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Avec Réda Belhaj, Porte-Parole Unité SGP Police Ile-de-France

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2023-07-05##

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Transcription
00:00 7h09, le Grand Matin Sud Radio, Stéphanie Demuru.
00:04 7h46 en direct sur Sud Radio, soyez les bienvenus, c'est l'heure de Sud Radio vous explique
00:09 45 000 positiers et gendarmes sont toujours mobilisés sur le terrain pour maintenir le calme après
00:15 les émeutes. Quel est l'état d'esprit des policiers huit jours après le début de ces violences ?
00:20 Sont-ils soutenus ? On en parle tout de suite avec Réda Bellage, porte-parole unité SGP Police Ile-de-France.
00:28 Bonjour Réda Bellage, merci d'être avec nous.
00:30 Comment vous vous sentez ? Quel est le moral dans vos troupes ?
00:35 Écoutez, les collègues sont épuisés.
00:39 On sent une déviance à l'égard des politiques,
00:44 un écœurement
00:47 par rapport... en fait ils ne se sentent pas protégés par les institutions
00:52 et puis ils éprouvent une certaine...
00:56 pardon, excusez-moi, ils éprouvent une certaine colère qui peut être légitime car ils craignent,
01:02 au vu de ce qui se passe depuis trois, quatre jours, ils craignent pour leur famille.
01:06 Oui parce qu'on le rappelle à Réda Bellage, c'est vrai que
01:11 269 de postes de police ont été visés durant ces émeutes, 808 policiers et gendarmes
01:17 blessés. Vous vous sentez particulièrement
01:20 des cibles ? Il y a eu vraiment un avant et un après ?
01:25 Oui,
01:27 ce qui se passe, on le vivait
01:31 dans certains... beaucoup, très souvent dans certains quartiers, mais aujourd'hui on se rend compte que
01:37 il y a...
01:39 l'impunité a été crescendo et que ces individus, dans leur expression de colère,
01:44 les premières cibles c'était les policiers, les pompiers, les gendarmes.
01:50 Vous attendiez davantage de soutien de la part du gouvernement ? On sait que les premiers mots d'Emmanuel Macron étaient,
01:57 on peut le comprendre pour la jeune victime, Naël,
02:01 plutôt sévères pour le policier.
02:04 Elisabeth Borne a ensuite apporté son soutien à vos troupes, ainsi qu'Emmanuel Macron, mais c'était peut-être un peu tard ?
02:11 Oui, oui, ça laissera des traces, ça a laissé des traces avec notre ancien ministre de l'Intérieur
02:19 sur
02:21 ses propos sur le contrôle au faciès, pardon, ça a laissé des traces. Il y a quelques années également,
02:28 lorsque notre président de la République
02:30 parlait de violences policières, et ça laissera des traces
02:34 lorsque ce dernier n'a pas respecté la présomption d'innocence et s'est positionné.
02:39 Tout ça pour essayer de calmer, mais le problème c'est que,
02:44 madame, c'est que c'est toujours nous qui sommes, si je puis dire, au feu, c'est nous qui sommes dans l'action.
02:49 Donc, des fois ça se passe bien, des fois ça se passe mal, c'est ce qui s'est passé avec ce drame.
02:55 Donc, c'est mal vécu par mes collègues.
02:59 Alors c'est vrai que
03:00 on le voit dans l'actualité, il y a encore deux informations.
03:03 Là, un jeune homme qui a perdu la vie à Marseille, on évoque un tir de flashball, même si c'est encore un petit peu confus.
03:09 Une enquête est en cours, il y a un homme dans le coma en meurté Moselle.
03:14 C'est vrai que ce sont des événements qui tendent à crisper la situation, à faire de vous des cibles d'avantage.
03:21 Mais est-ce que vous admettez parfois aussi
03:24 qu'il y ait peut-être des bavures qui puissent justement
03:28 cristalliser ce mécontentement ?
03:31 - Vous savez, ça fait une semaine que j'ai la chance d'intervenir dans les médias pour
03:39 comment dire, apporter une expertise, une analyse et un sentiment, le sentiment de mes collègues, pardon.
