SMART JOB - Emission du mardi 11 juillet

  • l’année dernière
Mardi 11 juillet 2023, SMART JOB reçoit Flaubert Vuillier (fondateur, La Manufacture RH) , Caroline Galliaerde (Partner, Yourside) , Martine Lassègues (Directeur adjointe RSE, Réseau SG France) , Adeline Verdier-Velten (Fondatrice, The Musettes) , Alix Carnot (Directrice Générale, Expat Communication) et Mélany Payoux (Manager de l'innovation, Performances)
Transcript
00:00 [Musique]
00:07 Bonjour à tous, ravis de vous retrouver dans Smart Job, votre rendez-vous emploi RHC tous les jours du lundi au vendredi.
00:13 Débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles bien entendu.
00:16 Bien dans Smart Job aujourd'hui, on parle des managers. Il faut qu'ils aient du courage.
00:21 Oui, c'est ce que va nous dire Flaubert Vuillier. Il est le fondateur de la manufacture RH. Il est notre invité.
00:26 Les entreprises s'engagent, des campagnes de recrutement pour les jeunes côté société générale avec des job dating, avec beaucoup d'innovation.
00:33 On en parlera avec Martine Lasseg, directrice du réseau Société Générale, directrice du pôle client.
00:40 Et puis le cercle RH, ça c'est un sujet intéressant parce que vous êtes des milliers, j'ai envie de dire des centaines de milliers à nous regarder
00:46 aux quatre coins du monde. États-Unis, Maroc, Suisse, évidemment pays européens. On va parler, vous l'aurez compris, de l'expatriation.
00:54 Il faut faire un effort d'adaptation culturelle et encore plus avec les pays que l'on croit connaître.
01:00 On va en parler avec nos invités, des spécialistes justement de l'accompagnement des expats.
01:05 Et fenêtre sur l'emploi pour terminer, la place de l'intuition dans le recrutement. Est-ce que notre intuition est bonne, nos biais cognitifs ?
01:12 C'est un sujet central. Est-ce que l'IA peut régler le sujet ? Pas sûr. On en parlera avec Mélanie Payou, elle est PhD en psychologie cognitive.
01:20 Voilà le programme, tout de suite, c'est bien dans Smart Job.
01:23 [Musique]
01:35 Bien dans Smart Job, on a beaucoup parlé pendant cette saison qui se termine des managers et on va en parler.
01:41 Et on va continuer ce voyage au pays des managers avec Flaubert Vuillier. Bonjour Flaubert.
01:46 - Bonjour Arnaud. - Ravi de vous accueillir. Fondateur de La Manufacture RH. Auparavant dans notre vie vous étiez RH.
01:52 - J'étais DRH. J'ai eu une vie de DRH pendant 20 ans dans l'RH. - Et donc on va parler des managers. Le DRH les voit les managers.
02:00 - Il les voit, il les vit même au quotidien. - Il les supporte même parfois. - Parfois il les supporte.
02:05 - Mais il supporte aussi les DRH. - Et les managers supportent. On est d'accord.
02:09 Pourquoi vous choisissez aujourd'hui de nous parler de cette notion de courage et de l'associer aux managers ?
02:14 Est-ce qu'en creux vous considérez avec votre expérience qu'il manquerait un peu de courage ces managers ?
02:20 Certains en manquent évidemment. Moi ce que j'aime quand j'évoque cette notion de courage managérial qui pour moi est une vraie compétence clé dont doit disposer chaque manager.
02:31 Ce que j'aime c'est, vous pouvez faire le test, vous parlez à quelqu'un en lui disant "tiens le courage managérial".
02:36 On voit souvent la personne qui commence à avoir un petit sourire, un acquiescement. Et on voit dans son regard qu'elle se dit "ah ça me fait penser à..."
02:44 En fait on a toutes et tous connu un manager avec qui on a travaillé et on s'est dit "là il manque un peu de courage dans ses prises de décision, dans ses postures".
02:54 - J'ai eu peur. C'est l'idée que ce manager aurait dû trancher, il ne l'a pas fait. On a tous ça en tête un jour.
03:00 - Oui. Il aurait dû trancher, il n'a pas tranché. Il aurait dû décider, il n'a pas décidé. On reste dans un ventre mou.
03:08 Voilà donc c'est une notion qui pour moi est une notion phare.
03:11 - Quand même nous donner la définition parce que ça c'est intéressant. Courage c'est le cœur. Parce que le courage on a l'impression que c'est un guerrier qui va trancher des têtes.
03:17 C'est pas ça le courage ?
03:18 - Surtout pas. Le courage en effet c'est le cœur. Et c'est pas mal, on peut se dire comme programme "manager avec le cœur". C'est un beau programme ça.
03:25 Manager avec courage c'est... Alors on pense toujours, quand on pense au cœur, on se dit "c'est quelqu'un qui va donner de soi".
03:32 Mais il faut aller au bout des choses. C'est quelqu'un qui va être capable d'affronter, de se confronter à soi-même mais également aux autres.
03:41 Donc c'est vraiment ça "manager avec courage".
03:45 - Quand même vous nous parlez de ce courage dans la relation au cœur. C'est pas un béni-oui-oui, vous nous le dites. Il faut être capable d'affronter.
03:53 Et il faut faire ce qui est juste. Et on évoque Platon puisque c'est finalement presque une chronique philo qu'on fait aujourd'hui avec vous.
04:00 Et c'est très philo tout ça. C'est très psy. Affronter ce qui est juste. C'est-à-dire regarder la vérité en face.
04:06 - Faire ce qui est juste. Et comme vous disiez tout à l'heure, on n'est pas en face de managers tête brûlée, bien au contraire.
04:12 On est en face de personnes qui ont du discernement, qui prennent de la hauteur et qui font ce qui est juste pour elles, pour l'entreprise, pour le groupe, pour l'équipe, pour le collaborateur aussi.
04:22 - Est-ce que vous avez des exemples concrets, Flaubert ? Parce qu'on a tous dans nos têtes, et vous l'évoquiez tout à l'heure, un manager ou une situation professionnelle où on s'est dit ce jour-là il n'a pas tranché.
04:33 Et ça a provoqué des conséquences dramatiques. Est-ce que vous avez des exemples concrets de cette notion de courage et le courage du manager ?
04:41 - Il y en a beaucoup mais il y a un exemple que je trouve très parlant, c'est dire les choses. Y compris dire non.
04:48 - Comme aux enfants, ça structure le nom. - L'éducation, le management, il y a vraiment des ponts.
04:54 On prend un collaborateur qui vient parler de son augmentation avec son manager. Le manager lui répond un entre deux sans lui dire non.
05:01 A la fin de cet entretien, on prend séparément les deux. On va avoir le manager qui risque de nous dire "j'ai pas dit oui donc j'ai dit non" et on va avoir le collaborateur qui va dire "il m'a pas dit non donc il m'a dit oui".
05:14 - Malentendu. - Exactement. On est au début de problème. Quand il faut dire non, un manager qui a du courage, à un moment donné, il dit non.
05:22 - Mais ça veut dire si je vais plus loin, je lui ai pas dit oui mais je lui ai pas dit non, l'autre pense, le collaborateur qu'on lui a dit oui, ça veut dire qu'au bout de six mois, s'il n'a pas l'augmentation, on a le collaborateur qui s'en va.
05:32 Qui vient voir le DRH. - Oui, peut-être même un peu avant. Il aura de la frustration et il va y avoir... Non, donc à un moment donné, être manager, c'est ça.
05:39 C'est prendre une posture. C'est aussi ne pas toujours aller dans le sens du vent. C'est être capable de dire "je suis pas d'accord". Je suis pas d'accord avec tel projet ou la façon dont on gère les choses mais à un moment donné, on exprime les choses.
