Les Français sont-ils réconciliables ?

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, René Chiche et Corinne Tapiero

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##LE_GRAND_DEBAT_DES_VRAIES_VOIX-2023-07-14##
Transcript
00:00 - La voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:02 - Non, non, j'allais dire que nous sommes avec Philippe Dijer, Corinne Tapierron et René Chiffon.
00:06 - C'est de ma faute, j'ai dit ! Excusez-moi !
00:09 - On recontextualise, voilà.
00:11 - On recontextualise et puis je vous donne quand même, du coup j'ai eu le temps d'aller regarder les résultats du vote pour l'instant.
00:16 Vous dites que non à 75%.
00:18 - Donc que les Français ne sont pas réconciliables ? À combien de pourcent ?
00:20 - À 75%.
00:21 - Très bien.
00:22 - Donc oui, à 25%.
00:23 - Lançons le débat. Je reprends.
00:25 Les Français entre eux s'invectivent, se contredisent, se défient, parfois se violentent.
00:31 Lors de la période des Gilets jaunes, la France d'en haut est défiée par la France d'en bas.
00:35 Lors de la campagne présidentielle, la France souverainiste s'oppose à la France pro-européenne.
00:39 Lors des émeutes, la France rebelle saccage la France républicaine.
00:43 À force de conflits, sommes-nous réconciliables donc ?
00:46 Nous posons la question à Philippe Dijer après, après cet extrait.
00:52 Il date de 2018, passation de pouvoir.
00:56 Gérard Collomb.
00:58 - Je suis allé dans tous ces quartiers.
01:01 La situation est très dégradée.
01:05 On ne peut plus continuer à travailler commune par commune.
01:09 Il faut une vision d'ensemble pour recréer de la mixité sociale.
01:15 Parce qu'aujourd'hui, on vit côte à côte.
01:19 Et je le dis toujours, moi je crains que demain, on vive face à face.
01:24 - Philippe Dijer, vous nous disiez hier, j'ai retenu,
01:27 qu'il ne faut pas parler extraordinairement d'une situation extraordinaire,
01:30 parce que sinon ça l'aggrave.
01:32 Donc en fait, une vision d'ensemble, c'est ça la solution de Gérard Collomb.
01:35 Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:36 - Mais on cite souvent, peut-être trop souvent, cette phrase de Gérard Collomb,
01:41 parce que la question de Sud Radio me paraît dépasser un petit peu le problème évoqué.
01:47 - C'est pas moi qui choisis l'extrait.
01:50 - C'est moi.
01:51 - Mais bravo.
01:52 Non, mais Gérard Collomb c'est un bon exemple.
01:55 Mais il s'agit de voir si, d'une certaine manière, sur un mode chronique,
02:00 la France n'est pas un pays éruptif.
02:02 Vous avez cité un certain nombre d'événements qui ont marqué le quinquennat
02:08 et le début du second quinquennat d'Emmanuel Macron.
02:12 Mais on peut dire qu'en général, la France est un pays démocratique,
02:16 mais très éruptif tout de même.
02:18 Rappelez-vous les penseurs politiques qui ont évoqué les tempéraments nationaux de certains peuples.
02:24 La France n'est jamais apparue comme un pays paisible.
02:28 Et pourquoi ne l'est-elle pas ?
02:30 D'abord, structurellement, il me semble que nous sommes des citoyens éruptifs.
02:35 Et deuxième élément, il me semble que nous avons des présidents de la République
02:40 et un système politique qui, nous promettant à chaque fois le rassemblement et l'unité,
02:46 en réalité nous clivent.
02:49 En permanence, parce qu'un président, dans la constitution de la 5ème,
02:53 après avoir promis qu'il allait nous rassembler,
02:56 est obligé de choisir son camp et en réalité nous divise.
03:01 Donc la division politique se rajoute à la division populaire, si j'ose dire,
03:07 et nous avons un pays qui, depuis ces derniers mois et ces dernières années,
03:12 tombe dans des violences et des errements absolument scandaleux.