03:45 Tous les policiers ont déjà fait des violences urbaines. Vous savez, c'est très compliqué
03:52 lorsque vous faites des violences urbaines et qu'un groupe d'une centaine d'individus
03:55 fonce dessus, vous tirez au flashball. Vous avez des instructions, des formations, même si on en a passé malheureusement.
04:03 On ne vise pas la tête.
04:06 C'est important, c'est pour ça que, comme vous le dites, il faut attendre que les enquêtes se fassent.
04:10 Mais déjà, c'est un miracle qu'il n'y ait pas plus de blessés,
04:13 voire peut-être même de morts d'un côté comme de l'autre.
04:17 C'est ça qu'il faut souligner parce qu'on parle de ça. Mais nous, on est dans une action de police, madame, il ne faut pas l'oublier.
04:23 Alors que
04:24 les individus qui ont exprimé leur colère, ils sont attaqués à des mairies, ils sont attaqués
04:30 encore il n'y a pas longtemps à la famille d'un mère, ils s'attaquent à des policiers hors service et pendant leurs exactions,
04:35 ils s'attaquent aux pompiers, au commissariat. Je pense qu'à un moment,
04:40 vous m'annoncez deux blessés, c'est grave.
04:42 - Un mort à Marseille tout de même.
04:44 - Un mort, pardon, excusez-moi.
04:46 Un mort, un blessé.
04:48 Mais c'est compliqué.
04:50 À un moment, je pense qu'il faut se mettre un peu à la place du policier et les gens comprendront.
04:55 - Réda Bélage, ma dernière question.
04:57 Il y a cette polémique, évidemment, dont on parle depuis deux jours, qui ne cesse de monter sur la cagnotte.
05:03 On va en faveur du policier qui est actuellement emprisonné.
05:07 Quel est votre sentiment ? On sait que la famille Nahel porte plainte contre Jean Messia à l'initiative de cette cagnotte.
05:13 - Oui, alors déjà, je voulais préciser, on n'était pas d'accord, parce que j'ai croisé M. Messia sur un plateau il y a quelques jours.
05:20 Il faut savoir que, justement, parce que malheureusement, on est un peu habitué à ce genre de situation
05:26 lors d'ouverture de cagnotte pour des collègues, suite à des faits.
05:29 Et on avait pris, je sais que l'association des motards des Hauts-de-Seine avait ouvert immédiatement une cagnotte également,
05:36 qui a un montant aujourd'hui beaucoup plus inférieur.
05:39 - Oui, c'est ça. 1,6 million, ça fait beaucoup d'argent, effectivement.
05:44 - Voilà, mais celle à laquelle on s'est solidarisé, celle de l'association des motards de 1992, elle est à peine à 60 000 euros.
05:54 Donc, vous voyez, la comparaison, on peut la faire aussi.
05:57 Mais je pense que les collègues adhèrent au principe de cagnotte, mais pas forcément à celle-là.
06:04 Après, vous avez, c'est sûrement ce qui s'est passé, les gens regardent la télé tous les jours.
06:09 Ils voient que tous les soirs, on s'en prend aux collectivités territoriales, pardon, aux services publics, aux policiers, aux pompiers.
06:18 Et à un moment, ils voient une cagnotte qui est quand même, qu'on le veuille ou non, qui est quand même médiatisée.
06:23 Et c'est leur manière à eux, peut-être, d'apporter un soutien.
06:28 Et malheureusement, ce qui nous embête, nous, policiers, madame, c'est la récupération politique.
06:34 Et aujourd'hui, on en profite pour commencer à parler de racisme.
06:38 Ce qu'on a réussi à faire, à éviter, les premiers jours après le drame, aujourd'hui, il y a certains politiciens qui arrivent quand même, encore une fois,
06:45 à mettre sur la table un problème de racisme, alors que c'est une cagnotte que ce n'est pas la police qui l'a ouvert à soi.
06:50 - Effectivement, ce n'était pas l'intention première. En tout cas, merci, Reda Bellage, porte-parole Unité SGP Police, Île-de-France, d'avoir été avec nous en direct sur Sud Radio.
07:00 Adieu.
07:00 *Musique*

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