• l’année dernière
Ça fait du clic sur les réseaux, la chronique de Félix Mathieu tous les jours dans les Vraies Voix.

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Transcription
00:00 Les vraies voix Sud Radio, ça fait du clic sur les réseaux sociaux.
00:04 J'aime bien dire "clic clic buzz", Félix Mathieu, le coup de poing...
00:07 Le coup de poing c'est votre mauvaise influence, je suis désolée.
00:12 Je suis sûr, vous vous attrapez avec la prévoyance.
00:15 C'est mal paré.
00:16 Françoise, il faut se taire maintenant.
00:18 Le coup de poing sur la table d'Amnesty International après l'affaire Nael,
00:20 l'ONG en appelle à réformer les règles d'utilisation des armes à feu par la police française.
00:25 Le communiqué est repris par le compte Twitter français d'Amnesty International.
00:29 La mort de Nael M est un homicide illégal.
00:32 Amnesty publie aujourd'hui son analyse des faits et de leur contexte.
00:35 Nous appelons à une révision des règles d'utilisation des armes à feu
00:39 et à la fin du racisme systémique dans l'application des lois par les forces de l'ordre.
00:43 Et Amnesty poursuit.
00:45 Nael M est au moins la 15ème personne tuée par la police lors de contrôle routier depuis 2022.
00:51 En 2017, un article ajouté au Code de la Sécurité Intérieure
00:54 avait élargi les motifs d'utilisation des armes à feu.
00:57 Résultat, une liberté d'interprétation trop large laissée aux forces de l'ordre
01:01 pour déterminer s'il refut d'arrêter un véhicule
01:04 est une menace suffisante pour justifier l'usage de la force meurtrière.
01:08 Au lieu d'être restrictif, le cadre juridique est permissif,
01:12 écrit l'ONG Amnesty International, qui ajoute également, je cite toujours,
01:15 « l'homicide de Nael est également la conséquence directe
01:18 des pratiques discriminatoires et racistes de la police française »,
01:22 selon Reuters, écrit Amnesty.
01:24 La majorité des personnes tuées par la police française dans un véhicule
01:27 étaient des hommes noirs et arabes,
01:29 l'un des domaines dans lesquels le racisme systémique
01:33 à l'égard des populations racisées en France a été le plus observé.
01:36 C'est le maintien de l'ordre.
01:37 Les autorités persistent à nier ce constat dénoncé par les Nations Unies.
01:42 Des mots très forts, évidemment, d'Amnesty International.
01:46 Alors, au-delà de tous ceux qui reprennent ce communiqué,
01:48 qui sont du même avis, d'autres reprochent à l'ONG d'être devenue militante
01:52 ou de vouloir faire justice avant la justice.
01:55 En tout cas, est-ce qu'il faut y voir un lien ?
01:57 Une réponse implicite.
01:58 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
01:59 vient d'adresser à l'instant ces mots lors d'un discours
02:02 devant des policiers et des gendarmes.
02:03 Soyez fiers de votre métier, soyez fiers de ce que vous faites.
02:06 Les Français vous aiment, votre ministre vous aime,
02:08 et je crois que tous les élus qui sont ici,
02:10 quel que soit leur bord politique, vous aiment.
02:12 Gérald Darmanin à Lille, à la veille d'un 14 juillet,
02:14 qui verra des policiers et gendarmes très mobilisés.
02:16 130 000 policiers et gendarmes sur le pont ce soir et demain.
02:19 Sachez qu'on vous aime, Félix.
02:21 - Merci, c'est gentil.
02:23 - Il y a de la mort dans le plateau ce soir.
02:25 - Réaction ? Alors, dans l'ordre.
02:27 - Amnesty dit n'importe quoi.
02:30 Premier point, mais je serai trop long sur le premier point,
02:33 ça n'est pas exact.
02:35 Le deuxième point est presque plus grave.
02:37 C'est comme si en réalité,
02:39 le reproche de racisme systémique n'a pas de sens,
02:43 parce que ce ne sont pas les policiers
02:46 qui choisissent les auteurs de refus d'obtempérer.
02:50 Ça n'est tout même pas la faute des policiers.
02:52 - C'est ce qu'on appelle "retourner la carte en psychologie", ça.
02:55 - Par exemple, que je sache,
02:58 je ne souhaite pas que des refus d'obtempérer
03:03 entraînent la mort de quiconque,
03:05 mais vraisemblablement,
03:07 on ne peut pas qualifier de racisme systématique
03:11 les hasards tragiques qui font que la police
03:13 est confrontée à des transgresseurs maghrébins
03:17 ou de couleur qui refusent d'obtempérer.
03:21 - François Seveau.
03:22 - Sur le premier point, je pense qu'Amnesty International a absolument raison.
03:25 Il faut absolument réformer quelque chose
03:27 dans notre façon de maintenir l'ordre.
03:29 On l'a vu, parlons des Gilets jaunes, avec la tragédie de Nahel,
03:32 mais il n'est pas le premier, Nahel.
