Les Vraies Voix - Émission du 6 juillet

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Sébastien Ménard, Denis Jacopini, expert informatique spécialisé en cybercriminalité et en protection des données, auteur du livre Cyberarnaques aux éditions Plon et Yann Bastière, unité nationale investigation, SGP Police FO

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##LES_VRAIES_VOIX-2023-07-06##

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Transcript
00:00:00 Les vrais voix sur radio 17h20h, Cécile de Ménibus.
00:00:04 - Bienvenue les amis, on est ravis de vous retrouver.
00:00:07 Je suis malheureusement sans Philippe David qui est pas là, qui m'a totalement abandonné.
00:00:12 - Oh qu'est-ce qu'on est triste !
00:00:13 - Il m'a abandonné, il m'a laissé seule aux commandes de cette émission.
00:00:16 - Il est où ? Il est dans une cuisine en train de goûter des plats ?
00:00:18 - Je crois qu'il se fait épiler.
00:00:20 - Mais vous n'avez pas l'air trop triste Cécile.
00:00:23 - Si je suis triste parce que j'ai l'impression qu'il me manque quelque chose sur un petit feu bancaire.
00:00:27 J'allais pas me mettre au milieu, vous avez vu ?
00:00:29 - Il est sur Kitaposvoise.
00:00:31 - Je l'ai vu, on a eu sa peau ça y est !
00:00:33 - On l'embrasse, il sera là demain, attention François.
00:00:35 - Ah oui, il est là, on va le dire.
00:00:37 - On est ravis de le retrouver, en tout cas on vous remercie d'être avec nous tous les jours ce jeudi.
00:00:41 Et vous pouvez nous appeler au 0826 300 300, allez au sommaire de cette émission.
00:00:46 On va revenir sur les réseaux sociaux, sur ces messageries électroniques, sont-elles les complices des émeutiers ?
00:00:51 Le président de la République a ciblé les réseaux sociaux dans sa lutte contre les émeutes en France.
00:00:55 L'exécutif incite les responsables et les plateformes à agir pour limiter une inflation de la violence et une manipulation de l'émotion.
00:01:01 Pour échapper à la surveillance, les émeutiers disposent aujourd'hui de plusieurs outils technologiques comme TikTok ou Snapchat,
00:01:07 ou encore les messageries chiffrées comme WhatsApp et Telegram qui leur permettent de structurer et de coordonner rapidement une nouveauté depuis les émeutes de 2005.
00:01:15 Les réseaux sociaux et les messageries chiffrées sont-elles co-responsables de cet engrenage de violence ?
00:01:21 Est-ce que la France peut contraindre les plateformes ? Est-ce que nous sommes en capacité de régulérer ou de restreindre leur rôle ?
00:01:27 Est-ce que seul un règlement européen peut agir ? 0826 300 300.
00:01:32 Et puis, faut-il revenir sur la loi CASE 9 2017 ?
00:01:37 C'est notre coup de projecteur des vraies voies.
00:01:39 La semaine dernière, les Insoumis ont annoncé le dépôt d'une proposition de loi pour abroger l'article 435-1 de la loi CASE 9
00:01:47 sur l'usage des armes en cas de refus d'optempérer. En réponse, le ministère de la Justice assure ne pas être opposé à cette révision de la loi,
00:01:53 mais selon lui, le temps n'est pas venu. La priorité est le rétablissement de l'ordre public.
00:01:58 Quant à Gérald Darmanin, lui, il dénonce la récupération politique et la volonté de certains parlementaires de légiférer sous l'émotion.
00:02:05 Hier, le président de la Commission des lois, Sacha Houllier, s'est dit favorable, lui, à une mission d'évaluation sur ce refus d'optempérer
00:02:12 qui pourrait démarrer en septembre ou en octobre. Alors, faut-il modifier cet article de la loi CASE 9 ou carrément l'abroger ?
00:02:18 0 800 26 300 300, on vous attend au standard, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:02:22 Et avec Philippe Bilger aujourd'hui, mon Philippe, bonjour !
00:02:27 Bonjour, Cécile.
00:02:28 Président de l'Institut de la Parole.
00:02:30 J'adore, quel joli ton !
00:02:33 Oui, ça change un petit peu.
00:02:34 Oh bah dis donc, on sent que c'est bientôt la fin, ça sent l'écurie là.
00:02:37 Oui, à qui le dites-vous ? Françoise de Goua, d'Etat, à Yannis.
00:02:41 Coucou ma chérie, ça va ?
00:02:42 Bien sûr, on est ravis de vous retrouver. Et puis, Sébastien Ménard qu'on avait perdu la semaine dernière, on l'a retrouvé.
00:02:46 Président de l'Élan Bernet, Paul La Cortèze et entrepreneur de la Foodtech. Ça va Sébastien Ménard ?
00:02:51 Écoute, écoutez, je me suis effectivement, j'ai eu un petit accident, un petit accrochage, j'étais perdu sur une aire d'autoroute et on m'a retrouvé.
00:02:57 Voilà, j'ai mis 8 jours à retrouver mon chemin.
00:02:59 Ok, tu as pas été abandonné comme un chien ? Ta famille t'a pas... Est-ce que ça peut ?
00:03:03 Je soupçonne, Françoise de Goua, d'avoir dégonflé l'un de mes potes. Je vous le dis, je vous le dis.
00:03:08 Elle est capte de faire ça ? Non, non, pas du tout.
00:03:12 Et puis, notre auditeur du jour, c'est Frédéric, il nous appelle d'Arcachon dans la Gironde. Bonsoir Frédéric !
00:03:18 Bonsoir, bonsoir à tous. Je vous envoie un petit peu de soleil.
00:03:23 On en a plein nous aussi.
00:03:26 Rien que le mot Arcachon, c'est beau.
00:03:30 Vous faites quoi dans la vie Frédéric ?
00:03:33 Maintenant, je suis un budgetiveur, je suis retraité.
00:03:36 Et avant, vous faisiez quoi ?
00:03:39 Avant, j'étais cadre SNCF dans le domaine de la circulation des trains.
00:03:43 Vous savez, tout ce qui est poste d'aiguillage, c'est très spécifique.
00:03:49 Faut qu'on vous parle Frédéric, on a deux, trois mots à vous dire sur le sujet.
00:03:52 C'est pas à vous que les trains se percutent pas, donc respect absolument, respect.
00:03:57 La boulette !
00:04:00 J'ai biffé, je me suis trompé de bouton.
00:04:03 En tout cas, vous restez avec nous, vous allez jouer contre l'une de nos vraies voix.
00:04:07 Partagez les débats avec nous et tout de suite, l'actu du jour.
00:04:11 C'était en 1957, le 6 juillet, première rencontre entre John Lennon et Paul McCartney.
00:04:24 Et finalement, 11 ans plus tard, naissait cette magnifique chanson.
00:04:28 C'est votre chanson préférée des Beatles ?
00:04:30 Non, ma chère Cécile. Et d'ailleurs, quand elle est faite, cette chanson,
00:04:34 ils sont déjà quasiment brouillés.
00:04:37 Faut bien voir ça. Mais je les adore, ils sont incomparables.
00:04:41 Mais je n'ai jamais été non plus contre les Rollins.
00:04:44 On est capable d'avoir deux groupes d'Europe dans le cœur, ils sont formidables.
00:04:49 J'aimerais être comme X Jagger aux vraies voix.
00:04:52 Il est surfer !
00:04:54 Il a 80 pigs, il est hors normes.
00:04:57 Il fait regretter finalement qu'on ne s'abandonne pas à la drogue.
00:05:02 Regardez le...
00:05:04 On en est présents, on te continue ça.
00:05:06 Mais regarde l'état même de Keith Richards, c'est hallucinant.
00:05:08 Tout ce qu'il s'est mis dans le citron, j'écoute qu'il continue à...
00:05:11 Non, non, les deux sont merveilleux, les Beatles, les Rollins, ça me fait très beau oui avec eux.
00:05:16 C'est pas votre génération Sébastien ?
00:05:17 Non, mais je me rends compte que Philippe Bilger est peut-être finalement le Beatles de la radio française.
00:05:21 Oui, absolument.
00:05:22 C'est génial, j'aimerais être Pincartney.
00:05:25 Alors, quel génie.
00:05:26 On vous en bat les paroles, on a le droit de rêver.
00:05:29 Mais entre Pincartney et Lennon, et entre Pincartney et Goldman, qu'est-ce que vous aimeriez être ?
00:05:35 J'aime énormément les deux, je ne ferais pas de choix.
00:05:38 Et bien tout de suite, le réquisitoire du Beatles de la justice.
00:05:42 Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:05:48 Monsieur le procureur, vous voulez requérir contre ceux qui abusent en politique des constats, des réflexions, des colloques, des inventaires pour échapper à la tentation de l'action.
00:05:55 Oui, ça peut apparaître incongru, voire paradoxal, ce point de vue du procureur.
00:06:01 Mais j'ai été frappé notamment par Emmanuel Macron il y a quelques temps, qui avait dit
00:06:07 "on va enfin faire un examen minutieux de la situation, établir un constat précis"
00:06:14 alors qu'apparemment on peut penser qu'il est fait surabondamment.
00:06:19 Mais je ne discuterais pas le point de vue du chef de l'État.
00:06:22 Je suis frappé de voir à quel point les politiques sont très friands par le verbe d'analyse, de colloque, de réflexion, de perspective.
00:06:36 Et je me demande si au fond, ça n'est pas un immense bonheur pour eux de proposer du virtuel intéressant, intelligent.
00:06:47 On va dire qu'est-ce qui se passe, pourquoi ça s'est déroulé, qu'est-ce qui pourrait se produire demain.
00:06:54 Et alors que résister à la tentation de l'action, c'est s'abandonner évidemment au jugement, au risque, au défi.
00:07:03 L'action c'est très difficile et par moment j'ai vraiment l'impression, je sais que mon point de vue va à des limites,
00:07:11 c'est une forme presque de provocation, je crois que l'action fait peur.
00:07:16 C'est-à-dire qu'on se dit "on sort du virtuel, tout à coup on va devoir affronter une réalité
00:07:22 et on va devoir démontrer vraiment ce qu'on vaut et on sera jugé".
00:07:27 - Et on se rétraque peut-être.
00:07:29 - Je pense que c'est aussi une forme d'impuissance.
00:07:31 Moi j'en ai marre qu'on mette tout dans cette sorte d'agora comme si c'était la panacée.
00:07:36 L'agora c'est très important, c'est très important de dialoguer ensemble, c'est très important de consulter.
00:07:41 Mais ces grandes messes, alors qu'Emmanuel Macron on le sait ne consulte personne et décide tout seul dans son bureau.
00:07:48 Vous savez vous ne pouvez pas masquer avec des grandes messes très médiatiques.
00:07:52 - Ou il consulte et il ne retient rien.
00:07:54 - Ou il consulte en plus et il ne retient rien.
00:07:56 - Et quand il va aller faire des choses il ne les a pas faites.
00:07:59 Moi je veux bien qu'on nous explique, qu'on va faire un constat.
00:08:01 Regardez comment il a traité Jean-Louis Borloo.
00:08:03 Le plan Borloo c'était quand même un plan qui était validé par l'ensemble de la classe politique.
00:08:08 Je mets le Rassemblement National à part.
00:08:10 Les maires de droite, les maires de gauche, les écologistes.
00:08:12 Ce plan avait été élaboré avec toutes les sensibilités, toutes les connaissances des maires.
00:08:17 Qu'est-ce qu'il a dit ?
00:08:18 D'abord il a humilié Borloo en direct à l'Élysée en disant "c'est pas nous, deux mâles blancs".
00:08:22 Vous comprenez, ça ne sert à rien, ça ne m'intéresse pas même ce qu'il a à dire.
00:08:26 J'attends un Emmanuel Macron dans la vérité.
00:08:28 Peut-être que ça arrivera avant la fin de ce second quinquennat.
00:08:31 - Sébastien Minard.
00:08:32 - Wow !
00:08:33 - Oui.
00:08:34 - On va ramer un peu mais, un, le président a reconnu en début de semaine
00:08:38 quand il a reçu je crois un peu plus de 200 maires de banlieue durement touchés par les émeutes
00:08:43 qu'il avait probablement déconné au moment de la remise du rapport Borloo
00:08:51 et que la sortie qui était la sienne était proprement inadaptée.
00:08:54 C'est bien de le faire trois... non, cinq ans après.
00:08:58 - Oui, oui, c'est ça.
00:08:59 - C'est bien de le faire.
00:09:01 C'est évidemment, je suis d'accord avec toi Françoise, c'est...
00:09:04 voilà, il y a un temps pour parler, il y a un temps pour écouter, il y a un temps pour consulter.
00:09:08 Encore faut-il que les consultations soient...
00:09:11 - Il y a un temps pour agir maintenant.
00:09:12 - Voilà, soient quelque part prometteuses, utiles et entendues et puis suivies des faits.
00:09:18 Voilà, et les faits c'est l'action.
00:09:20 Et effectivement c'est toujours dur, c'est toujours dur d'être dans l'action.
00:09:23 C'est dur de faire, c'est plus facile de commenter, de palabrer que de faire.
00:09:28 Et voilà, je pense qu'effectivement là où on sera tous d'accord autour de cette table,
00:09:33 il y a des sujets sur lesquels qu'on soit de gauche, qu'on soit de droite, qu'on soit de centre, etc.
00:09:38 Aujourd'hui il faut faire.
00:09:39 Aujourd'hui on n'a tant de nous que de faire.
00:09:42 Voilà, il faut que la vie des gens change.
00:09:44 - Philippe, déjà, est-ce qu'il va faire ?
00:09:46 Est-ce qu'en trois ans, est-ce que c'est le moment de se dire, il faut enclencher la machine tout de suite ?
00:09:52 Est-ce que les oppositions vont l'aider ?
00:09:54 Est-ce que finalement ce n'est pas vain jusqu'à la fin du quinquennat ?
00:09:57 - Il y aura des difficultés, mais le point de vue que j'ai développé tout à l'heure,
00:10:02 objectivement, il ne me semble pas qu'Emmanuel Macron était le président de la République
00:10:08 le pire dans cette répugnance à l'égard de l'action.
00:10:12 Et probablement ce qui lui a fait perdre parfois de la cohérence et une forme de légitimité,
00:10:19 c'est cette envie frénétique de montrer parfois qu'il veut laisser sa trace
00:10:25 avec cette manière de sauter à saute-mouton par-dessus ce qu'impose une vraie démocratie.
00:10:32 Mais vous avez raison, c'est très dur d'agir pour lui,
00:10:35 mais je ne crois pas qu'il le déteste, lui, au point de certains autres.
00:10:39 - Françoise de Gaulle ?
00:10:40 - C'est un sur Sarkozy, c'est-à-dire que vous avez aimé Sarkozy,
00:10:43 c'est un Sarkozy XXL, il procède exactement de la même manière,
00:10:47 avec la stratégie qu'on connaît, une carte postale par jour.
00:10:50 Voilà ce que ça veut dire, et c'est d'autant plus dommage qu'Emmanuel Macron,
00:10:54 quand il est arrivé, il avait une vraie carte à jouer avec les banlieues.
00:10:57 C'était quelqu'un qui était très apprécié des banlieues, notamment des jeunes et banlieues.
00:11:00 - Il fallait qu'il y allait au contact.
00:11:02 - Oui, il allait au contact, mais en plus, les jeunes des banlieues se disaient
00:11:05 "Tiens, voilà un président jeune qui va nous comprendre", etc.
00:11:09 Et comme bien souvent, regardez, la communauté noire américaine
00:11:12 a tellement été déçue par Barack Obama à Washington,
00:11:16 et bien à la Maison-Blanche, il se passe exactement la même chose avec Emmanuel Macron.