05:52 - Mais Flaubert, ce que vous incarnez à travers cette chronique, c'est qu'il y a la notion de charisme, d'attitude du manager. J'ai presque envie d'aller loin, une éthique du manager. C'est pas si simple à acquérir.
06:03 - Non, c'est pas si simple à acquérir mais ça s'acquiert. C'est pas inné tout ça. C'est pour ça que pour moi, c'est une vraie compétence. On parle vraiment d'une compétence.
06:12 C'est quelque chose qui se travaille dans le temps. Ça se patine aussi mais à un moment donné, ce courage managérial est un levier fondamental que tout manager doit avoir.
06:22 - Il y a une cohérence dans vos chroniques et je vous remercie de venir régulièrement nous éclairer parce qu'il y a quelques mois, vous étiez venu nous parler aussi de la capacité du collaborateur à challenger son manager.
06:31 - Je reviens à mon éthique et je suis bien ce que vous me racontez. Il faut aussi que le manager soit capable d'entendre. Parfois, le collaborateur, il a des arguments pour être augmenté.
06:40 C'est pas facile de dire non à quelqu'un dont on sait qu'il pourrait l'être mais moi, le DRH m'a dit que c'est pas possible. C'est dur.
06:47 - Souvent d'ailleurs, les managers, et moi je l'ai vécu, on a des managers, on a des collaborateurs qui viennent nous voir en disant "c'est vrai que tu veux pas me donner mon augmentation parce que mon manager m'a dit que c'était toi qui voulais pas".
06:56 - Mais évidemment. - Non. En revanche, je reviens à votre question, le manager qui a du courage doit justement entendre la demande et ne pas la mettre de côté et il doit la traiter.
07:07 Donc on se rejoint sur les deux choses. Le collaborateur qui va évoquer un sujet, le manager qui va entendre ce sujet, le traiter, répondre non parce que, en donnant des éléments factuels.
07:16 - Vous nous dites quand même que le manager doit se réapproprier ce mot "courage" qui n'est pas de la violence, qui est de l'écoute, de la bienveillance et de l'adaptabilité.
07:27 - Oui et attention, quand on parle de courage managériel, on a tendance à se focaliser sur le mot "courage" mais pour moi c'est un peu de courage et beaucoup de management.
07:36 Une dose de courage, trois doses de management. Faut pas se tromper.
07:41 - Et savoir dire non. - Et savoir dire non. Et l'évoquer et vraiment prononcer en expliquant factuellement pourquoi je te dis non.
07:50 - Très bien. Moi je vous dis oui, vous revenez quand vous voulez. - Moi je vous dis oui aussi.
07:54 - Ça structure quand même ça. - Exactement.
07:56 - Merci Flaubert Vuillet, merci de nous avoir rendu visite si régulièrement dans l'émission pour cette saison. Fondateur de la Manufacture RH avec des chroniques, des analyses toujours très fines.
08:04 Je vous souhaite de belles vacances Flaubert. - Merci de m'avoir non.
08:07 - C'est le moment, on peut le dire. - À la rentrée.
08:09 - Je vous dis à très très bientôt. Merci. On tourne une page, les entreprises s'engagent. C'était une rubrique hebdomadaire avec des entreprises qui viennent nous expliquer comment elles se sont engagées dans cette belle et vaste communauté d'ailleurs mise en valeur par Thibaut Guillouis dans un grand événement pour montrer cette dynamique de la communauté des entreprises s'engagent. C'est notre rubrique et j'accueille mon invité.
08:36 - Et notre rubrique "Les entreprises s'engagent" comme chaque semaine avec une entreprise engagée dans cette belle communauté de plus de 70 000 entreprises comme nous le dit régulièrement Thibaut Guillouis.
08:47 On en parle avec Martine Lasek. Bonjour Martine. - Bonjour.
08:50 - Très heureux de vous accueillir. Directrice adjointe RSE du réseau SG, Société Générale France. Le réseau c'est les agences.
08:57 - C'est les agences, tout à fait. - On est d'accord.
08:59 - On est tout à fait d'accord. - C'est dans nos rues, de villes.
09:01 - C'est tout à fait ça. SG c'est issu du rapprochement entre Crédit du Nord et Société Générale.
09:07 - Fusion terminée. - Fusion terminée qui est effectivement date de 2023, toute jeune.
09:12 - Avec une nouvelle signale éthique, une nouvelle marque, on ne dit plus Société Générale mais SG. - C'est cela.
09:17 - Il va falloir s'y habituer. Retour à cette belle communauté et à votre action, on va en parler évidemment, elle est très importante en matière d'emploi.
09:24 Un petit mot sur le choix d'intégrer cette vaste communauté.
09:29 - En fait pour nous c'est l'opportunité évidemment de se nourrir de beaucoup d'expériences et de voir un peu tout ce qui se passe dans notre pays, auprès du monde de l'entreprise.
09:38 Et puis nous-mêmes on espère bien apporter notre pierre à l'édifice comme on va en parler maintenant.
09:43 - On en parle. Alors ce qui est très intéressant dans l'initiative que vous portez chez SG, je fais l'effort de ne pas dire Société Générale,
09:49 c'est des campagnes de job dating partout en France, très maillées sur le territoire.
09:54 Alors certaines ont déjà commencé, vous avez peut-être vu, puis ça va s'échelonner jusqu'au mois de décembre.
09:58 Ce qui est très intéressant c'est que ce ne sont pas des campagnes de job dating pour faire venir des agents, des collaborateurs dans les agences.
10:05 Ce n'est pas ça l'esprit ?
10:06 - Non, l'esprit c'est vraiment de se dire Société Générale c'est une entreprise qui est engagée auprès de la jeunesse et pour l'insertion professionnelle.
10:15 Nous en tant que banquier on aime beaucoup les jeunes, on est très proche d'eux.
10:19 Évidemment on dispense des crédits étudiants et des soutiens, mais pas uniquement, notre ambition elle est plus vaste et elle est d'accompagner en fait cette insertion professionnelle.
10:28 Et c'est bien sur les territoires qu'on veut incarner ça.
10:31 L'intérêt de cette démarche c'est de rapprocher des jeunes qui sont sur un territoire donné avec des entreprises qui sont sur le même territoire et qui ont des besoins de recrutement.
10:41 - Alors ce qui est intéressant encore une fois c'est pour faire focus à notre rubrique, mais c'est très inspiré de cet outil "Un jeune, une solution".
10:48 L'idée quand même c'est que vous vous êtes déplacé, alors le 3 mai dernier vous étiez à Bourges, une région où je connais bien.
10:54 Vous serez le 17 octobre à Bayonne, vous et vos équipes évidemment.
10:58 Ça veut dire que vous posez, je dirais entre guillemets votre barnum et vous dites "Olé olé population, venez on recrute".
11:04 Mais on ne recrute pas que à la SG, c'est pour les entreprises du bassin.
11:08 - Exactement et on ne le dit pas qu'aux populations, on le dit à nos entreprises clientes aussi, auxquelles on propose de venir participer à cette opération de job dating.
11:18 Ce n'est pas totalement improvisé quand vous parlez de poser votre barnum, il y a un peu de boulot derrière.
11:22 Et le boulot c'est de dire à nos entreprises "Quel profil recherchez-vous ?" et à des jeunes du territoire "Eh bien voilà on va avoir l'opportunité de vous présenter à ces entreprises".
11:32 - Je trouve ça vraiment intéressant parce que vous sortez de la zone de confort traditionnelle d'une banque, qui est prêtée, qui est d'accompagner vos clients.
11:39 Vous vous positionnez presque comme un job dating, enfin une agence d'emploi parce que vous mettez, c'est ça l'esprit du projet, en relation l'offre, votre réseau d'entreprise et les candidats.
