Franzo a tout juste 18 ans lorsqu'il décide de travailler en maison de retraite pour financer ses études. Embauché en tant que mister canicule en pleine période estivale, il constate très rapidement les faits de négligences que subissent plusieurs patients. Maltraitance passive, négligences hygiéniques, personnel en sous effectif...pendant 5 années les traumatismes et les actes graves se succèdent. Après une période de dépression et un abandon de poste, Franzo a décidé de ne plus y retourner et d'oublier cette période sombre. C'est seulement aujourd'hui qu'il décide de dénoncer le cauchemar vécu dans cet EHPAD.
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AmusantTranscription
00:00 Moi, à ce moment-là, je passais une loto laveuse dans les couloirs,
00:02 je cirais le sol.
00:04 Je suis tout jeune, je n'ai pas d'expérience dans le milieu médical, etc.
00:07 Je me trouve un petit peu tétanisé.
00:08 Et donc, j'ai couru le plus vite que je pouvais.
00:11 Et puis, je suis allé dans un espèce de petit salon.
00:13 Les résidents ou même le personnel prennent leur pause.
00:16 Donc, je suis arrivé le cœur battant en leur disant
00:19 "Vite, vite, excusez-moi, Madame X qui a besoin d'aide,
00:22 elle est en train de tomber de son lit, elle va se faire très mal, elle hurle."
00:25 Et puis, là, il y a un des étudiants qui me regarde et qui me dit
00:29 "Frenzo, ne t'inquiète pas, cette mamie-là, on a l'habitude,
00:32 elle nous fait souvent le coup.
00:34 Si elle lui criait vraiment pour quelque chose de vrai,
00:36 il y a longtemps qu'il lui serait arrivé quelque chose.
00:38 Donc, ne t'inquiète pas, on va y aller, mais on finit la pause d'abord."
00:41 J'essaie de leur faire confiance.
00:43 Je me dis "Je viens d'arriver, je n'ai pas d'expérience.
00:45 Si c'est des aides-soignants qui me disent que ça va aller,
00:47 ben ça va aller."
00:48 Et c'est là que je me suis dit qu'il y avait quelque chose
00:50 qui n'allait pas depuis presque un an.
00:52 J'ai vu quand même pas mal de choses un peu étranges
00:54 dont je n'ai jamais parlé.
00:55 C'est comme si tout ce qui arrivait dans les maisons de retraite,
00:58 en tout cas dans celle-ci,
00:59 ça faisait partie du quotidien.
01:01 Donc, même les incidents les plus graves,
01:03 ils sont un petit peu banalisés.
01:05 Et on étouffe un petit peu ce qui se passe.
01:06 La pire chose qui me soit arrivée là-bas et qui m'a traumatisé à vie,
01:11 il devait y avoir peut-être deux femmes de ménage
01:14 pour nettoyer les chambres,
01:15 mais en tout, il y avait une centaine de résidents sur deux étages.
01:18 Donc, du coup, c'était vraiment limité au niveau du timing
01:21 pour nettoyer les chambres.
01:22 Et un jour, justement, je faisais le ménage dans une chambre.
01:25 J'étais tout seul à ce moment-là
01:26 et il y a une aide-soignante qui vient me voir un petit peu en panique.
01:30 Et elle me dit "Frenzo, il faut que tu viennes m'aider,
01:33 j'ai vraiment besoin d'un coup de main,
01:34 ce serait vraiment top si tu peux m'aider".
01:36 Et je me dis "Oui, je suis là pour ça".
01:39 Et là, elle m'emmène dans la salle de bain
01:41 et je me retrouve face à une petite mamie entièrement nue.
01:44 Et puis, l'aide-soignante en question, elle me dit
01:46 "Écoute, on est vraiment en sous-effectif aujourd'hui,
01:50 on doit faire les toilettes,
01:50 sauf que moi, je n'ai clairement pas le temps de m'en occuper toute seule.