03:34 Vous vous rendez compte, on en a très peu parlé,
03:36 de ce jeune homme à Marseille, qui rentrait chez lui,
03:38 qui prend une LBD et qui meurt la semaine dernière
03:41 en marge des émeutes, il n'était même pas émeutier.
03:44 Donc je pense qu'il y a un problème avec les armes,
03:47 un problème d'entraînement des policiers.
03:49 Je pense que les syndicats le reconnaissent,
03:52 quand vous ne tirez que 90 cartouches par an,
03:54 et que vous connaissez la charge, en plus de ça,
03:57 émotionnelle que provoque le fait de brandir votre arme,
04:00 c'est ça qui ne va pas.
04:01 Donc sur ce point-là, Amnesty a raison.
04:04 - Sur le racisme systémique.
04:06 - Je ne suis pas d'accord, parce que ça veut dire que nous pratiquons en France
04:08 un racisme d'État, ça n'est pas vrai.
04:10 Le racisme systémique, c'est encore plus grave
04:13 que le racisme systématique.
04:14 Ça veut dire que le racisme est institué comme données invariables
04:18 qui fondent, si vous voulez, l'ordre républicain et la sécurité.
04:22 Ça n'est pas vrai.
04:23 En revanche, il y a des policiers racistes, évidemment,
04:25 et beaucoup d'affaires le montrent.
04:27 On a complètement oublié, parce qu'il y en a tellement,
04:30 l'affaire du producteur Michel Zeller.
04:32 J'entends ce que dit notre ami Philippe Bilger,
04:36 après, quand vous êtes dans une banlieue,
04:38 systématiquement, là, c'est vrai, vous êtes contrôlé.
04:41 Moi, j'ai fait l'expérience dans un RER,
04:43 en rentrant de Charles de Gaulle,
04:44 il y avait huit personnes dans le wagon,
04:46 huit personnes de couleur,
04:48 sept personnes de couleur,
04:50 malgré bain noir, et moi,
04:52 la seule qui n'a pas été contrôlée, c'est moi.
04:54 Donc là, ça pose un véritable problème.
04:56 Mais non, mais c'est un problème !
04:57 Écoutez, quand vous êtes...
04:58 - Sébastien Ménard !
04:59 - Si vous appuyez Mohamed, vous ne comprenez rien.
05:01 - Sébastien Ménard !
05:02 - Vous avez été contrôlé dans les couloirs de métro.
05:04 - Sébastien Ménard !
05:05 - Là où on est d'accord, c'est que...
05:07 On est d'accord autour de cette table pour dire qu'en tout cas,
05:09 il n'y a pas de racisme systémique en France.
05:11 Ça n'exclut pas, évidemment, les actes isolés,
05:14 qu'on soit policier, qu'on soit journaliste,
05:16 qu'on soit médecin, qu'on soit professeur,
05:18 qu'on soit ouvrier, etc.
05:19 Il y aura des racistes, malheureusement,
05:22 encore, et beaucoup trop, dans notre pays.
05:24 Après, là où je ne suis pas d'accord,
05:26 et là où je rejoins complètement Philippe Bilger,
05:29 c'est que, oui, il y a de plus en plus
05:31 de problématiques, je dirais, policières,
05:34 mais il y a aussi de plus en plus de délits,
05:37 de plus en plus de dingues,
05:39 ou de gens qui, quelque part, réalisent
05:42 ce que j'appelle des dingueries,
05:44 des dingueries sur la voie publique.
05:46 Si les gens, effectivement, quand vous avez un contrôle de police,
05:49 si tout le monde s'arrêtait,
05:51 si tout le monde s'arrêtait,
05:53 qu'on soit blanc, qu'on soit jaune, qu'on soit noir, qu'on soit rouge,
05:56 quelque part, on minimise...
05:58 - Par contre, si on est vert, on ne s'arrête pas.
06:00 - Oui, bravo !
06:01 - C'est drôle, ça !
06:02 - On essaie d'être sérieux, monsieur Frédéric Rondel, s'il vous plaît.
06:05 - Il a trop l'esprit !
06:07 - Et donc, je pense que, moi, je ne suis pas sûr
06:10 qu'il y ait plus, quelque part,
06:12 parce qu'en fait, on n'a pas cité le mot "bavure",
06:14 mais on tourne autour.
06:16 - On tourne autour, oui, bien sûr.
06:18 Ça s'appelle un meurtre, quand même.
06:20 - Est-ce qu'il y a plus de bavures policières,
06:22 aujourd'hui, en France, je ne le crois pas.
06:24 - Il y a juste plus de délinquances, quoi.
06:26 - Il y a juste plus, quelque part, de circonstances
06:28 qui peuvent conduire à des bavures policières.
06:31 - Excusez-moi, François, mais je suis d'accord avec vous.
06:33 - Et après, ce sera vos tours de table,
06:35 donc on aura peut-être plus à dire.

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