11:50 C'est ça le jeu ?
11:51 - C'est vraiment ça ce qui fait l'essence effectivement de notre contribution à ce projet qui est porté depuis trois ans,
11:58 puisque nous avons commencé en 2021 et qui est porté par France Relance, qui est vraiment dans une ambition d'accompagner les jeunes à trouver un emploi, à se former.
12:09 - Alors accompagnement avec WSBI, il faut quand même préciser que quand j'ai dit "barnum" je mettais des guillemets, c'est quand même une très grosse organisation,
12:15 puisqu'il faut faire se rencontrer l'offre et la demande, puisque c'est tout l'objet de votre mission.
12:20 Après trois ans, vous avez forcément des retours tant sur le nombre de candidats qui ont trouvé un emploi que des entreprises que vous retournez voir en disant "alors ça a marché ou pas ?"
12:31 - C'est tout à fait ça. On est allé les voir en disant "est-ce que vous êtes satisfaits ?"
12:35 Et en fait globalement des deux côtés, les jeunes comme les entreprises sont contents d'abord parce qu'on leur offre aussi, on appelle ça du job dating comme vous le disiez,
12:43 c'est-à-dire c'est quand même assez sympathique comme moment, ça va vite, c'est cool, on se rencontre, ça permet pour les jeunes de rencontrer beaucoup d'entreprises,
12:52 pour les entreprises de rencontrer beaucoup de jeunes, donc ça, ce côté-là, productif si j'ose dire, ils l'apprécient tous.
12:57 Ensuite ils apprécient aussi la présélection qu'on a faite, c'est-à-dire on n'envoie pas des milliers de jeunes rencontrer des centaines d'entreprises.
13:04 - C'est là le gros travail à faire.
13:05 - C'est là le gros travail, c'est qu'on se connaît les besoins et on connaît effectivement les compétences des jeunes.
13:13 Donc ça nous permet de faire quelque chose qui a vraiment du sens et puis ils sont effectivement très satisfaits, très motivés et très contents.
13:25 - Par votre présence sur le plateau et votre titre en charge notamment évidemment du réseau SG mais de la RSE,
13:32 ça dit quoi d'une entreprise quand elle décide de faire ça ?
13:36 - Ça dit son engagement sur la partie sociale de RSE.
13:41 On est souvent plus, surtout quand on est une banque, regardé sur l'aspect de ce que l'on fait en termes environnementaux
13:47 et là c'est davantage effectivement ce qui nous ressemble, ce qui fait le social et quand je parle du social aussi je vais parler de nos collaborateurs
13:54 parce qu'ils sont très engagés dans cette démarche, que ce soit ceux qui sont en relation avec les entreprises, qui vont les chercher
14:00 ou nos services de ressources humaines qui aident en plus les jeunes à savoir se présenter à une entreprise
14:08 et qui font ça effectivement à des moments tardifs dans la journée, et bien c'est une manière de représenter le social un peu des deux côtés.
14:17 - Et comme vous représentez le réseau, c'est quand même intéressant parce que vous avez évoqué cette fusion crédit du Nord SG, Société Générale,
14:23 le premier sourcing c'est ceux qui sont en charge des comptes entreprises et qui vont dire à leurs clients dans leur bureau, dites n'oubliez pas, à Bayonne, venez !
14:34 - C'est ça, à Bayonne, à Agin, on fait une opération, on les a fait à Lyon, à Nantes, à Paris, enfin vraiment...
14:41 - Et ça va se poursuivre jusqu'en décembre.
14:43 - Voilà, et ça se poursuit jusqu'à la fin de l'année avec l'ambition d'être vraiment dans les territoires les plus de proximité.
14:48 - Vous avez un chiffre du nombre de jeunes ou de moins jeunes, parce qu'il n'y a pas que des jeunes d'ailleurs qui font des job dating,
14:53 il y a des reconversions, il y a des gens qui changent de métier, qui sont au chômage, combien de personnes ont trouvé un emploi ?
14:57 - Et bien on a plus de 150 jeunes dont on sait qu'ils ont trouvé un emploi à l'issue de ces entretiens, on sait que parfois, vous savez, malgré tout on prolonge un peu.
15:07 Donc nous aujourd'hui on est sûr de ce chiffre-là et on a permis à 1700 jeunes en fait d'avoir des entretiens et de pouvoir...
15:16 - Et de se redonner confiance aussi, parce que c'est tout un enjeu d'avoir accès en direct à un chef d'entreprise, ce qui est assez rare.
15:23 - Ce qui est assez rare.
15:24 - Merci pour cette initiative Martine Lassek, directrice adjointe RSE du réseau SG France, le réseau de nos agences, celle que vous connaissez,
15:32 et merci d'être venue sur notre plateau pour nous éclairer.
15:36 Alors allez sur le site parce qu'il y a beaucoup de dates, il y a Montauban, il y a Bayonne, je n'ai pas cité toutes les dates, Lyon a déjà été fait,
15:42 et puis c'est une initiative, j'imagine que vous allez renouveler ?
15:44 - On est évidemment très intéressée parce qu'elle a beaucoup de succès.
15:48 - Et elle a du sens.
15:49 - Et elle a du sens, absolument.
15:51 - Merci de nous avoir rendu visite dans cette rubrique "Les entreprises s'engagent", c'est un vrai plaisir.
15:55 On va faire une courte pause et on va s'intéresser à un sujet qui concerne aussi les banques, les expatriés.
16:01 Oui c'est un sujet important, préparer son expatriation, c'est pas uniquement remplir ses dossiers juridiques de mutuel,
16:06 c'est aussi se préparer mentalement à la culture d'un nouveau pays et on va y poser ses valises pour 2, 3, 4 ans parfois.
16:14 C'est évidemment un enjeu et un défi.
16:16 On en parle avec nos experts, c'est le Cercle RH et c'est le débat de Smart Job.
16:33 - C'est le Cercle RH, le débat de Smart Job, les expatriés, alors vous nous regardez peut-être des Etats-Unis, du Maroc, de la Suisse, de la Belgique,
16:40 enfin de tous les pays où potentiellement on peut aller travailler.
16:43 On parle des expatriés et on va essayer de faire aujourd'hui un focus, on en a beaucoup parlé,
16:47 mais sur la manière dont on va le préparer et la manière dont on va s'emparer d'un pays,
16:51 pas uniquement sur le plan juridique mais aussi sur le plan peut-être culturel, des traditions, la manière dont on doit y vivre.
16:57 Et on en parle avec 3 expertes sur ce plateau.
17:01 Caroline Galliardet, merci d'être avec nous, partenaire chez Your Side, vous nous présenterez l'entreprise dans quelques instants.
17:09 Adeline Verdier-Velten, vous êtes la fondatrice de The Musette.
17:13 Alors The Musette, c'est quoi The Musette, pourquoi ce nom original ?
17:16 - C'est un clin d'œil à mon métier de départ, parce qu'au départ je suis restauratrice de tableaux
17:20 et en suivant mon mari en expatriation, j'ai voulu donner un clin d'œil à toutes ces femmes qui sont des muses et qui s'inspirent les unes les autres, et donc The Musette.
17:28 - C'est intéressant parce qu'il y a le volet aussi de ceux qui accompagnent l'homme ou la femme et qui doit trouver un job quoi qu'il arrive ou pas de job et c'est un peu une galère.
17:36 Alix Carnot, ravie de vous accueillir, vous êtes toutes les deux d'ailleurs Caroline et Alix déjà venues sur le plateau pour en parler,
17:41 directrice générale d'Expat Communications.