00:11:20 Il y a une vraie déception, parce qu'il y avait une attente,
00:11:23 les gens se disaient "Bon, voilà ce jeune président, il va peut-être changer,
00:11:26 il n'est pas comme les vieux briscards, etc."
00:11:28 La réalité, c'est qu'il est comme les vieux briscards, et que voilà.
00:11:32 Le Emmanuel Macron de la semaine dernière, qui est plein d'empathie,
00:11:34 et moi que j'avais salué sur Nael, sans complaisance,
00:11:37 le Emmanuel Macron d'aujourd'hui, il va même dans les clous,
00:11:41 encore plus à droite que Marine Le Pen, donc ça n'a aucun sens.
00:11:44 - Mais est-ce qu'en tant que président de la République,
00:11:46 est-ce qu'on peut se déjuger, et finalement reprendre ce plan Borloo,
00:11:49 et de le remettre sur la table ?
00:11:51 - Je pense que, comme l'adage populaire dit,
00:11:54 "Il n'y a que les abrutis qui ne changent pas d'avis".
00:11:56 - Les imbéciles, on dit. - Oui, je l'adapte.
00:11:59 J'ai la faiblesse de croire que le président de la République,
00:12:02 Emmanuel Macron, est tout sauf un imbécile, est tout sauf un abruti.
00:12:06 Je pense qu'il est parfaitement capable de se raviser,
00:12:09 parce qu'on peut effectivement faire des choix,
00:12:12 ou dire des choses, et puis sans vouloir
00:12:15 de ne pas avoir fait les bons choix, et sans vouloir d'avoir dit des conneries.
00:12:19 Et je pense en l'occurrence, sur ce qui s'est passé en 2018,
00:12:24 vis-à-vis d'un tiers de confiance occuménique,
00:12:28 c'est-à-dire reconnu, comme le dit Françoise,
00:12:30 comme crédible, comme faiseur, comme apprécié,
00:12:34 comme légitime dans les banlieues, à savoir sur Jean-Louis Bourleau.
00:12:39 Effectivement, aujourd'hui, de dire...
00:12:41 Alors j'ai entendu effectivement quelques ministres ou sous-ministres dire
00:12:45 "Oui, mais on en a fait 80%".
00:12:48 - Oui, je... - Bon, je pense que Bourleau, c'est une vision.
00:12:52 Bourleau, c'est une stratégie.
00:12:54 Et c'est peut-être d'ailleurs ce qui emmerdait les uns et les autres,
00:12:57 et les mauvais génies qui, à l'époque, conseillaient le président de la République.
00:13:00 C'est une signature.
00:13:01 Et c'est une signature politique très puissante.
00:13:05 - Mais qui peut porter ça ? Qui peut porter ça ?
00:13:07 - C'est une signature, Bourleau, mais il faut, à côté de lui, des gens qui agissent.
00:13:12 Parce que Bourleau, il lance des idées,
00:13:15 et il faut que les autres soient là pour les mettre en œuvre.
00:13:18 - Mais la réalité, c'est que le plan de Jean-Louis Bourleau était très très bon.
00:13:22 Pourquoi ? Parce que lui, alors pour le coup...
00:13:24 Là, moi je rejoins ce que vous dites.
00:13:26 Je pense qu'il est d'autant plus valable.
00:13:28 Il était très bon sur la philosophie,
00:13:30 il n'était absolument pas dans le misérabilisme, dans la victimisation,
00:13:33 il était dans quelque chose, dans la concrétude, ai-je envie de dire.
00:13:37 Et là où il était formidable, ce plan, c'est que moi je suis pour les concertations,
00:13:40 dont on tire effectivement quelque chose de très concret.
00:13:43 Et vraiment, Bourleau avait beaucoup bossé, en tout cas lui et ses assistants.
00:13:47 Lui, c'est un créatif, Bourleau.
00:13:48 On sait très bien que c'est pas le genre à travailler jusqu'à minuit dans ses bureaux pour figoler un plan.
00:13:53 Mais on sent bien qu'il avait réussi à entraîner un mouvement d'élus de tous bords,
00:13:57 pour parvenir à ce plan.
00:14:00 Ressortons-le, est-ce qu'il acceptera ? J'en sais rien, mais ressortons-le, pourquoi pas.
00:14:04 En attendant, direction le Tour de France.
00:14:06 Les fromages et produits frais, lait de brebis 64 présente...
00:14:10 Sud Radio fait son Tour de France.
00:14:13 Et c'est une étape 100% Hautes-Pyrénées ce jeudi 6 juillet, en direct avec Vincent Bartho.
00:14:18 Bonsoir Vincent.
00:14:19 Bonsoir, bonsoir à vous.
00:14:21 Quelle est belle, quelle est très belle cette dernière étape des Pyrénées,
00:14:24 Tarbes, Cotterêts, Cambasques.
00:14:26 Où la bagarre a vraiment existé depuis le col du Tourmalet,
00:14:30 avec, exactement, Jonas Vingogord, qui a essayé de mettre en difficulté Pogacar.
00:14:37 Il a essayé, justement, Vingogord, de faire comme hier.
00:14:41 Mais quel courageux Pogacar, quel caractère, surtout aujourd'hui.
00:14:46 Il vient de lâcher, à l'instant, tout à l'heure, alors que les coureurs arrivent,
00:14:50 au dernier kilomètre, Pogacar vient tout simplement de lâcher Vingogord.
00:14:55 Et il se dirige vers une victoire d'étape magnifique, ici à Cotterêts.
00:15:01 Alors, Pogacar n'est simplement qu'à 50 secondes du classement général,
00:15:05 il s'est rapproché un petit peu de Vingogord.
00:15:08 Mais le Tour de France, le Tour de France s'est relancé aujourd'hui.
00:15:12 On aurait cru vraiment que Pogacar reperde du temps,
00:15:15 puisqu'hier il n'était pas vraiment en forme.
00:15:18 Mais aujourd'hui il s'est refait, il est maintenant à 500 mètres de l'arrivée.
00:15:22 Il mène toujours avec pratiquement une quinzaine de secondes d'avance sur Vingogord.
00:15:27 Mais quel caractère qu'il nous a montré aujourd'hui.
00:15:30 Alors que l'équipe Jumbo a été aussi avec un fabuleux Wout Wernhardt
00:15:35 qui a fait beaucoup de travail pour son leader Vingogord.
00:15:39 Mais cela n'aura pas servi à grand chose aujourd'hui,
00:15:42 puisque Pogacar en a décidé autrement.
00:15:46 Il a montré qu'il avait du caractère, il a montré qu'il était présent,
00:15:50 qu'il ne pouvait pas craquer absolument dans les Pyrénées.
00:15:53 Le voilà maintenant à quelques deux secondes de la ligne d'arrivée.
00:15:57 Il y a toujours pratiquement entre lui et Vingogord une vingtaine de secondes,
00:16:02 23 secondes exactement, le Tour de France s'est relancé.
00:16:06 On va se diriger demain vers Bordeaux.
00:16:09 Le prochain grand rendez-vous aura lieu au Puy de Dôme dimanche.
00:16:13 Cela nous annonce vraiment une deuxième semaine de Tour.
00:16:17 Fabuleux, regardez, Pogacar qui sprinte dans les derniers mètres,
00:16:20 il donne tout, il sait qu'il a plus de 24 secondes dans ce milieu aussi.
00:16:24 Une dizaine de secondes de bonification qui fait qu'il se rapprocherait
00:16:29 de Vingogord à pratiquement que 15 secondes.
00:16:33 Alors voilà, Pogacar qui remporte cette étape, Vingogord qui va terminer deuxième.
00:16:39 Mais Vingogord qui va prendre ce soir ici à Cauteric en Basque le maillot jaune,
00:16:44 puisque Jane Lee a légèrement craqué dans le Tour.
00:16:47 Allez voilà, Vingogord qui essaie de terminer au mieux,
00:16:51 il essaie de tout mettre au sprint, il sait que maintenant,
00:16:54 il a pratiquement plus de 25 secondes d'avance, voilà il franchit la ligne.
00:16:59 Le Tour est relancé avec cette victoire aujourd'hui de Pogacar.
00:17:04 Merci beaucoup Vincent Bartho, restez avec nous, on revient dans quelques instants.
00:17:08 Sud Radio fait son tour de France.
00:17:11 Avec les fromages et produits frais, l'aide de Brebis 64.
00:17:16 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Cécile de Ménibus.
00:17:22 Merci d'être avec nous, avec Philippe Bilger aujourd'hui dans les vraies voix,
00:17:25 Françoise Degoy et Sébastien Ménard, ça va les amis ?
00:17:28 Je suis tellement contente de la victoire de Pogacar qui fait vraiment pousser à Bernard Hinault
00:17:32 et tout le monde l'enterrait hier soir, je vous rappelle.
00:17:34 C'est marrant ce sentiment qu'on a que l'échec finalement,
00:17:40 dans l'esprit des français, on aime les gens qui échouent et qui ensuite gagnent.
00:17:46 C'est la bave de toutes les grandes vœux.
00:17:49 Mais les êtres humains adorent.
00:17:52 Mais beaucoup les enterrent en disant ce que vous disiez, "ah oui, c'est fini, c'est fini".
00:17:55 Oui, à l'horize, ils n'étaient pas doués, ceux qui l'avaient enterré,
00:17:59 même quand on ne s'intéresse pas particulièrement à l'hôpitalisme,
00:18:03 c'est uniquement parce que le président de la République est sur l'étape.
00:18:06 Oh, ça va, c'est pas possible.
00:18:09 Dans un instant, on va revenir sur ce qu'il faut enterrer des réseaux sociaux.
00:18:13 Sont-ils complices des émeutiers ?
00:18:15 On en parle dans quelques instants, en attendant les trois mots dans l'actu de Félix Mathieu.
00:18:18 Les vrais voici de radio.
00:18:20 Bonsoir Félix Mathieu, et vos trois mots dans l'actu sont Marianne, Concorde et Biélorussie.
00:18:24 Le réquisitoire du Sénat sur le fond, Marianne et sur Marlène Schiappa.
00:18:28 Opacité, désinvolture, la commission d'enquête dénonce un coup politique qui a conduit au fiasco.
00:18:34 L'ordre, le calme et la Concorde, formule magique d'Emmanuel Macron.
00:18:38 A Pau, Elisabeth Borne évoque un retour à la normale.
00:18:41 Le policier qui a tiré sur Nahel, en tout cas, reste en prison.
00:18:44 Et puis cette question, mais où se trouve donc Prigojine, le patron du groupe Wagner ?
00:18:49 Il était censé s'exiler en Biélorussie, or, selon le président biélorusse, il se promènerait en Russie.
00:18:54 Les vraies voix sud radio.
00:18:58 2,5 millions pour un grand coup de communication, ça fait un peu cher.
00:19:01 La commission d'enquête sénatoriale n'est pas tendre dans ses conclusions sur le fond.
00:19:05 Marianne, son rapporteur, le sénateur LR Jean-François Husson, les présentait tout à l'heure.
00:19:10 À cet instant, je n'irai pas par quatre chemins. En lisant le rapport, vous constaterez qu'à toutes les étapes de ce projet,
00:19:17 le manque de rigueur, l'opacité et, je le dis, la désinvolture ont conduit au fiasco.
00:19:24 Ce constat que je fais devant vous ne doit pas et ne nous conduit pas à jeter l'opprobre sur la politique publique
00:19:31 de lutte contre le séparatisme et la promotion des valeurs républicaines sur les réseaux sociaux.
00:19:36 Il s'agit, je le crois, d'un combat essentiel et tout à fait légitime.
00:19:41 Le fond Marianne, lancé en 2021 pour défendre les valeurs de la République après l'assassinat du professeur Paty,
00:19:46 mais Jean-François Husson décrit une coquille vide organisée à la va-vite,
00:19:50 la promesse du fond Marianne n'a pas été tenue.
00:19:53 Ça relève pleinement de la responsabilité politique de la ministre, selon le rapporteur de la commission.
00:19:57 Il évoque les pertes de mémoire de Marlène Schiappa lors des auditions qualifiées, je cite,
00:20:02 d'affligeantes et de consternantes. La commission sénatoriale précise que certaines associations ont fourni un vrai travail, certes,
00:20:09 mais ça n'est pas le cas selon les sénateurs des deux principales bénéficiaires de ce fond Marianne.
00:20:14 Et puis on continue avec vous, le deuxième mot, Félix Mathieu, concorde Emmanuel Macron et Thétapo, cet après-midi.
00:20:20 L'occasion de rendre visite à son allié François Bayrou ainsi qu'aux élus, aux habitants du Béarn,
00:20:24 l'occasion aussi de tourner la page des émeutes avec une devise en forme de triptyque.
00:20:29 Nous avons tous vécu un moment important dans la vie de la nation, donc on va continuer de travailler.
00:20:33 D'abord, la première réponse c'est l'ordre, le calme, c'est la concorde,
00:20:38 et ensuite c'est de travailler sur les causes profondes de ce qui est à nous d'abord.
00:20:41 Ordre, calme et concorde Emmanuel Macron, ici au micro de nos confrères de BFM TV.
00:20:45 Pendant ce temps, sa première ministre visitait dans le Calval d'Aos,
00:20:48 un quartier de lisieux touché par les violences urbaines.
00:20:51 Retour à la normale, mais prudence tout de même pour Elisabeth Borne.
00:20:54 Les autorités restent sur le qui-vive, notamment pour le 14 juillet,
00:20:57 en tout cas du côté de la procédure judiciaire sur la mort de Naël Ananter, la cour d'appel de Versailles.
00:21:02 Il vient de décider de maintenir en prison le policier qui a tiré.
00:21:05 Et l'ordre est à la concorde ? Philippe Liger ?
00:21:09 - Oui, j'ai entendu qu'il a dit "j'ai rétabli l'ordre républicain", certes,
00:21:14 bien sûr, on constate avec bonheur que c'est apparemment terminé,
00:21:19 mais ça a été dur, tout de même, ça a été très dur,
00:21:22 et on ne peut que remercier la police et le travail qu'elle a fait.
00:21:26 - Très vite, François Zell... - Oui, il va se féliciter des choses,
00:21:31 je ne vois pas ce qu'il va dire le 14 juillet, moi je veux bien qu'on décrète
00:21:34 qu'on est sorti de tous les drames et que le 14 juillet la France est apaisée,
00:21:37 regardez par où on est passé avant d'arriver à l'apaisement,
00:21:39 il n'y a aucun apaisement, tout ça est lissé, placé sous le tapis,
00:21:44 14 juillet, attention, soyons vigilants.
00:21:47 - Sébastien Maynard, peut-être un petit mot ?
00:21:50 - Moi j'ai envie de retenir le mot "concorde", en fait.
00:21:53 - Troisième mot, Biélorussie, c'est le pays où était censé se trouver
00:21:56 le sulfureux patron du groupe Wagner.
00:21:58 - Censé, oui, après sa tentative avortée de se retourner contre l'armée russe
00:22:02 en exil en Biélorussie, nous disait-on, sauf qu'il se trouverait
00:22:06 sur le sol russe et en toute liberté.
00:22:08 En tout cas, c'est une personne bien renseignée, alliée de Poutine,
00:22:11 qui l'affirme le président biélorusse Alexandre Loukachenko.
00:22:14 - Prigojine est absolument là, je sais ça, à la liberté.
00:22:17 - Je sais de façon certaine que Prigojine est en liberté,
00:22:21 en ce moment même, c'est un homme libre, je lui ai parlé au téléphone
00:22:24 il n'y a pas longtemps, hier je crois, après le déjeuner,
00:22:27 nous avons discuté des prochaines étapes concernant les activités de Wagner,
00:22:30 il est peut-être à Moscou, à Saint-Pétersbourg, mais pas sur le territoire
00:22:34 biélorusse, Loukachenko qui précise ne pas être inquiet de la présence
00:22:37 en Biélorussie de combattants de Wagner, je ne pense pas qu'ils vont se révolter
00:22:41 et retourner leurs armes contre l'état biélorusse, dit-il.
