailé-Rose hier,
01:34:50 qui expliquait que lui-même venait d'un quartier HLM,
01:34:53 qu'il est né dans sa ville, qu'il est le maire de sa ville.
01:34:56 Il a plutôt bien réussi matériellement, en tout cas au vu de sa maison.
01:35:00 Il est né dans un HLM, donc il a de leçons à recevoir de personne.
01:35:05 Me venait également le témoignage de Mathieu Vallet,
01:35:07 qui est commissaire de police, qu'on voit souvent,
01:35:09 qui disait qu'il était né dans une tour HLM du Nord.
01:35:12 Je dévoile pas un secret, il l'a dit à l'antenne.
01:35:14 Élevé par une mère seule, il est aujourd'hui commissaire de police.
01:35:17 Donc là, il faut arrêter avec les plornicheries,
01:35:19 ça n'a strictement rien à voir, effectivement.
01:35:21 Merci beaucoup, Paul Suj.
01:35:22 Il est 7h58, c'est l'heure de la météo, avec Alexandra Blanc.
01:35:26 Regardez votre météo avec Samsonite Proxys.
01:35:32 Légère, résistante, durable.
01:35:34 Une nouvelle génération de bagages.
01:35:36 Ravi de vous retrouver avec un temps assez mitigé
01:35:40 en ce début de semaine.
01:35:41 Au programme, une alternance de nuages et d'éclaircies.
01:35:43 Des nuages bien denses cet après-midi,
01:35:45 vous le voyez entre l'Echarente et le Nord-Est.
01:35:47 On retrouvera également quelques nuages sur les régions du Nord
01:35:49 et puis toujours un temps assez instable au pied des Pyrénées.
01:35:52 A noter également le maintien du vent en Méditerranée,
01:35:54 mais cela aura pour mérite de dégager le ciel du Grand-Botan
01:35:57 à Montpellier, à Marseille ou encore du côté de Perpignan.
01:36:00 Les températures, températures qui restent estivales,
01:36:02 à peu près conformes aux normales de saison.
01:36:04 Chaleur sans excès, on est même un peu en dessous
01:36:06 des normales de saison sur le Nord, avec seulement 21 degrés à Lille
01:36:09 ou encore 23 degrés pour Cherbourg.
01:36:11 Vous aurez 25 degrés à Paris et toujours de la chaleur dans le Sud,
01:36:14 avec 32 degrés à Marseille ou encore à Montpellier.
01:36:16 La suite du programme, demain encore un temps assez variable.
01:36:19 Nuages sur le Nord, retour d'un temps assez instable
01:36:21 avec quelques orages.
01:36:22 Côté température, ça restera stationnaire.
01:36:24 Attention, préparez-vous à avoir chaud,
01:36:26 puisqu'à partir de jeudi, les températures vont s'envoler.
01:36:28 Le week-end s'annonce tropical, en moyenne 30 à 35 degrés.
01:36:31 Attendu quasiment sur l'ensemble des régions.
01:36:34 Vous regardez la matinale de CNews.
01:36:48 Merci d'être avec nous.
01:36:49 Merci d'avoir choisi CNews pour démarrer cette journée et cette semaine.
01:36:52 A la une ce matin.
01:36:54 78 interpellations, 7 000 dans toute la France.
01:36:56 La situation a été globalement maîtrisée.
01:37:00 Voici le récit de ce qui s'est passé avec Célia Barotte.
01:37:03 L'enquête pour tentative d'assassinat
01:37:05 après l'attaque de la maison du maire de la Hille-et-Rose.
01:37:07 Il assure que malgré les violences contre sa femme et ses enfants,
01:37:11 il ne lâchera rien.
01:37:13 Maureen Vidal est sur place
01:37:15 à quelques mètres de la maison de Vincent Jambras.
01:37:18 Emmanuel Macron veut, dit-on à l'Elysée,
01:37:21 débuter un travail minutieux et de long terme
01:37:25 pour comprendre en profondeur, je cite,
01:37:29 les causes des émeutes.
01:37:32 Avec Florian Tardif, on verra ce que le président de la République n'a pas compris.
01:37:35 Et puis la police a-t-elle les moyens financiers de protéger les Français ?
01:37:39 On verra ça avec Lomiguillot.
01:37:41 Des commerçants effondrés après l'incendie
01:37:44 et les pillages de leurs magasins.
01:37:46 Vous allez entendre des témoignages, témoignages de commerçants
01:37:49 recueillis à Montluçon.
01:37:51 Ce sont 157 personnes qui ont été interpellées.
01:37:56 Le bilan vient d'évoluer.
01:37:58 On a 177 personnes interpellées cette nuit en France.
01:38:01 La nuit dernière était plus calme que les précédentes.
01:38:04 45 000 policiers et gendarmes étaient déployés sur l'ensemble du territoire.
01:38:07 Célia Barotte, Service Police-Justice de CNews.
01:38:10 Quel est le bilan de cette nuit ?
01:38:12 Nous sommes passés de 78 à 157 interpellations.
01:38:15 Le bilan vient de tomber.
01:38:17 C'est tout de même un nombre d'interpellations
01:38:19 beaucoup plus faible que les nuits dernières.
01:38:21 Dans la nuit de samedi à dimanche, 719 interpellations.
01:38:24 Dans la nuit de vendredi à samedi, 1311 interpellations.
01:38:27 Selon le ministère de l'Intérieur,
01:38:29 trois policiers et gendarmes ont été blessés cette nuit.
01:38:32 Un poste de police et une caserne de gendarmerie ont été attaqués.
01:38:36 Pour appel également, au cours des cinq premières nuits d'émeute,
01:38:39 le ministère de l'Intérieur a comptabilisé
01:38:41 quelques 5 000 véhicules incendiés,
01:38:43 10 000 feux de poubelle,
01:38:45 1 000 bâtiments brûlés ou dégradés,
01:38:47 250 attaques de commissariat ou de gendarmerie
01:38:50 et plus de 700 membres des forces de l'ordre blessés.
01:38:53 Reste à savoir désormais si le profil des émeutiers
01:38:56 est toujours le même.
01:38:57 Selon Eric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice,
01:39:00 30 % des émeutiers ont moins de 18 ans.
01:39:03 Merci Célia. On ne lâchera pas.
01:39:06 Il est hors de question que les émeutiers gagnent.
01:39:09 Ce sont les mots prononcés par Vincent Gembrun,
01:39:11 hier soir le maire de la Ile-et-Rose,
01:39:12 après l'attaque de son domicile.
01:39:14 Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat.
01:39:17 Je rappelle qu'une voiture bélier en feu a été lancée
01:39:19 contre la maison de l'élu.
01:39:21 Vincent Gembrun a pris la parole chez nos confrères de TF1.
01:39:24 On est très fatigué, on est exténué, on est triste,
01:39:28 on est en colère, on a peur.
01:39:32 Et en même temps, on tient debout.
01:39:35 Juste en venant, on m'annonçait que l'opération
01:39:38 de ma femme s'était bien passée et qu'elle ne devrait
01:39:40 pas tarder à se réveiller.
01:39:41 Donc on prend chaque petite victoire,
01:39:43 chaque petit bonheur comme il vienne.
01:39:44 Et si je suis là ce soir, c'est parce que ma femme m'a dit
01:39:46 qu'on ne lâchera pas.
01:39:48 Comme le collègue maire tout à l'heure,
01:39:49 il est hors de question qu'on soit des victimes.
01:39:51 Il est hors de question qu'on abandonne.
01:39:52 Parce que si on cède à la peur, c'est eux qui auront gagné.
01:39:56 Il est hors de question qu'ils gagnent.
01:39:58 On rejoint tout de suite notre envoyé spécial,
01:40:01 Maureen Vidal, devant le domicile du maire.
01:40:03 Maureen, la rue est encore bouclée,
01:40:06 le domicile est toujours protégé.
01:40:08 Oui, Romain, devant le domicile du maire
01:40:13 de l'Aïlé-Rose, Vincent Gembrun, ce matin,
01:40:15 c'est retour au calme.
01:40:16 Des voitures de police, évidemment, stationnent
01:40:18 toujours à proximité de la maison.
01:40:20 La rue est bloquée pour éviter tout accès au domicile.
01:40:22 Ce matin, le ressenti des habitants,
01:40:25 l'indignation, la révolte, mais aussi le choc
01:40:28 et le soutien face à cet acte de violence.
01:40:30 Je vous propose de les écouter.
01:40:32 Je pense que c'est inadmissible.
