Pap Ndiaye accusent certains médias d'être d'extrême droite
Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de des accusations de Pap Ndiaye qui accusent certains médias d'être d'extrême droite.
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00:00 Nous avons évoqué Sophie Binet, je ne voudrais pas que nous oublions,
00:02 Papendia est ministre de l'Éducation nationale,
00:04 très occupé vraiment à ses dossiers scolaires.
00:08 Il a répondu ces après-midi à l'Assemblée Nationale,
00:10 une question posée par un député LR,
00:12 après sa mise en cause, vous le savez, de nos chaînes,
00:15 qu'il appelle des publications d'ailleurs, CNews et Europe 1,
00:17 qu'il taxe d'être des publications d'extrême droite,
00:20 ce qui est absolument aberrant.
00:22 On va juste écouter ce qu'il a dit à l'Assemblée Nationale et on en débat.
00:24 Vous faites partie d'un groupe qui a une tradition républicaine égoliste,
00:29 qui a longtemps combattu l'extrême droite,
00:32 et je m'étonne donc que vous vous étonniez des constats,
00:37 somme toute banale, que je fais sur l'évolution d'une chaîne de télévision.
00:43 Il y a la liberté de la presse, monsieur le député,
00:46 il y a aussi la liberté d'expression,
00:49 ce sont deux fondamentaux de la démocratie,
00:52 il ne s'agit de censurer ni l'une ni l'autre.
00:55 Ma collègue Rima Abdulmalak a déjà rappelé ici les obligations
01:02 qui s'imposent aux chaînes à travers la loi de 1986,
01:07 et vous le savez, l'Arkom a mis en garde et mis en demeure
01:11 plus d'une vingtaine de fois la chaîne de télévision que vous mentionnez.
01:15 Je ne suis pas le seul à faire ce constat.
01:17 Ai-je invité à boycotter ?
01:21 Ai-je pointé du doigt tel journaliste ?
01:23 Non, je n'ai fait que commenter de manière banale
01:27 la ligne politique d'une chaîne de télévision.
01:31 Ce qui est mon droit le plus strict, monsieur le député,
01:35 et je tiens à ce droit, comme vous avez le droit,
01:38 de commenter ce que j'ai pu dire lors d'une interview.
01:42 Voilà, effectivement, personne n'est au-dessus des lois,
01:44 personne n'est au-dessous des lois.
01:45 Il peut continuer à nous essentialiser,
01:48 à dire effectivement qu'il veut lutter contre l'extrême droite.
01:52 J'aimerais juste vous passer la parole, plus on interdit,
01:53 vous êtes un des journalistes de cette rédaction de CNews,
01:55 que je chère autant, et comme celle d'Europe 1.
01:58 Est-ce que les insultes proférées par le ministre vous touchent ?
02:03 Oui, forcément, c'est blessant.
02:04 C'est blessant puisque ce n'est pas respecter le travail
02:08 de ces dizaines de journalistes
02:11 qui travaillent depuis de nombreuses années au cœur de cette rédaction
02:15 pour tenter justement de délivrer une information vérifiée,
02:20 juste, avec nos sources,
02:22 comme n'importe quel autre journaliste d'une autre rédaction.
02:25 Il explique qu'il fait ça parce que,
02:30 et heureusement que nous sommes dans un pays
02:32 où il y a la liberté d'expression,
02:34 et on peut dire grosso modo tout ce qu'on veut,
02:37 et d'ailleurs on le voit très clairement sur ces plateaux,
02:40 c'est-à-dire il y a la liberté d'expression également ici.
02:44 N'en déplaise au ministre de l'Éducation nationale.
02:46 Mais moi, ce qui me gêne, c'est qu'en disant cela,
02:49 il ne se rend pas compte des conséquences
02:51 pour les journalistes sur le terrain
02:53 qui travaillent dans des conditions difficiles.
02:56 Et je parle de l'ensemble des journalistes.