00:22:44 En tout cas, pendant ce temps en Ukraine, une frappe russe a tué 5 personnes
00:22:47 la nuit dernière à Lviv, la ville de l'Ouest qui avait été jusqu'ici
00:22:50 plutôt épargnée, en tout cas selon les autorités ukrainiennes,
00:22:53 c'est l'attaque la plus destructrice sur cette région depuis le début de la guerre.
00:22:56 - Merci beaucoup Félix Mathieu, vous restez avec nous dans quelques instants,
00:22:59 les messageries électroniques, les réseaux sociaux mis en cause
00:23:02 dans ces journées d'émeutes, sont-ils complices des émeutiers ?
00:23:05 Et vous n'en rendez pas dans quelques instants avec nos éditorialistes du jour
00:23:08 Philippe Bilger, Françoise Degoy et Sébastien Ménard, bienvenue à tous
00:23:11 et on est ensemble jusqu'à 19h.
00:23:12 - On est ensemble avec mes amis Philippe Bilger, Françoise Degoy
00:23:21 et puis Sébastien Ménard, j'allais dire avec Philippe David, mais il n'est pas là.
00:23:24 [Rires]
00:23:26 Il sera là demain, ne vous inquiétez pas, tout va bien, tout va bien.
00:23:29 On est ensemble jusqu'à 19h, 0826 300 300, tout de suite le grand débat du jour.
00:23:33 - Emmanuel Macron a laissé entendre qu'il pourrait couper ou du moins bannir
00:23:40 certaines publications des réseaux sociaux en cas de nouvelle crise.
00:23:43 - Les plateformes et les réseaux sociaux jouent un rôle considérable
00:23:46 dans les mouvements des derniers jours.
00:23:47 A la fois l'organisation de rassemblements violents se faire,
00:23:50 mais une forme de mimétisme de la violence.
00:23:52 - Le rôle des réseaux sociaux, en particulier certaines applications
00:23:54 pour se retrouver, a été au cœur d'une partie des difficultés
00:23:57 auxquelles un homme a fait face.
00:23:58 - Je rappelle simplement les pays qui ont coupé l'accès aux réseaux sociaux,
00:24:02 c'est le Sénégal, c'est la Mauritanie, le Pakistan, le Kazakhstan, l'Iran, le Soudan, la Sierra Leone.
00:24:07 - Un système digne de la Corée du Nord, de la Chine.
00:24:09 - Pour moi la démocratie libérale, c'est la liberté d'informer,
00:24:12 c'est la liberté de s'informer et quand vous n'avez pas la liberté de parole
00:24:15 dans le débat, vous n'êtes plus en démocratie.
00:24:17 - Et donc accusés d'amplifier les récentes violences urbaines,
00:24:20 les réseaux sociaux en boucle de messageries instantanées
00:24:23 comme Snapchat ou TikTok et puis Telegram aussi,
00:24:25 sont dans le collimateur du gouvernement.
00:24:28 Pour y faire face, le chef de l'État a appelé à la responsabilité et à l'action
00:24:31 des grandes plateformes pour bannir les contenus les plus sensibles
00:24:35 et communiquer l'identité de ceux qui appellent au désordre et à la violence.
00:24:37 0826 300 300, est-ce que les réseaux, vous pensez qu'ils sont
00:24:41 co-responsables des engrenages de violences ?
00:24:43 Est-ce que la France, en France, nous sommes en capacité de réguler et restreindre leur rôle ?
00:24:46 Est-ce que seul un règlement européen peut agir ? 0826 300 300,
00:24:51 on va en parler avec notre invité Denis Jacopini qui est avec nous.
00:24:55 Bonsoir.
00:24:56 - Bonsoir Cécile, bonsoir à tous.
00:24:58 - Vous êtes expert en informatique spécialisé en cybercriminalité,
00:25:01 en protection des données, auteur de ce livre "Cyber-arnaque" aux éditions Plon.
00:25:05 D'abord, avant de revenir vers vous, Philippe Bilger,
00:25:07 est-ce que nous, Français, avons les moyens de réguler les réseaux sociaux qui viennent d'ailleurs ?
00:25:12 - Alors, je tiens... J'ai reçu un mail d'un avocat
00:25:17 qui me fait l'honneur de m'offrir son avis assez souvent,
00:25:22 Alexandre Lazare, qui est vraiment un craque dans ce domaine.
00:25:25 Alors, je ne sais pas si je traite absolument votre question, Cécile,
00:25:29 mais il indique que techniquement, tout ce que proposait, suggérait le président,
00:25:34 était tout à fait possible.
00:25:36 Mais d'autres, qu'on peut introduire des recours judiciaires et administratifs
00:25:41 contre cette volonté d'arrêter durant un certain temps les réseaux sociaux,
00:25:47 mais sur le fond, et très rapidement,
00:25:50 je pense que ce serait une maladresse à la fois politique et démocratique-politique,
00:25:57 parce qu'évidemment, imaginons qu'on vienne dire tout à coup qu'on arrête les réseaux sociaux
00:26:03 pour empêcher que l'ébullition, voire la révolution, arrive,
00:26:08 immédiatement, on aurait le pire.
00:26:10 C'est évident que ça créerait une inflammation encore plus consérable.
00:26:14 Et deuxième plan, c'est évidemment le registre démocratique.
00:26:18 On ne peut pas le faire, même si je comprends la suggestion du président,
00:26:23 qui, désarmé, devant ces réseaux sociaux qui ont parfois créé le pire,
00:26:28 se dit "c'est en les étouffant qu'on réglera le problème".
00:26:31 - François, c'est quoi ?
00:26:32 - Je rappelle que dans la longue liste des pays qui couplent les réseaux sociaux
00:26:37 quand il y a des émeutes ou quand la population bouge,
00:26:39 quelle que soit la nature des émeutes, il y a la Chine, il y a la Russie.
00:26:42 Ecoutez, la question ne se pose même pas, je ne comprends même pas comment on peut en débattre.
00:26:47 Il faut être complètement de travers dans sa tête pour imaginer, en plus de ça,
00:26:53 que sont les réseaux sociaux qui font les émeutes.
00:26:55 Bien sûr que les émeutiers se donnent rendez-vous,
00:26:58 mais c'est comme ça dans tous les pays du monde.
00:27:00 La réalité, c'est notre incapacité à avoir anticipé cette crise
00:27:04 et notre incapacité à la gérer avec quand même le courage,
00:27:07 il faut vraiment le dire, des policiers qui sont allés au front.
00:27:10 Résultat, il y a quand même un mort à Marseille,
00:27:13 un jeune homme de 27 ans qui a pris un flashball dans le thorax.
00:27:17 Je veux dire par là que même poser la question, ça me paraît tout à fait indigne et délétère.
00:27:21 On ne bloque pas les réseaux sociaux,
00:27:23 ou alors on décide que nous devenons définitivement une démocratie illibérale,
00:27:27 et j'espère que nous ne sommes pas sur cette pente-là.
00:27:30 - Même sur les appels à l'AIG ?
00:27:32 - Mais on s'en fout ! Ils sont bloqués par les plateformes.
00:27:36 Si vous commencez comme ça, dans n'importe quelle situation...
00:27:39 - Ne m'en voulez pas, je vous pose une question.
00:27:41 - Mais n'importe quelle situation, vous comprenez bien que la propagande du gouvernement,
00:27:44 je n'en ai rien à l'affiche, ce n'est pas vous qui la menez, ça ne m'intéresse pas.
00:27:47 Si vous commencez avec les émeutes, chaque fois que quelque chose va vous déranger,
00:27:51 vous allez bloquer les réseaux sociaux.
00:27:53 Tout le week-end, Twitter a dysfonctionné.
00:27:55 Aujourd'hui, Youtube dysfonctionne.
00:27:57 C'est-à-dire que vous êtes shadowbannés.
00:27:59 Dès que n'importe quel médien, sérieux, pas sérieux, fait des sujets sur les émeutes,
00:28:03 ils sont shadowbannés, ce qu'on appelle shadowbannés,
00:28:06 c'est-à-dire que vraiment, on les met de côté.
00:28:08 Ça n'est pas normal !
00:28:09 - Dans l'ombre.
00:28:10 - Il y a un accès à l'information qui est obligatoire.
00:28:12 Au-delà des gens qui communiquent en trop, à mon avis, c'est épiphénoménal,
00:28:16 les gens ont le droit de s'informer.
00:28:18 Si vous prenez la télévision, on peut aussi avoir maintenant une télévision d'État,
00:28:22 qui nous explique que Emmanuel Macron est formidable pendant 4 ans,
00:28:25 et que si ce n'est pas lui, Marine Le Pen, elle est géniale,
00:28:27 mais stop, stop la cavalerie.
00:28:29 - Sébastien Ménard.
00:28:31 - Bon, il n'y a pas encore de télévision ni de radio d'État,
00:28:34 il y a Sébastien Ménard dans celui de radio.
00:28:36 Non, parce que je suis complètement d'accord avec Françoise,
00:28:42 à un moment donné, on sait à peu près où ça commence,
00:28:47 mais on ne sait pas où ça va finir.
00:28:49 Je rappelle quand même qu'on a pu assister,
00:28:51 là on assiste effectivement à une utilisation déviante des réseaux sociaux,
00:28:56 mais les réseaux sociaux, comme les nouvelles technologies,
00:28:58 comme tous les outils de communication,
00:29:00 produisent parfois des effets extraordinairement bons.
00:29:03 J'en veux pour preuve, regardez quand la Russie envahit l'Ukraine,
00:29:08 qu'est-ce que fait Zelensky ?
00:29:10 Il envoie l'un de ses ministres en disant sur un média occidental,
00:29:14 "Monsieur Musk, détournez un satellite, etc.
00:29:17 Aidez-nous à communiquer parce que nous serons sous blackout dans quelques heures."
00:29:21 - Et l'Iran, il ne reste rien dessus.
00:29:24 - C'est exactement ce qui a été fait,
00:29:26 qui a fait à l'Ukraine de sortir de la chape de plomb
00:29:29 qu'étaient en train de mettre les Russes,
00:29:31 pour montrer au monde entier ce qui était en train de se passer.
00:29:33 Je ne dis pas que notre ami Zelensky est exempt de tout reproche
00:29:38 dans ce qui a pu se passer en Crimée ou ailleurs,
00:29:40 mais en tout état de cause,
00:29:42 l'effet pour le coup des réseaux sociaux, des nouvelles technologies,
00:29:45 de cette liberté que nous avons en France, en Europe et au-delà,
00:29:50 pas partout malheureusement François, c'est ta raison,
00:29:52 permet quand même quelque part de faire gagner la lumière,
00:29:55 et de faire gagner la démocratie.
00:29:57 - Les printemps arabes, ça a commencé vraiment avec les printemps arabes,
00:29:59 la révolution iranienne, vive les réseaux sociaux.
00:30:02 - Denis Jacopini, aujourd'hui le gouvernement voudrait réguler,
00:30:06 on en parle depuis très longtemps,
00:30:08 d'abord sur le cyberharcèlement, sur tous ces mots-clés,
00:30:11 est-ce que, légalement d'abord, est-ce que c'est possible ?
00:30:14 Et est-ce que nous avons la main sur ces réseaux sociaux ?
00:30:16 Et sur ces messageries cryptées ?
00:30:20 - Alors légalement, en tant qu'expert judiciaire en informatique,
00:30:25 je n'ai pas encore été saisi sur des affaires telles,
00:30:29 mais si on interdit ces réseaux sociaux sur le territoire,
00:30:35 soit ils ont quelque chose à perdre, et ils se plieront aux exigences,
00:30:39 soit ils s'en foutent et considèrent que la France est une tête d'épingle
00:30:43 sur le grand échiquier du numérique, et auquel cas,
00:30:47 en fait, c'est surtout les Français qui seront privés,
00:30:51 plus que protégés, finalement.
00:30:54 Concernant la position de l'État vis-à-vis de TikTok,
00:31:00 je trouve que c'est plus un règlement de compte, en fait,
00:31:05 qui est en train d'avoir lieu, dans la mesure que, finalement,
00:31:11 TikTok est dans le viseur des autorités depuis très longtemps,
00:31:14 pour différentes choses, notamment pour le blocage de l'accès aux mineurs,
00:31:21 par exemple, mais là, en fait, il n'y a pas que TikTok qui est concerné,
00:31:26 la plupart des réseaux sociaux le sont, c'est surtout l'opacité de TikTok
00:31:32 et sa position vis-à-vis de la Chine aussi qui inquiète.
00:31:34 C'est ça, l'État a quand même interdit aux personnels des administrations françaises
00:31:47 d'installer TikTok sur leurs outils nomades numériques,
00:31:52 avec la grande peur que des informations puissent fuiter.
00:31:56 TikTok remonte à très très loin, déjà les États-Unis,
00:31:58 même Trump avait déjà une position très radicale vis-à-vis de TikTok,
00:32:04 et en fait, on se rend compte que TikTok n'a jamais vraiment été très généreux
00:32:11 en matière d'informations à partager, et au sujet de sa position vis-à-vis de la Chine,
00:32:21 on s'est rendu compte qu'au fil des découvertes,
00:32:25 il y avait quand même pas mal de choses qui étaient fausses,
00:32:29 qui avaient été divulguées par TikTok.
00:32:31 TikTok a menti, et on se dit aujourd'hui pourquoi il ne continuerait pas à mentir.
00:32:35 Donc ça reste quand même un outil qui semble dangereux,
00:32:39 mais je l'aime là encore plus par ça.
00:32:42 - Françoise de Gaulle.
00:32:43 - Ma question, vraiment, elle n'est pas du tout technique,
00:32:46 elle n'est même pas légale, est-ce que l'État peut ou pas ?
00:32:48 Ma question est, considérez-vous vous, en tant qu'expert, en tant que citoyen,
00:32:52 considérez-vous vous comme démocratique qu'on puisse mettre cette question
00:32:56 et qu'on puisse envisager un jour de bloquer, ne serait-ce que 24h,
00:32:59 les réseaux sociaux dans un pays comme la France ?
00:33:01 Est-ce que ça ne vous paraît pas complètement délirant
00:33:04 que nous en soyons à ce genre de discussion ?
00:33:06 Quelles que soient les histoires, les émeutes, etc.
00:33:10 - Mais est-ce qu'en 2005, ils n'ont pas mis des brouilleurs
00:33:15 pour éviter que les émeutiers s'envoient des textos ?
00:33:18 Je crois que c'est ça, ce qui s'est passé.
00:33:19 - Oui, mais dans les manifs, il y a toujours des brouilleurs.
00:33:21 - Oui, mais c'est un peu la même chose quand même.
00:33:23 Si vous coupez les réseaux sociaux...
00:33:25 - Sans rien avoir, le brouilleur, ça ne concerne que vous personnellement.
00:33:27 Le réseau social, c'est des millions d'euros.
00:33:29 Sur ma question, est-ce que ça ne vous paraît pas fou
00:33:32 qu'on en soit à ce genre de discussion ?
00:33:34 - Alors, il y a plusieurs manières d'avoir les choses,
00:33:37 ce qu'ont décrivait Arnitine,
00:33:39 mais ce qu'il y a, c'est que le réseau social, en clair,
00:33:43 est quand même une mine d'informations pour les autorités aussi.
00:33:47 Et donc interdire l'utilisation d'un canal...
00:33:50 - Il a raison.
00:33:51 - A mon avis, favoriserait l'utilisation d'un autre canal
00:33:54 qui lui serait caché, chiffré, beaucoup plus protégé...
00:33:57 - Sur les messageries télégrammes, par exemple.
00:33:59 - Par exemple.
00:34:01 Et donc là, il serait très compliqué, du coup, d'avoir des renseignements.
00:34:06 Le TikTok, aujourd'hui, c'est une chose de renseignement.
00:34:09 - Une question de Philippe Bielger et on part au standard.