01:40:36 On ne comprend pas ce qui se passe.
01:40:38 Nous, on est dans le quartier, c'est calme.
01:40:40 Puis d'un coup, c'est l'horreur en bas de chez nous.
01:40:43 On le soutient parce qu'on n'aimerait pas
01:40:46 que ça nous arrive.
01:40:48 On a des enfants, on a des femmes.
01:40:51 C'est inadmissible tout ce qui se passe.
01:40:53 C'est triste de cibler une personne,
01:40:56 alors c'est une personne comme tout le monde.
01:40:59 Si on n'est pas d'accord, surtout la des enfants,
01:41:02 et pour sa femme.
01:41:04 Ce n'est pas une raison de faire ça.
01:41:09 On est vraiment au mécanton, il ne faut pas aller
01:41:11 chez les gens.
01:41:12 On peut manifester, on peut être là.
01:41:14 Si on casse des trucs, c'est nous,
01:41:16 ça nous appartient à nous.
01:41:18 C'est qui qui va rembourser ça ?
01:41:20 C'est nous.
01:41:21 D'autres nous ont décrit un maire simple,
01:41:24 un maire gentil, accessible,
01:41:26 avec ses citoyens se disent très peinés
01:41:28 de cet acte d'horreur,
01:41:30 inqualifiable selon leurs mots.
01:41:32 Face à cette violence, un regroupement
01:41:34 se déroulera cet après-midi à 15h,
01:41:36 à la Île-et-Rose, en soutien aux maires
01:41:38 et à sa famille.
01:41:39 Des rassemblements qui vont se dérouler
01:41:41 sur tout le territoire, normalement,
01:41:43 aujourd'hui, à partir de midi.
01:41:45 La mobilisation, Morine en parlait à l'instant,
01:41:48 devant toutes les mairies de France,
01:41:50 aujourd'hui, à midi.
01:41:51 A la Île-et-Rose, ça sera à 15h,
01:41:53 mais devant la plupart des mairies,
01:41:55 ça sera à midi, Chana.
01:41:56 L'appel a été lancé par David Lysnard,
01:41:58 président de l'Association des maires de France,
01:42:00 pour soutenir les élus pris pour cible
01:42:02 par les émeutiers.
01:42:03 Donc, maires et citoyens sont invités
01:42:05 à se rassembler sur le parvis de toutes les mairies.
01:42:07 Emmanuel Macron va recevoir les présidents
01:42:09 de l'Assemblée nationale et du Sénat, aujourd'hui.
01:42:11 Demain, le chef de l'État réunira les maires
01:42:13 et plus de 220 communes victimes d'exaction.
01:42:16 L'Élysée fait également savoir que le président souhaite,
01:42:18 je cite, "débuter un travail minutieux
01:42:21 et de plus long terme pour comprendre en profondeur
01:42:23 les raisons qui ont conduit à ces événements".
01:42:26 Florian Tardif, Emmanuel Macron n'a pas compris
01:42:29 ce qui se passait dans le pays ?
01:42:30 Oui, beaucoup de mots pour dire pas grand-chose,
01:42:32 finalement, avec cette phrase.
01:42:33 Débuter un travail minutieux et de plus en plus
01:42:35 et de plus long terme pour comprendre en profondeur
01:42:37 les raisons qui ont conduit à ces événements.
01:42:39 Il faut comprendre que le chef de l'État, donc,
01:42:41 ne perçoit pas comment nous avons pu en arriver
01:42:43 à cette situation, une façon de se dédouaner,
01:42:46 disons-le très clairement en main politiquement,
01:42:48 puisque ce sont bien les choix politiques
01:42:50 qui ont été faits ces dernières années,
01:42:51 qui ont conduit à cette situation.
01:42:53 Des quartiers enclavés, des forces de l'ordre sous-équipées,
01:42:57 une justice sous-dotée.
01:42:58 Alors certes, il y a eu des avancées ces dernières années,
01:43:01 c'est incontestable, en partie sous la présidence
01:43:04 d'Emmanuel Macron, mais visiblement trop peu,
01:43:06 trop tard, ce qui a conduit donc Emmanuel Macron
01:43:09 à cette situation, disons-le très clairement,
01:43:11 au chef de l'État.
01:43:12 Merci Florian.
01:43:13 La responsabilité des parents est mise en cause
01:43:15 par la classe politique.
01:43:16 30% des émeutiers interpellés sont mineurs,
01:43:19 selon le garde des Sceaux, qui a rappelé
01:43:22 que les parents pouvaient être poursuivis
01:43:24 pour défaillance dans l'éducation de leur enfant.
01:43:27 Alors ça, des belles paroles, il y en a.
01:43:29 Qu'est-ce qui se passe très concrètement
01:43:31 et quelle est la vraie responsabilité des parents ?
01:43:33 On voit ça avec Mathilde Couvillère-Flornois.
01:43:37 Un tir des personnes interpellées serait mineur.
01:43:39 Alors la responsabilité des parents est-elle engagée ?
01:43:42 Oui, répond le président de la République.
01:43:44 C'est la responsabilité des parents
01:43:46 de les garder au domicile.
01:43:47 J'en appelle au sens de la responsabilité
01:43:49 des mères et des pères de famille.
01:43:51 La République n'a pas vocation à se substituer à eux.
01:43:54 Seulement, pour Laurent Bohé, avocat pénaliste,
01:43:57 les parents ne peuvent pas être pénalement responsables
01:43:59 des actes de leurs enfants.
01:44:01 Seuls les mineurs peuvent être tenus
01:44:03 pour responsables sur le plan pénal
01:44:05 des exactions qui ont été commises.
01:44:08 Leurs parents ont une pleine responsabilité,
01:44:10 mais une responsabilité civile.
01:44:12 Donc, ils doivent assumer les conséquences
01:44:15 pécuniaires des éventuelles infractions commises.
01:44:20 Fixées à 18 ans, certaines personnalités politiques
01:44:23 souhaiteraient baisser la majorité pénale
01:44:25 ou sanctionner financièrement leurs familles.
01:44:27 Pour cet avocat, la réponse doit être avant tout
01:44:30 dans le cadre éducatif.
01:44:32 Il faut sans doute plutôt réfléchir au cadre éducatif,
01:44:36 que les juges soient également saisis sur le côté éducatif
01:44:39 et qu'ils aient des suivis éducatifs
01:44:42 qui permettent d'empêcher ce qu'on voit malheureusement
01:44:45 bien souvent chez les mineurs, empêcher la récidive.
01:44:49 Pour maintenir l'ordre, Gérald Darmanin
01:44:51 a donné des consignes de fermeté
01:44:53 et a déployé 45 000 policiers et gendarmes
01:44:55 sur tout le territoire.
01:44:57 Voilà, il y aura un suivi judiciaire sur CNews.
01:45:00 On va suivre ces prochaines semaines, ces prochains mois,
01:45:04 le traitement judiciaire des émeutiers.
01:45:07 Quel sera le bilan dans quelques semaines, quelques mois ?
01:45:11 On verra. Il y aura eu tant de condamnations.
01:45:13 On va le suivre sur CNews, c'est extrêmement important.
01:45:16 Paul Sujit, vous liez réagir.
01:45:18 Oui, juste un mot, parce que moi je me réjouis
01:45:20 d'entendre le chef de l'État dire que la République
01:45:22 n'a pas à se substituer aux familles.
01:45:23 C'est très vrai, je l'ai toujours pensé.
01:45:24 En revanche, ce qui est étonnant, c'est que dans ces cas-là,
01:45:26 il faut avoir peut-être les moyens d'une politique familiale
01:45:28 ambitieuse qui redonne aux familles la possibilité
01:45:30 justement de mener à bien leur mission éducative.
01:45:32 Emmanuel Macron, son prédécesseur, ont plutôt affaibli
01:45:35 la politique familiale en France, plutôt eu tendance
01:45:37 à déresponsabiliser les familles.
01:45:39 On l'a vu encore avec le resserrement sur la question
01:45:41 de l'instruction aux familles par exemple.
01:45:42 On a vu aussi tous les obstacles juridiques au fait de pouvoir
01:45:45 pénaliser les parents dont les enfants commettent
01:45:47 des faits de délinquance.
01:45:48 Donc il faudrait peut-être effectivement prendre cette idée
01:45:50 au sérieux et redonner une vraie liberté d'éducation aux familles.
01:45:53 8h09, restez bien avec nous dans un instant.
01:45:55 Alain Bauer est l'invité de Laurence Ferrari.