17:44 On a envie de commencer par un petit, d'abord Expat Communications et vous, j'ai envie de savoir ce que vous faites et puis on va rentrer dans le...
17:51 C'est quoi Expat Communications ?
17:53 - C'est une entreprise qui prépare à l'expatriation et qui accompagne les talents pendant l'expatriation.
17:59 - L'activité est repartie, il y a eu un creux, c'est reparti ou pas là ?
18:03 - C'est reparti mais ça reprendra probablement pas les volumes d'avant Covid, donc nous on fait un shift vers les talents internationaux.
18:11 La notion d'expat elle est de plus en plus diffuse, la famille qui part avec le paquet du lycée international et trois allers-retours...
18:20 - C'est de plus en plus rare.
18:21 - C'est beaucoup plus rare et maintenant soit on met des contrats locaux, locaux plus, soit ce qu'on voit de plus en plus c'est du commuting,
18:29 soit même du télétravail international, donc vous voyez c'est vraiment protéiforme et donc nous on s'adapte à ça en proposant des accompagnements
18:37 plus vers l'interculturel et moins vers l'expatriation.
18:40 - On en parlera du télétravail parce que c'est pas si simple de faire du télétravail quand on est expatrié,
18:43 c'est on se coupe du monde alors qu'on est déjà loin de son propre base.
18:47 Caroline, vous c'est quoi votre métier, votre coeur de métier ?
18:50 - L'Aurora-Ursaïde est un cabinet de conseil en recrutement spécialisé dans les cadres expérimentés et les cadres dirigeants en France et à l'international.
18:58 - Donc forcément il y a un volet accompagnement et de les briefer.
19:03 J'anglais sur l'angle culturel, on a souvent tendance à déjà régler les problèmes de mutuelle, d'assurance, de sécurité sociale qui est un pur casse-tête dans certains pays,
19:12 bon ok, imaginons qu'on l'ait réglé puis ensuite on se dit bon ben je vais où ?
19:16 Est-ce que l'enjeu culturel est prédominant ? Est-ce que parfois vous dites préoccupez-vous bien de l'endroit où vous mettez les pieds parce que c'est pas si simple ?
19:24 - C'est fondamental, la préparation je pense est un facteur clé de succès évident dans la réussite de l'expatriation.
19:30 L'enjeu c'est que souvent le salarié finalement qui est expatrié, lui est assez briefé par sa société, par son employeur, il est préparé.
19:39 En revanche souvent les familles le sont beaucoup moins et c'est là effectivement qu'il y a des structures d'accompagnement qui peuvent jouer leur rôle
19:45 parce que la préparation et le fait d'arriver avec un certain nombre déjà d'outils et de savoir-faire et de connaissances des codes, des usages, de la langue aussi,
19:56 la langue est quelque chose d'absolument essentiel dans la compréhension du pays.
20:00 - Aline juste un mot parce que vous faites les musettes donc c'est ce réseau de femmes qui ont traversé peut-être les épreuves ou la joie que vous avez vécu en tant que femme d'expat, vous êtes partie où vous ?
20:10 - Alors moi j'étais avant à Amsterdam pendant six ans et maintenant aux UAE, ça fait deux ans.
20:15 - Aux US ?
20:16 - UAE.
20:17 - UAE ?
20:18 - UAE, Emirat.
20:19 - Ah d'accord. Amsterdam j'ai lu dans des études qu'attention on se dit finalement, Etats-Unis, Arabes-Unis ça va être compliqué, c'est pas la même culture,
20:27 mais en même temps parfois on pense connaître la culture landaise parce qu'on a fait deux week-ends festifs, en fait on connaît rien à ce pays, on est d'accord ?
20:34 - Non on est d'accord, ils ont une culture en effet où ils sont beaucoup plus directs, ils ont une relation, un équilibre de vie entre vie perso et vie pro, ils s'arrêtent de travailler à 5h,
20:47 ils s'arrêtent très tôt pour pouvoir profiter de la famille et des amis et c'est pas ce que nous on fait en France, on a pas cette culture là.
20:53 - Et le volet social, parce qu'il y a le mari qui va bosser 12h par jour, vous dites que ça se réduit d'ailleurs, c'est package classique, le beau poste.
21:00 - Mais pas les 12h par jour.
21:01 - Mais il va travailler ses 9h, ça veut dire qu'il va quitter le domicile à 8h, il va rentrer à 19h pour le dire simplement, parfois il y a des réunions, il y a des verres, il y a du réseau social.
21:09 Pendant ce temps là l'époux ou l'épouse, lui il reste à la maison à essayer de feuilleter le dictionnaire anglais-chinois.
21:16 - Et c'est parfois pire, quand j'étais en Russie, j'ai passé 15 ans là-bas, j'ai côtoyé beaucoup d'expatriés, les voyages en Russie, les voyages d'affaires c'est pas un jour.
21:25 - Quand on part à Vladivostok et qu'il y a plusieurs heures d'avion, on reste souvent en voyage d'affaires pendant 3 jours, la famille pendant ce temps là doit s'occuper, doit continuer de vivre sa vie, donc effectivement c'est un véritable enjeu.
21:38 - Et puis il y a un peu une injonction contradictoire, c'est-à-dire qu'aujourd'hui ça paraît juste évident de partir habiter à l'étranger, dans un parcours de cadre, cadre sup, il faut passer par la case étranger.
21:48 - On y va en couple en tant qu'affaires et c'est normal que dans un couple les deux bossent, puisque là on est d'accord. Le problème c'est que c'est 3 règles différentes et quand on les met ensemble ça marche plus.
21:57 - Mais du coup les conjoints ils sont face à une injonction contradictoire de "tu dois bosser, on est en 2023, les conjoints ça bosse".
22:04 - Mais techniquement c'est hyper compliqué, donc on a 4... Chez Expat Communications on a un baromètre de l'expatriation, donc on mesure tous les ans, 4 fois par an, plein de données sur la vie des expats.
22:15 Et aujourd'hui on voit que 80% des conjoints veulent bosser, c'était 70 il y a 10 ans, on est remonté à 80.
22:21 - Conjoint et conjointe ? - Conjoint, conjointe, c'est une autre.
22:24 - Non mais je... - A 80% les conjoints c'est une femme.
22:27 - Vous aversez la grammaire en fait.
22:29 - On dit un conjoint pour une femme en général, mais à 80% le conjoint c'est une femme. Mais avant c'était 90, vous voyez ça évolue.
22:35 - Ça évolue, donc il y a aussi des femmes qui partent au nom de l'Oréal, au nom de grands groupes.
22:39 - Beaucoup l'Oréal, c'est des boîtes qui a le plus de conjoints femmes avec l'Agence Française de Développement avec ce genre de boîtes.
22:44 - Tout à fait.
22:45 - Et ces conjoints, ils pensent que c'est normal de travailler, ils veulent travailler, mais ils sont que 50% à y arriver.
22:51 Et ils perdent, ils sont 80% à perdre en salaire, à perdre en périmètre de poste.
22:56 - Oui, à dégrader leur fonction pour trouver un petit quelque chose.
23:01 - Alors c'est pas grave, parce qu'ils développent, la famille vit quelque chose, c'est un choix.
23:05 Mais c'est pas grave à condition que ce soit un choix et qu'ils se remettent pas en cause personnellement.
23:09 - Exact, et que ça fasse pas une...
23:10 - Ils disent pas "c'est moi qui y arrive pas".
23:11 - Et que le couple n'explose pas et que ça fasse pas une dépression nerveuse en Bouchêne.
23:14 Vous, vous êtes là aujourd'hui basée...
23:17 - A Dubaï.
23:18 - A Dubaï ?
23:19 - Oui.
23:20 - Donc là, vous êtes venue nous rendre visite, c'est extrêmement sympa. Physiquement, vous êtes là.