00:34:11 - Au fond, est-ce que si un gouvernement qui le ferait,
00:34:17 est-ce que d'abord, techniquement, ce serait possible complètement ?
00:34:22 Quelle serait la manière pour les citoyens d'échapper à cette chape de plomb
00:34:28 qui, durant une parenthèse précise,
00:34:31 chercherait à éviter les rendez-vous, les rencontres, les organisations ?
00:34:36 - Eh bien, de la même manière que les gens trouvent des moyens
00:34:40 de télécharger sans être repérés, ou difficilement repérables,
00:34:45 de la même manière qu'il existe TikTok, Facebook, Snapchat,
00:34:50 en utilisant des canaux en clair de l'Internet,
00:34:54 l'Internet est aussi porteur d'Internet qui, eux, sont chiffrés,
00:34:58 en utilisant des VPN, notamment Tor, qui permet d'aller dans le Darknet.
00:35:03 - Alors, pour qu'on explique ce que c'est qu'un VPN,
00:35:06 ça veut dire que ça vous géolocalise dans un autre pays ou ailleurs aussi ?
00:35:11 - Un VPN est un canal chiffré, en fait.
00:35:14 C'est comme si on avait tous les deux une conversation
00:35:17 dans une langue que seuls nous deux connaissons.
00:35:20 Et donc, tout ce que nous disons, personne ne peut le comprendre.
00:35:23 Et un VPN, au départ, c'est ça.
00:35:25 Et ensuite, il y a des fonctions de géolocalisation
00:35:27 qui permettent de faire croire à quelqu'un qu'on se trouve dans une autre région,
00:35:31 un autre pays, pourquoi pas une autre planète.
00:35:34 - Vous restez avec nous parce qu'on a très peu de temps.
00:35:37 0826 300 300, Frédéric, qui nous appelle d'Arcachon.
00:35:40 Vous voulez y réagir, Frédéric ?
00:35:42 - Écoutez, moi, cette histoire de réseaux sociaux,
00:35:45 je trouve que c'est quand même assez lamentable d'entendre un président
00:35:48 en arriver, en être réduit, à incriminer les canaux de communication,
00:35:53 enfin, les systèmes de communication,
00:35:55 tout ça pour cacher une incompétence totale dans le maintien de l'ordre.
00:35:58 Je trouve ça très grave parce que c'est vraiment une...
00:36:02 On dirait que ça ne le choque pas.
00:36:03 Moi, ça me choque énormément, comme François,
00:36:05 parce que c'est inadmissible.
00:36:07 Et je vous dirais, entre une chose qui m'inquiète un petit peu,
00:36:11 c'est que je me demande si on s'achemine pas dans l'article 16 de la Constitution.
00:36:14 - Les pleins pouvoirs au président, il faut quand même...
00:36:16 Non, mais on redisque que c'est l'article 16,
00:36:18 c'est vraiment les pleins pouvoirs au président.
00:36:20 On a failli y avoir droit pour le Covid.
00:36:23 - 0826 300 300, on continue à Avignon avec Pierre.
00:36:26 Pierre, une réaction ?
00:36:28 - Oui, bonsoir à tous.
00:36:30 Alors, ce soir, c'était un grand jour pour moi, pour deux raisons.
00:36:32 Pour une fois, je suis d'accord avec François Gnevois.
00:36:35 - Oh, j'adore, j'adore, j'adore ça !
00:36:39 - Parce que je passe à votre antenne.
00:36:41 - Alors, super, bienvenue Pierre.
00:36:43 - Merci de m'accueillir.
00:36:45 Je vous appelais parce que, effectivement, comme beaucoup à l'antenne,
00:36:49 je suis choqué, en fait.
00:36:50 Une fois de plus, on veut nous faire perdre nos droits.
00:36:53 Dans tous les pays, en fait, les réseaux sociaux existent.
00:36:56 Il n'y a qu'en France où les émeutes,
00:36:58 ou quel que soit le nom qu'on leur donne,
00:37:00 prennent une telle ampleur.
00:37:01 Donc il faudrait peut-être chercher des vraies raisons
00:37:03 plutôt qu'une fois de plus, essayer de nous faire perdre nos libertés,
00:37:06 comme ça a été le cas pour le Covid,
00:37:08 avec le confinement, la vaccination obligatoire,
00:37:12 - Le pass, surtout, le pass sanitaire.
00:37:16 - Exactement, voilà, avec la grande réussite que l'on connaît.
00:37:20 Et donc là, j'avoue que je pense à mon avis
00:37:23 qu'on est en train de glisser doucement vers une dictature douce.
00:37:27 Et je ne suis pas convaincu que ça soit très profitable,
00:37:30 ni à la démocratie, ni aux Français,
00:37:33 et que ça résolve quelques problèmes que ce soit.
00:37:35 - Restez avec nous, Philippe Bilger.
00:37:36 - Pierre, je ne crois pas qu'on glisse vers une dictature même douce,
00:37:41 mais imaginons qu'on puisse vous démontrer
00:37:45 que ce qu'a suggéré le Président, qu'il n'a pas voulu,
00:37:48 il était tout de même conscient des risques d'une telle suggestion,
00:37:53 se montre efficace pendant quelques temps
00:37:57 pour empêcher l'aggravation d'une situation.
00:38:01 Vous seriez hostile tout de même ?
00:38:04 - Je serais hostile parce que la réplique des émeutiers,
00:38:08 de ceux qui veulent détruire la France,
00:38:10 en fait ils utiliseraient d'autres canaux de communication.
00:38:15 Donc ça ne gênerait que les gens honnêtes
00:38:18 et pour autant ça ne résolverait aucun problème.
00:38:20 - Restez avec nous, Pierre Sébastien Ménard.
00:38:22 - Je suis content, merci Pierre, ça m'a fait plaisir d'être d'accord avec vous.
00:38:25 - C'est le plus beau genre de sa vie.
00:38:26 - Couper un flux digital ou empêcher des gens de communiquer,
00:38:31 c'est pour moi une censure,
00:38:33 et Dieu sait que je suis macroniste jusqu'au bout des ongles,
00:38:38 mais c'est quand même un aveu de faiblesse.
00:38:40 À un moment donné, comme l'a dit Françoise,
00:38:43 c'est qu'on n'a pas su gérer qui aurait pu le faire.
00:38:46 - Oui, oui, je suis d'accord.
00:38:49 - Mais en même temps, ça veut dire qu'on n'est pas capable,
00:38:54 par des moyens conventionnels, de rétablir l'ordre dans ce pays,
00:38:58 qu'on n'est pas capable de faire passer les bons messages
00:39:00 pour permettre à tous ces jeunes de rentrer chez eux.
00:39:03 C'est à mon avis à la fois une ligne rouge qu'il ne faut pas franchir,
00:39:08 qui serait un aveu de totale faiblesse, voire de totale démission
00:39:13 par rapport aux codes et aux valeurs qu'on incarne tous,
00:39:16 et aussi, je dirais, une ligne rouge intellectuelle, politique,
00:39:23 et comme je l'ai entendu tout à l'heure, je crois que c'était Philippe, démocratique.
00:39:28 - Avec nous, Denis Jacopini, le nom, le prénom et la photo du policier
00:39:36 qui est en présent vient d'être diffusée sur les réseaux sociaux,
00:39:39 est-ce que ça fait partie des choses qu'il faut censurer ?
00:39:43 Parce que c'est bien de laisser tout ouvert,
00:39:45 mais est-ce que là, ce n'est pas de l'appel au crime, entre guillemets ?
00:39:50 - Dans ce cas, on peut considérer comme étant confidentiel
00:39:55 tous les magistrats, les policiers, tous les juges,
00:40:01 tous ceux qui sont intervenus et qui pourraient être impliqués
00:40:07 et considérés comme étant responsables de ce qui arrive.
00:40:10 Alors, effectivement, c'est une information sensible qui est diffusée,
00:40:16 mais en même temps, est-ce qu'on a besoin d'avoir le réseau social
00:40:19 pour connaître cette information-là ?
00:40:22 Pas forcément. En fait, le réseau social est un moyen de communication
00:40:26 et tous les responsables informatiques sauront de quoi je parle.
00:40:31 Lorsqu'on essaie d'empêcher quelqu'un de réaliser quelque chose
00:40:35 avec l'outil informatique, il fait preuve d'une...
00:40:39 - Ingéniosité.
00:40:40 - ... d'une étonnante imagination pour toujours trouver un moyen
00:40:43 auquel on n'avait pas pensé, pour quand même passer les barrières.
00:40:46 - Merci.
00:40:47 - Et donc, du coup, la difficulté, c'est que les barrières qui sont utilisées,
00:40:51 on ne les connaît pas forcément et on ne les maîtrise pas.
00:40:53 C'est une écapérie qu'on découvre, malheureusement, ces difficultés.
00:40:56 - Merci beaucoup pour votre expertise, Denis Jacopini,
00:40:59 expert informatique spécialisé en CPR, criminalité en protection des données,
00:41:02 auteur de ce livre "Cyber-arnaques aux éditions Plon".
00:41:05 Restez avec nous dans un instant, le quiz de l'actu.
00:41:07 C'est à ce moment-là de l'émission qu'on se réconcilie, qu'on crée des cohésions...
00:41:11 - On se sépare.
00:41:12 - ... et où on se sépare. Voilà, c'est l'un ou l'autre.
00:41:15 Bienvenue dans le quiz de l'actu.
00:41:17 - Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:41:20 - Avec Philippe Bilger, Françoise de Goy et Sébastien Bénard.
00:41:22 Et Frédéric qui nous appelle d'Arcachon, qui va devoir choisir son adversaire.
00:41:26 - Attendez, vous avez vu que Philippe David vient de nous envoyer un message collectif
00:41:31 en nous disant "merci de m'avoir pleuré".
00:41:33 - Il est bon, lui, il est bon.
00:41:35 Frédéric, contre qui ?
00:41:38 - Contre Philippe Bilger.
00:41:41 - Contre Philippe Bilger !
00:41:43 - Vous allez gagner, Frédéric.
00:41:45 - Attention, ça faisait longtemps qu'on ne l'avait pas choisi.
00:41:47 - On démarre tout de suite, vous êtes avec Françoise et avec Sébastien.
00:41:51 Qui c'est qui qui l'a dit sur LFI ?
00:41:53 C'est un parti antidémocratique, sans statut, sans élection interne,
00:41:56 gouverné par un satrape colérique et omnipotent.
00:41:59 - Ah mais ça c'est Bardella, non ?
00:42:01 - Non, non, non.
00:42:03 - Ça ne peut pas être Borne ?
00:42:05 - Non, c'est pas Borne.
00:42:07 C'est un sénateur de l'Allier.
00:42:09 - Ah mais c'est Mahuray !
00:42:11 - Je l'ai dit en premier !
00:42:13 - Merci, Françoise.
00:42:15 - Non, je te le laisse pas.
00:42:17 Je l'ai dit en premier.
00:42:19 - Tu as dit mal.
00:42:21 - Un satrape, il ne sait même pas ce que c'est qu'un satrape.
00:42:23 - De quoi ?
00:42:25 - Il est formidable !
00:42:27 - Non, parce qu'un satrape, c'est pas ça.
00:42:29 - C'est un despote.
00:42:31 - Non, non, un satrape à la base, c'est un guerrier.
00:42:34 Donc Mahuray ferait bien de revoir ses classiques.
00:42:37 Le satrape, par définition, est un guerrier à la base.
00:42:40 - Mais on voit ce qu'il veut dire, toi-même.
00:42:42 - Oui, c'est ça.
00:42:44 - Question, qui c'est qui qui l'a dit sur les déclarations de Gérald Darmanin sur les émeutes ?
00:42:48 Il faut se méfier du syndrome Stade de France, c'est-à-dire de ne pas regarder la vérité en face.
00:42:53 - Bardella, ça vient de la même.
00:42:55 Ah, c'est Marlex ?
00:42:57 - Non, c'est Monsieur Thi.
00:42:59 - Frédéric, vous avez dit qui ?
00:43:01 - Macron ?
00:43:03 - Frédéric, vous avez dit qui ?
00:43:04 - Macron.
00:43:05 - Non, c'est pas ça.
00:43:07 Il est au Sénat.
00:43:09 - Ah mais c'est Larcher !
00:43:11 - Non, c'est Larcher, bien sûr, dans son interview.
00:43:13 - Il a beaucoup de cornes à ses marques.
00:43:15 - Allez, on y va, on y va.
00:43:16 Sébastien, on ne vous entend pas, je ne sais pas où vous êtes, vous êtes parti peut-être sur l'autoroute.
00:43:19 - Non, je suis là.
00:43:20 - Qui c'est qui qui l'a dit que les policiers sont des urgentistes de la société ?
00:43:24 - Ah, c'est bien ça.
00:43:25 - C'est pas mal dit, c'est Darmanin, non ?
00:43:27 - Oui, c'est Darmanin.
00:43:29 - Qu'est-ce qu'elle a, elle a fait dire ?
00:43:31 - Ben, souvent, souvent, je suis un flingueur.
00:43:33 - Non mais je me suis...
00:43:34 - Il est où, Philippe Hilleur ?
00:43:35 - Je suis Pogacar, moi.
00:43:36 - Il capte point, hein.
00:43:37 - Je vais faire un truc, je suis Pogacar.
00:43:38 - Qui c'est qui qui l'a dit, sur les quartiers difficiles,
00:43:40 heureusement qu'on a dépensé des milliards dans ces quartiers, ils ont besoin qu'on les aide.
00:43:44 - Ben Macron, non ?
00:43:46 - Non.
00:43:47 - Mélenchon ?
00:43:48 - C'est un ministre.
00:43:49 - Ah mais c'est Dussopt, non, c'est Attal.
00:43:52 - Ou Attal.
00:43:53 - Véran.
00:43:54 - Véran, ou alors...
00:43:55 - Le ministre de la Ville.
00:43:56 - Il est au logement.
00:43:57 - Ah, mais...
00:43:58 - Ah, j'ai dit ministre de la Ville.
00:43:59 - Non, non.
00:44:00 - Philippe Biget.
00:44:01 - C'est pour toi, c'est pour toi.
00:44:02 - Non, non, il ne faut pas tricher.
00:44:04 - Attention, attention, attention.
00:44:06 Pour l'instant, vous gagnez.
00:44:08 - On est à combien ?
00:44:09 - 6 à 2.
00:44:10 - Ah, à 4.
00:44:11 - Qui c'est qui ?
00:44:12 - Non, à 2, non, non, non, non, ne triche pas.
00:44:14 - Maluré.
00:44:15 - Non, non, Maluré, c'est moi qui l'ai dit en premier.
00:44:17 - Non, non, non, non.
00:44:18 - Qui c'est qui, qui l'a dit ?
00:44:19 - Putain, quelle fauderche.
00:44:20 - La France insoumise a choisi de rompre avec la République.
00:44:23 - C'est Borne, Elisabeth Borne.
00:44:24 - Non, pas Borne.
00:44:25 - Eh bien, on est là.
00:44:27 - Mais non, mais alors, forcément, c'est Attal.
00:44:30 - Alors ?
00:44:31 - Alors ?
00:44:32 - Alors ?
00:44:33 - Les blondes.
00:44:34 - Le Pen, Le Pen.
00:44:35 - Marine Le Pen.
00:44:36 - J'ai voulu laisser prononcer, voir prononcer Le Pen par France Radio.
00:44:42 Le bonheur.
00:44:43 - Bravo, Frédéric.
00:44:44 - On vous a quand même un peu aidé, la télévision.
00:44:48 - Frédéric Zem, vous avez bien choisi votre partenaire, enfin votre adversaire.
00:44:50 Vous restez avec nous, on fait une petite pause.
00:44:52 On revient dans 20 instants avec le Top Clic.
00:44:55 Allez, à tout de suite.
00:44:56 - On est là avec vous, bien entendu, jusqu'à 19h.
