• l’année dernière
Plusieurs annonces ont été réalisées par le gouvernement à l'issue d'un Comité interministériel de la sécurité routière. Élisabeth Borne a notamment indiqué vouloir "rendre obligatoire" la suspension du permis en cas de conduite sous stupéfiants et a annoncé la création de la qualification “d’homicide routier” pour les faits auparavant qualifiés “d’homicides involontaires”, suivant une revendication des proches de victimes d’accidents de la route. Pour autant, seule la dénomination des faits change puisque les peines encourues ne seront pas alourdies.

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Transcription
00:00 Bien sûr, c'est une avancée sémantique indéniable,
00:03 mais si le conducteur qui a tué mon frère
00:08 était condamné pour homicide routier,
00:11 et pas pour homicide involontaire,
00:13 mais qu'il était condamné à la même peine,
00:14 c'est-à-dire à 12 mois de bracelet électronique,
00:17 donc 12 mois où on lui demande simplement de s'asseoir chez lui
00:20 et d'attendre que ça se passe,
00:21 ça n'aurait pas plus de sens.
00:22 Et c'est pour ça que c'est une annonce qui est assez,
00:26 à mon sens, assez vide, au-delà de l'aspect symbolique.
00:29 Il n'y aura pas de changement concret
00:32 sur ce qu'on va constater en sortie de tribunal.
00:36 Et voilà, les chiffres sont implacables.
00:38 J'ai ici les chiffres du ministère de la Justice.
00:42 On voit la petite bande verte ici en bas,
00:45 c'est 10% de condamnation à la prison ferme
00:49 pour blessure involontaire,
00:52 avec circonstances aggravantes de drogue ou d'alcool.
00:55 Donc 90% des gens qui roulent ivres et qui causent un accident,
01:00 qui rendent une personne handicapée,
01:02 ne vont pas en prison.
01:03 On pense, dans les cas médiatiques connus récemment,
01:07 le cas du fils Zemmour,
01:09 il y a plus de 90% de chances qu'il ne soit pas condamné
01:12 à de la prison ferme,
01:13 et encore moins de chances que s'il y est condamné,
01:17 à ce que ça ne soit pas aménagé en autre chose que de la prison.

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