23:22 - Juste pour nous.
23:23 - Juste pour nous, c'est quand même une exclusivité mondiale.
23:26 Mais concrètement, comment vous avez vécu ? Vous avez parlé d'Amsterdam, pas si simple.
23:29 Mais à Dubaï, comment ça se passe ? Là, il y a des règles, il y a des enjeux religieux, il y a des codes vestimentaires. Comment on fait ?
23:35 - Alors, Dubaï, c'est quand même assez ouvert au niveau vestimentaire.
23:38 C'est pas la Varambi saoudite. Mais après, moi, en fait, comme je fais partie de ces "conjoints suiveurs", je me suis réadaptée professionnellement comme font toute ma communauté.
23:49 - Donc vous resterez toujours des tableaux là-bas ?
23:51 - Non, non, non. Moi, j'ai créé The Musette.
23:53 Et en fait, c'est le réseau des femmes expatriées entrepreneurs.
23:55 À la base de ces femmes qui sont "conjoints suiveurs". Comme disait Alix, on est 80-20 à suivre monsieur en expatriation.
24:03 Et donc, elles retrouvent pas forcément un boulot en entreprise.
24:06 Donc là, elles deviennent entrepreneurs.
24:09 - Parce que, autant l'homme ou la femme qui part avec sa situation...
24:12 Souvent, l'entreprise lui fait confiance, il y a une promo, on le fait grandir, il dirige une filiale, enfin il se passe plein de choses pour lui.
24:18 Autant pour vous, c'est plus compliqué dans votre existence sociale.
24:21 Vous dites "bon, bah mon mari réussit, super". Et moi, dans tout ça ?
24:24 - Ah bah, il y a les clichés. - Non mais c'est vrai !
24:26 - Il y a les clichés de la femme de... - Ouais, donc vous êtes la femme du...
24:29 - Et les dîners ! - Et les dîners où on vous dit "alors toi, tu fais quoi ?"
24:33 "Ah bah, j'ai suivi mon... Hop, il est déjà passé à l'autre !"
24:36 Moi, j'ai fini par écrire un bouquin là-dessus, sur le couple en expatriation, qui s'appelle "Chéri, on s'expatrie".
24:42 Tellement, cette expérience de conjoint-suiveur était complexe,
24:47 parce que c'est des petits trucs infimes qui vont à l'encontre de tout ce pour quoi on a été élevé.
24:52 Et donc, il m'a fallu, pour arriver à le décoder...
24:55 - C'est violent ! - Oui, c'est violent, mais en même temps, c'est beau.
24:58 Parce que finalement, quand on dit... Le lien qu'on a avec notre boulot, on dit "qu'est-ce que tu fais dans la vie ?"
25:04 Et la réponse, c'est "je suis". Je suis recruteuse, je suis entrepreneuse.
25:08 Donc c'est ontologique, quoi, c'est mon être.
25:11 Et tout à coup, on n'a plus de job, donc je suis rien.
25:14 Et là, je trouve que ça oblige, et c'est ce que fait Adeline avec les musettes,
25:18 et c'est top de dire "bah en fait, qu'est-ce que tu es profondément ?"
25:22 Enfin, plus que ton job, quoi. Tu vaux plus que ça.
25:25 - Et culturellement, excusez-moi, j'y reviens, la Russie, vous avez pris un choc,
25:29 vous êtes dedans, là, de Dubaï, même si c'est très américain.
25:32 - Oui, oui, non, non. - Mais il y a quand même un choc.
25:34 C'est quoi le choc, et quelle est la capacité que vous avez, en mettant des mots avec vos clients, pour leur dire "fais gaffe,
25:40 c'est pas parce que t'as la Mutuelle, c'est pas parce que t'as le bon appartement, que tu vas franchir le cap."
25:44 - Oui, c'est exactement la question. Arnaud, en effet, en Russie, en plus, je l'avais mentionné la dernière fois,
25:50 mais ça reste une réalité qui vraiment m'a frappée en arrivant, c'est que comme physiquement on est identiques,
25:54 on s'attend vraiment à retrouver les mêmes modes de fonctionnement, les mêmes mentalités, les mêmes codes.
26:00 En réalité, pas du tout, la culture russe est fondamentalement différente de la culture française.
26:04 - Et on le voit d'ailleurs depuis quelques mois. - Oui, absolument.
26:07 Et c'est vrai qu'on ne s'attend pas à ça, et donc on arrive avec nos codes, avec nos façons de penser,
26:12 et là, effectivement, on se prend des murs, on fait des faux pas, il y a des malentendus.
26:15 - Mais la langue, parce que vous en parliez de mémoire, je crois que vous parliez russe.
26:18 - Absolument, la langue. - Vous l'aviez acquis, cette langue, avant le départ,
26:22 ou vous l'avez apprise sur le tas ?
26:25 - Je l'ai apprise sur le tas, d'abord parce que j'ai intégré une société où il n'y avait que des personnes qui parlaient russe.
26:31 - Donc c'est un énorme effort, excusez-moi. - Oui, c'est un énorme effort, surtout que la langue russe,
26:34 c'est quand même une langue qui ne s'apprend pas en trois jours.
26:36 - Ah non ? - Même en général, une expatriation de trois ans n'y suffit pas,
26:39 mais c'est absolument fondamental d'apprendre la langue parce que ça structure la pensée.
26:42 - Clairement. - Et en russe, par exemple, juste pour donner un exemple concret,
26:45 pour chaque verbe français, vous allez avoir en russe deux verbes différents,
26:49 un verbe perfectif et un verbe imperfectif, qui distinguent selon que l'action est accomplie
26:53 ou selon qu'elle est en cours de réalisation et non achevée.
26:56 Ça veut dire que le russe va faire la distinction et ça va induire une dichotomie dans la langue que nous n'avons pas.
27:01 Donc le russe va jouer sur cette imprécision que nous avons dans la langue française
27:06 et je peux vous dire que ça crée beaucoup de situations assez...
27:09 - C'est un enjeu dans le business, d'ailleurs. - Je vous donne un exemple.
27:11 Je me suis reposé, je me suis reposé, est-ce qu'en français on n'a qu'un seul verbe ?
27:15 En russe, il y a deux verbes. Je me suis reposé au sens, je me suis allongé sur le canapé,
27:18 j'ai bouquiné, je me suis juste reposé ou bien je suis reposé, ça y est, j'ai retrouvé mon énergie, je suis reposé.
27:24 - L'action est passée. - L'action est passée et réalisée ou elle est en cours de...
27:27 - Donc je redis, dans le business, c'est pas si simple. - Et c'est pas si simple.
27:29 - Ça crée des malentendus dans cette affaire. - Voilà.
27:31 Quand un consultant me disait "j'ai fait mon travail", je ne savais pas si ça voulait dire
27:34 "je me suis mis derrière mon ordinateur, j'ai travaillé" ou "j'ai fait mon travail"
27:37 au sens "j'ai atteint le résultat escompté". - Exact. Mais je reviens à des choses un peu basiques.
27:42 La langue, je ne sais pas si vous apprenez l'arabe.
27:45 - Alors moi je n'ai pas appris l'arabe parce qu'en fait c'est très anglophone, on peut très bien parler anglais sans problème.
27:49 - Donc sans problème. - Aux Pays-Bas, j'avais fait l'effort d'apprendre un peu le flamand, le hollandais.
27:53 - Le flamand, le hollandais, oui. - Mais en fait au final, ils répondent en anglais parce qu'ils sont assez ouverts.
27:57 - Ils sont très forts en anglais. - Ils sont très ouverts.
27:59 - Ils sont très ouverts, mais ce qui n'est pas le cas par exemple en Allemagne. En Allemagne c'est important d'apprendre l'allemand et même pour accéder au travail.