00:45:04 On reviendra avec Philippe Bilger, Françoise Degoy et Sébastien Ménard et vous au 0826 300 300
00:45:10 sur un sujet important sur la loi CASE 9 de 2017.
00:45:15 Alors, beaucoup veulent l'abroger, l'autre modifier.
00:45:18 Est-ce qu'il faut l'abroger ? Est-ce qu'il faut la modifier ?
00:45:20 0826 300 300, on en parlera à partir de 18h30, juste après le tour de table de l'actu des Vraies Voix.
00:45:28 Mais en attendant, en attendant, Félix Mathieu est avec nous.
00:45:30 C'est le Top Clic.
00:45:31 Félix Mathieu, parmi les sujets de conversation ce soir sur les réseaux sociaux,
00:45:37 forcément les conclusions assez accablantes de la commission d'enquête sénatoriale sur les fonds Marianne.
00:45:43 - Oui, quand une députée LFI partage la vidéo d'un sénateur LR, chose assez rare,
00:45:48 le fonds Marianne aura au moins permis ça.
00:45:50 Manque de rigueur, opacité, désinvolture, fiasco, dérive, coup politique, consternant, affligeant,
00:45:58 Schiappa et la Macronie rattrapés par la patrouille sénatoriale,
00:46:01 écrit Daniel Obono en partageant une prise de parole du sénateur LR Jean-François Husson,
00:46:06 rapporteur de la commission d'enquête sénatoriale.
00:46:09 Tout à l'heure, il a détaillé les mécanismes qui ont conduit à bricoler un fonds Marianne à la va-vite.
00:46:13 En 2021, quelques mois après l'assassinat de Samuel Paty, une structure censée financer le contre-discours républicain,
00:46:20 la propagande islamiste, une coquille vide selon Jean-François Husson.
00:46:24 - Le constat est sans appel sur la dérive de ce que nous appelons un coup politique.
00:46:31 Le cahier des charges de l'appel à projet a été produit en moins d'une semaine.
00:46:35 Le directeur de cabinet de la ministre est intervenu pour réduire considérablement, il l'a dit,
00:46:40 les délais pour que les porteurs de projets déposent leurs demandes.
00:46:45 20 jours soit un délai manifestement largement insuffisant pour construire,
00:46:52 avec le sérieux qui convient, les dossiers de candidature.
00:46:55 Et puis précisons qu'il a également réécrit, en le simplifiant à l'extrême, le cahier des charges.
00:47:01 - Et Daniel Obono ajoute en légende de cette allocution du sénateur Jean-François Husson un hashtag #chiapasdémission,
00:47:08 désappel à la démission qui se multiplie de gauche à droite.
00:47:11 "Jouer ainsi avec la mémoire de Samuel Paty, c'est dégueulasse, démission", ajoute par exemple
00:47:16 l'ancien député RN devenu proche de reconquête Gilbert Collard.
00:47:20 Car les sénateurs ont effectivement égratigné pas seulement le Fonds Marianne en tant que tel,
00:47:23 mais aussi Marlène Schiappa personnellement, politiquement, des auditions truffées de trous de mémoire,
00:47:29 qualifiées d'affligeantes, de consternantes par la commission d'enquête,
00:47:32 des sénateurs pour qui ça relève aussi de la responsabilité politique de la ministre.
00:47:37 - C'est ce qu'on appelle un scandale, Philippe Belger ?
00:47:39 - C'est-à-dire que je vois mal là, évidemment, comment Marlène Schiappa pourra échapper à un désaveu politique,
00:47:46 même si, encore une fois, j'aime bien sa personnalité, mais là elle a commis un grand nombre d'erreurs.
00:47:52 Mais le président, me semble-t-il, ne pourra pas la faire partir seule de gouvernement le moment venu.
00:47:58 Il faudra qu'il y ajoute une charrette d'autre ministre, voire celle de la première ministre elle-même.
00:48:05 - Oui, elle partira avec l'eau du bain, c'est tellement évident.
00:48:08 À un moment donné, Emmanuel Macron ne peut pas se permettre d'avoir une telle tâche.
00:48:14 C'est tellement compliqué déjà, il n'a pas de majorité absolue à l'Assemblée.
00:48:18 Bien sûr que les jours de Marlène Schiappa sont comptés, mais on peut compter longtemps avec Emmanuel Macron.
00:48:24 - Est-ce qu'il ne faut pas un acte fort là, maintenant, à un moment donné ?
00:48:28 - Il faudrait, mais on sait très bien qu'il ne le fera pas, parce qu'il ne fait jamais ça,
00:48:31 parce qu'il a horreur qu'on lui mette la pression, parce que pendant l'affaire Benalla, qu'il vienne me chercher...
00:48:36 On connaît Emmanuel Macron par cœur, les Français connaissent ce président, connaissent leur président,
00:48:40 donc il est entêté comme un bigourdin, alors c'est plutôt une qualité, moi-même qui suis bigourdin,
00:48:46 je salue les bigourdins, mais voilà, il ne bougera pas. Qu'est-ce que vous voulez qu'il fasse ?
00:48:50 - Sébastien Maynard, vous qui le connaissez bien, visiblement.
00:48:53 - Bien, mais indépendamment du cas personnel de Marlène Schiappa, qui m'intéresse peu,
00:48:58 en fait, moi ce qui me gêne dans cette affaire, c'est qu'au départ, l'idée est noble,
00:49:02 c'est-à-dire l'idée d'aller chercher, d'aller trouver quelque part des leviers, des ressorts dits de communication
00:49:09 pour, sur les réseaux sociaux, permettre à des jeunes un peu perdus de retrouver le chemin de la République,
00:49:15 d'en découvrir l'histoire, les valeurs, etc. Moi, je trouve que l'idée, au départ, c'est plutôt une bonne idée.
00:49:21 Après, effectivement, la réalisation est hasardeuse et...
00:49:27 - Elle est très politique, surtout quand vous payez des gens pour taper sur la figure de vos opposants.
00:49:32 - Je suis, mais totalement, aligné avec toi là-dessus. Mais je veux juste dire qu'au départ, c'est une belle idée.
00:49:39 Voilà, c'est une belle idée. Je pense qu'on a besoin de parler à la jeunesse de France par tous les moyens.
00:49:46 On parlait tout à l'heure des problématiques de censure des réseaux sociaux. Je pense, a contrario, qu'il faut les utiliser
00:49:53 pour aller plus loin, pour taper encore plus fort que toutes celles et tous ceux qui desservent la démocratie
00:49:59 et qui torpillent nos valeurs.
00:50:01 - Allez, on continue. Félix Mathieu, les sénateurs sont décidément sur tous les fronts. Ils s'en prennent aussi à TikTok.
00:50:06 - Eh oui, une commission d'enquête, là aussi du Sénat, chargée d'étudier le fonctionnement et la stratégie d'influence de TikTok,
00:50:11 menace aujourd'hui de suspendre l'application d'origine chinoise, application plébiscitée par les jeunes.
00:50:17 Il menace de la suspendre si elle ne prend pas des mesures pour améliorer sa modération.
00:50:22 Les sénateurs appellent le gouvernement à suspendre TikTok en France et à demander sa suspension au sein de l'Union Européenne
00:50:28 si le réseau social ne clarifie pas avant le 1er janvier prochain la nature de ses liens avec les autorités chinoises
00:50:35 et si elle ne met pas aussi en place une modération efficace et un contrôle effectif de l'âge.
00:50:41 Les vidéos véhiculées par l'application pourraient être biaisées au profit d'autorités chinoises
00:50:46 soucieuses d'alimenter des troubles susceptibles d'affaiblir l'image de la démocratie.
00:50:51 Et que d'établir cette commission sénatoriale dans son rapport, la secrétaire d'État chargée de l'enfance, Charlotte Cobell,
00:50:58 en tout cas, d'ores et déjà répondu sur Twitter.
00:51:00 Le gouvernement est très attentif aux recommandations qui sont formulées, en particulier sur la protection des mineurs.
00:51:05 Elle approuve notamment l'idée de bloquer l'application après une heure d'utilisation pour les mineurs.
00:51:10 De son côté, TikTok a réagi auprès de l'agence France Presse. Je les cite.
00:51:13 "Nous sommes en profond désaccord avec les conclusions de ce rapport qui ne reflète pas fidèlement les faits."
00:51:19 "Il ne reflète pas les faits, il est décevant", écrit TikTok.
00:51:21 "Que la commission ait consacré autant de temps et de ressources pour remettre en avant toujours les mêmes perceptions erronées."
00:51:28 En tout cas, le sénateur André Gatolin, vice-président de cette commission, fait part de son doute complet sur la viabilité du modèle économique de TikTok
00:51:36 qui laisse penser que ce n'est pas une entreprise économique, mais une entreprise politique avec vocation à capter les données personnelles.
00:51:43 Les sénateurs s'en prennent aussi au passage aux plateformes américaines.
00:51:46 Mais ils insistent, pour ce qui est de TikTok, sur sa forte dépendance à sa maison mère, ByteDance,
00:51:51 une société installée aux îles Caïmans, pour des raisons d'opacité, disent-ils, mais détenues et contrôlées par des actionnaires chinois.
00:51:57 La Chine ou la loi oblige les sociétés locales et les habitants à dévoiler les données stockées sur leurs serveurs, s'il est à leur demande.
00:52:04 Une petite réaction, Sébastien, vous voulez ? Rapidement.
00:52:07 Moi, en fait, je suis moins inquiet par l'ingérence des Chinois dans la jeunesse de France.
00:52:13 Ce que je constate, c'est que TikTok, ça abrutit nos jeunes.
00:52:16 C'est-à-dire que quand on voit des gamines entre 12 et 18 ans se trémousser sur des musiques débiles, de manière totalement débile...
00:52:23 - Oh, parle pas comme ça, vous êtes une personne âgée. - Non mais franchement, arrête, c'est dingue.
00:52:28 Je pense que le vrai sujet, c'est ça. C'est pas de savoir si effectivement les données personnelles sont pourfaits.
00:52:33 - Comment étiez-vous quand vous étiez jeune et étiez débile et que vous torturiez ? - J'avais pas TikTok, monsieur Pembroke.
00:52:35 - Mais tu torturais sur autre chose. - Qu'est-ce que t'en sais ?
00:52:37 - J'en peux plus, mais c'est quoi cette peine à morale ? - Pour faire des filles, David, c'est carrément méchant.
00:52:41 - Oui, c'est carrément méchant. - Mais sérieusement, moi j'aime pas du tout tout ce message qui est en train de commencer à se véhiculer.
00:52:46 On commence avec TikTok. Non, non, non, sérieusement, soyons vigilants. Je pense qu'il va nous tomber une tuile sur le coin de la figure.
00:52:53 Et ça, ce sera éminemment politique. Ces affirmations ne tiennent pas debout. Tout ça est politique.
00:53:00 Attention, les amis, moi je pense qu'on glisse dans la censure, vraiment.
00:53:04 - Vous restez avec nous dans un instant, aux alentours de 18h30, le coup de projecteur.
00:53:09 On va revenir sur les Insoumis qui ont annoncé un dépôt d'une proposition de loi pour abroger l'article 435-1 de la loi CASE 9 sur l'usage des armes en cas de refus d'obtempérer.
00:53:19 Qu'en pensez-vous ? Est-ce que vous, vous pensez qu'il faut ou l'amender, ou l'abroger totalement, ou trouver des solutions ?
00:53:25 Arbitrez, en tout cas. 0800 26 300 300, vous pouvez d'ores et déjà vous inscrire aux attentes standards.
00:53:31 Et dans un instant, l'actu des Vraies Voix. A tout de suite.
00:53:34 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Cécile de Ménibus.
00:53:39 - Bienvenue, si vous venez de nous rejoindre. On est ensemble jusqu'à 19h dans quelques instants, dans un petit quart d'heure.
00:53:45 On va revenir sur cette proposition de la France Insoumise d'abroger cette loi 2017 de CASE 9.
00:53:53 Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce qu'il faut totalement l'abroger ? Est-ce qu'il faut l'amender ? Est-ce qu'il faut trouver des solutions ?
00:53:58 En tout cas, on vous attend au standard. 0800 26 300 300, vous pouvez d'ores et déjà vous inscrire en attendant le tour de table de l'actu des Vraies Voix.
00:54:05 - A quoi tu penses ? Je pense que quand on mettra les cons sur orbite, t'as pas fini de tourner.
00:54:09 - Non, moi je crois qu'il faut que vous arrêtiez d'essayer de dire des trucs.
00:54:11 - Le tour de table de l'actualité.
00:54:14 - Pardon, je ricane, mais ça me fait toujours rire ces jingles.
00:54:17 - C'est très drôle. - Philippe Bilger, la mobilisation de la justice pour faire face à la multitude de comparitions immédiates à la suite de ces émeutes,
00:54:23 vous l'avez trouvé cette mobilisation assez remarquable ?
00:54:26 - Oui, parce que j'ai lu, comme toujours, ce quotidien contestable mais irremplaçable, quel monde !
00:54:34 Et hier, j'ai trouvé deux articles absolument contrastés.
00:54:39 D'abord un article que j'ai trouvé remarquable, qui montre la mobilisation exceptionnelle de la justice de l'île de France pour aller vite,
00:54:49 qui a su répondre aux défis de ces comparitions immédiates pour juger les émeutiers,
00:54:56 et d'une manière qui a montré que la magistrature était capable, au service de l'intérêt général, de faire des efforts.
00:55:05 Beaucoup de magistrats qui étaient au repos sont arrivés, il n'a pas fallu engager des troupes supplémentaires,
00:55:13 et ça a été une réussite. On ne dit pas souvent que la magistrature a été à la hauteur,
00:55:22 là, j'ai été presque fier en lisant cet article, même si bien sûr l'honneur ne m'en revient pas.
00:55:29 Et à côté de cela, mais ça n'est pas le sujet, j'allais prolonger, il y a un entretien avec Bougerou, l'avocat Bougerou,
00:55:37 qui, de mon point de vue, dit à peu près n'importe quoi, et donc il y a un contraste absolu, l'hémiplégie du monde, mais ça c'est un autre sujet.
00:55:46 - Moi je crois qu'il y a eu plus de 500 comparutions immédiates, et 76% se sont soldés par de l'emprisonnement,
00:55:53 c'est-à-dire vraiment le dépôt, c'est-à-dire au parti directement en prison, sans même...
00:55:58 - Moi j'entends ce qu'on dit, je dis quand même que, ok la justice a fonctionné, attention quand même à l'exemplarité liée au contexte,
00:56:08 je rappelle qu'officiellement la justice ne juge pas sur le contexte, vous avez quand même des témoignages assez accablants
00:56:15 de jeunes filles qui étaient là, qui se sont servies parce qu'elles avaient des pantalons qui traînaient par terre,
00:56:19 paf, elles partent au trou, elles partent au gnouff, non mais attention, le droit c'est l'exemplarité, c'est la personnalisation de la peine,
00:56:26 on est d'accord, on ne juge pas avec le contexte, il est évident que ça a été une justice exemplaire, et assumée comme telle.
00:56:33 Et donc je pense que sur la mécanique, c'est assez remarquable ce qu'ils ont réussi, je suis ravie parce que ça claque le beignet
00:56:39 à tous les gens qui bavent sur la justice matin, midi et soir, je ne supporte pas, c'est une des choses les plus toxiques,
00:56:44 à mon avis pour la cohésion de la République, c'est taper sur la justice en permanence avec des mots complètement débiles,
00:56:51 et enfoncer les portes toute la journée, et le deuxième point quand même, je dis attention, et je souris parce que je vois
00:56:58 Dupond-Moretti qui a donné les consignes au procureur, j'imagine l'avocat Dupond-Moretti dans une situation de l'autre côté de la barrière,
00:57:06 ce qu'il aurait dit de ces comparutions à la chaîne, et surtout de ces emprisonnements et ces incarcérations à la chaîne.
