L'Ukraine, bientôt intégrée à l'Otan ?
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00:00 - Voilà, et puis à l'approche du sommet annuel de l'OTAN à Vilnius, le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg a donné tout à l'heure une conférence de presse
00:06 dans laquelle il donne donc un avant-goût des grands sujets qui seront au cœur de ce sommet et on en parle justement avec Bruno Darroux.
00:13 Bonjour Bruno, l'Alliance Atlantique qui va à l'occasion de ce sommet de Vilnius exposer, disons, ses nouvelles ambitions pour l'avenir de l'organisation.
00:22 - Ben oui, une organisation qui se porte plutôt bien, merci Vladimir Poutine, on pourrait presque dire Jens Stoltenberg,
00:29 parce que on se souvient que ça avait été un des arguments avancés par le président russe pour lancer son offensive contre l'Ukraine en février 2022,
00:37 c'était de dire que l'OTAN menait une politique impérialiste et ne cessait de s'étendre et qu'il fallait donner un coup d'arrêt à cette ambition.
00:46 Eh bien c'est un peu tout le contraire qui se passe, non seulement on le sait la Russie est embourbée dans cette guerre en Ukraine,
00:52 mais du coup cet impérialisme russe, pour le coup, a permis à deux nouveaux pays de postuler à l'OTAN.
01:00 La Finlande s'est fait, la Suède pas tout à fait encore, on va y revenir.
01:05 Alors évidemment Jens Stoltenberg, il a des grandes ambitions pour cette organisation,
01:11 il a parlé d'un plan d'action de production qui doit augmenter, c'est-à-dire en gros il faut que l'OTAN produise davantage d'armes,
01:19 et puis aussi renforcer ce qu'il appelle l'interopérabilité, c'est-à-dire en gros la coopération entre les différents alliés sur le terrain,
01:26 notamment évidemment sur le front Est.
01:29 Évidemment à Schren, ça veut dire qu'il faut dépenser plus d'argent, investir davantage.
01:35 Jens Stoltenberg est revenu sur cet objectif que chaque allié, chaque membre des 31 pour le moment membres de l'OTAN,
01:44 arrive à dépenser un minimum, désormais pour Jens Stoltenberg, un minimum de 2% du PIB.
01:50 Il a rappelé qu'en 2014 il n'y avait que 3 alliés qui avaient atteint cet objectif, on en est aujourd'hui à 11,
01:57 vous voyez quand même qu'il en manque un certain nombre, donc ça ce sera discuté à Vilnius.
02:01 Et puis plus largement sur la mission de l'OTAN, elle n'est pas simplement, comme c'était historiquement le cas,
02:07 géographiquement réservée aux continents européens en quelque sorte,
02:10 mais dit le secrétaire général de l'OTAN, à Vilnius on parlera aussi des problèmes de sécurité mondiale.
02:16 C'est pour ça que seront invités des pays comme le Japon, la Corée du Sud ou l'Australie notamment,
02:23 car les enjeux de sécurité mondiale sont très importants en termes de cyberattaques, de sécurité maritime et de nouvelles technologies.
02:30 Enfin il s'est félicité d'une coopération renforcée et de meilleure qualité entre l'OTAN et l'Union européenne.
02:37 Et l'un des principaux enjeux, je le disais, c'est le feu vert ou pas pour l'adhésion de la Suède,
02:41 et puis une perspective d'adhésion renouvelée également pour l'Ukraine.
02:45 Et oui, alors pour la Suède, c'est pas gagné, la Finlande elle sera donc le nouveau membre à Vilnius, ça c'est sûr.
02:52 La Suède, ça va être le suspense jusqu'à la fin en fait, puisqu'il y aura une réunion le 10 juillet,
02:57 la veille du début du sommet, pour essayer de convaincre la Turquie de lever son opposition.
03:04 Mais pour le moment, il y a eu déjà des réunions intermédiaires hier notamment je crois,
03:09 pour le moment Ankara reste sur ses positions, la Suède ne fait pas assez pour lutter contre ce qu'Ankara appelle le terrorisme kurde,
03:17 le fait d'héberger des militants kurdes.
03:19 Donc on verra bien, ça c'est un point d'interrogation qui sera réglé au tout dernier moment.
03:24 Et puis bien sûr il y a l'Ukraine, on sait que Zelensky, le président ukrainien,
03:30 est en tournée pour à la fois demander davantage d'armes et il veut obtenir à ce sommet de Vilnius
03:35 une déclaration assez claire disant que l'Ukraine intégrera l'OTAN dès que la guerre sera finie.
03:43 Et ça c'est tout ce qui va être négocié à Vilnius parce qu'aujourd'hui Jens Stoltenberg a dit bien sûr
03:49 l'Ukraine a vocation à rejoindre l'OTAN un jour, mais il n'a pas voulu évidemment s'avancer davantage.