01:53 Donc, tu vas prendre des lingettes
01:56 et tu vas la nettoyer cette mamie
01:58 pendant que moi, je fais les résidents de la chambre d'à côté".
01:59 Là, je suis un peu tétanisé,
02:01 moi, c'est la première fois que je vois une personne âgée et nue.
02:05 L'aide-soignante, elle me tend en fait un paquet de lingettes
02:07 pour lui faire sa toilette.
02:09 Et là, moi, je lui dis, je fais
02:10 "Mais est-ce que ce ne serait pas mieux plutôt
02:12 de lui faire prendre une douche, tout simplement ?"
02:15 Et là, elle me répond
02:16 "Non, la douche, c'est une fois par semaine
02:18 et encore, en ce moment, on n'a pas eu le temps".
02:20 Je me souvenais aussi des prix que les résidents payaient
02:23 par mois dans ce genre de résidence.
02:25 Ça peut aller entre 2000 et 3000 euros
02:28 pour avoir des soins.
02:28 On se dit au moins un minimum, un minimum strict.
02:31 J'étais complètement choqué à ce moment-là.
02:33 Je veux aider, mais je me dis
02:35 "Est-ce que ce n'est pas le moment de dire non ?"
02:37 Mais je n'y arrive pas.
02:38 Je me dis
02:39 "Si on compte sur moi, qu'elle me demande de le faire,
02:41 c'est qu'elle m'en soit capable, donc je vais essayer".
02:43 Là, je me retrouve du coup avec cette petite mamie
02:46 qui est complètement tétanisée, en pleurs
02:49 et qui se demande ce qui lui arrive, tout simplement.
02:51 Je me souviens, elle se tenait à la rembarque de douche.
02:54 Je prends ma lingette, je commence à la laver.
02:57 Donc, la soignante, elle m'avait dit de bien passer
03:00 sur les parties intimes, etc.
03:01 De bien nettoyer les excréments
03:03 qui pouvaient rester entre les fesses, etc.
03:06 Donc, je commence à m'exécuter.
03:08 Et là, la mamie, elle se met à hurler, mais comme jamais.
03:12 Elle m'appelle Clément et me dit
03:13 "Clément, pourquoi tu me fais ça ?
03:15 Pourquoi tu m'as amené ici ?"
03:17 En fait, je comprends quand elle me parle
03:18 qu'elle pense que je suis son fils.
03:20 Elle est complètement perturbée,
03:21 elle ne sait pas pourquoi elle est là,
03:22 elle ne sait pas pourquoi on lui fait sa toilette
03:24 sans lui avoir demandé.
03:26 Et elle voit son fils à travers moi.
03:29 Moi, je commence un peu à avoir les sanglots
03:31 et je me dis "Bon, allez, je continue
03:34 et ça sera fini dans quelques minutes".
03:36 Donc, je reprends une lingette, je réitère mon action
03:38 et là, elle me donne une gifle monumentale
03:41 et je finis tête la première dans le bac à douche.
03:45 Et je me mets à pleurer de tout mon corps
03:48 et je pars en courant de la chambre.
03:50 Je vais m'écrouler le long d'un mur,
03:52 dans un couloir pendant de longues minutes.
03:54 Et c'est l'aide-soignante qui m'a demandé de faire ça,
03:56 qui est venue me voir, qui a entendu hurler
03:59 et qui s'est excusé de ce qui s'était passé.
04:01 Mais comme je le dis souvent, en fait,
04:04 on est deux à avoir subi un traumatisme ce jour-là,
04:06 cette pauvre petite mamie qui n'a rien demandé et moi.
04:09 Je voulais tellement bien faire
04:10 et j'avais tellement peur de dire non à l'époque
04:12 à ce qu'on me disait,
04:13 que je me suis laissé un petit peu "faire",
04:17 je ne disais rien.
04:19 Je gardais tout pour moi et je me disais que
04:21 ce n'est pas parce que j'ai vécu une situation
04:23 un peu horrible aujourd'hui que demain, ce ne sera pas le cas.
