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NewsTranscription
00:00 - Europe 1 matin. - Alexandre Lemaire.
00:03 - 7h41, l'avenir de l'Ukraine en question, aujourd'hui et demain au sommet de l'OTAN à Vilnius en Lituanie.
00:10 Et votre invité ce matin Alexandre, le généraque Dominique Trincan, spécialiste des relations internationales
00:15 et ancien chef de la mission militaire française auprès des Nations Unies.
00:19 - Bonjour Dominique Trincan. - Bonjour.
00:21 - Le sujet qui divise, faut-il oui ou non faire entrer l'Ukraine dans l'OTAN ?
00:25 Alors Emmanuel Macron a fait volte-face sur cette question.
00:27 Il pousse maintenant pour une adhésion rapide, position défendue par les pays frontaliers de la Russie,
00:33 Pologne et Pays-Baltes, à l'inverse de l'Allemagne qui freine des quatre fers et avec elle la Maison-Blanche.
00:39 - Oui en fait la position consiste à dire à terme l'Ukraine pourra rentrer dans l'OTAN
00:45 mais tant que l'Ukraine est en guerre, il y a la possibilité de rentrer dans l'OTAN.
00:50 Sinon ça voudrait dire que l'OTAN est en guerre contre la Russie, ce que personne ne veut.
00:54 - Le fameux article 5. - Oui exactement, l'article 5 joué immédiatement.
00:58 Donc c'est pour ça que les langages varient beaucoup entre à terme, quand le temps sera venu, etc.
01:07 Mais en tout état de cause, pas tout de suite.
01:10 - Le fameux article 5 de l'OTAN qui dit que toute agression contre l'un des membres
01:14 est une agression contre l'ensemble des pays membres.
01:17 La raison pour laquelle l'Ukraine ne peut pas rejoindre l'OTAN avant la fin de la guerre, c'est ce que vous nous dites.
01:23 - Oui exactement, et ça veut dire qu'on doit mettre en place des dispositifs
01:29 qui montrent à l'évidence que l'Ukraine rejoindra l'OTAN, mais pas immédiatement.
01:35 - C'est toujours une bonne nouvelle pour Vladimir Poutine de voir l'unité occidentale se fissurer comme ça.
01:40 C'est ce qu'il recherche depuis le début de la guerre, notamment lorsqu'il agite la menace nucléaire, Général Trinquant.
01:46 - Oui mais la fissure est quand même légère.
01:49 Les Polonais et les Baltes, à juste titre, sont en première ligne et donc poussent et sont les premiers
01:55 à vouloir combattre l'expansionnisme russe, puisque c'est ce dont il s'agit en Ukraine.
02:02 Mais ça ne veut pas dire qu'il y a une vraie fissure entre les pays occidentaux.
02:07 - Alors en tout cas, coup de théâtre dans la soirée, après une situation bloquée depuis plus d'un an,
02:12 voilà que la Turquie accepte finalement de soutenir l'adhésion de la Suède à l'OTAN.
02:16 Ça change la donne ?
02:18 - Oui, alors écoutez, c'est très intéressant parce que le président Erdogan est familier des coups un peu surprenants.
02:26 Et on attendait cette décision, elle est venue après un an.
02:31 Il faut se rappeler que sa décision était suspendue au fait que la Suède traite différemment le PKK,
02:38 qui est un problème de politique intérieure pour la Turquie.
02:41 - Le parti des travailleurs kurdes du Kurdistan.
02:43 - Exactement. Et à partir du moment où ce problème était un problème de politique intérieure,
02:50 et que l'élection a été gagnée par le président Erdogan, il y avait moins de pression en fait sur ce sujet.
02:57 Maintenant il a obtenu un certain nombre de garanties de la part de la Suède,
03:01 et enfin l'OTAN va pouvoir être maintenant à 32.
03:05 - Ça ce n'est pas une bonne nouvelle en revanche pour Vladimir Poutine.
03:09 Après que la Finlande a rejoint au printemps dernier l'OTAN en devenant le 31ème pays membre.
03:14 - Oui, mais paradoxalement ce sont les seuls succès qu'a emporté le président Poutine,
03:20 c'est de ressusciter l'OTAN et d'avoir augmenté le nombre de pays dans l'OTAN.
03:27 Avoir augmenté d'ailleurs la frontière entre l'OTAN et la Russie,
03:32 puisque la Finlande a une frontière directe avec la Russie.
03:35 Donc il ne voulait pas que l'OTAN se rapproche de la Russie, c'est lui qui a fait le rapprocher l'OTAN en fait.
03:41 - Autre enjeu de ce sommet Dominique Trinquant, s'assurer que l'OTAN conserve la supériorité militaire.
03:46 Tous les pays membres augmentent ou vont augmenter leurs dépenses militaires
03:50 avec un plancher de 2% de leurs PIB respectifs.
03:53 - Oui tout à fait, le chiffre de 2% souvenez-vous, avait été beaucoup agité par le président Trump
03:59 en disant que les pays européens ne faisaient pas assez d'efforts.
04:02 La France avait commencé son effort il y a 6 ans,
04:05 les autres pays se sont réveillés il y a à peu près 1 ou 2 ans,
04:09 lorsque la menace devenait importante.
04:11 Maintenant tout le monde est conscient qu'il faut augmenter.
04:14 Et donc effectivement les 2% qui étaient un plafond à atteindre,
04:19 deviennent maintenant un plancher.
04:22 Il y a des pays qui sont déjà à 3%.
04:25 - Sur l'autre terrain, Général Dominique Trinquant,
04:27 la contre-offensive ukrainienne est plus lente qu'espérée,
04:31 de la veux même du président Zelensky.
04:33 Mais n'y a-t-il pas des signes qui laisseraient penser que la défense russe serait proche du point de rupture
04:37 et pourrait craquer comme ça d'un seul coup ?
04:40 - Ecoutez, ces signes, on les verra au moment où ça craquera.
04:44 Ce qu'on peut dire simplement, c'est que la Russie apparemment ne dispose pas de réserve opérationnelle.
04:50 Donc ça veut dire que quand il y a un bataillon qui est dans la peine,
04:53 il peut y avoir une compagnie de réserve pas loin,
04:56 mais il n'y a pas de force constituée qui permettra de contre-attaquer.
05:00 Et donc, elle est effectivement en limite de capacité.
05:04 Ça c'est le premier point.
05:06 Le deuxième point, c'est que la défense russe,
05:09 qui a été aménagée pendant un an, donc qui est très très solide,
05:13 commence à craquer à certains endroits.
05:16 Je veux souligner par exemple Bakhmout,
05:18 qui est une zone qui a été mal préparée à la défense
05:20 parce que c'est la dernière conquise par les Russes,
05:23 mais également dans la région de Zaporizhia.
05:25 Et donc, on attend de voir cela.
05:27 En tout état de cause, ce qu'on peut dire,
05:29 c'est que l'Ukraine a pris beaucoup de précautions pour ne pas engager ses réserves,
05:33 d'attendre de voir la fissure s'agrandir sur le front avec la Russie
05:38 pour engager ses réserves.
05:40 - Bakhmout, point de friction effectivement depuis des mois entre les armées russes et ukrainiennes.
05:44 Merci Général Dominique Trinquant, spécialiste des relations internationales,
05:48 avant l'ouverture, je le rappelle, du sommet de l'OTAN à Vilnius,
05:51 consacré à l'avenir de l'Ukraine.