01:45:57 A tout de suite.
01:45:58 C'est News, il est 8h15. Dans un instant, Laurence Ferrari,
01:46:05 vous recevrez le criminologue Alain Bauer.
01:46:08 Mais tout d'abord, le point sur l'actualité,
01:46:10 tout ce qu'il faut savoir ce matin avec Chana Lusso.
01:46:13 On ne lâchera pas, il est hors de question qu'il gagne.
01:46:18 Ce sont les mots prononcés par Vincent Jambrin hier soir,
01:46:21 le maire de Lailerose, après l'attaque de son domicile.
01:46:24 Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat.
01:46:27 Je rappelle qu'une voiture bélier en feu a été lancée
01:46:29 contre la maison de l'élu et que son épouse a été blessée
01:46:32 en tentant de prendre la fuite.
01:46:34 Emmanuel Macron va recevoir les présidents de l'Assemblée nationale
01:46:37 et du Sénat aujourd'hui.
01:46:39 Demain, le chef de l'Etat réunira les maires des plus de 220 communes
01:46:42 victimes d'exaction.
01:46:43 Le président de la République veut débuter un travail minutieux
01:46:46 pour comprendre comment on a pu en arriver là.
01:46:48 Emmanuel Macron qui présidera une nouvelle réunion
01:46:50 avec ses ministres dans les 48h pour faire un nouveau point
01:46:53 sur la situation.
01:46:55 Et puis Twitter limite temporairement la lecture de tweets
01:46:59 annonces faites par Elon Musk le week-end dernier.
01:47:01 L'objectif est d'empêcher certaines organisations de recueillir
01:47:04 des quantités massives de données qui servent ensuite à développer
01:47:07 des modèles d'intelligence artificielle.
01:47:09 Alors concrètement, le nombre de messages est restreint
01:47:11 à 10 000 par jour pour les comptes prix vérifiés,
01:47:13 à 1 000 pour les utilisateurs non vérifiés
01:47:16 et à 500 pour les nouveaux comptes non vérifiés.
01:47:20 8h15, Laurence, vous recevez ce matin Alain Bauer.
01:47:23 Bonjour Alain Bauer, professeur en criminologie,
01:47:25 auteur de ce livre "Au bout de l'enquête, les plus grandes affaires
01:47:28 criminelles passées au crible", aux éditions First.
01:47:30 On est évidemment au cœur de ces journées d'émeute
01:47:33 dans la nuit de samedi à dimanche.
01:47:35 Le domicile de Vincent Jambrin, le maire de La Hélé-Rose,
01:47:37 a été visé par une voiture-bellier mise à feu.
01:47:39 Son épouse a été blessée lorsqu'elle tentait de fuir
01:47:41 avec ses deux jeunes enfants.
01:47:43 On n'est pas dans de l'émeute dans ce cas-là.
01:47:45 On est dans du règlement de comptes, selon vous ?
01:47:47 On est dans de la tentative d'assassinat.
01:47:49 On est dans du terrorisme, d'ailleurs on pourrait utiliser
01:47:51 le 421 du code pénal de la même manière.
01:47:54 En fait, on est dans un processus où, un peu comme à Magnanville,
01:47:57 quand on assassine deux policiers dans leur domicile
01:48:00 devant les yeux de leur enfant, de leur très jeune enfant,
01:48:04 eh bien on s'attaque dans un espace privé à la famille d'un élu
01:48:08 qui lui n'est pas là, et sachant même qu'il n'est pas là,
01:48:12 alors même que la tentative initiale d'envoyer un véhicule en feu a échoué,
01:48:16 on continue à tirer au mortier d'artifice sur la mère
01:48:20 qui essaye de sauver ses deux enfants et de se sauver elle-même.
01:48:23 De ce point de vue-là, on est dans tout à fait autre chose.
01:48:25 Il y a eu dans cette affaire la rage, la rage après un assassinat
01:48:29 ou une tentative d'assassinat, une tentative d'homicide volontaire,
01:48:33 dans ce cas précis, une tentative d'homicide volontaire
01:48:35 liée à la pratique discutée d'un policier ou de deux policiers
01:48:40 dans une interpellation, au pillage, dans un processus extrêmement rapide
01:48:45 de transformation d'un moment d'émotion en shopping.
01:48:49 Et puis, on a ici et là des opérations qui n'ont pas commencé
01:48:54 d'ailleurs durant ces émeutes. Je rappelle que la mairie de Saint-Brévin,
01:48:57 le maire de Saint-Brévin, a été agressée dans les mêmes conditions,
01:49:01 véhicule incendié, lancé contre le véhicule, menace, etc.
01:49:05 pour des raisons qui n'ont rien à voir avec celles qui sont exprimées.
01:49:08 On pourrait même dire totalement antinomiques avec celles-là.
01:49:11 Et donc, il se produit désormais un espace de violentisation
01:49:15 par le niveau élevé. Vous savez que j'ai souvent exprimé chez vous
01:49:19 le fait que le niveau d'homicidité, homicide et tentative était très élevé
01:49:23 et qu'au cours des trois dernières années, il avait atteint son pic
01:49:26 des cinquante dernières années, que ceci était l'indicateur
01:49:29 le plus fiable du niveau de violence dans la société française
01:49:33 à la fois d'un point de vue social et d'un point de vue criminel.
01:49:36 Eh bien, je confirme que nous sommes très exactement dans cette logique-là.
01:49:40 - On va revenir sur la nature des violences qui se sont déroulées cette semaine.
01:49:43 Encore un mot du maire de Lailerose, M. Jeanbrun, il appelle au sursaut républicain.
01:49:47 Sinon, ce sera la chute, dit-il. L'Association des maires de France
01:49:50 appelle aussi à des rassemblements à midi devant les mairies.
01:49:53 C'est important, c'est utile ou pas ?
01:49:55 - Alors, c'est utile, mais j'aimerais mieux qu'il y ait les maires et les mères.
01:49:58 Les maires A.I. et les maires M.E. - Les maires de famille.
01:50:01 - Oui, car en fait, ce problème, il n'est pas institutionnel.
01:50:04 C'est déjà dépassé. L'État central, l'État local, la police,
01:50:09 la justice, les journalistes, les enseignants, mes collègues,
01:50:13 sont déjà hors jeu. Hors jeu. Ça ne se rattrape pas.
01:50:17 Ça ne se rattrapera que par le dernier morceau qui peut encore
01:50:20 prendre un enfant par son oreille et le ramener à la maison.
01:50:23 - Ce qu'on a vu. - Descendre, les récupérer en bas,
01:50:26 faire des cordons sanitaires autour des mairies ou des centres municipaux
01:50:31 ou des services publics, protéger autant que faire se peut les choses.
01:50:35 Lors des dîners, notamment de vendredi à samedi, de faire retomber sur terre,
01:50:39 car on n'est pas dans la réalité. - C'était un jour spécial vendredi ?
01:50:42 - Oui, c'était la fin de l'Aïd. Il y avait un côté communautaire,
01:50:45 familial, festif, très important. Ce sont ces espaces-là qui permettent
01:50:50 de sortir de l'irréalité virtuelle. On parle souvent de réalité virtuelle.
01:50:53 En fait, pas du tout. C'est une déconnexion totale du réel.
01:50:56 Ce n'est pas un réel augmenté. C'est un réel diminué,
01:50:59 vers le retour à la réalité. Le commerce est celui où je fais les courses.
01:51:03 La voiture, c'est la mienne, celle du voisin. Le transport, c'est ce que je prends
01:51:07 pour aller au travail ou pour aller voir la famille, ou c'est ce qui te permet
01:51:10 d'aller au collège ou au lycée. D'ailleurs, c'est ton collège et ton lycée.
01:51:13 Donc probablement, non, tu ne finiras pas comme influenceur à Dubaï
01:51:16 juste par l'opération du Saint-Esprit. Et la tiktokisation, c'est-à-dire
01:51:20 l'effet de rapidité et d'accélération du temps et de l'espace, de rétractation
01:51:26 de tout ce qu'on peut appeler la perspective, cette capacité à ne plus vivre
01:51:29 que dans l'instant minimal, a amené à une intensité comme on ne l'a jamais vue
01:51:34 et à un passage à autre chose tout aussi rapide.
01:51:37 Et c'est ça qui est extrêmement inquiétant ou intéressant.
01:51:40 C'est que de toute façon, à la fin de cet épisode, il n'y aura pas
01:51:43 de déstructuration. Il y aura un ordre autre qui va apparaître.
