Thierry Cotillard, président du Groupement Les Mousquetaires, était l’invité d’Apolline de Malherbe sur BFMTV et RMC.
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00:00 Casino, votre confrère, collègue, concurrent, est dans une posture extrêmement douloureuse
00:07 avec d'ici ce soir les offres de rachat, mais ils vous ont déjà cédé des magasins.
00:12 119 magasins, c'est ça ?
00:14 Une première liste de 119 points de vente qui devrait être prise à partir du 2 novembre
00:19 pour 60 d'entre eux et la suite, une petite soixantaine début 2024.
00:24 Pourquoi ces sessions de points de vente ?
00:27 Déjà parce qu'on a un partenariat historique avec Casino.
00:30 On a une centrale d'achat commune créée il y a 7 ans, renouvelée il y a 2 ans.
00:35 Et lorsque le groupe Casino avait besoin de cash, c'était un deal, on prolongeait cette
00:39 alliance d'achat qui est quand même essentielle pour le futur du groupe Casino parce qu'il
00:44 restera 4-5 points de part de marché s'ils n'ont pas un partenaire comme Intermarché
00:47 pour acheter justement.
00:48 C'est un partenariat ou c'est une manière de les manger ?
00:50 Non, c'est un partenariat.
00:52 C'est-à-dire que nos acheteurs achètent pour Monoprix, Francprix et évidemment pour
00:55 nos Intermarchés.
00:56 Et face au combat qu'on évoquait d'avoir un poids sur les multinationales et proposer
01:00 meilleur prix à nos consommateurs, ça avait une valeur.
01:03 Donc lorsque le groupe Casino avait besoin de cash…
01:05 1,6 milliards.
01:06 Vous avez sorti 1,6 milliards.
01:07 Ce n'est pas ce qu'on a sorti, c'est la valeur du chiffre d'affaires.
01:10 On est en cours d'évaluation du montant du rachat de ces points de vente.
01:14 Mais pour nous, c'était une super occasion évidemment d'avoir un maillage encore plus
01:17 fort en France.
01:18 Ça veut dire que d'un coup, vous allez vous gonfler.
01:19 C'est-à-dire que vous allez vous retrouver avec…
01:20 180 points de vente peut-être à terme et 110 probablement avant le début de l'année
01:25 2024.
01:26 C'est-à-dire de la marque Casino à la marque Intermarché.
01:28 Intermarché pour quelques-uns.
01:29 Netto, c'est un concept un peu de Hardiskund qui cartonne, qui fait +18 depuis le début
01:34 de l'année parce que justement, on ne se disperse pas, il y a l'unité de besoin
01:38 au meilleur prix.
01:39 Et donc ces deux enseignes, Intermarché et Netto, vont progressivement remplacer des
01:43 supermarchés géants et casinos dans l'ensemble des territoires français puisqu'on a voulu
01:48 quelque chose de très homogène.
01:50 Donc finalement, les Français vont voir arriver à la place de certains partenaires.
01:53 On va changer l'enseigne.
01:54 Exactement.
01:55 C'est le concept commercial à l'intérieur.
01:56 Le concept commercial, mais est-ce qu'on va changer aussi le personnel ?
01:58 Non.
01:59 Non, non.
02:00 Alors ça, ça va être un des gros enjeux pour nos chefs d'entreprise.
02:02 C'est qu'on l'avait vécu avec Bricorama.
02:04 Je ne sais pas si vous voyez, c'est en région parisienne.
02:06 On avait racheté ce groupe-là.
02:07 C'est un succès commercial, mais aujourd'hui, trois ans après, c'est un succès humain.
02:11 C'est-à-dire qu'on a intégré ces équipes et on aura le même défi avec les employés
02:15 de chez Casino qu'on souhaite accueillir dans la culture mousquetaire qui est une culture
02:19 d'entrepreneur indépendant.
02:20 Et on espère que tout ça va très bien se passer.
02:22 Donc, ça veut dire qu'ils resteront à leur poste même s'ils s'adapteront à ce nouveau
02:26 marché ?
02:27 J'ai même envie d'être optimiste.
02:28 C'est-à-dire qu'on a espoir de développer le chiffre d'affaires de ces points de vente
02:31 en mettant notre concept, en mettant les prix d'intermarché.
02:34 Et dans ce cadre-là, si on fait une croissance de 10, 20 ou 30 % de chiffre d'affaires, il
02:38 faudra embaucher.
02:39 Donc, c'est plutôt une bonne nouvelle.
02:40 Donc, non seulement garder, mais peut-être même embaucher.
02:41 Et création d'emplois, je pense, derrière.