Agents publics : «nous devons améliorer leur situation de logement, c'est un enjeu de qualité de vie et de pouvoir d'achat » selon Stanislas Guérini

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Chaque matin de l'été, à 8h15, Alexandre Le Mer en juillet et Lionel Gougelot en août reçoivent une personnalité au centre de l'actualité. Ce Stanislas Guerini, Ministre de la Transformation et de la Fonction publique, revient sur le bilan des 100 jours qu'avait donné Emmanuel Macron à la Première ministre pour agir et définir un cap ainsi que sur la situation du logement des agents publics.
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00:00 - Jusqu'à 9h vous écoutez Europe 1 matin avec Alexandre Lemaire et à 8h17 votre invité politique,
00:04 Alexandre, ce matin Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction Publique.
00:09 - Bonjour Stanislas Guérini. - Bonjour.
00:11 - Première question, estimez-vous comme votre collègue à l'éducation Papendia et qu'Europe 1 est une radio d'extrême droite ?
00:16 - Si je pensais que Europe 1 était une radio d'extrême droite,
00:20 je serais pas venu à votre antenne ce matin.
00:22 - Vous ne seriez pas devant nous, ça veut dire que
00:24 vous pouvez nous dire ce matin que vous vous désolidarisez des propos de votre collègue du gouvernement ?
00:28 - Vous savez, je vous ai dit, je crois évidemment clairement ce que je pensais,
00:31 je pense qu'il faut pas oublier que mon collègue répondait à une question qui lui était posée sur le journal du dimanche.
00:36 Moi ce que je respecte, ce sont les journalistes.
00:39 Je respecte le travail que vous menez, je respecte le travail que mènent l'ensemble des journalistes de la rédaction
00:45 dans les différents médias qui ont été menés, mais je respecte aussi le travail, les inquiétudes des journalistes du journal du dimanche.
00:54 Ce sont eux, avec une majorité, une extrême majorité, écrasante, qui
00:59 aujourd'hui sont mobilisés parce qu'ils ont peur d'une dérive de la ligne identitaire de leur journal.
01:06 Et je crois que ça, il faut le respecter. Ce journal, il a une histoire, ce n'est pas celle de Valeurs Actuelles,
01:12 et donc je soutiens, je respecte la mobilisation de ces journalistes, ça m'empêche pas de vous dire les choses directement,
01:17 et ce que je pense sur Europe 1.
01:19 - Alors je vous parle d'Europe 1 parce que je la vis, et toute la rédaction la vit de l'intérieur,
01:24 vous comprenez Stanislas Guérini que ses propos sont infamants, ont été vécus ici même, tout autour de nous dans cette rédaction, comme une insulte,
01:30 ce n'est pas la radio, naturellement, que nous fabriquons au quotidien.
01:33 - Mais c'est pour ça que je vous réponds tout aussi directement.
01:37 Si je pensais que votre radio était une radio d'extrême droite, je ne serais pas à votre antenne ce matin.
01:43 Je respecte infiniment le travail que vous menez.
01:45 - Bien. Parlons d'apaisement, Stanislas Guérini.
01:47 Le président Emmanuel Macron avait promis 100 jours pour apaiser,
01:51 ces 100 jours n'auront qu'à leur terme ce 14 juillet, est-ce que le résultat vous semble concluant ?
01:57 - D'abord ce sont été 100 jours d'action concrète, de reprise du dialogue social, c'est très important.
02:04 Nous sortions d'un conflit sur les retraites qui avait empêché d'avancer sur certains sujets.
