Création de la qualification d'homicide routier: "Le fait que ce soit involontaire n'était pas entendable", pour Robert Montury (association Marilou)

  • l’année dernière
Plusieurs annonces ont été réalisées par le gouvernement à l'issue d'un Comité interministériel de la sécurité routière. Élisabeth Borne a notamment indiqué vouloir "rendre obligatoire" la suspension du permis en cas de conduite sous stupéfiants et a annoncé la création de la qualification “d’homicide routier” pour les faits auparavant qualifiés “d’homicides involontaires”, suivant une revendication des proches de victimes d’accidents de la route. Pour autant, seule la dénomination des faits change puisque les peines encourues ne seront pas alourdies.

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00:00 Pour nous, le fait que ce soit involontaire, ce n'était pas entendable.
00:03 Infraction autonome, quelque part, c'en est un peu une.
00:05 Si on l'enlève des homicides involontaires, on crée cette infraction-là.
00:09 Sauf qu'il n'y a pas de paix distincte, il n'y a pas de sanctions plus graves, ce sont les mêmes sanctions ?
00:14 Non, ce sera les mêmes sanctions.
00:16 Et puis, je vous dis, on peut créer toutes les infractions qu'on veut, toutes les sanctions, même les plus méchantes,
00:22 si on ne se donne pas les moyens non plus de terrain, de contrôler, de faire des dépistages,
00:26 d'avoir des enquêteurs dans les bureaux pour suivre les dossiers pour que les victimes ne soient pas flouées.
00:31 Il faut savoir que la sécurité routière, c'est quand même une thématique qui touche tout le monde.
00:36 Sur les circonscriptions de police et de gendarmerie, tous les jours, vous avez des gens qui ont un accident de la route,
00:40 qui vont perdre une jambe, qui vont quelquefois perdre un oeil, qui vont avoir un trauma crânien grave avec des séquelles.
00:45 Il n'y a pas que les morts.
00:47 Et quand il y a des classements parce que les éléments ne sont pas rassemblés tel qu'il aurait fallu l'être
00:54 parce que ça traîne pour intervenir ou on a des problèmes d'organisation,
00:58 les victimes derrière vont traîner ça comme un fardeau, ils auront des regrets.
01:04 Donc oui, il faut évoluer, il faut faire évoluer la loi, il faut faire évoluer les normes,
01:10 mais il faut surtout avoir une politique globale de prévention, comme Maître disait, en amont.
01:15 Il faut former, ça fait partie des annonces, mais il ne faut pas que ce soit uniquement des annonces, il faut le faire réellement.
01:20 Les stages, l'association Marilou n'a pas attendu, on les fait déjà.

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