• l’année dernière
Emmanuel Macron a martelé mardi, devant les maires de 250 villes touchées par près d'une semaine d'émeutes, que sa "priorité absolue" allait au rétablissement d'un "ordre durable", se montrant "très prudent" sur le reflux observé des violences et la fin de la crise.

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Transcription
00:00 Alors ça veut dire qu'en tout cas il y avait beaucoup d'attente, Igor, ici à l'Elysée.
00:03 Vous le voyez peut-être réellement, les voitures ici circulent puisque les maires,
00:08 les uns après les autres, commencent à sortir.
00:09 Les réactions après cet échange qui a duré bien plus de deux heures, puisqu'il y a d'abord
00:14 eu un discours, vous le disiez, du président de la République, puis des échanges, on
00:17 va dire, à bâton rompu, un peu sous la forme d'un grand débat national.
00:20 Rappelez-vous à l'époque quand Emmanuel Macron sillonnait la France pour parler avec
00:24 les Français.
00:25 C'est un peu ce qui s'est passé ici avec des maires, vous allez l'entendre, qui pour
00:29 certains sont plutôt contents, d'autres qui font un peu l'agrimation, les écoutent.
00:33 Quelles que soient les sensibilités, il y a des tendances différentes, des sensibilités
00:37 différentes, une approche différente parfois du rapport à l'autorité, aux allocations
00:42 sociales etc.
00:43 Mais ce qui est certain c'est que tout ce qui est dit aujourd'hui nous le disons depuis
00:46 longtemps.
00:47 Malheureusement, et vous en savez quelque chose, c'est-à-dire que les choses ne sont
00:50 entendues que lorsqu'il y a une activité, une émotion, une actualité particulière.
00:53 C'est bien de se parler, c'est utile.
00:55 Moi je suis républicain, le président de la République m'invite, je viens, c'est
00:59 normal.
01:00 Mais ce qui compte ce sont les actes, parce qu'une bonne partie du diagnostic en réalité
01:04 on le connaît depuis longtemps.
01:05 La situation dans les quartiers, tous les maires vous le diront, on la connaît depuis
01:09 longtemps.
01:10 Donc on peut faire semblant, mais la réalité c'est qu'on attend des actes.
01:14 Et c'est ça que moi je voudrais qu'on ait en sortant de cette réunion.
01:20 Pour l'instant ce n'est pas le cas.
01:21 Ce qui est très intéressant à noter en tout cas, Gheorghe et Karine, c'est que dans
01:25 cette salle, les participants nous expliquent que c'est reconstitué en quelque sorte un
01:29 clivage gauche-droite.
01:30 Ce qui peut paraître surprenant face à Emmanuel Macron, qui faisait en sorte une sorte de
01:34 synthèse, en tout cas présentée comme ça à une époque.
01:36 Là c'est vraiment un clivage entre une gauche qui a voulu montrer qu'elle voulait plus de
01:40 moyens sociaux et puis une droite, avec par exemple Jean-François Copé, qui voulait
01:44 beaucoup plus de moyens.
01:47 Par exemple cette phrase, ce n'est pas une colère politico-sociale, mais une folie.
01:50 Phrase du maire de Meaux, Jean-François Copé.
01:53 Et puis à signaler également, et ça c'est intéressant de le noter, que deux maires,
01:58 dont celui d'Echirol, ont pris la parole et ont indiqué au chef de l'État qu'il
02:02 regrettait l'abandon, il y a quelques années maintenant, du plan Borloo.
02:06 Ce plan censé donner des moyens pour les banlieues.
02:09 Méa culpa, sorte de méa culpa d'Emmanuel Macron dans sa conclusion à noter, il y
02:13 a quelques minutes maintenant, puisque je cite selon des participants à BFMTV, le président
02:17 a prononcé cette phrase.
02:18 J'ai beaucoup entendu pendant l'échange le rapport Borloo.
02:22 J'ai sans doute été maladroit dans cette affaire à l'époque, mais il y a aujourd'hui
02:26 plus de grue, c'est-à-dire de construction sur notre territoire, que quand je suis arrivé
02:30 en responsabilité.
02:31 Vous l'entendez, une sorte de rétropédalage, de petit méa culpa du président de la République
02:36 qui cherche très clairement aujourd'hui à renouer le lien avec les acteurs de terrain.
02:41 Ces élus locaux qui, vous l'avez entendu, attendent beaucoup et pour certains, attendent
02:45 encore des réponses pour sortir de la crise.

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