01:51:46 Soit un ordre purement criminel, et nous serons à Haïti.
01:51:49 Soit il y aura un ordre autoritaire, un retour à l'ordre, un puissant retour
01:51:53 à l'ordre qui est d'ailleurs exprimé de manière assez massive
01:51:56 par la population, y compris celles des cités et des quartiers
01:52:00 qui sont souvent les otages de leurs propres logements,
01:52:03 qui ne sont pas des complices mais des victimes, beaucoup d'entre eux.
01:52:06 Il y a évidemment des auteurs et des familles qui posent des problèmes
01:52:10 spécifiques et qui sont dans la délinquance, la criminalité ou le refus
01:52:14 de l'autorité, mais la plupart des autres sont dans la peur ou l'angoisse
01:52:17 et parfois dans le courage. On l'a vu durant ces épisodes.
01:52:20 Et ce retour à l'ordre sera extraordinairement brutal.
01:52:23 Il n'y aura qu'une seule victime dans l'ensemble de ce dispositif,
01:52:26 c'est les libertés et la démocratie. Ceux qui ne le comprennent pas
01:52:29 le payeront très cher.
01:52:30 - Et c'est plutôt cette version-là que vous pensez accréditer.
01:52:33 Ce que vous nous dites en réalité, c'est que c'est jeunes, très jeunes,
01:52:36 le profil des émettiers, moins de 20 ans, âge médian, 17 ans, 40 % d'entre eux
01:52:40 avaient déjà un casier... - Mais beaucoup de 12-15 ans.
01:52:43 - Oui, bien sûr, 40 % d'entre eux avaient déjà un casier judiciaire
01:52:46 et il y a des très jeunes, 12-15 ans. Ils ont vécu pendant une semaine
01:52:49 hors de la réalité. Et puis les parents, s'il y en a, les mères,
01:52:53 vendredi soir, on leur dit "stop là maintenant, c'est notre vie que tu compactes".
01:52:58 - Les mères, les pères, les amis, les frères, les pères PAIRS, les grands-mères.
01:53:02 Oui, parce qu'il y a eu un phénomène de dégrisement.
01:53:05 En fait, au début de cette affaire, la rage a été générale.
01:53:08 Il ne faut pas sous-estimer la puissance de l'image.
01:53:10 Il y a eu d'autres jeunes gens assassinés, y compris la semaine d'avant,
01:53:14 dans une confrontation avec des policiers dont certains ont été mis en cause,
01:53:17 aussi pour homicide volontaire. Huit jours avant, en banlieue...
01:53:22 - Mais il n'y avait pas de vidéo. - Mais il n'y avait pas de vidéo,
01:53:24 il n'y avait pas d'image, il n'y avait pas ce phénomène.
01:53:26 Un jeune Guinéen, je crois. Il n'y avait pas ce phénomène.
01:53:29 Là, on l'a. La puissance de l'image a déclenché cela.
01:53:32 Et la rage a été générale. Il y a eu assez peu, beaucoup de compassion
01:53:37 et beaucoup d'énervement, y compris dans l'idée que peut-être
01:53:40 il y aurait une sorte de manipulation ou de mensonge
01:53:43 qui tenterait d'exonérer le policier de sa responsabilité.
01:53:47 Et on a vu, d'ailleurs moi je tiens à souligner, la lucidité, le courage,
01:53:52 la précision de l'avocat du policier, Maître Liénard,
01:53:55 dans la précision dans laquelle il a exprimé les choses,
01:53:58 sans remettre en cause l'éventuelle responsabilité,
01:54:01 y compris ses propres excuses vis-à-vis de la famille.
01:54:05 Mais ça, c'était naturel. Au-delà de cette rage,
01:54:08 il y a soit l'étalement de la rage, ce qu'on avait vécu en 2005,
01:54:11 soit une intensification de la rage et un rapide basculement
01:54:15 vers autre chose qui était le pur pillage.
01:54:18 - Mais ce qu'on n'a pas vu en 2005.
01:54:20 - Non, ce qu'on n'a pas vu en 2005, ou très peu.
01:54:22 Un pillage joyeux, un pillage festif.
01:54:24 Et il faut écouter, entendre, regarder les messages
01:54:28 qui se transmettaient sur les réseaux sociaux,
01:54:30 TikTok ou Snapchat, qui permettaient de voir à quel point tout ça était fun,
01:54:34 y compris le fait de brûler la voiture du maire de Saint-Pierre-des-Corps
01:54:37 en sa présence, sans l'attaquer lui, mais comme si c'était
01:54:40 un grand jeu, c'était le Koh-Lanta des émeutes urbaines.
01:54:45 Et puis on est passé immédiatement à autre chose, car en fait,
01:54:48 dans le processus de réduction du temps de pensée disponible,
01:54:51 du temps de cerveau disponible, il faut qu'il y ait autre chose.
01:54:54 Il faut qu'il y ait une autre histoire, il faut qu'il y ait une autre story
01:54:58 à raconter. Et ceci a amené à un phénomène cumulatif de...
01:55:02 Et puis les organisations criminelles ont besoin,
01:55:04 une fois qu'elles ont démontré leur puissance et leur capacité
01:55:07 de contrôle du quartier... - Message envoyé aux policiers.
01:55:10 - Message envoyé à la police et à l'État, vous voyez que nous sommes capables
01:55:13 de ramener le calme, vous êtes gentille de ne pas venir nous casser les pieds
01:55:16 en matière de business la semaine prochaine. - Back to business.
01:55:18 - Tout ceci est un phénomène cumulatif, mais il est plus intense, plus grave,
01:55:23 plus dangereux, plus violent, plus jeune, plus rapide, plus étalé
01:55:29 que la dernière fois. Et donc ça veut dire que la prochaine,
01:55:32 parce qu'il y aura une prochaine, si on ne s'occupe pas des causes
01:55:35 et pas seulement des conséquences, il ne faudra pas mettre 45 000 policiers
01:55:39 dans la rue, il en faudra 90 000, ou peut-être il faudra y mettre
01:55:42 d'autres forces qui sont plutôt censées protéger nos frontières
01:55:45 que protéger nos arrières. Donc il y a un sujet qui est là,
01:55:48 qui est face à nous, et qui nécessite de récupérer, de réhabiliter,
01:55:52 de remettre en situation le seul élément qui tient encore le choc,
01:55:57 qui sont les familles. - La famille, vous dites que ce sont
01:55:59 les familles, les parents, qu'ils vont mettre dans la rue,
01:56:01 pas forcément les forces de l'ordre. Mais comment le faire ?
01:56:04 Ils ont démissionné, ils ont peur de leurs enfants.
01:56:06 - Alors, beaucoup n'ont pas démissionné, beaucoup ont été licenciés,
01:56:09 ce n'est pas tout à fait la même chose. Beaucoup ont peur
01:56:11 de leurs propres enfants, notamment dans les familles
01:56:13 ou foyers monoparentaux, beaucoup sont ceux qui ont été punis
01:56:16 par les institutions sociales ou publiques pour leur méthode éducative
01:56:20 qui nous semblait sortie d'un outrage, etc. Nous n'avons pas pris en compte
01:56:24 les dimensions, y compris culturelles, notamment dans la gestion collective,
01:56:28 vous l'arrangez, vous avez très bien explicité ça il y a quelques années.
01:56:31 Il y a des enjeux majeurs aujourd'hui de réhabilitation,
01:56:34 de re-responsabilisation et surtout de désinfantilisation
01:56:39 des familles et notamment des mères de famille.
01:56:42 Il y a un enjeu qui est que l'État considère que ce sont des partenaires,
01:56:45 pas des emmerdeurs, que ce sont des partenaires, pas des assistés,
01:56:49 que ce sont des partenaires parce que c'est le dernier lien,
01:56:54 la dernière capacité qu'on a de récupérer une partie importante,
01:56:57 notamment des très jeunes qui sont encore sensibles
01:57:00 à l'action et à la possibilité de leurs parents, notamment de leurs mères,
01:57:04 de s'engager pour empêcher l'élément ultime, c'est-à-dire la violence,
01:57:09 la destruction, la dégradation, car tout ceci c'est leur cadre de vie aussi
01:57:13 et ce dégrisement il est là.
01:57:15 Et on a vu des patrouilles de mamans qui tentaient de protéger
01:57:18 les bâtiments publics et évidemment on leur tire notre chapeau.
01:57:21 La réponse pénale aussi est vraiment à questionner.