00:57:13 Moi je trouve ça un peu effrayant de partir au trou pour quatre mois parce que vous avez volé un pantalon, sérieux, je trouve ça...
00:57:20 Bon voilà, c'est trop.
00:57:22 - Sébastien Maynard ?
00:57:23 - Alors c'est effectivement trop, c'est effectivement, il y a une contextualisation à tout craint, en tout cas...
00:57:29 - Assumée.
00:57:30 - Oui, assumée, mais en même temps, j'ai envie de te dire, on a aussi besoin, quelque part, de montrer qu'à la fin la République,
00:57:38 elle est plus forte que le chaos, elle est plus forte que cette...
00:57:44 Parce qu'il y a des révoltes qui sont, je dirais, face à la mort d'un jeune adulte, dans des conditions qu'on connaît, sur lesquelles on va parvenir,
00:57:53 il y a des révoltes saines, voilà.
00:57:56 Mais ce à quoi on assiste, on est très au-delà de ça.
00:58:01 Et qu'à un moment donné, on a aussi besoin de montrer que c'est l'ordre, que c'est la République,
00:58:08 que ce sont des valeurs partagées entre toi, entre moi, entre Philippe, qui doivent gagner à la fin.
00:58:13 - Mais on a le droit de mettre des bémols, par exemple, sur la banalisation des vols.
00:58:19 - Non, pas de banalisation du vol, expliquez ce que c'est que le recel, ils ne savent pas ce que c'est.
00:58:23 Je pense que la jeune fille qui ramasse un jean sur la voie publique...
00:58:25 - C'est pas un recel, c'est un vol.
00:58:27 - Ah, c'est du vol, oui.
00:58:28 - C'est du vol ?
00:58:29 - Oui, oui, c'est...
00:58:30 - Tant qu'elle le recel, elle le revend.
00:58:32 - C'est tous les types qui revendent leur Nike sur le Boncoin, là.
00:58:35 - Donc, j'ai envie de te dire, t'as raison.
00:58:38 T'as complètement raison, de bout en bout.
00:58:40 Et en même temps, il faut qu'on rétablisse quand même un certain nombre de normes et un certain nombre de barrières.
00:58:46 - Je suis d'accord sur le caractère exemplaire, mais attention, il faut que ça reste vraiment exceptionnel, en fait.
00:58:53 - Françoise de Gois, exceptionnel, c'est un zoo de Beauval exceptionnel, effectivement.
00:58:59 - Écoutez, j'avais envie de faire mon coup de cœur, c'est les vacances, on parle toujours de sujets très graves.
00:59:04 Mais alors là, vraiment, le zoo de Beauval, je l'adore d'abord parce que j'y vais assez souvent.
00:59:08 Et que c'est une réussite quand même extraordinaire dont on ne parle peut-être pas assez.
00:59:12 Le zoo de Beauval, aujourd'hui, accueille plus de monde que le château de Chambord.
00:59:15 Classé 3e zoo du monde.
00:59:17 Alors au début, la première fois où j'y suis allée, j'étais un peu grognon parce que je me disais "quand même, c'est un zoo".
00:59:23 En fait, c'est extraordinaire.
00:59:24 C'est-à-dire que tout le discours qui consiste à dire "nous participons de la protection des espèces", il est réel.
00:59:30 Vous voyez les conditions dans lesquelles vivent les animaux.
00:59:32 Vous avez la serre australienne.
00:59:34 Moi, j'adore les koalas, c'est mon animal préféré.
00:59:37 J'ai envie de pleurer, vous voyez, ils ont des conditions de vie qui sont absolument remarquables.
00:59:44 Les pandas, évidemment, n'en parlent pas, mais également les lions.
00:59:47 Et vous voyez des espèces extrêmement rares qui sont protégées et préservées à Beauval.
00:59:52 C'est une réussite exceptionnelle.
00:59:54 2 millions de spectateurs, 2 millions de visiteurs par an.
01:00:00 Et 44 hectares.
01:00:02 Moi, je suis sidéré, allez-y.
01:00:05 Et Timo aussi, puisque moi j'ai eu la chance d'y aller pendant 2 mois de suite,
01:00:08 ils réintroduisent des espèces qui n'existent plus en dehors des zoos.
01:00:13 Et nous, on avait réintroduit des gazelles dans la corne d'Afrique.
01:00:16 Ils n'avaient pas vu de gazelles depuis 30 ans.
01:00:19 C'est merveilleux, il y a le léopard blanc, ou le lion.
01:00:23 Absolument, bravo.
01:00:25 Je n'ai pas du tout cette expérience-là.
01:00:27 Moi, j'ai une expérience lambda.
01:00:29 Je pense que pour les enfants, c'est extraordinaire.
01:00:31 On voit bien l'état d'esprit général qu'il y a dans ce zoo.
01:00:34 L'état d'esprit des soigneurs.
01:00:36 C'est un respect des animaux, quand même, évident dans toute la chaîne.
01:00:40 Vraiment, allez au Zoo de Beauval, c'est à 2h de Paris.
01:00:43 C'est à Saint-Aignan.
01:00:45 Vous ne le regretterez jamais.
01:00:48 Vous les voyez, alors les hippopotames, faites gaffe, ils ont l'air gentils, mais ils sont affreux en fait.
01:00:53 Quand vous traversez, gaffe aux hippopotames, moi je les adore avec leurs museaux, mais ils sont très méchants.
01:00:57 Vous n'avez pas besoin d'aller au zoo pour croiser des hippopotames.
01:01:00 Toutes les bêtes.
01:01:02 Ecoute, tu vois les éléphants, mais tu comprends, c'est des rêves d'enfants.
01:01:08 Tu vois les lions, quand même c'est exceptionnel, ça te fait une ouverture sur la nature, c'est magnifique.
01:01:15 Sébastien Ménard.
01:01:16 Vous avez vu, elle est presque humaine, finalement, en fin de compte.
01:01:19 Qu'est-ce qu'il est bête, qu'est-ce qu'il est bête.
01:01:22 Elle est beaucoup plus convaincante que dans le domaine politique.
01:01:25 Les animaux, les éphémères.
01:01:28 Sur les vraies voies, Sébastien Ménard.
01:01:30 En fait, je vais vous parler de drôles d'animaux, à savoir les vraies voies, à savoir vous, Françoise, Philippe, Cécile, Philippe David, et puis moi-même.
01:01:39 Et puis tous les autres, tous les auditeurs, toutes celles et tous ceux qui nous ont fait l'immense plaisir, l'immense bonheur de venir débattre cette année.
01:01:46 Moi, ce que j'aime ici, c'est qu'effectivement, on arrive avec nos idées, parfois, et nos arguments bien affûtés.
01:01:53 Et on ne les garde pas toujours, parce que parfois ça converge.
01:01:57 Parfois, et souvent d'ailleurs, on se rassemble, on se retrouve.
01:02:01 - Ça frotte, ça gratte parfois. - Sauf sur le quick-addit.
01:02:04 - Mais là, on ne peut pas partager ça, c'est comme les bons gâteaux qu'on a partagé cette saison.
01:02:13 Non, ce que je voulais vous dire, c'est que moi, j'ai pris un plaisir incroyable, finalement, à me foutre sur la gueule avec vous.
01:02:19 - Tu peux nous faire ta hyène, s'il te plaît ?
01:02:21 - Attends, il y a encore des sujets sur lesquels on va essayer de rire.
01:02:24 Et je trouve que ces moments sont rares, ces moments sont précieux, et ces moments sont finalement immensément humains.
01:02:33 Et c'est ce que j'aime en radio.
01:02:34 Et merci Cécile, merci Philippe, et merci à toutes celles et tous ceux qui nous écoutent.
01:02:38 - Merci beaucoup Sébastien Benard.
01:02:39 - Il est qui parle bien pour un macroniste.
01:02:41 Il est bien plus efficace, lui aussi, que dans sa défense du Président.
01:02:44 - Ne le lancez pas.
01:02:46 - Je vais revenir en septembre.
01:02:48 - Ah voilà, ça y est, on l'a eu !
01:02:50 - Philippe, Philippe.
01:02:52 - Imaginez-vous que les gens n'ont pas de choses derrière la tête.
01:02:56 - Cécile, est-ce qu'on peut imaginer un petit parachutage à Beauval pour Sébastien Benard ?
01:03:02 Il serait très mignon.
01:03:03 - Dans la cage aux lions.
01:03:05 - Elle veut m'enfermer, elle veut m'enfermer.
01:03:07 - Mais non, t'as un grand espace, tu pourrais y cagner toute la journée.
01:03:10 - Les amis, en tout cas, restez avec nous dans un instant.
01:03:12 On va revenir sur ce sujet important, sur cette loi 2017 de Bernard Cazeneuve,
01:03:18 avec cet article qui pose problème selon la France Insoumise.
01:03:22 Est-ce que vous pensez qu'il faut abroger cette loi qui concerne, soyons clairs,
01:03:27 le refus d'obtempérer, le port de larmes ?
01:03:29 Est-ce que c'est un vrai... la légisting défense, est-ce que c'est un vrai sujet, un vrai problème ?
01:03:33 0826 300 300, venez nous dire ce que vous en pensez.
01:03:36 On en parle dans un instant avec nos vrais voix du jour.
01:03:38 A tout de suite.
01:03:39 - Les vrais voix Sud Radio, 17h20, Cécile de Ménibus.
01:03:44 - Les vrais voix, ça continue jusqu'à 19h avec Philippe Bilger, Françoise de Gaulle,
01:03:47 Sébastien Ménard et vous, au 0826 300 300, on est ravis de vous accueillir.
01:03:51 Allez, tout de suite, le coup de projecteur des vraies voix.
01:03:53 - Les vraies voix Sud Radio, le coup de projecteur des vraies voix.
01:03:57 - Et donc, la mort de Nael dans un contrôle routier à Nanterre
01:04:00 a relancé le débat sur la loi Cazeneuve qui assouplit depuis 2017
01:04:03 les règles d'usage d'armes à feu pour les policiers, notamment au cas de refus d'obtempérer,
01:04:07 adoptée après une vague d'attentats terroristes.
01:04:09 Cette loi est aujourd'hui dans le viseur des Insoumis,
01:04:12 qui réclament son abrogation.
01:04:14 Trop ambiguë pour certains, elles représentent même,
01:04:16 ils disent, un permis de tuer.
01:04:18 Donc, que pensez-vous de cette loi ?
01:04:20 Est-ce qu'elle est indispensable ?
01:04:22 Est-ce qu'il faut la revoir absolument, la modifier ou carrément l'abroger ?
01:04:25 Faut-il trouver d'autres alternatives pour faire face à cette hausse du refus d'obtempérer,
01:04:29 pour arbitrer la violence légitime ?
01:04:31 Faut-il créer une juridiction spécialisée ?
01:04:33 On va en parler avec notre invité, qui est avec nous, Yann Bastier.
01:04:37 Bonsoir, merci d'être avec nous.
01:04:39 Vous êtes à l'unité nationale d'investigation SGP Police Force Ouvrière,
01:04:44 Philippe Bilger.
01:04:46 Cette loi, qui revient, qui revient systématiquement,
01:04:49 faut-il l'abroger ? Faut-il l'amender ?
01:04:52 Faut-il y trouver des solutions ? Faut-il assouplir ?
01:04:54 C'est quoi la solution aujourd'hui ?
01:04:56 - Alors, entre elle et fille qui veut l'abrogation,
01:05:02 et qui n'a pas une sympathie considérable pour la police,
01:05:06 et de l'autre côté, Gérald Darmanin,
01:05:08 dont j'ai cru comprendre qu'il souhaitait son maintien,
01:05:11 sans y rien toucher.
01:05:13 Je me demande si on ne pourrait pas, en définitive,
01:05:17 accepter l'idée, dès lors que ça n'est pas une machine de guerre contre la police.
01:05:23 Moi, c'est mon critère et ma limite.
01:05:25 Je serais partisan, pour une fois,
01:05:28 d'une sorte de commission réellement pluraliste,
01:05:31 où les politiques de tous bords se réuniraient,
01:05:35 et où des fonctionnaires de police, avec d'autres sûrement,
01:05:39 viendraient proposer leur expérience,
01:05:43 et indiquer la multitude des situations
01:05:47 qu'ils sont amenés à affronter dans leur quotidienneté,
01:05:52 et je pense qu'on pourrait arriver à des conclusions
01:05:55 de bon sens et de bonne foi,
01:05:58 à partir du moment, encore une fois,
01:06:00 où ceux qui participent à cette table ronde considérable
01:06:05 n'arriveraient pas avec des préjugés.
01:06:08 - Je suis tout à fait d'accord.
01:06:09 Moi, je vote tout à fait pour ça.
01:06:10 C'est un sujet trop grave pour le traiter sur un coin de table,
01:06:14 et pour avoir des déclarations lapidaires.
01:06:17 Je ne sais pas si ça sert à quelque chose d'aller abroger,
01:06:19 pas plus que je ne sais pas si ça sert de la maintenir.
01:06:22 Il faut rappeler que cette loi a été votée après les attentats de Nice.
01:06:26 À la base, elle est destinée à arrêter des éventuels terroristes
01:06:29 qui voudraient se soustraire à un contrôle d'identité.
01:06:32 Après, est-ce qu'il y a eu un glissement du quotidien,
01:06:34 parce qu'il y a eu évidemment une augmentation des refus d'optempérer ?
01:06:37 Moi, je ne sais pas si le problème se situe là.
01:06:40 Il y a un vrai travail à faire.
01:06:42 Nous en parlions tout à l'heure, Cécile Oranten,
01:06:44 mais j'en parle aussi avec des amis policiers.
01:06:46 Le travail à faire sur les armes, sur le tir,
01:06:49 sur le nombre de cartouches que vous tirez.
01:06:51 Moi, je suis horrifiée par la mort de Nahel
01:06:54 et par la façon dont ça s'est passé avec ce policier.
01:06:56 J'entends un point de sa défense qui m'a profondément touchée aujourd'hui.
01:07:00 Neuf jours de travail consécutif.
01:07:03 Neuf jours de travail consécutif.
01:07:05 Comment voulez-vous garder votre acuité dans des situations
01:07:10 où on sait très bien que lorsqu'on sort son arme,
01:07:12 il y a un autre processus qui se déclenche.
01:07:14 Mais lui, il nous en parlera mieux.
01:07:15 Moi, je n'ai jamais sorti d'arme.
01:07:16 Mais en tout cas, ce que les psychologues disent,
01:07:18 c'est qu'il y a quelque chose qui s'enclenche quand on sort une arme,
01:07:20 qu'on est policier, qu'on possède,
01:07:22 qui est très difficile à gérer.
01:07:24 Donc, est-ce que ce n'est pas en amont qu'il ne faut pas travailler beaucoup plus ?
01:07:28 Je ne discupe pas le policier qui a tiré sur Nahel.
01:07:31 Je ne dis rien, mais je suis d'accord avec Philippe.
01:07:33 Arrivez sans préjugés et travaillons.
01:07:36 L'affaire de la police républicaine,
01:07:38 et c'est une gauchiste qui vous le dit,
01:07:40 est une chose trop importante.
01:07:42 Moi, je suis pour l'ordre juste, façon Ségolène Royal.
01:07:44 C'est mon amie et j'adhère à cela.
01:07:47 C'est une affaire trop grave et trop importante
01:07:50 pour la cohésion de la nation,
01:07:52 pour qu'on le traite comme ça, à coup de déclaration insatiable.
01:07:54 - Sébastien Maïnard.
01:07:56 - Alors moi, je vais vous surprendre.
01:07:58 Moi, je ne suis pas pour une modification de cette loi.
01:08:01 On a nécessairement besoin, en France,
01:08:04 dans le contexte que le monde moderne connaît,
01:08:07 où on a évidemment une radicalité négative
01:08:10 qui s'impose, qui s'exporte
01:08:13 dans nos quartiers, dans nos campagnes, etc.
