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Le consultant Karim Zeribi réagit aux annonces de la Première Ministre Elisabeth Borne dans les colonnes du Parisien : «Soit elle est dans une posture de méthode Cauet, soit elle est dans le déni».

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Transcription
00:00 loin de moi la volonté de manquer de respect à la Première Ministre,
00:02 et que je connais un peu parce que j'ai collaboré professionnellement avec elle il y a quelques années,
00:06 c'est une femme sérieuse, travailleuse, pleine de bonne volonté,
00:09 mais je crois que soit elle est dans une posture de méthode couée, soit elle est dans le déni.
00:14 Parce que si on prend les sujets les uns après les autres,
00:15 travail, on voit bien le désamour entre les Français et les mesures gouvernementales,
00:19 il y a une fracture, les Français voulaient un débat sur la valeur travail,
00:23 que le travail soit mieux rémunéré, qu'il y ait des contreparties salariales plus importantes,
00:27 et on a eu droit à une réforme des retraites qui est apparue totalement injuste pour 94% des salariés.
00:32 Sur la question du travail, il n'y a pas de satisfaction,
00:35 et il y a une forme de désamour entre les Français et le gouvernement.
00:37 L'ordre républicain, parlons-en, de quoi nous parlons ?
00:41 Non mais très franchement, soyons sérieux, l'ordre républicain,
00:44 on voit bien que les forces de l'ordre sont appelées sur tous les fronts,
00:48 sur tous les mots et maillots de la société,
00:50 et avec la meilleure volonté du monde, parfois sans jour de repos, avec des amplitudes d'horaires folles,
00:56 donc ils sont sans arrêt sur le qui-vive.
00:58 On voit bien que là, le compte n'y est pas.
01:00 Donc on a énormément de mal à indiquer les phénomènes de violence dans notre pays.
01:03 Les forces de l'ordre font ce qu'elles peuvent, et les ministres de l'Intérieur aussi,
01:06 mais il y a un rattrapage à faire, et on est loin du compte.
01:10 Donc santé, ne dites pas que le personnel soignant est satisfait de ce qui se passe.
01:14 Tous les jours on a des démissions, on a des démissions en permanence,
01:18 on a du mal à nourrir de nouvelles vocations.
01:20 Là aussi, les mesures que le gouvernement a prises
01:23 ont été loin de satisfaire la communauté des soignants,
01:26 je veux dire, donc il y a moins de soignants sérieux là aussi.
01:28 Et enfin, éducation, éducation.
01:31 Donc si on parle de responsabilité parentale et de problèmes de déséducation,
01:37 il y a aussi les problématiques de l'école républicaine dans certaines zones.
01:40 Soyons clairs, qui ne se fait plus respecter, qui n'a plus d'autorité.
01:45 Et là, donc encore une fois, je crois qu'il y a des mesures à prendre, d'urgence.
01:49 Donc moi je veux bien qu'on soit dans une posture d'autosatisfaction,
01:53 mais il y a le réel qui nous rattrape.
01:55 Et si le maire, tout à l'heure de le sondage, reste l'élu par excellence préféré,
02:00 c'est parce qu'il est dans la proximité.
02:01 Il ne se raconte pas d'histoire le maire.
02:03 Le maire, il est au plus près des attentes de nos compatriotes,
02:06 donc ces attentes-là, il ne peut pas les satisfaire seul.
02:08 Le gouvernement a fait une erreur depuis six ans,
02:11 et le président de la République plus particulièrement,
02:13 c'est de ne pas s'appuyer sur les élus locaux, sur les maires.
02:15 En promettant régulièrement, monsieur.
02:17 En promettant régulièrement, surtout avec la crise des gilets jaunes,
02:19 mais on voit bien que ça n'a pas changé.
02:21 Or, on ne pourra que construire des réponses de proximité qu'avec les maires.
02:25 Et les Français veulent des élus de proximité,
02:27 une police de proximité, des services publics de proximité.
02:30 C'est la proximité qui fera qu'on répondra ou pas aux besoins de nos compatriotes.
02:35 Et là, encore une fois, le gouvernement, au contraire, il est loin,
02:38 il s'en déconnectait.
02:40 Ce sont des termes, effectivement, qui ne collent pas avec la satisfaction des Français.
02:43 [Musique]
02:47 [SILENCE]

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