04:26 Tous ces petits événements dramatiques pour moi,
04:29 qui peuvent paraître un peu banals pour les gens,
04:33 mais en fait, ça contribue à faire des périodes à des personnes
04:35 et ça les tue, en fait, tout simplement.
04:37 Et donc, je me souviens d'une petite résidente
04:39 que j'allais voir et qui avait un problème à la jambe.
04:41 Elle me disait à moi, mais aussi à tous les autres soignants
04:44 et tous les gens qui venaient la voir,
04:45 que le jour où elle perdrait sa jambe,
04:47 elle se laisserait mourir.
04:48 Sauf qu'un jour, malheureusement,
04:49 elle a été amputée suite à ça.
04:52 Et en fait, elle s'est laissée tout simplement mourir.
04:57 Donc, dès que j'allais la voir,
04:58 moi ou d'autres personnes,
04:59 elle ne parlait plus du tout aux gens.
05:02 Elle restait dans son lit, cloîtrée sous sa couverture.
05:05 Elle regardait un peu par la fenêtre de sa chambre,
05:08 mais elle ne parlait plus.
05:09 Alors que c'était une personne hyper joyeuse,
05:10 hyper joviale.
05:12 Elle racontait toujours plein d'anecdotes,
05:13 de choses comme ça.
05:15 Et moi, je repensais à ce qu'elle avait dit.
05:16 Si le jour où on me coupe la jambe,
05:18 je me laisse mourir.
05:19 Je me suis dit, mais c'est exactement
05:20 ce qui est en train de se passer.
05:21 Et donc, je venais la voir régulièrement
05:22 pour parler, etc.
05:23 Mais elle ne répondait pas.
05:24 Et c'est là que j'ai remarqué qu'on ne faisait rien.
05:27 C'est à nous de faire quelque chose pour la maintenir.
05:29 Certes, elle a perdu une jambe,
05:31 mais elle est quand même, entre guillemets, en bonne santé.
05:33 Elle peut encore vivre de longues années.
05:35 Et on peut essayer de lui faire découvrir de belles choses,
05:38 de la maintenir en vie, tout simplement.
05:40 Et on ne l'a pas fait.
05:41 Elle est décédée, cette petite mamie.
05:43 Et elle est décédée, pour moi,
05:46 dans l'ignorance la plus totale.
05:48 Et on aurait pu faire quelque chose.
05:49 Et à un moment donné, je me dis,
05:50 il faut que je prenne une décision,
05:52 parce que si je reste,
05:54 je vais y laisser ma peau, tout simplement.
05:56 Et de toute façon, je ne pouvais plus.
05:57 Je n'arrivais plus à tenir.
05:58 J'étais épuisé.
05:59 Au bout de la cinquième année,
06:01 quand j'ai fait mon abandon de poste,
06:02 que je suis rentré en dépression,
06:04 du coup, j'ai pris mon vélo,
06:05 j'ai quitté la maison de retraite.
06:07 Et j'ai coupé mon téléphone portable.
06:09 À ce moment-là, la directrice m'a appelé
06:12 pendant plusieurs jours pour exiger que je revienne.
06:15 Elle était polie,
06:16 mais on sentait qu'elle était énervée,
06:19 qu'elle voulait vraiment que je revienne,
06:20 qu'elle ne comprenait pas.
06:21 Mais moi, j'étais arrivé à un tel état
06:24 de fatigue, de stress.
06:26 J'en pouvais tellement plus.
06:27 Et je commençais, en fait,
06:29 à revisualiser tout ce que j'avais vécu
06:30 depuis le début, mais d'un seul coup.
06:32 Tout se mélangeait dans ma tête,
06:33 tous les petits moments.
06:35 Et même si on avait eu des bons à l'époque,
06:36 parce que j'ai partagé des bons moments
06:38 avec certains collègues,
06:39 avec certaines personnes âgées que j'adorais,
06:41 il y a eu de très bons moments.
