Émeutes : 60 % des interpellés étaient inconnus des services de police, indique Darmanin

  • l’année dernière
Alors que la tension est retombée de plusieurs crans ces dernières heures, le ministre de l’Intérieur a été  auditionné par les sénateurs au sujet des émeutes urbaines survenues depuis le 27 juin.
Transcript
00:00 Les services de la police nationale et de gendarmerie ont procédé à 3 505 interpellations,
00:05 dont 1373 dans la seule zone de la préfecture de police, c'est-à-dire Paris et sa petite couronne.
00:10 La sociologie des délinquants, des embêtis, interroge sur ces 3 500 interpellations.
00:15 J'ai eu l'occasion de le dire, la moyenne d'âge est entre 17 et 18 ans.
00:18 La première personne qui a été interpellée a 11 ans et la dernière a 59 ans.
00:23 Et que s'il y a une moyenne de 17 à 18 ans pour ceux qu'on a arrêtés et que un tiers est mineur,
00:29 vous aurez donc compris que les mineurs que nous avons interpellés sont extrêmement jeunes pour la plupart d'entre eux.
00:34 Je voudrais aussi souligner, comme je l'ai dit tout à l'heure, à ma connaissance,
00:39 60% des personnes que nous avons interpellées n'ont pas de casier judiciaire et ne sont pas connus des services de police.
00:45 Je veux ici vous dire que le président de la République a demandé au garde des soins et à moi-même,
00:49 postérieure à vos interpellations au travail de la justice,
00:52 de faire très rapidement une étude sociologique pour savoir qui sont ces personnes.
00:55 Moi, je n'y ai pas vu. J'ai fait une quinzaine de commissariats en quatre jours, la nuit.
00:59 Et après, je vois ce que je fais quand je vous pose de garde, c'est que je demande la liste des personnes qui sont gardées et qu'est-ce qu'ils ont fait.
01:05 Jusqu'à présent, on m'a beaucoup dit que c'était des gens pour violences en train familial.
01:08 J'ai regardé, et faites-le dans vos commissariats, dans vos brigades de gendarmerie, qui sont ces gens ?
01:11 Oui, il y a des gens qui, apparemment, pourraient être issus d'immigration.
01:15 Mais il y a eu beaucoup de Kevin et de Matteo, si je peux me permettre.
01:18 Il y a du bon dans la gendarmerie nationale. Il y a du bon dans la police nationale.
01:22 Je veux dire que la police, si on veut bien mettre ça à son crédit, elle est le réceptacle de tout ce qui n'est pas allé jusqu'à présent dans la société.
01:33 Pour moi, je vais prendre un exemple qui voudra parler à ceux qui sont attentifs aux questions médicales.
01:39 Ce sont les urgentistes de la société. Alors est-ce qu'un policier peut commettre des erreurs ? Oui, bien sûr.
01:46 Est-ce qu'il y a à améliorer la formation ? Sans aucun doute.
01:49 D'ailleurs, nous avons proposé 4 mois de plus, nous avons proposé la formation de 1 mois de plus.
01:52 Vous l'avez voté, je vous en remercie. Faut-il faire davantage ? Sans doute.
01:56 Faut-il mieux sélectionner les policiers ? Très certainement.
01:59 Je constate avec vous, si vous me le permettez, que je suis à la tête d'un ministère où, à part les commissaires de police,
02:05 ceux que nous recrutons, c'est souvent des enfants, pour reprendre notre mot, de 18, de 19, de 20 ans, qui n'ont pas fait de très grandes études.

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