02:58 J'aimerais qu'un ministre de l'Éducation nationale,
03:00 qu'un ministre, justement, lorsqu'il s'inquiète,
03:04 qu'il semble s'inquiéter pour l'état de la démocratie dans notre pays,
03:08 s'inquiète du fait que depuis de nombreuses années,
03:12 je ne compte même plus le nombre d'années qui se sont écolées,
03:16 depuis le moment où les journalistes ont dû se casquer,
03:21 ont dû se rendre dans des manifestations
03:24 accompagnées de gardes du corps.
03:26 C'est constant.
03:28 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, un journaliste en France
03:31 est obligé, lorsqu'il se rend dans une manifestation,
03:34 d'y aller accompagné d'un garde du corps.
03:36 Pour moi, ce n'est pas anodin.
03:37 Et aujourd'hui, le ministre, malheureusement, de l'Éducation nationale
03:40 ne s'est pas rendu compte qu'il met une cible dans le dos
03:43 de certains journalistes dans notre pays.
03:44 De 120 journalistes en particulier, ce de notre chaîne,
03:47 mais de tous les autres journalistes.
03:49 Parce qu'effectivement, dans les manifestations,
03:50 le risque est complet pour nos journalistes,
03:53 mais pour ceux de toutes les rédactions,
03:54 celles d'Europe 1, y compris Louis Dragnel.
03:56 Donc vraiment, c'est une cible, comme vous le dites,
03:59 qui est accrochée dans le dos des journalistes.
04:00 Un mot peut-être, Louis Dragnel ?
04:01 Je souscris évidemment à ce que vient de dire,
04:03 avec beaucoup de justesse, Florian Tardif.
04:06 Moi, ce que je trouve en plus scandaleux d'un point de vue moral,
04:09 qui est Pape Ndiaye, qui est quand même le ministre WOK,
04:13 qui donne des brevets d'honorabilité
04:15 de ce que doit être un média dans la République française.
04:17 Qui cite l'eurolysme.
04:18 Mais qui est-il ?
04:20 Même pas, Chirac, Jacques Chirac.
04:22 Non, mais en fait, on n'a pas à avoir de brevets d'honorabilité,
04:25 de respectabilité de journaliste.
04:27 Si vous voulez, ce n'est pas notre ministre de tutelle.
04:30 Il n'a aucune autorité sur nous.
04:32 Et donc, moi, c'est ça que je trouve particulièrement scandaleux.
04:35 Et puis, simplement, je termine d'un mot en citant,
04:37 parce qu'en fait, manifestement, il n'écoute pas,
04:39 par exemple, Europe 1.
04:40 Je cite simplement la programmation des derniers jours,
04:43 avant-hier matin, nous avions M. Bompard,
04:46 qui est élu La France Insoumise,
04:47 qui était l'invité de la matinale.
04:48 Et d'ailleurs, c'était un entretien très intéressant.
04:50 Ce matin, nous avons eu M. Guérini,
04:52 qui est ministre du gouvernement d'Emmanuel Macron,
04:55 et qui d'ailleurs s'est désolé...
04:56 Mais on ne devrait même pas avoir à se justifier
04:57 sur nos programmations, Louis Messier.
05:00 Vous voulez que je vous dise, Laurence ?
05:01 Nos temps de parole, c'est à la seconde près qu'on les respecte.
05:04 Bien sûr, bien sûr.
05:05 Que ce soit celui de l'Europe 1.
05:06 Donc, ces années à peine, c'est insupportable,
05:07 je le redis une deuxième fois.
05:09 Il n'y a pas un seul ministre qui est solidaire de Papendiaïe.
05:13 Il n'y a pas un seul ministre.
05:14 Si, le ministre de la Culture.
05:15 Oui, mais en fait, c'est les deux ministres
05:16 qui ont le cul du gouvernement.
05:17 Alors, un petit mot.
05:18 Et demain, on n'aura pas bien Roussel,
05:20 qui est le partenaire du Parti communiste français.
05:22 C'est quand même pas très Charlie.
05:24 Ce n'est pas tous ces gens qui nous bassinaient
05:25 avec "Je suis Charlie" pour la liberté d'expression,
05:28 chacun a le droit de dire ce qu'il veut,
05:29 dessiner ce qu'il veut, penser ce qu'il veut.