06:42 Et en fait, c'est là où les gens
06:45 me demandent souvent
06:46 est-ce que je suis resté 5 ans en tout
06:48 dans cette maison de retraite.
06:49 C'est vrai que c'est une question qui est légitime.
06:51 Pourquoi je suis resté aussi longtemps ?
06:52 Je voulais bien faire.
06:54 Et d'un côté, j'étais payé
06:56 et ça me faisait une rentrée d'argent.
06:57 Donc, j'étais content aussi, dans un sens.
06:59 Mais au bout des 5 ans, en fait,
07:01 j'ai juste craqué, en fait.
07:02 À un moment donné,
07:04 je suis entré en dépression, tout simplement.
07:06 Et à ce moment-là,
07:07 c'était la dernière année, j'étais embauché
07:09 parce que j'ai vraiment tout fait dans cette résidence.
07:10 Comme j'étais quelqu'un de bien vu,
07:13 que je faisais bien mon travail,
07:15 on m'a mis sur tous les postes possibles.
07:16 J'ai fait Mister Canicule,
07:17 j'ai fait le ménage,
07:19 j'ai aidé les lingères,
07:21 j'ai fait la restauration, la plonge.
07:24 Et le tout dernier poste que j'ai occupé,
07:25 c'était celui de Comique Cuisine.
07:27 Mais en fait, à ce moment-là,
07:28 je me sens tellement oublié par ma direction,
07:31 tellement pas soutenu par mes collègues
07:33 qui eux ont à gérer leurs propres problèmes,
07:35 que je me sens seul,
07:36 je me sens déprimé.
07:38 Je n'ai plus la force physique et mentale
07:40 pour continuer.
07:41 En fait, cette maison de retraite,
07:42 elle a pris un impact tellement énorme
07:44 sur ma vie au quotidien.
07:45 Je n'étais pas prédisposé à rester aussi longtemps
07:47 normalement à la base dans cette maison de retraite,
07:48 mais elle a eu une emprise tellement forte sur moi
07:51 que je ne vivais que par cette maison de retraite.
07:53 Et toutes ces petites choses qui se sont accumulées
07:55 comme ça m'ont fait penser
07:56 que ce n'était pas un endroit pour moi.
07:58 Et en même temps,
08:00 je me suis laissé un petit peu
08:01 un peu comme les encoyers de la maison de retraite.
08:03 Je me suis laissé porter
08:05 et en plus, quand je parlais de ça
08:06 avec mes potes du lycée
08:09 ou même du PTS,
08:10 qui me disaient "bah oui,
08:12 visiblement le monde du travail c'est comme ça".
08:14 Quand j'entendais parler les adultes,
08:16 ceux qui avaient de l'expérience,
08:16 ils me disaient que ce n'était pas le monde des bisounours.
08:19 Donc je me disais "ouais,
08:21 le monde du travail c'est ça,
08:22 en fait il se passe des choses
08:23 et puis tout le monde encaisse et ne dit rien".
08:26 C'est un système qui marche comme ça,
08:27 donc tu n'as pas le choix.
08:29 C'est qu'après, en grandissant au fur et à mesure des années,
08:31 que je me suis dit que ça n'allait pas du tout,
08:33 qu'il fallait une réforme totale de ce genre d'établissement
08:36 qui marche trop au rendement.
08:38 Dès que quelqu'un décède,
08:39 il faut remplacer la personne dans la minute,
08:41 il faut nettoyer la chambre
08:42 et la chambre est louée directement par une autre personne.
08:45 Enfin, on n'est plus dans la notion de l'humain,
08:48 on est vraiment dans un système
08:50 où l'argent prime, encore une fois.
08:53 Et en même temps, tout le monde en pâtit
08:54 parce que du coup, les résidents
08:55 sont les premières victimes par rapport à ça.
08:58 Les employés sont en sous-effectifs,
09:00 ils sont payés au lance-pierre pour la plupart.
