Tournée d'Erdogan dans le Golfe : le président turc a signé plusieurs accords avec MBS

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Transcript
00:00 avec vous, bonjour Armel Charié. Après l'Arabie Saoudite et le Qatar, le voilà donc aux Émirats Arabes Unis.
00:07 Oui absolument et ce sont des pays dans lesquels la popularité du président Erdogan est tout à fait différente.
00:13 Quand il est au Qatar, il est à la proximité des frères musulmans, c'est un pays qu'il a toujours financé.
00:19 Mais voir cette poignée de main, même si on l'a déjà vue, mais ce rapprochement avec MBS était impossible
00:25 quand il y avait l'affaire à Soji. Vous vous rappelez très bien de ce journaliste qui a été assassiné du côté de la Turquie,
00:32 journaliste saoudien. C'était impensable de pouvoir discuter avec l'Arabie Saoudite.
00:38 Et en plus, les frères musulmans sont considérés par MBS, par le régime saoudien, comme un groupe terroriste.
00:45 Et aujourd'hui, on a cette politique qui s'appelle le zéro problème. C'est la politique que veulent les pays arabes
00:53 qui est de dire on affiche maintenant une unité et on s'entraide les uns avec les autres.
00:59 Résultat des courses, on le voit effectivement là en Arabie Saoudite. On a des images aussi qu'on attend à Abu Dhabi.
01:06 Abu Dhabi, là encore, ça avait été montré du doigt par le président Erdogan qui avait montré que le pays avait participé à sa tentative de coup d'État.
01:14 Il l'avait accusé et il avait coupé toutes les relations. Et en plus, en dehors de ses visites officielles,
01:20 évidemment, il y a des signatures faramineux d'accords économiques, entre autres la vente par l'Arabie Saoudite de drones.
01:27 Les fameux drones qu'on aurait vu en Ukraine, qui donc ont beaucoup intéressé l'Arabie Saoudite, qui se dit j'en ai besoin pour la sécurité.
01:34 On ne connaît pas le nombre des drones. On ne sait pas ce qui a été signé. Mais on sait juste effectivement que c'est un contrat mirifique, disent ceux qui y en étaient.
01:42 Oui, puisque on l'est là dans le pragmatisme. Erdogan a besoin de débouchés, d'investisseurs également pour remettre à flot son économie.
01:51 Oui, il a besoin d'investisseurs. Alors il en avait un. C'était le Qatar. Le Qatar, par exemple, qui a beaucoup financé, qui a beaucoup armé dans sa lutte en Libye.
01:59 On se retrouve avec des dossiers où, quand c'était par exemple l'Irak ou la Syrie ou la Libye, l'Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis n'étaient absolument pas sur les mêmes postures.
02:09 Mais aujourd'hui, on oublie. Et on se retrouve avec des pays qui financent considérablement la banque centrale turque, qui l'aident en fait à ne pas couler.
02:17 MBS, l'Arabie Saoudite, a financé 5 milliards qui ont été envoyés à la banque centrale turque au moment de l'élection parce qu'il fallait aider justement Erdogan.
02:28 Il ne fallait pas qu'il coule. Et aujourd'hui, non seulement on a des contrats qui sont signés, mais en plus, on a cette aide-là.
02:33 Alors la Turquie reste dans une économie difficile. L'inflation continue à être extrêmement importante. Mais on a cette unité de façade pour arriver à passer à un autre cap.
02:45 Avec donc ce zéro problème des pays arabes. On en reparlera. Merci beaucoup, Armal Charié, pour cette analyse.

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