01:08:15 On a besoin d'avoir une police républicaine
01:08:18 qui a, je dirais, les moyens.
01:08:20 Les moyens de défendre
01:08:23 celles et ceux qui ont besoin de travailler,
01:08:27 de vivre en totale liberté.
01:08:29 Et que cette loi n'est pas un permis de tuer.
01:08:33 Il y a vraisemblablement un dysfonctionnement.
01:08:36 Et je pense que tu caresses
01:08:39 un début de commencement de vérité
01:08:41 dans ce que tu nous annonces ce soir, Françoise,
01:08:43 sur le fait que quand tu travailles 9h, tu perds en lucidité.
01:08:46 - 9h ou 9 jours ?
01:08:48 - 9 jours, 9 jours.
01:08:50 - C'est l'argument qui me touche le plus.
01:08:52 - Et je pense qu'on verra après, évidemment,
01:08:54 la psychologie de ce fonctionnaire de police,
01:08:56 sa vie, son oeuvre, etc.
01:08:58 Mais je suis même intimement convaincu,
01:09:00 dans mon fort intérieur,
01:09:02 que ce n'est pas un permis de tuer.
01:09:04 Et qu'aujourd'hui, on a 99,9% des policiers
01:09:10 qui sont des fantasains de la République,
01:09:12 qui préservent, et qui sont tous sauf racistes,
01:09:15 parce qu'on en vient aussi parfois à stigmatiser, etc.
01:09:18 - Il y a des policiers racistes.
01:09:20 Pour l'avoir dit, Christophe Castaner a été débarqué.
01:09:22 - Mais comme partout.
01:09:24 Tout à l'heure, je parlais de ce qu'on a reçu ici.
01:09:26 On a reçu des gens qui, parfois, sont très très très très très très très à droite
01:09:30 de l'échiquier politique.
01:09:32 - T'as pas le droit d'être raciste quand t'es policier.
01:09:34 - Quand t'as la ligne, c'est légitime.
01:09:36 - Mais on est, aujourd'hui, je pense que
01:09:38 on a une police qui est à l'image de ce qu'est notre monde moderne.
01:09:42 Voilà. En même temps,
01:09:44 on a plus de gens bien que de gens pas bien.
01:09:46 - Ça c'est sûr. - Et qu'on a besoin de permettre
01:09:48 à ces gens bien, qui sont...
01:09:50 Darmanin expliquait que c'étaient les urgentistes
01:09:54 de la société.
01:09:56 Et bah voilà, on a besoin, aujourd'hui,
01:09:58 de laisser travailler ces urgentistes
01:10:00 en confiance.
01:10:02 La confiance n'exclut pas la vigilance et le contrôle.
01:10:04 Mais voilà, je ne suis pas certain qu'il faut...
01:10:06 - En les augmentant, excusez-moi, c'est une obsession.
01:10:08 - On va en repasser.
01:10:10 Est-ce qu'on n'est pas, aujourd'hui, plus dans un débat
01:10:12 dogmatique que pragmatique, finalement ?
01:10:14 - Si, très certainement.
01:10:16 Très certainement, on est dans la réaction.
01:10:18 C'est encore très très fait.
01:10:20 Le drame est de mardi dernier,
01:10:22 il y a une dizaine de jours. On est tout à fait dans la réaction.
01:10:24 Un peu trop épidermique,
01:10:26 avec des déclarations intempestives
01:10:28 sur un spectre très large de nos politiques.
01:10:30 Et beaucoup trop, à notre goût.
01:10:32 Donc, en effet,
01:10:34 il faut raison garder.
01:10:36 Il faut raison garder.
01:10:38 Philippe Bilger y a dit, maintenant, réfléchissons.
01:10:40 Il y a peut-être... Vous avez balayé
01:10:42 tous les trois un spectre très très large
01:10:44 des problématiques que rencontre notre profession.
01:10:46 - Vous êtes d'accord avec tout ça ?
01:10:48 - Je suis un peu d'accord avec vous tous les trois.
01:10:50 Je suis d'accord.
01:10:52 - Mais il faut expliquer que vous organisez des tours de table,
01:10:54 justement, avec des sociologues, avec des policiers,
01:10:56 justement, sur ces sujets-là.
01:10:58 - Oui, qui a été animé l'année dernière
01:11:00 par quelqu'un qui est autour de cette table.
01:11:02 - C'est pour ça que je vous en parle, parce que c'est important de le dire.
01:11:04 - On réfléchit là-dessus, notre organisation,
01:11:06 l'unité SGP Police, a réfléchi avec des universitaires.
01:11:08 On l'avait entendu,
01:11:10 il y a quasiment... Non, c'est pas quasiment. Il y a un an, jour pour jour.
01:11:12 - Est-ce que vous avez vu
01:11:14 un glissement du point de départ
01:11:16 de la loi, qui était vraiment antiterroriste,
01:11:18 en réalité,
01:11:20 à un glissement presque psychologique, qui a donné
01:11:22 l'autorisation quasiment à ces policiers ?
01:11:24 - Absolument pas.
01:11:26 - C'est une question. - Non, absolument pas. On regarde les chiffres,
01:11:28 on va faire de la statistique avec
01:11:30 le nombre d'actions de feu depuis
01:11:32 l'entrée en vigueur en 2017 de cette loi.
01:11:34 C'est en train de régresser ces dernières années.
01:11:36 La dernière année.
01:11:38 Donc, je pense pas... Les policiers se lèvent pas le matin,
01:11:40 de toute façon, avec cette idée-là.
01:11:42 Non, non, mais juste d'avoir en tête
01:11:44 et de sans arrêt penser à la légitime défense
01:11:46 ou au 435-1 du Code de la Sécurité Intérieure.
01:11:48 Non, on pense pas à ça.
01:11:50 - Mais sur les chiffres, avant de passer la parole à Philippe Bilger,
01:11:52 sur les chiffres, quand on entend la France insoumise
01:11:54 dire "il y a plus de morts qu'avant",
01:11:56 "mais est-ce qu'il n'y a pas plus de
01:11:58 refus d'obtempérer", est-ce qu'il faut
01:12:00 annoncer les vrais chiffres, en fait ?
01:12:02 - Je fais pas une liaison entre les morts et les refus d'obtempérer.
01:12:04 Le refus d'obtempérer, c'est une
01:12:06 cause où... C'est juste, quand il y a
01:12:08 une action de feu, c'est que le policier
01:12:10 soit agi en légitime défense, qu'il a senti
01:12:12 sa propre intéridée physique
01:12:14 mise à mal. C'est peut-être ce qu'on a vu là,
01:12:16 parce qu'on oublie de dire que notre collègue
01:12:18 se retrouve entre un capot de voiture et un muret.
01:12:20 On le voit pas trop sur l'image
01:12:22 la plus fréquente, mais lorsqu'on regarde
01:12:24 sur une autre vidéo, dans un rétroviseur,
01:12:26 cette image, elle est très courte,
01:12:28 elle peut circuler, beaucoup moins que la première
01:12:30 où on voit l'action de feu, mais on voit
01:12:32 l'espace extrêmement contraint et réduit
01:12:34 entre l'aile avant-gauche
01:12:36 et le mur. Pareil, je n'excuse
01:12:38 pas mon collègue, l'enquête est en cours, je n'étais pas
01:12:40 sur place. Est-ce qu'il ne s'est pas senti
01:12:42 en danger ? Là, on est purement peut-être dans la légitime
01:12:44 défense personnelle. Mais ensuite, il a
01:12:46 peut-être pu... On est sur l'autre
01:12:48 article, on parle depuis tout à l'heure de cet
01:12:50 article de loi de 2017.
01:12:52 Oui, en effet, il a peut-être...
01:12:54 Il y avait déjà bien de choses qui s'étaient passées en avant.
01:12:56 Le procureur de la République l'a rappelé.
01:12:58 Le conducteur avait déjà mis en danger
01:13:00 un piéton,
01:13:02 un cycliste. On allait jusqu'où ?
01:13:04 À mettre quelqu'un sous le capot,
01:13:06 une femme avec une poussette.
01:13:08 Là, on est peut-être dans le périple meurtrier.
01:13:10 - Non, il a tué
01:13:12 personne. Non, mais on ne va pas refaire l'histoire.
01:13:14 - Non, non, non.
01:13:16 - Il n'a tué personne. - Non, mais sérieusement.
01:13:18 - Je suis d'accord avec vous.
01:13:20 Je suis dans l'explication du texte.
01:13:22 - Sur le sujet. - Je ne suis pas
01:13:24 sur les faits eux-mêmes.
01:13:26 - Sur cette loi. - Mais totalement.
01:13:28 Mais sur cette loi,
01:13:30 Philippe Bilger l'a bien rappelé,
01:13:32 même si l'année dernière lors du colloque,
01:13:34 on a entendu cette petite musique comme quoi cette loi
01:13:36 avait été quasiment dictée par les syndicats
01:13:38 de police après nos collègues
01:13:40 qui avaient été incend... brûlés, pardon.
01:13:42 - Non, ce n'est pas vrai, c'est Nice. C'est absolument faux.
01:13:44 - Non, non, non, si vous écoutez bien,
01:13:46 on le rappelle. C'est bien sûr la province des Anglais.
01:13:48 - Bien sûr, c'est Nice.
01:13:50 - Mais, Cécile, vous étiez présente lors de ce colloque.
01:13:52 J'ai entendu des chercheurs, des universitaires,
01:13:54 je le lis encore ces derniers jours. C'est Viry-Châtillon.
01:13:56 La loi a été dictée
01:13:58 à cette époque-là, à Cas 9,
01:14:00 par les policiers,
01:14:02 pour Viry-Châtillon. Non, vous le rappelez,
01:14:04 à juste titre, c'est les 89 victimes sur la promenade
01:14:06 des Anglais pour arrêter ce camion.
01:14:08 - Les solutions, c'est quoi aujourd'hui à apporter
01:14:10 sur ce sujet ?
01:14:12 On parlait de formation, par exemple.
01:14:14 - De tirer des balles, par exemple.
01:14:16 - Totalement, la formation est certainement...
01:14:18 Attention, la formation au tir et la formation
01:14:20 au texte. Peut-être être au plus réactif.
01:14:22 Je vous en parlais tout à l'heure
01:14:24 en aparté,
01:14:26 effectivement, sur une action de feu.
01:14:28 Je parlais avec mes collègues de la BRI,
01:14:30 des BRI de la PJ,
01:14:32 qui sont plus enclin à faire action de feu,
01:14:34 ce sont des professionnels de l'intervention.
01:14:36 Sur une action de feu, vous perdez 70% à 80%
01:14:38 de vos capacités cognitives.
01:14:40 Imaginez l'effet tunnel.
01:14:42 Alors là, on reparle de notre collègue
01:14:44 en plus avec un casque montard.
01:14:46 Vous voyez, on peut reprendre tout un tas de choses.
01:14:48 Bien sûr, plus dans le réflexe, plus dans la formation.
01:14:50 3 fois au maximum,
01:14:52 3 fois, enfin, à minimum, pardon,
01:14:54 3 fois 30 cartouches par an.
01:14:56 - Oui, parce que sérieusement, c'est dérisoire
01:14:58 le nombre de cartouches. - Dérisoire, dérisoire.
01:15:00 - Rappelez aux gens un petit peu.
01:15:02 - 3 séances de tir, minimum,
01:15:04 3 séances de tir de 30 cartouches,
01:15:06 90 cartouches par an. - Philippe Béléjar.
01:15:08 - Le micro, Philippe.
01:15:10 - Je voulais vous demander ce que vous avez très bien dit
01:15:12 pour le collègue, il a indiqué d'ailleurs
01:15:14 dans le Parisien qu'il a eu peur
01:15:16 pour le collègue qui était coincé
01:15:18 de la même manière. C'est sa version.
01:15:20 Le deuxième, ma question, elle porte
01:15:22 sur le fait, s'il fallait
01:15:24 un petit peu changer ce texte,
01:15:26 comment, à votre avis,
01:15:28 notamment la lignée A4,
01:15:30 si je me souviens bien,
01:15:32 comment serait-il possible
01:15:34 d'élaborer un texte
01:15:36 qui corresponde à l'infinité
01:15:38 des situations
01:15:40 que peut affronter un fonctionnaire de police ?
01:15:42 Est-ce que vous pensez
01:15:44 qu'il faut rédiger une disposition
01:15:46 simple, à supposer,
01:15:48 ou alors complexe,
01:15:50 autant que peut l'être la réalité ?
01:15:52 C'est un défi, ça.
01:15:54 - Vous me confiez
01:15:56 une responsabilité, Philippe Bilger,
01:15:58 qui est bien au-delà de mes capacités.
01:16:00 - Mais parce que vous êtes excellent,
01:16:02 dans le débat. - Je vous remercie.
01:16:04 Reécrire ce texte comme bien d'autres,
01:16:06 j'en ai un à tête,
01:16:08 et on pourrait, pas aujourd'hui,
01:16:10 mais l'anonymisation des fonctionnaires,
01:16:12 on l'a évoqué, le 154 du code de procédure pénale,
01:16:14 une usine à gaz
01:16:16 qui vient après l'attentat de Margnanville,
01:16:18 pour que des agents de police judiciaire
01:16:20 puissent s'anonymiser et ne plus mettre
01:16:22 leur nom en haut de chaque procès verbal.
01:16:24 L'agent de voix publique,
01:16:26 comme l'enquêteur. - C'est très bien,
01:16:28 c'est très important, c'est très bien.
01:16:30 - Oui, c'est juste pour revenir, c'est une usine
01:16:32 à gaz extrêmement complexe à mettre en œuvre.
01:16:34 Vous avez peut-être raison
01:16:36 que le 435-1,
01:16:38 il a fallu le faire rapidement,
01:16:40 il est peut-être trop complexe, il faut certainement
01:16:42 le simplifier pour que
01:16:44 le policier n'ait pas à se poser la question
01:16:46 trop trop longtemps.
01:16:48 - Donc, il faut que ce soit dans la réaction.
01:16:50 - 0826-300-300,
01:16:52 Frédéric, il nous appelle d'Arcachon.
01:16:54 Une réaction, Frédéric ? - Ecoutez, moi,
01:16:56 de toute façon, je suis pour le maintien de cette loi
01:16:58 et même, disons,
01:17:00 je ne voudrais pas dire la renforcer, mais pas loin,
01:17:02 mais je trouve un petit peu
01:17:04 vraiment dommage de devoir
01:17:06 un État comme le nôtre toujours se remettre en question
01:17:08 comme ça, toujours. Bon, cette loi,
01:17:10 elle était bien faite, qu'est-ce qu'on voulait ?
01:17:12 On ne peut pas non plus se laisser
01:17:14 comme ça dans la rue. Donc,
01:17:16 moi, je trouve assez navrant
01:17:18 de voir, donc, se remettre en cause.
01:17:20 On n'a pas à se remettre en cause.
01:17:22 On n'a pas non plus à refuser de s'arrêter
01:17:24 devant les forces de l'ordre.
01:17:26 C'est comme ça. On vous signe d'arrêter,
01:17:28 on s'arrête. Il faudrait peut-être qu'un jour, on remette tout ça
01:17:30 dans les cerveaux, que les choses
01:17:32 sont... parce qu'on ne va pas en sortir.
01:17:34 On va finir comme ça, on n'a plus
01:17:36 qu'à désarmer les policiers, comme ça.
01:17:38 Comprenez ? Je trouve ça
01:17:40 assez vraiment navrant.
01:17:42 Quant à El-Echi, alors El-Echi,
01:17:44 on ne sait pas. Pour moi, c'est la cinquième
01:17:46 colonne de la délinquance.
01:17:48 - Non, non, non, on ne peut pas parler comme ça, c'est pas bien.
01:17:50 - Restez avec nous, Frédéric.