01:57:24 Ces jeunes interpellés vont peut-être avoir une sanction dans des mois,
01:57:29 vu le fonctionnement de la justice, l'encombrement des tribunaux.
01:57:33 La sanction a-t-elle un sens quand elle est rendue un an et demi
01:57:38 après la commission de l'acte ?
01:57:40 Elle n'a pas plus de sens que si elle est rendue un an et demi
01:57:43 et si la peine elle-même, éducative ou d'activité sociale
01:57:47 ou d'intérêt général, se fait un an et demi après la peine
01:57:53 qui est arrivée un an et demi.
01:57:54 Il y a beaucoup de comparutions immédiates pour l'instant
01:57:57 avec des réquisitions assez lourdes.
01:57:59 Celles de Grenoble sont un indicateur.
01:58:02 Mais pas pour les mineurs.
01:58:04 Il y a plusieurs catégories de mineurs.
01:58:06 De 16 à 18 ans on peut devenir majeur par la logique du système pénal.
01:58:12 Mais les peines elles existent à tout âge.
01:58:15 La peine d'emprisonnement non, mais les peines éducatives,
01:58:18 les peines renforcées, tout ceci existe.
01:58:21 Le problème c'est qu'on dit toujours que dans notre système
01:58:25 entre tout ce qui est prévention, dissuasion et sanctions,
01:58:28 rien ne fonctionne de rien.
01:58:29 Mais on ne fait rien bien non plus.
01:58:31 Les dispositifs de prévention ont été éliminés, réduits
01:58:35 ou atomisés au fil des ans.
01:58:37 Soit parce que ça coûtait trop cher, soit parce qu'on ne comprenait pas
01:58:39 à quoi ça servait.
01:58:40 Maintenant on sait.
01:58:41 Les peines de sanctions sont longues, lentes et difficiles.
01:58:44 En fait on est face à un dispositif qui existe.
01:58:47 Il suffit de l'appliquer.
01:58:48 Mais il faut avoir le courage d'appliquer des dispositifs
01:58:50 qui ont été votés par le législateur
01:58:52 et que le système administratif en général et judiciaire un peu,
01:58:56 mais beaucoup moins que ce qu'on dit, ne veulent pas radir.
01:58:59 En fait le problème c'est, comme vous l'avez très bien dit,
01:59:01 c'est la lenteur du dispositif.
01:59:03 Ce n'est pas sa dureté.
01:59:04 On n'a jamais condamné des gens aussi nombreux
01:59:07 pour des peines aussi lourdes avec des prisons aussi pleines.
01:59:10 Donc ce n'est pas sur le laxisme que se pose le problème.
01:59:13 C'est sur la lenteur, l'immense lenteur du dispositif
01:59:17 alors qu'agir vite et fermement, y compris dans l'isolement,
01:59:22 peut permettre de casser des parcours criminels.
01:59:25 Ce qu'on fait malheureusement insuffisamment,
01:59:27 notamment avec les courtes peines,
01:59:28 dont on a pensé qu'elles ne servaient à rien
01:59:30 et dont les Pays-Bas nous indiquent que ce serait plutôt l'inverse,
01:59:32 là où des prisons sont vides et où l'efficacité semble plus marquée.
01:59:36 Encore deux questions.
01:59:37 La circulaire de 2017 qui élargit un petit peu le périmètre des policiers,
01:59:41 en riposte à la loi de 2017 en cas de refus d'obtempérer.
01:59:45 Est-ce qu'il faut la revoir ? Est-ce qu'elle sert à quelque chose ?
01:59:47 Je pense que la loi en tant que telle, elle n'est ni bonne ni mauvaise.
01:59:50 C'est les deux circulaires d'application qui posent problème.
01:59:52 D'abord la loi est entrée en contradiction majeure
01:59:56 avec un arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme l'année suivante.
01:59:58 Les gendarmes ont parfaitement compris ce qu'était la nature de ce problème.
02:00:01 Il fallait qu'il y ait la légitime défense, il fallait qu'il y ait la concomitance
02:00:04 et à ce moment-là, dans un cadre extrêmement réduit de phénomène
02:00:08 où le véhicule vous foncerait dessus, on a le droit de tirer.
02:00:10 Bien.
02:00:11 Les policiers ne l'ont pas compris.
02:00:13 Vous regardez les deux circulaires, elles sont étonnantes.
02:00:16 La première est celle des gendarmes, mais pédagogie claire et précise.
02:00:19 La deuxième, une fois que vous l'avez lue, vous vous dites
02:00:21 « je vais peut-être la relire parce que je n'ai pas tout compris ».
02:00:23 Alors, mes élèves qui sont en master de droit ne la comprennent pas.
02:00:28 Maître Liénard, le premier, a dit « ce truc est inutile, il ne sert à rien,
02:00:33 il crée de la confusion, il est bizarre et il va générer des tas de problèmes ».
02:00:38 Il avait parfaitement raison.
02:00:40 Le problème n'est pas la loi, si on veut la supprimer, supprimons-la
02:00:42 puisque de toute façon, la CEDH et la jurisprudence ont réglé le problème
02:00:45 de l'application extensive de la loi.
02:00:47 L'emballage de la loi visant à faire croire aux policiers
02:00:50 que vous pouvez tirer comme si de rien n'était et que c'était désormais autorisé
02:00:53 est une escroquerie.
02:00:55 Et il faut leur dire « enfin, il faut réviser la circulaire de la police,
02:00:58 elle doit être révisée, il y a un très bon modèle, celui de la gendarmerie,
02:01:02 en plus il y a même des petits croquis pour bien tout comprendre.
02:01:06 Et je pense que de ce point de vue-là, la loi est peut-être un sujet,
02:01:09 la circulaire en est un, c'est facile à modifier, c'est facile à changer
02:01:12 et on a un modèle.
02:01:13 Très bien. Le gouvernement a-t-il eu raison de ne pas décréter l'état d'urgence
02:01:16 ou des couvre-feu au niveau national ou local ?
02:01:19 Et est-ce qu'au fond, on n'a pas eu la démonstration de l'insigne faiblesse
02:01:22 de ce gouvernement, à l'exception peut-être de Gérald Darmanin
02:01:24 qui s'est démultiplié sur le terrain ?
02:01:26 Alors, je ne crois pas, moi j'étais très opposé à l'état d'urgence en 2005,
02:01:29 je n'ai pas changé d'avis, je veux dire même qu'en 2005,
02:01:31 c'était une intuition, là c'est une confirmation.
02:01:34 La mobilisation des forces de l'ordre, leur extrême contrôle,
02:01:37 le fait qu'il n'y ait pas eu d'autres morts, d'autres blessés,
02:01:40 beaucoup chez les policiers, peu chez les émeutiers ou chez les manifestants
02:01:44 ou chez les enragés, on les verra comme ça, montre à quel point la police,
02:01:47 elle peut, et la gendarmerie, les pompiers aussi,
02:01:50 il ne faut pas sous-estimer leur rôle extrêmement important dans cette affaire,
02:01:52 alors qu'ils sont de plus en plus agressés, alors même qu'aucune des
02:01:55 "justifications" qu'on donne sur la mauvaise relation avec les policiers,
02:01:59 un peu moins avec les gendarmes, n'existe pour les pompiers,
02:02:01 ils sont là pour sauver des gens.
02:02:03 La réalité montre à quel point le système peut fonctionner
02:02:06 et que la question qui est posée aujourd'hui n'est pas l'état d'urgence,
02:02:09 mais c'est l'urgence de l'État.
02:02:11 – D'accord, donc il a eu raison, et est-ce que le gouvernement a montré
02:02:13 sa fermeté et sa capacité à agir sur le terrain ?
02:02:16 – Alors je ne dirais pas ça d'abord, puisque le gouvernement a été un peu compliqué,
02:02:19 puisque comme souvent on est passé du "en même temps" à l'"entre deux",
02:02:22 donc il manque toujours un morceau de la phase entre ce qui est arrivé
02:02:27 est terrible et inadmissible, oui mais la présomption d'innocence
02:02:30 existe aussi pour les policiers, et les émeutes sont terribles et inadmissibles,
02:02:34 oui mais l'expression sociale d'un mouvement de rage face à un homicide volontaire
02:02:40 est un élément qu'il faut prendre en considération.
02:02:42 Il manque toujours un petit morceau qui permet d'équilibrer les choses,
02:02:45 le rôle du gouvernement c'est d'équilibrer.