03:16 Philippe, un cadeau pour vous, j'ai encore plus des passés que Gérard Collomb.
03:20 Mais ça va aller dans le sens de ce que vous dites.
03:22 Souvenez-vous, Jacques Chirac, en campagne, pour la présidentielle 95,
03:27 il livre l'une de ses plus célèbres citations.
03:30 C'est vrai qu'il y a deux Frances, et c'est vrai que fracture ou faille ça s'écarte.
03:35 Et c'est vrai qu'il y a de plus en plus de Français qui sont sur le bord de la route
03:40 et qu'on est obligé d'assister, et que l'autre France est de plus en plus taxée
03:45 pour permettre d'aider les premiers.
03:48 René Chiche à votre réaction de France, Jacques Chirac.
03:51 Je ne suis pas du tout d'accord avec tout ce qu'il vient de se dire,
03:54 donc ça fait un débat.
03:56 Ce n'est pas un débat de convergence.
03:59 Justifiez votre recrutement.
04:02 Je vais élever le débat, bien sûr, mais je plaisanterai.
04:06 Pour moi, lorsqu'on pose la question "est-ce que les Français sont réconciliables?",
04:10 ça sous-entend qu'on vit une guerre civile ou une révolution.
04:14 Or, je n'ai pas l'impression qu'en France, actuellement,
04:17 on ait des groupes armés comme au Liban, comme il y en a eu en Jamaïque,
04:21 comme il y en a eu au Zimbabwe, etc.
04:23 Il n'y a pas de guerre civile.
04:25 Pour moi, ce concept de réconciliation n'a aucune valeur.
04:28 Prenez plutôt Haïti que la Jamaïque.
04:30 Non, la Jamaïque aussi.
04:32 Mais la Jamaïque aussi faisait une guerre civile.
04:34 On est entre les deux grands partis.
04:36 Ce que je veux dire aussi, en plus, c'est que pour moi,
04:39 ça c'est des concepts un petit peu, sans vouloir être vulgaire,
04:43 un peu fumistes, un peu théoriques.
04:46 Les concepts de réconciliation ou d'unité de la nation.
04:50 Moi, je n'y crois pas à ça.
04:52 Une nation et une société, c'est un groupe composé de tellement de communautés,
04:56 d'individus, de diversité, d'opinions, de contradictions, de femmes, d'hommes,
05:02 qu'une nation unie ou une nation qui voudrait se réconcilier avec je ne sais qui, je ne sais quoi,
05:08 n'a pas de raison d'être.
05:10 De toute façon, une nation, qu'elle soit en Europe ou ailleurs qu'en Europe,
05:13 est toujours traversée par des soubresauts, par des événements positifs ou négatifs.
05:18 Donc tout va bien.
05:19 Mais non, mais non, mais non, mais non, mais, attention, vous déformez mes propos.
05:22 Je ne dis pas que tout va bien.
05:24 Rien n'a jamais été depuis des décennies, depuis des siècles.
05:27 Simplement, lorsqu'on dit "est-ce que les Français sont réconciliables?",
05:31 ça veut dire qu'il y a une sorte de guerre civile ou de révolution.
05:35 Les récentes émeutes avec les pillards et les voyous, etc.,
05:38 bien sûr que ce n'est pas bien, bien sûr que je les condamne.
05:40 - Ça ressemble un peu à une guerre civile.
05:42 - Non, non, non, d'abord, ce ne sont pas les premières émeutes.
05:45 Ça a duré trois, quatre jours.
05:46 Par contre, je l'avais dit, il y a deux, trois semaines,
05:48 effectivement, il y avait peut-être une sorte de téléguidage par des gros puscules.
05:51 Ça, c'est vrai.
05:52 - Excusez-moi, je termine là-dessus.
05:54 - Cédez la parole à Corinne.
05:55 - Je termine, monsieur le cher Corinne, après vous meurez.
05:57 - Merci, cher René.
05:58 - Voilà.
