David Le Bars : «Le chef de la police doit être au soutien de ses policiers, au soutien d'une incompréhension qui gagne dans les rangs»

  • l’année dernière
Le secrétaire général du SCPN Police, David Le Bars, réagit sur les déclarations de Frédéric Veaux, le directeur général de la police national : «Le chef de la police doit être au soutien de ses policiers, au soutien d'une incompréhension qui gagne dans les rangs».

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Transcription
00:00 Vous parliez du DGPN Frédéric Vaud qui est donc allé à Marseille ce week-end
00:04 et qui a donné une interview dans les colonnes du Parisien.
00:07 Je vais vous citer cet extrait.
00:08 "Savoir ce policier en prison m'empêche de dormir.
00:11 Le policier doit rendre compte de son action, y compris devant la justice,
00:14 mais dont on doit aussi tenir compte des garanties dont il bénéficie
00:18 et qui le distinguent des malfaiteurs ou des voyous.
00:20 Je le répète, dans ce type d'affaires, le placement sous mende à deux dépôts
00:23 n'est pas la solution."
00:24 Est-ce que vous avez un commentaire sur ces déclarations
00:26 du patron de la police nationale ?
00:28 J'en ai plusieurs. Le DGPN, directeur de la police qui se déplace voir des flics,
00:32 c'est un flic qui va parler à des flics, c'est très important.
00:35 C'est le chef de la police qui est allé voir dans les yeux
00:37 les policiers marseillais pour parler.
00:39 Deuxième point très important, c'est la position forte qu'il a prise
00:42 et c'est son devoir.
00:43 Le chef de la police doit être au soutien de ses policiers,
00:47 au soutien d'une incompréhension qu'il gagne dans les rangs
00:50 et surtout dans un contexte où lui, plus que d'autres,
00:52 sait parfaitement ce qu'on a demandé aux policiers pendant ces émeutes urbaines.
00:55 On leur a demandé de tenir la rue, de tenir la République
00:58 et non seulement on leur a demandé, mais en plus ils ont réussi à le faire.
01:01 Ce n'est pas les délinquants, les imams ou les trafiquants de drogue,
01:05 comme j'ai pu lire dans certains commentaires politiques,
01:06 qui ont ramené le calme.
01:07 Ils ont peut-être contribué, mais c'est avant tout la présence policière.
01:10 Donc c'est son travail de le faire et moi j'adhère à 100% à ce qu'il a dit.
01:13 Qu'est-ce qu'il dit ? Il ne dit rien d'autre que la détention provisoire.
01:17 Il ne prend aucune autre position sur ce que fera la justice.
01:19 La détention provisoire, le fait de mettre un policier en prison
01:22 en amont d'une décision de justice qui n'a pas été rendue,
01:25 n'est pas opportun parce qu'un policier, je vous l'ai dit, je le répète,
01:28 s'il est placé sous un régime d'assignation à résidence
01:30 et de bracelet électronique, il se satisfera aux demandes de la justice
01:34 et ce n'est pas sa place d'aller en prison avec des voyous
01:36 qui eux sont parfois condamnés ou qui peuvent se soustraire à l'action de la justice.
01:39 Un policier c'est un fonctionnaire de police, il est recruté,
01:42 il a un salaire versé par l'État, il a un domicile,
01:44 il a toutes les garanties de représentation.
01:46 [Musique]
01:50 [SILENCE]

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