02:02:47 Moi j'ai beaucoup cru, et je crois toujours, de plus en plus à cause des réseaux sociaux,
02:02:50 à Jacques Pilan qui expliquait qu'il fallait de la distance et de la rareté
02:02:53 dans l'expression publique au plus haut sommet de l'État.
02:02:56 Je pense que de ce point de vue-là, le ministre de l'Intérieur a été
02:02:59 dans son rôle et plus que dans son rôle, ministre des policiers,
02:03:02 ministre de la police, est capable d'exprimer à la fois son émotion
02:03:05 face à un drame et la gestion pendant plusieurs jours et plusieurs nuits
02:03:09 de ces événements, maintenant, comme l'a dit très justement le président de la République,
02:03:12 maintenant il faut en apprendre quelque chose et en comprendre quelque chose.
02:03:15 Et ceci, ce n'est pas juste l'ordre, c'est l'ordre juste,
02:03:19 c'est-à-dire une restructuration du dispositif de l'État,
02:03:22 une réinsertion dans le dispositif local, et surtout, surtout,
02:03:26 un réarmement de ce qui est l'élément qui nous reste, le seul, le dernier,
02:03:30 l'unique, l'ultime, les familles.
02:03:32 Merci beaucoup Alain Bauer, professeur en Criminologie, d'être revenu ce matin
02:03:35 sur CNews. Au bout de l'enquête, les plus grandes affaires criminelles
02:03:38 passées au crime chez First. Merci. A vous Romain Nézanne pour la suite de la matinale.
02:03:41 CNews, il est 8h30, merci d'être avec nous, merci à vous Laurence Ferrari
02:03:49 et à votre invitée Alain Bauer. On est avec Chana Lusso, on est avec Florian Tardif
02:03:54 et l'homique Guillaume Selyabarod va nous rejoindre.
02:03:57 Il y a cette information qui est tombée il y a quelques instants,
02:03:59 un pompier de 24 ans est décédé en luttant contre les incendies de véhicules,
02:04:04 annonce faite il y a quelques instants par le ministre de l'Intérieur,
02:04:08 Gérald Darmanin, qui donne l'âge de ce sapeur-pompier, 24 ans.
02:04:13 Il est décédé en luttant contre un feu de plusieurs véhicules
02:04:16 dans un parking souterrain à Saint-Denis.
02:04:19 Un jeune caporal-chef de la BSPP, c'est la brigade des sapeurs-pompiers
02:04:23 de Paris, il est décédé malgré la prise en charge très rapide par ses coéquipiers.
02:04:28 Le ministre de l'Intérieur qui évidemment présente toutes ses condoléances.
02:04:32 Pour l'instant, il n'y a pas de lien formel établi entre les émeutes
02:04:36 et le décès de ce pompier, on va vous en dire plus bien sûr.
02:04:41 On ne lâchera pas, il est hors de question qu'il gagne,
02:04:44 ce sont les mots prononcés par Vincent Jambrain.
02:04:47 Hier soir, le maire de Lailerose, après l'attaque de son domicile,
02:04:50 une enquête est ouverte pour tentative d'assassinat.
02:04:52 Je rappelle qu'une voiture bélier en feu a été lancée contre le domicile
02:04:55 de l'élu Vincent Jambrain qui a pris la parole chez nos confrères de TF1.
02:05:00 Écoutez, il appelle à un sursaut citoyen.
02:05:03 Je me permets de lancer une forme d'appel à votre micro parce que
02:05:07 ma femme en pleurs hier soir à l'hôpital, me disait
02:05:12 c'est tellement injuste ce qui nous est arrivé.
02:05:15 À un moment donné, le seul moyen qu'il soit moins injuste, moins douloureux,
02:05:18 c'est que ça fasse sens, que ce soit utile.
02:05:22 Si notre malheur sert à améliorer la situation,
02:05:26 alors ce serait un peu moins douloureux.
02:05:28 Je dis à votre antenne, on a tous un morceau de République en soi.
02:05:32 Le président de la République ne peut pas tout faire tout seul,
02:05:34 les ministres non plus, le maire ne peut pas dans sa commune tout faire tout seul.
02:05:37 Chaque citoyen a sa responsabilité et peut faire un petit quelque chose.
02:05:40 Chacun prend sa part et si chacun prend sa part,
02:05:42 alors la République se renforce.
02:05:44 Quelle dignité, quelle force, la dignité du maire de Lail-les-Roses.
02:05:49 Célia Barotte avec nous, Service Police-Justice de CNews.
02:05:53 Célia, où en est l'enquête ce matin ?
02:05:55 Eh bien l'enquête démarre tout juste.
02:05:57 Le procureur a annoncé qu'elle avait été même confiée
02:06:00 au service départemental de la police judiciaire.
02:06:03 Désormais des agents doivent procéder à des constatations au domicile du maire.
02:06:08 Pour l'instant, le procureur de la République a expliqué
02:06:11 que l'intention des auteurs de violences était bel et bien de brûler le pavillon.
02:06:16 Le magistrat a expliqué également qu'il n'y avait aucun doute
02:06:20 concernant cette intention de brûler et d'assassiner cette famille.
02:06:26 Aucun doute également sur cette intention.
02:06:30 Et les deux enfants du couple âgés de 5 et 7 ans sont très très choqués.
02:06:35 La mère de famille a été hospitalisée et a été prise en charge par les secours.
02:06:40 Pour l'instant, on a des informations concernant...
02:06:43 Aucune interpellation n'a été annoncée.
02:06:46 Les individus ayant projeté le véhicule avaient déjà quitté les lieux
02:06:49 quand la police est arrivée aux abords du domicile.
02:06:52 Célia Barotte, merci beaucoup Célia.
02:06:54 On est en direct à présent avec Frédéric Laporte, maire Les Républicains de Montluçon.
02:06:58 Merci monsieur le maire d'être en direct avec nous ce matin.
02:07:01 Montluçon, ville plutôt calme, vous allez nous le confirmer.
02:07:05 Et pourtant, il y a eu des violences ces derniers jours.
02:07:09 Déjà, comment s'est passé la nuit dernière ?
02:07:12 La nuit dernière a été très calme.
02:07:15 Nous avions mis en place un couvre-feu.
02:07:19 Il a été parfaitement respecté par la population.
02:07:22 À partir de 22h30, tous les magasins, les bars, les épiceries et les restaurants étaient fermés.
02:07:30 Et ça a permis de maintenir un calme parfait.
02:07:34 Le couvre-feu a été respecté.
02:07:37 En revanche, ce week-end, il y a eu des violences, notamment contre vous et d'autres élus.
02:07:42 Racontez-nous ce qui s'est passé.
02:07:45 J'avais eu vent dans la journée que des violences pouvaient être commises.
02:07:51 Donc j'avais demandé à des agents de la ville d'être derrière les caméras du CSU.
02:07:59 J'avais envoyé sur le terrain des élus…
02:08:01 Le CSU ?
02:08:03 Le centre de supervision urbaine, excusez-moi.
02:08:06 J'avais des élus sur place.
02:08:08 Vers 23h30, ils m'ont téléphoné pour dire que ça commençait.
02:08:13 Je suis descendu parce que j'habite légèrement à l'extérieur du centre-ville.
02:08:17 Les premières poubelles avaient commencé à brûler.
02:08:20 Je dois dire que je ne peux pas rester et regarder ce qui se passe.
02:08:24 Je suis allé en direction des émeutiers.
02:08:28 Il y a eu une volte-face.
02:08:30 Ils ont fait demi-tour et sont revenus sur la rue sur laquelle j'avançais.
02:08:36 Je me suis retrouvé face à eux.
02:08:38 Ils m'ont reconnu en commençant à crier "le maire, le maire", quelques insultes.
02:08:45 Je me suis avancé vers eux en leur demandant de poser leur masque et de venir discuter.
02:08:49 J'en connais beaucoup.
02:08:51 Je vais dans les quartiers, je les vois, je discute avec eux.
02:08:55 Il y a eu déjà des problèmes dans les quartiers.
02:08:58 Je suis arrivé malgré tout, malgré les circonstances, à entamer le dialogue avec eux.
02:09:03 Mais là, malheureusement, ça n'a pas du tout été le cas
02:09:05 parce que la réponse immédiate, ça a été des jets de pierre.
02:09:08 Comme j'étais accompagné de trois élus, il y en a un qui a pris une pierre sur la tête.
02:09:14 Moi, j'ai été visé par un mortier qui est passé à quelques centimètres de mon visage.