05:31 En fait, c'est un genre d'incense.
05:32 C'est plutôt "Je suis Charlo", Papendiaïe.
05:34 C'est vraiment des gens qui sont d'un sectarisme.
05:36 Avec eux, la vie, c'est France Inter.
05:38 Moi, j'aime beaucoup France Inter.
05:39 Je m'y rends avec beaucoup de plaisir.
05:40 J'écoute France Inter.
05:41 Ça a une ligne éditoriale.
05:42 Et alors, ça a une ligne éditoriale comme Libération.
05:44 D'ailleurs, quand Nicolas Demorand
05:45 passe de Libération à France Inter,
05:47 personne ne dit rien.
05:48 Tout le monde trouve ça très bien.
05:49 Et France Inter a une ligne éditoriale
05:51 qui est plutôt marquée à gauche.
05:52 Enfin, je veux dire, on ne va pas se...
05:54 Qu'est-ce que ça peut bien faire
05:55 qu'il y ait des médias qui soient pluralistes,
05:57 qui aient des lignes éditoriales qui ne se ressemblent pas ?
05:59 C'est plutôt une richesse dans une démocratie.
06:02 Donc, évidemment, il le fait exprès.
06:03 Évidemment, lorsqu'il dénonce CNews Europe 1,
06:06 il en veut aux journalistes
06:07 et il se dit qu'il va faire du mal à cette chaîne.
06:09 Il fait l'inverse, à mon avis.
06:10 Il fera du bien à vos chaînes.
06:11 Éric Revelle, un tout petit mot.
06:13 D'autant que les chiffres qu'il cite sont totalement faux
06:16 sur les mises en garde de l'art comme ces fantaisistes.
06:18 Ce qu'on avait remarqué hier,
06:20 c'est qu'il ne connaît pas tous les médias.
06:21 Parce que parler d'Europe 1 Radio
06:24 et de CNews Télé comme des publications,
06:26 non, ce n'est plus une publication,
06:27 c'est un magazine imprimé
06:29 ou un journal.
06:30 Mais peu importe, on n'est plus à sa prêt.
06:31 Mais moi, je me demande s'il n'est pas en train d'essayer,
06:33 parce qu'il va sortir du gouvernement.
06:35 La façon dont le ministre de la Fonction Publique,
06:37 M. Guérini, l'a envoyé à ses plots
06:39 en disant "je ne serai pas sur une chaîne d'extrême droite".
06:42 Donc, voilà, Papendaye a tort dans ce qu'il a dit.
06:44 C'est ce que ça veut dire en creux.
06:45 Je me demande s'il n'est pas en train de se victimiser à gauche
06:48 pour être récupéré.
06:49 Peut-être sera-t-il candidat au sénatorial.
06:52 Vous voyez, en fait, il est en train,
06:54 il apprend à faire de la politique, M. Papendaye.
06:56 Peut-être que là, il s'est dit "en fait, je vais être récupéré
06:59 par la France Insoumise, peut-être même serai-je
07:00 sur une liste sénatoriale ou européenne
07:03 et que ma carrière politique poursuivra son chemin".
07:06 C'est peut-être ça aussi, sa démarche.
07:07 - En tout cas, voilà, moi je voulais citer quelques noms.
07:10 Florian Tardif, nous avons aussi Céline,
07:13 nous avons Abiba, Nora, Somaya, Gauthier, Cynthia, Thomas.
07:16 Ils sont très nombreux dans cette belle rédaction de CNew.
07:18 Je vais vous citer aussi de celles d'Europe 1.
07:20 Il y a Louis, Christophe, François, Marc, très très nombreux.
07:24 120 journalistes des deux côtés qui font un travail irréprochable, je le redis.
07:28 Merci à vous de votre confiance,
07:30 chers amis auditeurs et téléspectateurs.
07:31 Bonne soirée à vous sur nos deux antennes,
07:33 sur CNew, c'est Yoann Huysaï pour Facez l'info de l'été
07:36 et Europe 1 Soir sur Europe 1.