05:59 - C'est que, il n'y a pas, par exemple, eu là, un réveil d'une France profonde
06:03 qui après, par exemple, après ces émeutes, serait allée manifester dans les rues,
06:06 un million de personnes dans les rues.
06:08 Là, il y aurait eu un effet de guerre civile, de désunion dans la France.
06:13 Moi, je dis que non.
06:14 Je dis simplement que, comme toujours en France,
06:16 et comme l'a dit par contre si bien Philippe,
06:19 il y a un peuple un peu éruptif.
06:21 - Ah, ça fait 47 virgules, là.
06:24 Ça fait 47 virgules.
06:25 - Pardon, je m'excuse.
06:26 - Corinne, t'as bien honte.
06:27 - Écoutez, moi, je suis un peu gênée par la question de la réconciliation.
06:32 Non pas parce que je n'aime pas le mot,
06:34 mais parce que les trois postulats qui ont été posés,
06:37 les Gilets jaunes, etc.,
06:39 c'est des crises totalement différentes les unes des autres
06:44 et qui n'ont pas ni les mêmes tenants, ni les mêmes aboutissants.
06:47 Donc, on a plutôt un peuple qui exprime une déception permanente.
06:52 Et cette déception permanente est, contrairement à ce que vous dites,
06:55 la guerre civile, elle n'est pas armée.
06:57 Or, aujourd'hui, quand vous parlez à la France qui vit au quotidien
07:01 pas celle qui est sous les palais dorés et dans des bulles,
07:04 les gens ont fait leur religion.
07:06 C'est-à-dire qu'ils ne croient plus en aucun politique.
07:08 Et on les entend systématiquement dire,
07:11 "la prochaine échéance, on sait pour qui on va voter".
07:13 - Donc, en haut contre en bas, ça marche.
07:15 On est d'accord.
07:16 - Alors, en réalité, on a aujourd'hui un pays qui est désolé de l'impuissance politique.
07:22 D'ailleurs, si on regarde une campagne électorale,
07:24 quand un candidat s'adresse à la population,
07:27 il ne s'adresse pas à la population.
07:29 Il s'adresse systématiquement à des groupes.
07:31 - À ses électeurs ?
07:32 - Ah non ! Non, non. Pas qu'à ses électeurs.
07:34 Il va s'adresser, alors je vais caricaturer, au boulanger.
07:37 Il va s'adresser à l'industrie de ceux-ci.
07:40 Il va s'adresser aux agriculteurs.
07:43 Mais il ne prend jamais la France dans son ensemble
07:45 parce qu'il considère qu'il y a des Frances différentes.
07:48 Or, il n'y a qu'une France avec les mêmes problématiques,
07:51 les mêmes soucis et les mêmes inquiétudes.
07:53 Et tant qu'on ne prendra pas en compte les inquiétudes des Français,
07:56 il y a fort à parier que le successeur de M. Macron
07:59 voit sa place, lui filer sous le nez.
08:02 - 0826-300-300, vous nous appelez, vous réagissez, vous votez sur Twitter.
08:07 À notre question du jour que je vous rappelle, chers auditeurs gilets jaunes,
08:09 retraite et meute, fête nationale, les Français sont-ils réconciliables ?
08:12 Vous dites non à 75% sur Twitter.
08:16 Et on accueille tout de suite notre auditeur Corentin.
08:19 - On retourne à vous.
08:22 - On est réconciliables ou pas ?
08:25 - Alors moi je suis totalement d'accord avec ce que vient de dire Cécile.
08:29 Je suis 100% d'accord avec elle.
08:31 - Cécile, c'est-à-dire Corine en fait.
08:33 - Oui, Corine.
08:34 - Excusez-moi.
08:35 - C'est pas grave, Antona.
08:36 - C'est pas grave.
08:37 - Faites-en soin en grâce, Cécile de Minibus d'ailleurs.
08:39 - Allez-y Corentin, allez-y.
08:41 - Non, je suis totalement d'accord avec eux.
08:43 Les Français ne croient plus en les politiques.