02:09:20 À ce moment-là, j'ai été obligé de me replier dans une boucherie à l'âle
02:09:24 avec des jeunes qui avaient ouvert le local pour me mettre à l'abri.
02:09:28 Ils ont eux-mêmes repoussé deux ou trois individus qui nous chassaient dans la rue.
02:09:33 – Qui sont les émeutiers ?
02:09:35 Vous dites que vous les connaissez, vous connaissez vos administrés,
02:09:40 dans de quartier par quartier.
02:09:42 Le profil, c'est le profil de tous les émeutiers ?
02:09:46 – Écoutez, paradoxalement, la police a mis en œuvre un système dans la soirée,
02:09:52 dans la nuit, avec la gendarmerie, il y a eu une parfaite coordination avec les pompiers.
02:09:57 Ça a permis d'abord de circonstruire les problèmes sur quelques rues.
02:10:01 Et puis ensuite, ils sont partis dans une zone commerciale.
02:10:03 Et là, ça a été une véritable nasse.
02:10:05 Ils les ont attrapés et ils ont interpellé sur la quarantaine de personnes que ça représentait.
02:10:10 Ils ont interpellé huit personnes, c'était huit majeurs, de 20 à 30 ans.
02:10:14 Donc, je n'ai pas l'impression que je me retrouve complètement
02:10:17 dans ce que j'entends sur votre antenne et ailleurs avec beaucoup de mineurs.
02:10:21 Je ne dis pas qu'il n'y avait pas de mineurs, mais paradoxalement,
02:10:24 chez nous, c'était plutôt des individus en pleine conscience, si je puis dire.
02:10:29 – Oui, entre 20 et 30 ans, on n'est pas un gamin.
02:10:32 Oui, on sait très bien ce qu'on fait, ce que vous dites.
02:10:34 – Oui, il n'y a pas la responsabilité des parents, en tout cas très directe là.
02:10:39 C'est assez difficile de le dire en tout cas.
02:10:42 Donc, oui, je les connais parce qu'ils m'ont reconnu.
02:10:46 Et puis, il y a un ou deux visages que j'ai pu effectivement identifier.
02:10:51 Il y a, malgré les masques, les cagoules, il y a aussi des images
02:10:56 du centre de supervision urbain, du magasin qui a été pillé.
02:10:59 Bon, tout ça, aujourd'hui, on sait à peu près qui est derrière.
02:11:03 Donc, on est vraiment dans le mimétisme total
02:11:09 par rapport à ce qui se passe au niveau national,
02:11:12 plus que dans la volonté d'agir sur le terrain local et de lancer une révolte locale.
02:11:19 – Merci M. le maire, merci d'avoir témoigné ce matin.
02:11:22 Rassemblement devant votre mairie à midi ?
02:11:25 – Tout à fait, oui.
02:11:27 Au début, je ne voulais pas trop le faire parce que je ne voulais pas me montrer
02:11:31 et parler de mon cas personnel.
02:11:33 Mais au vu de ce qui se passe, et notamment avec le maire de Lely-les-Roses,
02:11:37 j'allais dire que ce sera plus en soutien vis-à-vis des autres maires
02:11:40 qui ont eu de véritables problèmes physiques et psychologiques majeurs
02:11:46 que pour parler de notre propre problème montluçonnais
02:11:49 qui finalement, regarde ce que je peux voir ailleurs,
02:11:52 est assez limité et finalement pas si difficile que ça.
02:11:56 – Merci beaucoup M. le maire, merci d'avoir témoigné ce matin.
02:11:59 Bon courage à vous, bon courage à tous vos élus.
02:12:02 Et on pense bien à tous les élus de France et à tous les commerçants
02:12:06 qui ont eu à subir ces pilleurs, ces voleurs, ces casseurs.
02:12:10 Merci beaucoup.
02:12:11 – Merci beaucoup.
02:12:12 – La responsabilité des parents quand il s'agit de mineurs,
02:12:15 évidemment, est mise en cause.
02:12:17 Beaucoup de membres de la classe politique,
02:12:20 beaucoup d'hommes politiques et de femmes politiques demandent que les parents payent.
02:12:24 30% des émeutiers interpellés sont mineurs, selon le garde des Sceaux, Chana.
02:12:28 – Oui, le garde des Sceaux qui a rappelé que les parents
02:12:30 pouvaient être poursuivis pour défaillance dans l'éducation de l'enfant.
02:12:34 Alors concrètement, que dit la loi ?
02:12:36 On a posé la question à l'avocat Daniel Mercha à 6h45. Écoutez.
02:12:40 – Nous ne sommes plus dans une procédure judiciaire,
02:12:45 nous sommes dans une procédure amiable.
02:12:47 Et théoriquement, le juge des enfants peut très bien ordonner aux parents de rembourser.
02:12:56 Et si la partie civile est présente à l'audience,
02:13:01 elle peut demander à la partie civile, si elle accepte, un règlement en plusieurs fois.
02:13:05 Mais cette décision de remboursement et d'indemnisation,
02:13:09 éventuellement en plusieurs fois, si c'est devant le juge des enfants,
02:13:13 il faut effectivement que la victime soit là et qu'elle soit d'accord.
02:13:16 – Voilà, il y a déjà eu des comparutions immédiates, comme à Grenoble.
02:13:20 Hier, on en parlait avec Célia Barotte, ce matin,
02:13:23 il y a eu des peines qui ont été prononcées entre 3 et 6 mois de prison,
02:13:28 que ce soit ferme ou avec sursis.
02:13:31 Ce n'étaient pas des mineurs, Célia, c'est important de le préciser,
02:13:33 ce n'étaient pas des mineurs, c'étaient des majeurs.
02:13:35 – Des majeurs, âgés tous de moins de 30 ans, mais en tout cas,
02:13:38 ils n'étaient pas mineurs, puisque quand on est mineur,
02:13:41 il n'y a pas de comparution immédiate, on peut passer devant le juge des enfants.
02:13:45 Des peines requises par le procureur de la République, qui est très ferme,
02:13:51 il avait annoncé qu'il allait être très ferme avec ces individus,
02:13:54 parce que pour lui, il ne s'agit pas de cas isolés,
02:13:57 mais plutôt d'actes en meute, des pillages en réunion.
02:14:02 Il y a eu des condamnations allant de 3 à 6 mois,
02:14:05 alors que le procureur de la République avait requis des peines
02:14:08 allant de 6 à 8 mois avec des stages de citoyenneté.
02:14:11 – Merci Célia, voilà, et on va suivre sur CNews, c'est très important,
02:14:15 je vous le dis d'ores et déjà, dans les semaines qui viennent,
02:14:18 dans les mois qui viennent, on va suivre le traitement judiciaire
02:14:22 des pilleurs, des casseurs, des émeutiers, voilà.
02:14:25 Que va décider la justice ? Que va faire la justice ?
02:14:27 Plusieurs centaines, plusieurs milliers de personnes ont été interpellées,
02:14:30 et maintenant, qu'est-ce qui va se passer ?
02:14:32 On va le suivre sur CNews, notez-le bien, vous pouvez nous faire confiance.
02:14:37 Cette information que je vous donnais, il y a quelques minutes, un petit quart d'heure,
02:14:41 un pompier de 24 ans est décédé à Saint-Denis,
02:14:45 en luttant contre des incendies de véhicules.
02:14:48 Pompier de 24 ans décédé cette nuit à Saint-Denis,
02:14:50 alors qu'il luttait contre un incendie de véhicules
02:14:53 au cours de la cinquième nuit de violences urbaines.
02:14:56 C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
02:15:00 jeune caporal-chef de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris,
02:15:03 est décédé malgré la prise en charge très rapide de ses équipiers.
02:15:07 C'est ce qu'a tweeté le ministre de l'Intérieur en précisant
02:15:10 que les faits s'étaient déroulés dans un parking souterrain.
02:15:13 Voilà ce que l'on peut vous dire pour le moment.
02:15:16 9h moins le quart, la santé tout de suite.
02:15:19 La santé tout de suite, il n'y a pas de petite publicité.
02:15:22 Le docteur Millot s'installe. Bonjour Brigitte.
02:15:24 Bonjour.
02:15:25 Ce matin, vous allez nous donner des conseils
02:15:27 pour expliquer la situation aux enfants
02:15:29 face à toute cette violence depuis cinq jours.
02:15:32 Oui, et ce n'est pas simple.