28:05 - Donc ça c'est grâce au réseau des musettes et aussi à l'interconnexion de toutes les musettes, les muses.
28:10 Mais la nourriture française, le coeur qui bat quand on pense à la France,
28:14 parce qu'en fait quand on part en expat, si j'ai bien compris, en tout cas en parlant avec des gens qui l'ont vécu,
28:18 ils savent qu'un jour ils vont revenir. C'est un voyage aller-retour, c'est pas un voyage aller...
28:23 - Non, c'est pas ce qu'ils ont appris. - D'accord.
28:25 - C'est vraiment le baromètre expat communication. Je le montre très nettement.
28:29 Au départ, les gens partaient pour une durée déterminée parce qu'ils partaient pour une entreprise.
28:35 Aujourd'hui ils partent pour le développement personnel, la famille, que les enfants soient bilingues, découvrir un pays.
28:41 - Donc ça part de la famille en fait, ça parle pas du business.
28:43 - Ça part de moi et de ma vie perso. - Et puis surtout c'est des contrats locaux, c'est plus des...
28:47 - Donc en contrat local. - J'allais y venir.
28:49 - Et donc on sait pas trop pour combien de temps on part. Donc la perspective du retour est assez...
28:53 - C'est l'aventure qui était moins vraie. - Beaucoup plus à l'aventure.
28:55 - On est d'accord. - On est moins accompagnés par une entreprise et autant les entreprises, bon an, mal an,
29:01 imposaient des formations interculturelles et la préparation à l'expatriation.
29:04 - Ils le font plus. - Ils le font pour les expats full package, l'expat d'entreprise.
29:10 - Avec contrat français. - Pour les gens en contrat local.
29:12 Parce que maintenant le marché du recrutement, Caroline vous le dira mieux que moi,
29:14 mais c'est quand même moins, c'est une boîte française, donc je vais prendre un français en Russie, je vais mettre un français.
29:20 - Le Covid a tout dérégulé. - Et je vais proposer peut-être adrès russe, peut-être adrès russe de l'étranger, mais peut-être un slovane.
29:27 - Mais je prends un indien, je suis très fort en informatique. - Certainement un indien, dans certains jobs.
29:31 Et lui, c'est son choix de venir et je vais très souvent oublier la formation interculturelle.
29:37 Et c'est pour ça que nous, notre champ d'action s'est déplacé.
29:40 C'est-à-dire qu'avant, à 90%, c'était je prépare un expat qui va partir.
29:44 Aujourd'hui, on fait du rattrapage. On a une équipe avec 10 nationalités
29:48 qui ne connaissent pas bien le pays dans lequel ils vivent et qui ont du mal à bosser entre eux.
29:51 - Je ne sais pas si on a vu cette petite animation préparée par l'excellent Nicolas Juchat,
29:55 mais expatriation, ressenti, différence culturelle, c'est le milieu professionnel, c'est le réseau amical qui pose un vrai sujet.
30:01 Les consultations médicales, parce que ce n'est quand même pas rien.
30:04 Vous voyez, quand on va chez un Toubib, il a le niveau, il n'a pas le niveau, comment il me soigne ?
30:09 - Aux Pays-Bas, c'est-à-dire qu'ils sont très paracétamol pour tout. - D'accord.
30:14 - C'est barrant, ça, aussi, de voir... - Ah oui, on est soigné, paracétamol,
30:19 il faut arriver vraiment très très malade pour être pris en charge.
30:22 - Les antibiotiques, c'est assez français. - Voilà, c'est très français.
30:24 Alors qu'aux UAE, vous êtes pris très rapidement en charge pour tout.
30:28 - Et aux UAE, on vous fera une césarienne pour accoucher, c'est pas ce que vous voyez, une normale.
30:32 À Amsterdam, je ne pense pas. - Non, pas à Amsterdam.
30:35 - Parce qu'il faut une forme d'abattage aussi, on prend rendez-vous, on accouche césarienne et on avance.
30:40 Mais sur l'enjeu des contrats, parce que vous le répétez depuis le début de cette émission,
30:44 et on voit bien l'enjeu financier des entreprises, qui, après tout, prononcent "contrat local",
30:48 mais qui dit "contrat local", ça veut dire une CQ totalement différente,
30:51 ça veut dire une couverture maladie différente ? - Des visas.
30:54 - Ça veut dire des visas ? - Les femmes conjointes suiveurs n'ont pas forcément des visas.
30:58 - C'est votre cas, aujourd'hui ? - Moi, je suis sur le visa de mon mari.
31:00 - Visa de mon mari, mais qui lui est en contrat local ou pas ? - C'est un contrat local.
31:03 - Donc l'entreprise pour laquelle il travaille, qui est une entreprise française, sans vous...
31:07 - Non, elle est internationale, enfin américaine. - Américaine, mais ils lui ont fait un contrat local.
31:11 - Voilà. - Ça change quoi ? - Ah, mais c'est-à-dire que moi, j'ai une licence pour travailler,
31:15 mais je suis sur le visa de mon mari. Et puis, vous avez des pays comme en Afrique du Sud,
31:18 pour avoir une femme à avoir un visa pour travailler, c'est très compliqué.
31:21 - Et puis, pour l'employé, un contrat local, ça veut dire que vous ne cotisez plus.
31:25 - Bien sûr, la retraite. - Plus à la retraite, plus à l'assurance chômage.
31:27 - Donc vous financez votre propre retraite, là, aujourd'hui, pour avoir des points.
31:30 - Bah oui. - Vous la payez, votre retraite, là.
31:32 - C'est tout le problème que la Sécur reconnaît un système de retraite étranger.
31:36 Donc les gens qui sont passés de pays en pays... - Il n'y en a qu'un qui sera retenu.
31:40 - À leur compte, ils risquent d'avoir des gros trous dans leur retraite.
31:43 - Alors, moi, j'ai pas... - Et ça, on n'est pas au bout des contentieux.
31:46 - C'est incroyable, ça. - Moi, pendant 15 ans, j'ai arrêté de cotiser.
31:49 - Et en payant soi-même, en faisant de la production ? - Non, j'ai fait le choix de ne pas le faire.
31:53 J'ai fait le choix de ne pas cotiser à la CFE, parce que je trouvais que c'était un budget.
31:56 Donc je me suis organisée différemment. - La fameuse CFE. - Voilà.
31:59 C'est un choix, mais j'assume le fait, effectivement, de ne plus avoir cotisé à ma retraite pendant 15 ans.
32:04 - Un mot, parce qu'il y a cet observatoire qu'Alix nous décrit, cette manière d'avoir des photos des expats.
32:09 J'ai lu aussi qu'il y avait aussi la notion de famille. On va vivre une aventure familiale.
32:13 Ça, ça joue beaucoup. Vous l'avez chez les Muset, ça ?
32:16 - Bah oui, parce qu'en fait, c'est un peu le conjoint suiveur.
32:20 Je parle plus des femmes, parce que c'est plus ma communauté massive,
32:23 mais c'est elles qui font que le mari a, après, une vie sociale, que les enfants ont une vie sociale.
32:28 - Elles organisent le dîner, elles créent les rencontres. - Oui, voilà, ça passe par là.
32:31 C'est pas un monsieur qui est en entreprise toute la journée qui va pouvoir faire...
32:34 - Il peut pas, c'est ce que je disais. - Mais on est quand même à un changement de modèle,
32:37 très, très fort depuis le Covid. C'est-à-dire que nous, on était la famille canard,
32:41 papa, maman, les enfants sous les ailes, et hop, on trimbalait ce petit paquet de pays en pays.
