• l’année dernière
Yara, Palestinienne ; Zalina, Russe ; Dilnur, Ouïghour ; Maria, militante de l'association Les Guerrières de La Paix ; Hanna Assouline, présidente de l’association Les Guerrières de La Paix... Elles sont toutes venues nous parler des conflits qui les touchent de près ou de loin et qui ont changé leurs vies et nous donnent les clés pour agir pour la paix.

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00:00 Pour les Palestiniens, ce n'est pas important si tu as des rêves ou pas.
00:03 Ça ne compte pas parce que tu peux mourir,
00:07 tu peux avoir une balle et tu peux te tuer quand tu reviens à la maison.
00:11 Cela fait six ans que la Chine mène à une génocide contre le peuple ouïgour.
00:15 Poutine, il tue aussi énormément de peuples.
00:18 Les départations des enfants, les génocides.
00:21 Moi, je suis née dans le conflit.
00:23 C'est tout ce que je connais de la vie en Palestine.
00:26 En France, ces dernières années, on a des fortes tensions sociales
00:30 avec de réelles oppositions des différentes communautés,
00:32 notamment juives et musulmanes.
00:34 Mon cousin et son fils ont été amenés en camp de concentration.
00:38 Il a été accusé de faire des études en Turquie.
00:41 Les Ouïgours sont mis dans des camps de concentration
00:44 pour de divers motifs.
00:46 Avoir des contacts à l'étranger en fait partie.
00:48 Pour les femmes, refuser même de partager son lit
00:51 avec les fonctionnaires chinois en fait partie.
00:53 L'année dernière, j'ai perdu un copain qui était très proche de moi.
00:58 Qui était un jeune homme vraiment magnifique.
01:03 Il avait beaucoup d'espoir, des rêves et tout ça.
01:07 Il a été tué par un sniper, comme ça.
01:11 Et j'ai décidé de faire tout ce que je peux
01:17 pour ne pas perdre quelqu'un d'autre.
01:19 Heureusement, mon entourage, la plupart des gens
01:23 qui étaient contre le régime de Poutine, ont fui.
01:26 Et ça m'inquiète beaucoup, tout le monde qui est resté ici.
01:29 Mais je comprends aussi que c'est valeur pour nous
01:32 parce que ce sont les gens qui sont en Russie
01:35 qui peuvent faire quelque chose de beaucoup plus que nous.
01:38 Et nous, on essaie de les soutenir.
01:40 Pour les Palestiniens, ce n'est pas important
01:42 si tu as des rêves ou pas.
01:44 Ça ne compte pas parce que tu peux mourir,
01:47 tu peux avoir une balle et tu peux te tuer
01:50 quand tu reviens à la maison.
01:52 On essaie de garder de l'espoir.
01:54 Les rêves, mais aussi c'est dur
01:57 parce qu'on ne sait pas si on va survivre
02:00 pour voir l'autre jour ou pas.
02:01 Les femmes en général sont toujours beaucoup plus contre la guerre.
02:05 Et c'est dans tous les pays.
02:07 En Russie, ce n'est pas une exception.
02:09 Les femmes palestiniennes sont très très fortes.
02:11 Elles ont toujours la voix de paix.
02:14 Elles ont la force et l'espoir et le courage de leurs enfants.
02:18 Elles ont pris la responsabilité de combattre pour la paix.
02:23 Aujourd'hui, on ne laisse pas assez de place aux femmes
02:25 dans la résolution des conflits.
02:26 Alors que c'est peut-être les premières victimes de ces derniers
02:29 avec les viols, les massacres.
02:31 On les vise, on attaque des peuples par ces dernières
02:34 et on ne leur laisse pas de place dans les débats,
02:37 dans les décisions à prendre.
02:38 Il faut que ça change.
02:39 On est à une époque où on glorifie le clash, la haine,
02:42 où c'est ça qui fait le buzz, que ce soit sur les réseaux sociaux ou ailleurs.
02:45 Et donc si on remet la lumière sur celles qui œuvrent justement
02:48 pour le dialogue, pour la rencontre de l'autre,
02:50 pour l'échange, pour trouver des solutions,
02:51 déjà ça c'est notre responsabilité collective
02:53 et on peut tous le faire à notre niveau.
02:55 Il faut que les responsables politiques écoutent les femmes,
02:57 leur fassent de la place.
02:58 Il faut que les femmes soient à la table des négociations
03:00 et soient dans les cercles où les décisions politiques se prennent.
03:02 Et puis il faut qu'on réapprenne à nous parler.
03:05 Si on n'échange plus, si on n'essaye plus de comprendre l'autre,
03:07 si on ne se met plus à la place de l'autre,
03:09 on va tous collectivement dans le mur.
03:10 Donc il faut qu'on réussisse à retisser autour de ce qu'on a en commun.
03:13 Et à travers les femmes, je pense qu'on va réussir à trouver un fil
03:16 qui nous lie toutes, toutes et tous.
03:18 Et je pense que c'est la clé pour trouver des solutions
03:21 et pour que la paix advienne.

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