02:09 Moi je le vois très directement, nous avons pu avancer sur des sujets très importants,
02:14 le partage de la richesse dans les entreprises, c'est un sujet sur lequel les partenaires sociaux se sont mis d'accord,
02:20 et qui a été transcrit dans la loi, tel que les partenaires sociaux l'avaient décidé,
02:24 pour revaloriser la rémunération des agents publics de notre pays,
02:28 je le dis très directement en tant que ministre de la fonction publique,
02:30 pour avancer sur des sujets très concrets, réindustrialisation du pays, lycée professionnel,
02:36 RSA, réforme de l'assurance-sommage, France travaille maintenant,
02:39 vous voyez ça ce ne sont pas des petits sujets,
02:41 et donc c'est très important que notre pays puisse se remettre en mouvement,
02:45 puisse se remettre à avancer, à progresser.
02:47 Je n'ignore rien, et je n'évacue pas les violences urbaines très importantes qui ont eu lieu ces derniers jours,
02:53 elles sont un moment très important je crois de la vie de notre pays.
02:57 Est-ce que vous préviez une résurgence de ces violences à l'occasion du 14 juillet ?
03:00 Vous savez la première réponse, ça a été d'abord le retour au calme,
03:05 ça a été une réponse de maintien de l'ordre, des principes aussi républicains,
03:09 parce qu'on ne peut rien bâtir sur des émeutes de cette nature,
03:13 on ne peut rien bâtir si on n'arrive pas dans notre pays à faire en sorte que le calme puisse régner,
03:19 pour qu'on puisse ensuite apporter des progrès, et c'est ce que nous faisons tous les jours.
03:23 Donc le président de la République va-t-il s'exprimer le 14 juillet ?
03:26 Je vous répondrai directement sur le 13 et le 14 juillet,
03:30 oui c'est légitime et normal d'être mobilisé pour faire en sorte que ces journées-là, ces nuits-là,
03:35 qui parfois les autres années aussi peuvent donner lieu à des débordements,
03:39 puissent ne pas l'être, ne pas donner lieu à ces débordements cette année.
03:43 C'est pour ça qu'il y a une mobilisation qui est très importante,
03:46 et je veux saluer en le disant le travail que mènent nos forces de l'ordre,
03:50 nos policiers, nos gendarmes, la police municipale, les pompiers aussi, dans les villes,
03:55 pour qu'on puisse justement imposer l'ordre dans notre pays,
03:59 parce qu'on ne construira rien de bon, rien de bon si l'ordre ne règne pas.
04:02 Emmanuel Macron n'a pas prévu de s'exprimer à ce stade,
04:04 est-ce que c'est une crainte de la résurgence des émeutes à l'occasion du 14 juillet ?
04:08 Je ne crois sincèrement pas,
04:10 je pense que c'est vraiment une prérogative du président de la République,
04:13 ça peut être une tradition républicaine,
04:15 c'est lui qui dira s'il souhaite s'exprimer ou pas ce jour-là.
04:18 Est-ce qu'on se dirige dans les jours, dans les semaines qui viennent, vers un remaniement ?
04:22 Je n'en sais rien, vous savez, moi j'ai une philosophie de vie,
04:25 c'est de m'inquiéter pour ce que je maîtrise, ce qui est entre mes mains.
04:28 En l'occurrence, la question du remaniement, ça n'est pas le cas, ça n'a échappé à personne,
04:32 c'est une décision du président de la République, de la première ministre,
04:36 et donc moi je ne m'inquiète pas pour ce qui n'est pas entre mes mains.
04:39 J'essaye, et c'est déjà suffisant, de faire en sorte que les missions qu'on m'ait confiées,
04:44 je puisse les mener pour améliorer la situation des agents publics,
04:48 pour améliorer la qualité de nos services publics aussi,
04:51 vous savez, je crois, c'est le cœur des préoccupations de nos concitoyens.
04:54 Vous me parlez à l'instant des violences urbaines,
04:56 moi j'ai comme d'autres, tous ceux qui sont engagés pour nos services publics, le cœur lourd,
05:00 quand je vois des centres sociaux, des écoles,
05:04 des lieux où on rend le service public, qui ont été détruits, parfois brûlés,
05:08 c'est ça qui est notre première préoccupation aujourd'hui,
05:10 c'est de pouvoir assurer la continuité du service public,
05:13 et tous les agents publics que j'ai l'honneur de représenter en tant que ministre,
05:16 tous les agents publics, leur première préoccupation c'est celle-là,
05:19 la continuité du service public, moi c'est ça qui m'engage aujourd'hui.