32:47 - C'est bien pour les gosses aussi, je ne sais pas si je me permets, parce qu'ils apprennent des langues, des cultures.
32:50 - Il y a des trucs super, il y a des failles aussi, après, on peut pas accompagner, mais il y a les deux.
32:53 Mais ça, c'est vraiment en train de changer. - Ça change.
32:56 - D'abord, parce que si on est en contrat local, on passe plus d'un pays à l'autre, c'est quand même plus compliqué.
33:00 Mais surtout que les conjoints, je vous disais, c'est compliqué pour les conjoints,
33:03 donc ils sont plus réticents à bouger plus souvent.
33:06 Et donc, ce qu'on voit vraiment de façon massive aujourd'hui, c'est des conjoints qui disent "je ne bouge plus".
33:10 Et donc, qu'est-ce qui se passe ? C'est le commuting.
33:13 Et là, je vois la boîte de mon mari. - Je prends l'avion.
33:16 - On l'a proposé il y a pas longtemps, une expat, on va dire à 5000 km de la France quand même.
33:21 Et quand il a dit "ma femme n'est plus mobile", on lui dit "mais c'est pas grave, tu fais les allers-retours".
33:25 - Oui, il fait un impact sur la vie. - Et avec le télétravail, ça se fait bien.
33:28 - Oui, c'est jouable. - Je veux dire, oui, le climat là-dedans.
33:31 Parce qu'expat et climat... - Et il le fait en ce moment, votre... - Ah bah non, il a dit non.
33:34 - Il a dit non ? - Il a dit non. - Mais s'il l'avait fait, ça aurait fait quoi ?
33:36 Une semaine de boulot, quatre jours à la maison ? - Probablement trois jours à la maison et quatre jours sur place.
33:41 Et on en voit, en Russie, il y en a plein. - Avec une fatigue, excusez-moi, colossale.
33:44 - Juste aux Etats-Unis. - Colossale. - Avec des symptômes sérieux, on compte les dents.
33:48 - Bah évidemment. On se creuse, on prend l'avion, il y a le stress.
33:51 Juste un mot, il y a les indépendants, j'ai vu aussi, alors le Covid a aussi libéré cette espèce de folie
33:57 de ceux qui partaient bosser pas loin dans les pays chauds.
33:59 Mais ça s'est enraciné. Vous avez ça aussi, ces indépendants que vous leur dites ?
34:03 - Ah oui. - Et qui disent "moi je pars à Hawaii, je m'en fous, je pars là".
34:06 - Ils ont un travail nomade. - Mais ça c'est des expats, je dirais précaires.
34:10 Enfin c'est les précaires du nomadisme, ça.
34:12 - C'est tellement tout est digital qu'en fait ils arrivent à retrouver leurs clients,
34:16 même s'ils sont à Bazé, à Tahiti, à Bali.
34:19 - Et puis pour les conjoints c'est formidable.
34:21 Alors c'est pas encore beaucoup, mais dans le barmaître, expats de communication,
34:24 on voit maintenant il y a 10% des conjoints qui sont en full télétravail.
34:29 - D'accord. - Donc tant mieux pour eux.
34:31 Et ces fameux digital nomades, et ça se normalise, c'est-à-dire que,
34:35 là on a sorti une étude là-dessus il y a un mois,
34:38 les inconvénients liés au télétravail fondent d'année en année dans les enquêtes.
34:43 Ils trouvent ça de plus en plus normal.
34:45 Et le chiffre moi qui m'a fait bondir,
34:48 on a une dizaine d'entreprises qui sont membres du bord du baromètre,
34:52 qui analysent les réponses de leurs expats,
34:54 et c'était quand même stupéfait de voir que 45% des expatriés exigent le télétravail.
35:01 C'est-à-dire que vous êtes envoyé au Japon, ça coûte une blinde à l'entreprise,
35:06 et il vous semble absolument normal d'avoir un ou deux jours de télétravail par semaine.
35:11 Mais du Japon, on est d'accord, on ne fait pas les navettes.
35:13 Pourquoi ? Parce que comme votre principale motivation, on l'a vu, elle est perso.
35:17 Je viens pour mon développement en personne, etc.
35:19 Je ne viens pas pour passer tous les jours deux heures dans ma bagnole dans les transports.
35:22 Et rester dans un bureau au prétexte que je suis expatrié.
35:25 Et que je suis bien payé, on est d'accord, on est quand même plutôt bien payé quand on est expat.
35:28 Financièrement, on s'y retrouve.
35:30 C'est une très belle opportunité financière.
35:32 En général, on ne décline pas au niveau du salaire quand on part en expat.
35:36 Vous me le confirmez.
35:37 Alors, du salaire du collaborateur.
35:39 Non, mais le conjoint, lui, c'est sûr.
35:41 Mais du couple, ça se travaille.
35:42 Et dans des endroits comme Singapour, par exemple, il y a une inflation énorme.
35:46 Singapour, on a beaucoup d'expats qui ne sont pas très à l'aise.
35:49 En plus, c'est de plus en plus difficile pour les conjoints de travailler à Singapour.
35:53 Ce qui fait qu'au niveau du couple en général, l'équilibre n'est pas extraordinaire.
35:57 Donc on gagne beaucoup, mais en même temps, on perd de l'autre côté par le conjoint.
36:00 Même les achats aux UAE, c'est très cher.
36:03 Donc il y a la TVA un peu déguisée.
36:06 Moi, je pense qu'il ne faut pas partir pour l'argent.
36:08 Si vous partez pour l'argent, ce n'est pas le bon calcul.
36:10 Et là, vous risquez d'être déçu au retour, notamment.
36:12 Si vous partez pour le développement personnel, pour ce que vous apportez,
36:15 qu'est la principale raison des gens ?
36:17 C'est un projet de vie et l'argent ne serait pas déçu.
36:21 Vous vous y voyez avant de nous quitter. Je suis très en retard.
36:23 Vous restez combien de temps encore ? Combien d'années aux États-Unis, aux EU ?
36:28 Pour l'instant, à partir de mon fils, il est resté jusqu'au bac.
36:31 Parce que justement, pour les enfants, c'est compliqué pour eux de bouger,
36:34 surtout à certaines périodes.
36:36 Garder la dynamique scolaire.
36:38 C'est compliqué pour eux aussi de refaire des amis à réseau.
36:41 Donc pour l'instant, encore 4 ans.
36:43 État, Arabes, Unis. On est d'accord.
36:46 Parce que j'ai un peu écorché le pays.
36:48 Et vous y repartez quand ?
36:50 On profite de l'été en France.
36:52 On peut même revenir en France.
36:54 C'est intéressant de montrer aussi que la France, elle bat toujours dans nos cœurs.
36:57 Même quand vous étiez à Vladivostok en voyage d'affaires, j'imagine.
37:00 Le lien reste très fort, évidemment.
37:02 Merci mesdames d'avoir partagé ce moment pour cette dernière...
37:06 C'était le dernier débat de la saison, quand même.
37:08 Il faut le signaler et je l'ai partagé avec vous.
37:10 Merci à vous trois.
37:11 Merci évidemment à tous ceux qui sont venus sur le plateau.
37:13 The Smart Job.
37:14 Merci Caroline Galliardé d'être venue nous rendre visite.
37:16 Partenaire chez Your Side.
37:18 Adeline Verdier-Velten, fondatrice de The Musette.
37:22 C'est marrant de mêler un "the" avec "musette".
37:25 C'est international, oui.
37:26 Merci d'aller sur le site.
37:28 C'est évidemment un moment de partage aussi et d'échange d'expérience.
37:31 Et merci à Lix Carnaux avec l'Observatoire et cette étude assez incroyable sur le télétravail.
37:35 Bon, le désengagement des expatriés.