02:15:34 Avec les enfants, de toute manière,
02:15:35 quelles que soient d'ailleurs les images violentes,
02:15:38 il faut toujours écouter l'enfant,
02:15:41 ne pas transmettre ses angoisses,
02:15:44 expliquer et surtout, et ça c'est le plus important,
02:15:47 protéger, rassurer.
02:15:49 Ils ont besoin d'être protégés et rassurés, c'est essentiel.
02:15:52 Alors on a eu plusieurs événements malheureusement ces derniers temps.
02:15:55 Il y a eu la guerre en Ukraine.
02:15:57 Là, on a pu expliquer ce que c'était qu'une guerre,
02:16:00 que ça a toujours existé,
02:16:01 que malheureusement ça existera toujours,
02:16:03 quels sont les tenants, les aboutissants des guerres,
02:16:05 que c'était loin, on a pu rassurer les enfants, etc.
02:16:09 Il y a eu le terrible attentat d'Annecy,
02:16:12 qui était là dans l'indicible, dans le non-sens,
02:16:15 attaquer des enfants, le transgressif.
02:16:18 Mais on a pu rassurer avec le rôle des adultes
02:16:22 qui ont tout de suite arrêté l'agresseur,
02:16:25 qui a tout de suite été mis en prison.
02:16:28 Ils ont pu rassurer aussi sur les enfants,
02:16:31 qui ont tout de suite été pris en charge par les adultes,
02:16:33 qui ont tout de suite été soignés.
02:16:35 Mais là, c'est vrai que c'est un peu plus compliqué,
02:16:38 parce que même pour les parents, c'est assez difficile,
02:16:41 cette espèce de bascule comme ça qui arrive brutalement,
02:16:45 et comment donner les raisons ?
02:16:47 Alors, ce qu'il faut, c'est déjà, je vous le disais,
02:16:50 les écouter, voir ce qu'ils ont à dire,
02:16:52 faire attention à ce qu'il n'y ait pas trop d'images
02:16:55 de violences qu'ils n'en voient pas trop.
02:16:57 Pour les plus jeunes, on peut un peu surveiller.
02:16:59 Pour les plus grands, avec les réseaux sociaux aussi,
02:17:02 il faut faire très attention,
02:17:03 parce que les images elles circulent partout.
02:17:05 Après, pour les explications, c'est très compliqué.
02:17:08 Déjà, il va falloir décrire, parler, tout simplement.
02:17:12 Dire, quand on entend dire "ce sont des jeunes",
02:17:14 expliquer "non, ce ne sont pas des jeunes,
02:17:16 ce sont des voyous, ce sont des pilleurs,
02:17:19 ce sont des voleurs, ce sont des pleutres, des lâches,
02:17:23 ils agissent en bande, ils agissent la nuit,
02:17:25 ils agissent masqués".
02:17:27 Il faut expliquer tout ça, il faut décrire.
02:17:29 Il ne faut pas dire "ce sont des jeunes", non.
02:17:32 Il faut dire qui ils sont.
02:17:33 Il faut mettre un mot précis.
02:17:35 Il y a des jeunes qui vont aider les autres,
02:17:37 il y a des jeunes qui…
02:17:38 Oui, parce que sinon, ils peuvent après se dire
02:17:40 "tiens, ces jeunes-là, ils sont courageux".
02:17:42 Pas du tout, ils ne sont pas courageux,
02:17:43 ils sont totalement lâches.
02:17:45 Encore une fois, ils vivent masqués en bande la nuit.
02:17:48 Enfin, je veux dire, voilà.
02:17:49 Et surtout, ils sont stupides.
02:17:52 Comment ?
02:17:53 Il n'y a pas d'explication, il n'y a pas de sens.
02:17:55 On peut être en colère, mais là, ça n'a pas de sens.
02:17:57 Ça, il faut le dire aux enfants.
02:17:58 Bien sûr qu'il faut dire.
02:17:59 C'est votre avis de médecin.
02:18:00 Bien sûr qu'il faut expliquer ce qui se passe.
02:18:03 Il ne faut pas qu'ils gardent ces images
02:18:05 juste comme des images.
02:18:06 Expliquez ce qui se passe.
02:18:07 Il faut expliquer que…
02:18:09 Comment peut-on justifier le fait de brûler des manèges,
02:18:13 de brûler des voitures,
02:18:15 de brûler les bus dans lesquels ils montent,
02:18:17 de brûler des crèches, des crèches,
02:18:19 les restos du cœur, des écoles maternelles ?
02:18:23 Je veux dire, il faut expliquer la stupidité de la chose.
02:18:27 Et il faut surtout en profiter pour reparler des valeurs,
02:18:32 de l'essentiel, de l'éducation, de la famille, du respect,
02:18:37 du respect des hommes, des autres,
02:18:40 mais du respect des choses aussi.
02:18:42 Voilà, il faut profiter de cette situation terrible
02:18:46 pour reparler de tout ça, pour réapprendre.
02:18:49 La vie en société, elle se fait avec des règles.
02:18:52 Il faut apprendre à vivre avec l'autre.
02:18:55 Donc, profitez de tout ça et surtout,
02:18:57 en profitez aussi pour les rassurer,
02:18:59 leur expliquer que même s'ils sont en train d'agresser aussi la police,
02:19:03 la police est là, les gendarmes sont là,
02:19:05 les pompiers sont là, les soignants sont là.
02:19:08 Il faut un travail remarquable.
02:19:10 Donc, il faut profiter de cette situation chaotique, terrible,
02:19:13 pour reparler de ces valeurs qui sont essentielles.
02:19:17 Après, il faut aussi surveiller,
02:19:19 parce qu'il y a des choses qui peuvent échapper.
02:19:21 Et on sait que devant toutes les images violentes,
02:19:24 quelles qu'elles soient,
02:19:25 on a quatre choses à surveiller essentiellement.
02:19:28 Je vous les ai mises là en image.
02:19:32 Une augmentation, surveiller si l'enfant n'a pas une augmentation
02:19:35 des pensées et des comportements violents.
02:19:37 Si vous voyez que finalement, avec les autres enfants,
02:19:39 il devient plus violent, il faut surveiller tout ça.
02:19:42 Il faut voir s'il parle comme ça, s'il parle plus mal, s'il ne va pas bien.
02:19:46 Un changement d'humeur aussi.
02:19:48 Il y en a certains, ça va être de la colère, ça va être de la violence,
02:19:50 mais il y en a certains, ça va être au contraire,
02:19:52 une tristesse, un enfermement, une anxiété.
02:19:56 Après, il y a la perte de l'empathie.
02:19:58 La perte de l'empathie, c'est terrible.
02:20:00 Quand un enfant commence à ne plus être en empathie,
02:20:03 à ne plus comprendre les autres,
02:20:05 à ne plus pouvoir s'empathiser,
02:20:06 c'est se mettre à la place d'eux, quand il ne peut plus le faire.
02:20:10 Et on s'est aperçus avec des études menées à long terme,
02:20:14 que ces enfants soumis à des images de violence trop fréquentes,
02:20:17 comme la violence n'était plus une sensation ressentie,
02:20:21 ils tendent après à aller vers des addictions
02:20:23 pour rechercher des sensations qu'ils n'ont plus.
02:20:26 Et puis, on a aussi des modifications physiologiques
02:20:29 chez certains enfants, avec des problèmes...
02:20:31 - Un exemple ? - Pardon ?
02:20:32 - Un exemple ?
02:20:33 - Des problèmes de sommeil, de maux de ventre, de sudation.
02:20:35 On a quelques enfants où ça se traduit vraiment par des choses,
02:20:38 de tachycardie, de fréquences de l'activité cardiaque.
02:20:41 Donc voilà, mais profitez-en pour remettre le respect,
02:20:44 les valeurs, la famille au centre des discussions.
02:20:47 C'est important pour les enfants.
02:20:49 - Remettre les pendules à l'heure.
02:20:50 Merci, Dr Brigitte Millot, 8h50.
02:20:53 Restez bien avec nous, on se retrouve demain matin,
02:20:55 5h55, avec Chana Lusto, avec le Dr Millot,
02:20:58 Florian Tardif, Célia Barotte et Lobic,
02:21:01 Guillaume-Alexandre Abelant pour la météo, évidemment,
02:21:03 on va la retrouver dans un instant, Alexandra.
02:21:06 Dans quelques minutes, c'est Pascal Praud et tous ses invités.
02:21:09 Belle journée à vous sur CNews. À demain.
02:21:13 - Tout de suite, Pascal Praud, dans l'heure des pros.
02:21:17 [Musique]

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