09:03 Et donc, du coup, ils en viennent à négliger les gens autour d'eux,
09:07 parfois sans s'en rendre compte.
09:08 Mais du coup, comme il n'y a rien qui va,
09:10 dans ce genre d'établissement,
09:12 eh bien, tout le monde en pâtit.
09:14 C'est là que c'est paradoxal,
09:15 c'est que la négligence, elle est vraiment partout.
09:18 C'est-à-dire que, comme les employés subissent de la négligence
09:21 au quotidien,
09:22 eh bien, ils la répercutent eux aussi sur les personnes âgées.
09:25 C'est un cercle sans fin, c'est une boucle, ce truc-là.
09:28 Et en fait, les employés qui travaillent en maison de repos,
09:32 et ça, je pense que ça n'a pas trop changé aujourd'hui,
09:34 on le voit dans l'actualité,
09:36 ils sont sous-payés, malheureusement.
09:37 C'est des boulots qui sont indispensables,
09:39 où il y a de l'humain, encore une fois.
09:41 On a besoin de gens, de personnel comme ça.
09:42 Moi, je dis, il faudrait embaucher des gens
09:45 juste pour tenir compagnie aux personnes âgées,
09:48 leur parler au quotidien, etc.
09:50 Parce que là, en fait, on engage des gens,
09:52 on les emploie pour des postes d'aide-soignants, de ménage, etc.
09:56 Mais ils n'ont pas les dispositifs dont ils ont besoin
09:59 pour faire leur métier et mener leurs actions à bien.
10:02 Et donc, du coup, c'est des gens qui arrivent au boulot,
10:04 ils n'ont même pas commencé leur journée,
10:05 ils sont fatigués, ils sont lessivés,
10:07 ils ont juste envie de faire leur journée
10:09 et de rentrer chez eux le soir.
10:10 Et ils occultent, du coup, tout le reste inconsciemment ou consciemment,
10:14 parce qu'ils essaient de se préserver, eux aussi, par rapport à ça.
10:16 Ils n'ont pas envie que leur santé soit touchée aussi.
10:20 Et donc, on a affaire à une sorte de maltraitance qui est entière.
10:24 Et c'est ça qui ne va pas.
10:26 J'ai décidé d'en parler aujourd'hui,
10:28 parce que mine de rien, en fait,
10:31 18 ans plus tard, ça me reste en tête quand même.
10:34 Je repense toujours à cette petite mamie à qui j'ai fait la toilette.
10:38 C'est une scène qui me restera à vie.
10:40 Moi, si je témoigne aujourd'hui,
10:42 c'est vraiment pour que les choses changent.
10:45 Même si je ne suis pas naïf non plus,
10:48 je sais qu'il y a un gros problème.
10:49 Moi, je vous fais part d'un problème qui a eu lieu il y a 18 ans
10:52 et qui éclate seulement aujourd'hui.
10:54 Donc, du coup, c'est quelque chose qui existe depuis tellement longtemps
10:58 que je ne sais pas si on pourra changer les choses du jour au lendemain.
11:01 Et quand je vois un petit peu ce qui se passe dans l'actualité en ce moment
11:04 par rapport aux aides-soignants, par rapport aux personnes âgées, etc.,
11:07 on voit qu'il y a un problème qui est loin d'être résolu.
11:10 Ces personnes âgées qui vous entourent,
11:11 ça peut être vous plus tard, ça peut être vos parents, vos grands-parents.
11:14 On se traite bien pour aller les uns les autres.
11:16 Tout simplement, si on commence juste par là,
11:17 si on garde cette petite notion de l'humain,
11:20 mine de rien, c'est tout le reste qui peut aller bien.
11:23 Si vous assistez à quelque chose qui ne va pas dans votre cadre, au travail,
11:27 peu importe le travail que vous faites, c'est de le dire, tout simplement.
11:31 Et c'est comme ça, je pense, que les choses pourront aller un petit peu mieux, je pense.