37:38 C'est ça, le thème du Futo.
37:40 C'est un très beau sujet parce que ce qui distinguait les expatriés jusqu'ici,
37:43 enfin ce qui les distingue toujours, c'est quand même avant tout la loyauté et l'engagement.
37:46 Évidemment.
37:47 Mais c'est comme tout le monde, l'engagement il change aujourd'hui.
37:50 Merci à Lix Carnaux, directrice générale d'Expat Communications.
37:53 Merci à vous trois mesdames.
37:55 On termine avec Fenêtre sur l'Emploi et j'accueille mon invité avec beaucoup de retard évidemment.
37:58 Et on termine notre émission, dernière émission de la saison,
38:14 avec Fenêtre sur l'Emploi pour parler de l'intuition.
38:17 On en parle beaucoup sur ce plateau.
38:19 Quand on recrute, ben oui j'ai le pif, je suis sûr que c'est ça.
38:22 Ben c'est pas toujours aussi simple et on en parle avec Mélanie Payou.
38:25 Bonjour Mélanie.
38:26 Bonjour.
38:27 Vous êtes alors psychologue cognitive, ça c'est votre compétence,
38:31 mais vous êtes manager de l'innovation chez Performance,
38:34 justement, qui accompagne ces sujets autour de l'IA,
38:40 parce qu'il y a quand même un enjeu autour de l'intelligence artificielle.
38:43 Vous avez un baromètre qui permet aussi de mesurer.
38:46 Quand vous sondez les cœurs, la plupart,
38:49 enfin les chiffres montrent que les gens s'appuient assez tranquillement sur leur intuition.
38:54 Ils la trouvent bonne leur intuition.
38:56 Oui, tout à fait, oui.
38:57 Donc en fait ce qui s'est passé c'est qu'à travers notre baromètre que l'on a proposé,
39:02 on a interrogé plus de 300 professionnels RH,
39:05 donc des professionnels, des dirigeants, des managers, des consultants, des RH.
39:11 Et puis on s'est posé la question de leur pratique.
39:14 Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui un recrutement peut échouer ?
39:17 Quand on connaît le coût d'un recrutement échoué, ça fait peur, entre 20 000 et 200 000 cas.
39:21 Et donc on s'est aperçu que l'intuition avait une grande place dans leur pratique,
39:26 alors qu'il faut quand même s'en méfier.
39:29 77% des DRH font confiance à leur intuition pour recruter.
39:33 Et 52%, alors ça fait encore plus intéressant pour la psychologue que vous êtes,
39:38 considèrent, donc des DRH et recruteurs, considèrent bien connaître les biais cognitifs,
39:44 estiment qu'il n'en existe qu'une dizaine ayant une influence dans nos décisions de recrutement.
39:48 En un mot, ils savent un peu tout et font confiance à eux-mêmes. C'est vrai ?
39:52 Oui, tout à fait. C'est un peu déconcertant comme chiffre.
39:57 Déjà, premier chiffre de prétendre connaître bien les biais cognitifs, c'est un peu utopique.
40:03 Il y en a beaucoup, beaucoup.
40:04 Il y en a bien plus de 10.
40:05 Déjà, il y en a bien plus de 10 qui influencent les décisions, ça c'est une certitude.
40:10 Et on ne peut pas prétendre non plus qu'il y en aurait une poignée dédiée spécifiquement au recrutement.
40:16 Donc, contre-champ, parce que c'est quand même intéressant de poser la problématique de la tech et de l'IA.
40:22 Alors, il y a toujours l'exemple d'Amazon qui avait utilisé un algorithme
40:27 qui n'avait pas intégré les femmes dans les recrutements.
40:29 C'est l'exemple qu'on utilise tout le temps.
40:31 Et en même temps, j'ai envie de dire, si les DRH étaient augmentées et s'appuyaient sur l'IA,
40:36 est-ce qu'ils auraient une meilleure qualité de recrutement ?
40:38 Oui, parce qu'aujourd'hui, la chance que l'on a, c'est qu'on est en mesure d'offrir à ces professionnels
40:46 des outils psychométriques qui sont basés sur des algorithmes qui ont fait leur preuve
40:52 et qui sont issus de la recherche.
40:54 Et donc, on peut leur apporter des données qui sont beaucoup plus objectives
40:58 et leur permettre finalement d'avoir un complément à leur intuition.
41:04 L'intuition qu'il faut challenger avec un complément de données objectives.
41:07 Ce qui est intéressant dans ce que vous proposez, dans l'outil,
41:09 c'est que c'est un outil qui va peut-être venir contredire l'intuition
41:12 et il va se passer quelque chose dans le cerveau du DRH,
41:15 qui va dire "là, ce qu'on me propose sur le plan de l'IA ne correspond absolument pas
41:19 à ce que je m'étais fait comme idée".
41:21 Tout à fait.
41:22 Et à lui trancher, on est bien d'accord, ce n'est pas la machine qui tranche.
41:24 Exactement.
41:25 Vraiment, notre philosophie, c'est de dire que l'humain, quoi qu'il arrive,
41:28 prend la décision et il faut qu'il s'appuie sur des méthodes fiables pour les prendre.
41:35 Avant de nous quitter, Mélanie, quand même, le processus technique pour avoir ce document,
41:39 c'est-à-dire que le candidat va passer à travers une série de questions
41:43 qui va permettre ensuite, en aboutissement final, au DRH d'avoir ce document devant lui.
41:49 Est-ce qu'il va l'accompagner dans son entretien ou est-ce qu'il attend de faire ce l'entretien
41:53 pour utiliser le document ? Comment il utilise le doc ?
41:56 Alors, le doc, de manière générale, c'est plus pertinent effectivement
41:59 de l'appréhender et d'en prendre connaissance en amont.
42:03 En amont.
42:04 Voilà, en amont d'un entretien structuré.
42:06 Et ce document, c'est vraiment un support d'échange avec l'évalué pour confronter
42:12 ce que disent les résultats d'un test avec ce qu'en pensent l'évalué.
42:17 Allez voir ce baromètre, c'est bien un baromètre.
42:20 Un baromètre.
42:21 Un baromètre, parce que je crois que j'ai dit observatoire, avec un certain nombre de points
42:24 qui remettent en question aussi, qui vont peut-être un peu challenger les DRH.
42:28 Ça va peut-être faire tomber quelques idées reçues.
42:31 Et notamment, attention, l'intuition c'est bien, mais ça ne suffit pas.
42:35 C'est votre message.
42:36 Non, ça ne suffit pas.
42:37 Il faut vraiment la challenger, son intuition.
42:39 L'intuition finalement, c'est quand il y a un doute, il n'y a pas de doute,
42:45 il faut le vérifier.
42:46 Il faut vérifier.
42:47 Ce n'est pas une preuve de certitude.
42:49 Merci Mélanie Payou.
42:50 De rien.
42:51 Vous êtes manager de l'innovation chez Performance SE à la fin.
42:54 On a parlé d'intuition, on parle d'intelligence artificielle, vous l'aurez compris.
42:57 C'est la fin de notre émission.
42:58 Ce n'est pas d'ailleurs tout à fait la dernière.
43:00 Je voulais vous quitter trop tôt.
43:01 On se retrouve la semaine prochaine évidemment.
43:03 Merci à vous, merci à toute l'équipe.
43:04 Merci à Raphaël à la réalisation aujourd'hui.
43:07 Merci à Thibault pour le son.
43:08 Merci à l'équipe de programmation, Nicolas Juchat et Alexis.
43:10 J'ai un peu accéléré le rythme.
43:12 Je vous dis à très bientôt.
43:13 Portez-vous bien sous le soleil, j'espère.
43:14 Bye bye.
43:15 [Musique]

Recommandée