08:47 Et les différentes crises qui se sont déclarées,
08:52 donc gilets jaunes, retraite et tout ça,
08:55 en fait on a l'impression que les politiques ne nous écoutent plus.
08:57 Et je pense que les Français peuvent se réconcilier par rapport à ça,
09:02 en faisant bloc et en essayant de faire entendre notre voix
09:06 au travers des manifestations ou revendications.
09:09 - Contre le gouvernement, quoi ?
09:12 - Non, contre les politiques en général.
09:14 - C'est-à-dire qu'on a des politiques qui ont voulu faire vivre des éléments de langage.
09:21 Le vivre ensemble.
09:23 On n'a pas besoin de vivre ensemble, on vit côte à côte
09:25 en se respectant les uns les autres.
09:27 Donc quand, comment il s'appelle le précédent ministre de l'Intérieur ?
09:31 - Collon.
09:32 - Collon, j'avais déjà oublié son nom.
09:34 On va vivre côte à côte, on ne peut plus vivre côte à côte,
09:38 on va finir par vivre face à face.
09:40 - C'est ce qui s'est passé pendant les émeutes, là, quand même.
09:42 On était face à face.
09:43 - Non, on n'a pas vécu face à face.
09:46 On a vécu une France non pas éruptive, mais une France qui était
09:51 comme une cocotte minute où des gens n'attendaient que ça.
09:54 Et ce qui est quand même regrettable, c'est qu'il a fallu que ce soient
09:57 les trafiquants de tous genres qui mettent fin à ce cirque.
09:59 Tout ça, pourquoi ? Parce que la police ne va plus dans certains quartiers.
10:02 Donc c'est quand même assez inquiétant.
10:04 Et moi, je comprends les Français qui sont en colère.
10:06 Mais ils ne sont pas en rupture, en sécession.
10:08 - On continue avec nos auditeurs.
10:10 Je vous rappelle que vous pouvez nous appeler au 0826 300 300.
10:13 Et on est avec Raphaël qui nous appelle de Cachan, dans le Val-de-Marne.
10:16 Bonjour Raphaël.
10:17 - Oui, bonsoir les vrais joies.
10:19 - Bonsoir Raphaël.
10:20 - Réconciliable ou pas ?
10:22 - Alors, je voulais déjà intervenir sur l'EUE dont le président Macron
10:26 a été l'objet ce matin.
10:28 Effectivement, en jour de concorde nationale, n'étant moi-même pas
10:33 un fan du président, je trouve ça assez d'une accroçon totale.
10:37 Que l'EU, effectivement, comme l'a dit Corinne il y a quelques instants,
10:41 piste effectivement l'accueil à un pays étranger.
10:45 Et voilà, je trouve ça vraiment désolant.
10:48 Manque de civilité, d'éducation, de politesse, tout ce que vous pouvez imaginer.
10:52 Et sur le second point, la France réconciliable.
10:57 Alors, je ne pense pas que c'est une France irréconciliable.
10:59 Il y a néanmoins des groupes de personnes qui souhaitent,
11:03 les émeutes l'ont illustré, se détacher pour différentes raisons.
11:08 Je peux citer le livre de Malika Sorelle en la matière,
11:12 des compositions françaises, qui expliquent bien le sujet.
11:16 Mais je ne pense pas que les Français soient fâchés entre eux.
11:21 Je ne pense pas que ce soit le cas.
11:24 - Une réaction, Philippe.
11:25 - Je trouve que la question posée par Sud Radio est réellement très pertinente.
11:31 - Ah, merci !
11:32 - C'est moi qui vais le dire aujourd'hui.
11:34 - L'adjectif peut être discuté, mais il ne signifie pas, mon cher René,
11:39 que nous sommes en état de guerre civile.
11:41 Sur l'EU, je voudrais dire un mot.