01:17:52 - Je vais pouvoir poser une question.
01:17:54 Alors, éclairez ma lanterne.
01:17:56 Plein de gens dans la rue, et moi la première,
01:17:58 on se dit, mais au fond, pourquoi on n'aurait pas
01:18:00 des pistolets électriques ?
01:18:02 Alors, est-ce que c'est...
01:18:04 les tasers, est-ce que c'est efficace ?
01:18:06 Mes copains en Italie me disent qu'en réalité,
01:18:08 c'est des grands risques aussi, quand vous tirez
01:18:10 au pistolet électrique, vous pouvez provoquer des chocs
01:18:12 et des morts par réaction.
01:18:14 Pourquoi les policiers ne sont pas
01:18:16 équipés de pistolets électriques ?
01:18:18 - Nous en sommes. Le pistolet à impulsion électrique,
01:18:20 bien sûr que les policiers français... Pas tous.
01:18:22 Pas tous. Il faut être habilité, il faut être formé,
01:18:24 parce que vous le dites, il y a une dangerosité.
01:18:26 Alors bien sûr, pour l'aspect
01:18:28 cardiaque, parce que la décharge, elle est là
01:18:30 pour annihiler
01:18:32 des vérités. - Immobiliser totalement. - Complètement.
01:18:34 - Mais est-ce que c'est pas moins dangereux, finalement, que tir à balles réelles ?
01:18:36 Je ne sais pas. - Dans toutes les circonstances,
01:18:38 non.
01:18:40 - C'est une arme dite "intermédiaire",
01:18:42 non létale, comme peut l'être notre arme de service,
01:18:44 le Sig Sauer.
01:18:46 Est-ce qu'elle aurait été là ?
01:18:48 Est-ce qu'il était positionné pour acter dans un véhicule ?
01:18:50 C'est très compliqué.
01:18:52 - D'accord, mais c'est une question que les gens
01:18:54 se posent en se disant "on évite comme ça
01:18:56 des morts, on les animise".
01:18:58 - Mais je pense qu'aujourd'hui, depuis que les services
01:19:00 de police en sont dotés, nous avons évité des morts.
01:19:02 Sur des actions de police,
01:19:04 dans un domicile, oui, ça peut.
01:19:06 - Yann Bastière, comment faire le distinguo
01:19:08 sur une scène telle qu'on a vécu là,
01:19:10 entre le cadre légal et l'interprétation
01:19:12 de ce qu'on vit à ce moment-là ?
01:19:14 De se dire "à quel moment on se sent
01:19:16 vraiment en danger ?" C'est ça le souci aussi.
01:19:18 Comment interpréter
01:19:20 la situation en une fraction
01:19:22 de seconde de se dire "là, je suis en danger"
01:19:24 et le cadre légal ?
01:19:26 Ou quelqu'un d'autre est en danger ?
01:19:28 - Vous posez la problématique très clairement.
01:19:30 C'est l'instantanéité.
01:19:32 Vous avez un centième de seconde
01:19:34 pour réfléchir à quel moment
01:19:36 je suis moi-même en danger.
01:19:38 Autrui est en danger.
01:19:40 C'est peut-être,
01:19:42 comme vous l'avez évoqué, la formation
01:19:44 beaucoup plus poussée
01:19:46 à la sortie d'armes,
01:19:48 au maniement, au texte.
01:19:50 Répétez, répétez, je vous ai parlé
01:19:52 de certaines unités,
01:19:54 comme les BRI, comme le RAID,
01:19:56 comme l'ABI, on a tout un tas
01:19:58 d'unités qui sont beaucoup plus... Dans l'exercice
01:20:00 permanent, ce ne sont pas 3 fois
01:20:02 30 cartouches par an.
01:20:04 - C'est pour nous que le RAID tire plus de cartouches.
01:20:06 - Et donc quand ils font feu, ils savent.
01:20:08 - Vous êtes déjà...
01:20:10 - 0826-300-300 parce que ça sonne énormément
01:20:12 au standard. Gérard est avec nous.
01:20:14 Bonsoir Gérard.
01:20:16 - Oui bonsoir. Alors moi je suis complètement
01:20:18 à l'opposé de l'auditeur précédent.
01:20:20 Je crois que c'est François qui a posé
01:20:22 la question des tasers. Moi c'est la première chose qui me venait à l'esprit.
01:20:24 - Il y a plein de gens en fait.
01:20:26 - Voilà, alors depuis quelques temps, c'est quand même...
01:20:28 On sur-arme, on sur-arme
01:20:30 les LBD, les machins,
01:20:32 les tanks, il y a des fusils d'assaut dans les manifs,
01:20:34 il y a voilà. Alors moi
01:20:36 je suis quand même scandalisé, horrifié.
01:20:38 Alors je pense que c'est un responsable
01:20:40 du syndicat de police qui est avec vous, je ne sais plus comprendre.
01:20:42 - Oui absolument. - Voilà.
01:20:44 D'accord, alors expliquez-moi, parce que vous êtes syndiqué.
01:20:46 Expliquez-moi comment ça se fait que au début de...
01:20:48 Moi j'appelle ça la boucherie.
01:20:50 Il y a la boucherie des Gilets jaunes où il y a eu un carnage
01:20:52 pour les manifestants. - Bah si bien sûr, si bien sûr.
01:20:54 - Alors ça a été... - Attendez, attendez.
01:20:56 - François, s'il vous plaît, laissez-le parler.
01:20:58 - 15 000, 15 000
01:21:00 caméras piétons
01:21:02 ont été mises pour expliquer,
01:21:04 pour justifier
01:21:06 les actes des policiers pour dire qu'ils étaient en danger.
01:21:08 15 000. Elles n'ont pas servi
01:21:10 une seule fois parce que ces messieurs des syndicats
01:21:12 ont dit "mais non, mais c'est pas fiable".
01:21:14 - Attendez Gérard, Gérard, on a très peu de temps,
01:21:16 il va vous répondre, il va vous répondre.
01:21:18 - Non mais attendez, juste une autre petite chose.
01:21:20 Depuis 2021,
01:21:22 depuis 2021,
01:21:24 on rentre dans la police, on passe un cours de police
01:21:26 à 7 sur 20, on est reçus.
01:21:28 Les fautes d'orthographe
01:21:30 ne sont pas prises en compte.
01:21:32 Il y a eu un rapport des formateurs
01:21:34 qui ont dit que les policiers
01:21:36 le premier mois avec ces personnes qui étaient reçues là,
01:21:38 quand ils étaient sur le terrain,
01:21:40 donc encadrés, alors je ne sais pas si c'est stagiaire,
01:21:42 je ne sais pas comment on appelle ça, quand ils étaient encadrés,
01:21:44 étant donné que les trois quarts du temps,
01:21:46 ils ne comprenaient même pas ce que les gens leur disaient,
01:21:48 ils étaient agressifs,
01:21:50 et ils se battaient
01:21:52 de suite sur les gens. - Paul, il nous reste 20 secondes.
01:21:54 - On va donner des armes à des gens
01:21:56 qui sont incapables d'exprimer,
01:21:58 et qui sont de moins, le danger, il est là.
01:22:00 - Paul, restez avec nous, laissez-le répondre,
01:22:02 s'il vous plaît, allez-y. - Là, vous partez
01:22:04 sur la formation et sur le recrutement,
01:22:06 on n'aura pas le temps de partir là-dessus.
01:22:08 - Quand il y a des millions, il y a quand même
01:22:10 de plus en plus de barres. - Alors ne bougez pas,
01:22:12 on fait une petite pause, on revient dans un instant.
01:22:14 0826 300 300,
01:22:16 on fait une toute petite pause, à tout de suite.
01:22:18 Les vrais voix sur le radio, 17h20,
01:22:20 Cécile de Ménibus.
01:22:22 - Il nous reste quelques minutes
01:22:24 avec Françoise Degoy, avec Philippe Bilger,
01:22:26 Sébastien Ménard et Yann Bastière,
01:22:28 qui est l'unité nationale
01:22:30 d'investigation SGP Police Force Souverain.
01:22:32 - C'est un super interlocuteur, Yann Bastière.
01:22:34 - Ils sont très bien chez eux,
01:22:36 et on évoquait forcément cette loi
01:22:38 CASE 9 de 2017, et cet article précis.
01:22:40 Et ce que nous disait notre auditeur
01:22:42 Paul, il nous disait,
01:22:44 il nous parlait du niveau, finalement,
01:22:46 des policiers, il parlait de la formation,
01:22:48 il parlait de beaucoup de choses,
01:22:50 est-ce que finalement, c'était Gérard Pasdan ?
01:22:52 - Non, c'était Paul.
01:22:54 - On parlait de la formation
01:22:56 et de l'importance de la formation,
01:22:58 parce que finalement, c'est le fil rouge
01:23:00 de tout ce qu'on entend.
01:23:02 - On peut commencer par le recrutement, la formation initiale,
01:23:04 en école, cette première année, cette année
01:23:06 de stagiaire derrière, mais ensuite, il ne faut surtout pas
01:23:08 oublier la formation continue.
01:23:10 Qu'on néglige par la force des choses
01:23:12 pour l'opérationnalité des services,
01:23:14 on l'entend systématiquement. Vous parliez tout à l'heure
01:23:16 de l'opérationnalité des services, mon collègue,
01:23:18 9 jours d'affilée, ce n'est pas étonnant,
01:23:20 je viens de l'entendre, je travaille des conditions de travail,
01:23:22 ça peut aller bien au-delà, j'ai été jusqu'à 21 jours
01:23:24 de travail en ce qui me concerne, sans repos.
01:23:26 Donc, on perd largement
01:23:28 en lucidité, ça c'est sûr et certain.
01:23:30 - 0800-6300 avec Paul qui
01:23:32 veut réagir.
01:23:34 - Oui, bonjour, les vrais voix, comment allez-vous ?
01:23:36 - Très bien, et vous Paul ?
01:23:38 - Très bien, oui, donc,
01:23:40 manque de formation
01:23:42 à la police,
01:23:44 c'est évident,
01:23:46 ils devraient avoir la même formation
01:23:48 que les gendarmes,
01:23:50 les gendarmes sont plus dans le maniement des armes,
01:23:52 et puis bon,
01:23:54 - Ca dépend lesquels.
01:23:56 - Oui, ça dépend lesquels, mais,
01:23:58 chaque individu est fait de sa personne,
01:24:00 le stress, la fatigue
01:24:02 du travail et tout ça, les réactions ne sont pas les mêmes.
01:24:04 Je prendrais une doctrine
01:24:06 du GIGN
01:24:08 qui est formidable,
01:24:10 c'est que quand on a le pouvoir
01:24:12 de tenir une vie ou pas,
01:24:14 on n'est pas juge, de toute façon.
01:24:16 Et le manque d'entraînement
01:24:18 par-dessus tout ça,
01:24:20 on peut arriver à des drames
01:24:22 de cet ordre-là.
01:24:24 - Est-ce qu'on peut poser la question assez crue
01:24:26 à notre ami, est-ce que vraiment le niveau
01:24:28 d'entrée, Paul parlait tout à l'heure
01:24:30 de 7 sur 20,
01:24:32 le minimum pour entrer à l'école, 7 sur 20,
01:24:34 est-ce que ça s'est effondré ? Est-ce qu'on est vraiment dans une baisse
01:24:36 parce que ce métier comme celui de prof
01:24:38 n'attire plus, parce que mal payé,
01:24:40 conditions épouvantables ?
01:24:42 - Il y a une volonté politique, et de toute façon
01:24:44 on est tous d'accord là-dessus, qu'il y ait plus de policiers
01:24:46 en France. On est en manque d'effectifs.
01:24:48 Donc les concours sont ouverts,
01:24:50 et il faut remplir nos écoles pour
01:24:52 atteindre l'objectif des 10 000 collègues
01:24:54 qu'on a perdus avec les RGPP il y a quelques années.
01:24:56 Ça, il ne faut pas l'oublier.
01:24:58 On n'arrive pas à recruter. La Cour des comptes s'est prononcée,
01:25:00 on a les budgets,
01:25:02 on n'arrive pas à les dépenser.
01:25:04 Parce que les gens partent,
01:25:06 il y a beaucoup de retraites, je fais partie des prochains,
01:25:08 on va avoir un gros problème de recrutement.
01:25:10 Donc s'il faut recruter,
01:25:12 quand je suis rentré à une certaine époque,
01:25:14 on en prenait un sur
01:25:16 de 100 à 300. Là, beaucoup moins.
01:25:18 - Est-ce que la police bashing,
01:25:20 forcément vous n'êtes pas à recruter ?
01:25:22 À force de taper sur la police, plus personne ne veut y arriver.
01:25:24 Est-ce qu'à un moment donné, il faut aplatir,
01:25:26 et dire à tout le monde "on arrête,
01:25:28 on essaye de trouver le bon policier,
01:25:30 et puis on remet les choses en route". C'est peut-être le mot des bisounours.
01:25:32 - Ça va être difficile de dire
01:25:34 "on l'a encore entendu ce matin", puisque je crois qu'un responsable
01:25:36 politique et député à l'Assemblée nous a dit
01:25:38 qu'il fallait désarmer le plus possible la police.
01:25:40 - Excusez-moi, les filles n'étaient pas responsables
01:25:42 de la crise des vocations.
01:25:44 - Non, non, non, ça fait partie...
01:25:46 - C'est un questionnement.
01:25:48 - Je ne les ai pas citées.
01:25:50 - Il y avait eu quelqu'un
01:25:52 qui avait fait cette idée absurde.
01:25:54 - Il n'y a pas que la France insoumise, François.
01:25:56 - Ce "fleek bashing" a un impact
01:25:58 sur nos jeunes populations
01:26:00 qui sont là à rentrer dans la vie active,
01:26:02 de se dire "est-ce que je rentre
01:26:04 comme policier national ?
01:26:06 Est-ce que je ne viendrai pas plutôt dans la police municipale ?"
01:26:08 Il y a vraiment quelque chose à faire.
01:26:10 - Les salaires minables, Yves, sérieusement,
01:26:12 comment est-ce qu'on peut accepter
01:26:14 d'être aussi mal payé en prenant
01:26:16 de plus en plus de risques ?
01:26:18 Honnêtement, le combat pour les salaires,
01:26:20 c'est insupportable, que vous soyez...
01:26:22 Je ne parle pas de vous, mais...
01:26:24 Il commence à combien, un jeune gardien de la paix ?
01:26:26 - Non, vous disiez 1400, non.
01:26:28 - Non, j'exagère.
01:26:30 - Puis notre rémunération progresse doucement.
01:26:32 Il n'y a pas que ça, il n'y aura pas que l'indemnitaire.
01:26:34 Il va y avoir aussi l'image...
01:26:36 - La considération.
01:26:38 - Exactement, la considération, si vous vous faites
01:26:40 cracher dessus à longueur de journée.
01:26:42 - Les Français aiment leur police, sérieusement.
01:26:44 - Il faut qu'ils le disent.
01:26:46 - Qu'ils le disent et qu'ils le montrent.
01:26:48 - Merci beaucoup, je sais que ça mériterait
01:26:50 d'en parler un peu plus longtemps.
01:26:52 Merci Yann Bastière, Unité nationale Investigation SGP Police,
01:26:54 Force ouvrière, merci à tous nos auditeurs
01:26:56 de nous avoir appelés. Je sais que ce débat est important.
01:26:58 Philippe Bilger, merci. François Segoie,
01:27:00 merci beaucoup. Sébastien Ménard.
01:27:02 On se retrouve dans un instant,
01:27:04 on va parler automobile et on va vous expliquer
01:27:06 qu'est-ce qui se vend le mieux,
01:27:08 finalement, sur le bon coin. Et vous allez voir que le bon coin,
01:27:10 c'est peut-être la centrale qui vend
01:27:12 le plus de voitures d'occasion. On en parle dans un instant.

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