05:22 – Engagement pour le service public, engagement pour les agents publics,
05:25 le logement des agents publics, Stanislas Guérini.
05:28 – C'est une condition pour réussir, il n'y aura pas de bon service public,
05:31 de service public de qualité si on n'améliore pas la situation des agents publics,
05:36 et pour certains d'entre eux, ils sont parfois à deux heures de trajet quotidien,
05:40 et même plus encore.
05:42 – Ils ne peuvent plus loger près de leur lieu de travail.
05:43 – C'est une problématique que vivent beaucoup de salariés,
05:47 mais que vivent aussi beaucoup d'agents publics,
05:49 ceux précisément qui ont été et qui sont toujours en première ligne,
05:52 toujours en première ligne dans les difficultés qu'il a encore été ces derniers jours,
05:56 qui sont parfois d'ailleurs agressés, violentés,
05:59 et donc c'est vers eux que je veux diriger mes efforts.
06:02 C'est la raison pour laquelle nous nous mobilisons, comme jamais auparavant,
06:06 en mobilisant l'ensemble du gouvernement
06:08 pour améliorer la situation du logement des fonctionnaires.
06:11 C'est une question qui a à la fois un enjeu de pouvoir d'achat,
06:14 un enjeu de qualité de vie, au fond quand on a trois heures de transport tous les jours,
06:17 on comprend bien que c'est plus difficile de donner toute l'énergie dans son travail,
06:22 c'est aussi un enjeu de transition écologique.
06:23 Donc pour toutes ces raisons-là, il faut qu'on puisse mieux accompagner les agents.
06:27 - Donc très concrètement, de nouveaux logements ?
06:29 - D'abord, mutualiser l'offre.
06:31 Vous savez, comme dans beaucoup de centres de politique publique,
06:33 chacun fait un peu dans son coin aujourd'hui.
06:35 Donc je veux qu'on puisse mutualiser l'offre pour l'ensemble des agents publics.
06:39 Aujourd'hui, c'est dommage, on perd beaucoup de logements,
06:42 simplement parce que nos systèmes sont mal faits.
06:44 C'est à peu près 600 logements, ne serait-ce que pour les agents franciliens,
06:48 qu'on perd chaque année, et donc on doit pouvoir améliorer dans l'immédiat cette situation.
06:53 Ensuite, il faut accompagner le parcours des agents publics.
06:57 On va réfléchir, j'ai confié une mission avec mes collègues
07:00 Gabriel Attal et Olivier Klein à un député, David Amiel,
07:03 pour travailler à la création d'un bail dédié aux fonctionnaires,
07:07 avec une clause de fonction, ce sera un travail qui sera très important.
07:10 Et puis il faut fabriquer du logement, il faut produire plus de logements.
07:13 Et donc c'est la raison pour laquelle on mobilise beaucoup de moyens,
07:15 des dizaines de millions d'euros,
07:17 pour lancer des productions sur du foncier de l'État.
07:21 - Combien de logements ?
07:21 - De logements.
07:23 On a acté hier dans ce comité interministériel pour le logement des agents publics,
07:27 déjà le lancement d'un programme de 560 logements pour des agents franciliens.
07:31 Et on ne va évidemment pas s'arrêter là.
07:33 Tous les trois mois, je réunirai ce comité avec mes collègues
07:37 pour qu'on puisse avancer très concrètement.
07:38 - C'est donc un premier pas.
07:39 - Oui, il y a des solutions de court terme, meilleure mobilisation de nos outils.
07:42 Et puis il y a des solutions, évidemment, fabriquer du logement,
07:44 ça prend toujours du temps, mais c'est indispensable
07:46 si on veut répondre vraiment à la situation.
07:49 - Merci Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique.

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