11:44 Ça n'est peut-être pas très élégant, un jour de 14 juillet,
11:48 mais il faut bien comprendre que si le président avait dénié également
11:53 faire son entretien selon la tradition et écouter, peut-être, répondre en français,
11:59 il ne serait pas obligé, parfois de manière vulgaire, de le huer un jour de 14 juillet.
12:05 Le deuxième élément sur votre question elle-même,
12:08 évidemment, de tout temps, et René a raison, il y a eu des éruptions dans notre pays.
12:15 C'est un pays d'opposition, de contraste, de parti, de démocratie.
12:20 Mais ce qui me paraît clair, c'est que depuis plusieurs années,
12:24 et je ne sais pas depuis quand il faudrait faire partir exactement cette dégradation,
12:30 on a les partis politiques qui deviennent dépassés,
12:35 on a l'autorité qui devient en réalité de plus en plus absente,
12:40 on a un certain nombre de phénomènes qui s'aggravent,
12:44 et là, il me semble qu'on ne peut pas le discuter.
12:47 Ça ne veut pas dire que la France est en état radicalement de fracture.
12:52 Et il y a ce discours politique qui est censé initier justement la cohésion des Français.
12:57 Écoutez, la situation actuelle qui pousse la classe politique
13:01 à marquer les différences de traitement suivant qu'on appartienne à telle ou telle France,
13:05 Marine Le Pen, à l'Assemblée Nationale, interpelle la Première Ministre, Elisabeth Borne.
13:09 Qu'avez-vous fait de la France ?
13:11 Vous qui menez la même politique que vos prédécesseurs depuis 40 ans.
13:15 Qu'avez-vous fait de notre pays en y implantant des zones de non-droit
13:18 que vous avez laissé se communautariser, se criminaliser ?
13:22 Qu'avez-vous fait lorsque vous avez laissé prospérer l'ignorance de notre culture,
13:26 l'hostilité à l'égard de l'autorité légale de l'État,
13:29 l'illégitimité de nos lois et la haine de notre peuple ?
13:32 – Illégitimité des voix, elle y va fort quand même, hein, Béatrice ?
13:35 – Oui, mais elle développe un propos et un discours qu'elle a toujours tenu.
13:40 Il me semble que les politiques d'aujourd'hui,
13:43 quelle que soit l'opinion qu'on porte sur eux,
13:46 sont tout de même victimes d'une sorte d'aveuglement.
13:49 Ils ont du mal à voir le réel tel que nous, par exemple,
13:53 nous le voyons dans notre quotidienneté.
13:56 Et comme ils ne le voient pas ou qu'ils ont peur de le voir,
14:00 ils trouvent évidemment très rarement les remèdes pour les guérir.
14:05 Là, je crois que c'est véritablement un mal français aujourd'hui.
14:09 – René Chuch, un mal français ?
14:11 – Non mais en plus, je ne pense pas que c'est avec Marine Le Pen,
14:14 voire Éric Zemmour, que les Français vont être réconciliés,
14:17 si je peux me permettre.
14:18 – Et peut-être la même chose de l'autre côté aussi ?
14:21 – Oui, les deux extrêmes.
14:22 – Vous parlez de LFI ?
14:23 – Oui, les deux extrêmes.
14:25 – Non, parce que là, on venait d'entendre Marine Le Pen, c'est pour ça.
14:28 Je suis bien sûr que tout se fait d'accord avec vous.
14:30 Mais encore une fois, je ne veux pas me répéter,
14:33 mais quand vous posez la question "est-ce que les Français sont réconciliables ?"
14:36 d'abord, ce n'est pas votre question qui crée ça,
14:38 mais il y a un discours ambiant qui sous-entend quand même un cryogène.
14:43 – Oui, on ne s'en fâche pas.
14:45 – On n'est pas tous sereins quand même, là en ce moment.
14:47 – Non, on n'est pas sereins, mais bien sûr qu'on voit des magasins pillés, etc.
14:52 – Mais ce n'est pas que ça.
14:53 – Non mais on ne se dit pas "bravo", c'est évident.
14:55 Mais en même temps, ça arrive encore une fois…
14:58 Vous savez que les émeutes, par exemple, il y a des émeutes en France,
15:02 pas tous les ans, mais il y a des émeutes depuis la fin des années 70,
15:05 avec veau en velin, je ne sais pas si vous l'essayez, le revers émeute.
15:09 Moi-même, je vais prendre un exemple personnel,
15:11 on parle de violence dans la société terrestre.
15:13 – Vous avez été violent ?
15:14 – Non, je n'ai pas été violent, mais j'ai été victime.
15:16 – Vous avez été violenté ?
15:17 – Oui, j'ai été victime, j'ai 56 ans, il y a à peu près 42-43 ans,
15:21 j'ai été victime de violence permanente en vacances à Antibes,
15:24 il y avait une sorte de groupe de violents, ils venaient à 40-50,
15:28 venir frapper des jeunes vacanciers de Paris,
15:30 c'est exactement ce que… vous voyez, c'était très violent à faire.
15:33 Donc la violence, elle est intrinsèque à la société, il faut arrêter.
15:36 Alors vous voyez, quand j'entends Marine Le Pen avec son discours,
15:39 excusez-moi, son discours, il est anxiogène, il va raviver les tensions,
15:43 et attention, je ne suis pas de gauche non plus,
15:45 moi je suis plutôt pro-Macron, je dis ouvertement,
15:47 mais ce n'est pas ce discours de Le Pen,
15:49 ou même avec Éric Zemmour, que je connais un peu en plus,
15:52 on serait actuellement en état d'urgence.
15:54 – Corinne Tapiaro ?
15:55 – Non, moi je crois qu'il y a un vrai défaut français,
15:59 c'est de mépriser les opinions et les ressentis des autres.
16:02 Marine Le Pen, qui n'est pas ma tasse de thé,
16:05 puisque moi je suis au Républicain, donc il n'y a pas d'ambiguïté,
16:08 elle exprime… – Personne n'est parfait.
16:10 – Non mais je me sens très parfaite là où je suis.
16:12 Elle exprime en réalité une inquiétude qui s'exprime
16:16 chez tous les Français que l'on rencontre,
16:18 qui sont confrontés à l'organisation de la société.
16:22 Je parle par exemple des parents, qui lorsqu'ils sont confrontés à l'école,
16:25 reçoivent dans le cahier de leurs enfants des questionnaires
16:28 où on leur demande, mademoiselle qui est en cinquième,
16:31 vous vous sentez fille, vous vous sentez garçon,
16:33 vous préférez pas être en jupe, en pantalon, etc.
16:36 parce qu'on rentre dans une logique qui n'est plus la logique
16:39 de ce qu'on demande à l'école.
16:40 Quand l'école perd ses repères et qu'on ne transmet plus rien,
16:43 qu'on refuse de transmettre une frise chronologique
16:46 parce que c'est perturbant pour les enfants,
16:48 alors que notre histoire ne fait sens que si on la prend au début
16:51 pour arriver jusqu'au temps d'aujourd'hui,
16:53 quand on enlève des pentes d'histoire parce qu'ils sont trop complexes
16:56 ou un peu conflictuels avec ce que pourraient penser certains élèves…
16:58 – Ça enlève des repères communs.
17:00 – Voilà, on n'a plus de repères communs et on n'a plus de langage commun.
17:03 – 77% des auditeurs de Sud Radio ont dit à la question
17:07 "Les français sont-ils réconciliables ?"
17:09 Eh bien 76% dans la consultation ont dit non !
17:14 – Et vous pouvez continuer à voter sur Twitter, chers auditeurs,
17:16 on vous pose une deuxième question à 18h30 pour le coup de projecteur des vraies voix.
17:20 14 juillet, Fierté Nationale aide-vous pour le retour du service militaire ?
17:23 N'hésitez pas à aller voter sur notre compte Twitter
17:25 et puis à nous appeler au 0826 300 300, bien évidemment !
17:30 Et puis bientôt c'est le quiz !
17:32 Aaaaaah, yé !

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