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Jacques Preziosi, avocat du jeune Hedi, est l'invité de BFMTV ce vendredi. Il s'exprime à propos du soutien de Gérald Darmanin à la fronde des policiers, en colère contre le placement en détention provisoire d'un policier de la BAC de Marseille, accusé d'avoir passé à tabac Hedi avec trois autres fonctionnaires en marge des émeutes.

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Transcription
00:00 Notre première question c'est, quelle est votre réaction face à ces informations que nous donne Alexandra Gonzalez,
00:06 à savoir le fait que ces policiers soient assez peu, soient restés assez silencieux face à l'IGPN ?
00:12 - C'est consternant madame, ce sont des policiers qui se comportent comme les voyous se comportent,
00:21 c'est-à-dire qu'ils refusent de parler à la police et aux juges.
00:25 Je ne connaissais pas ce détail parce que je n'ai pas eu accès au dossier,
00:30 puisque mon client n'a pas encore été entendu et que donc l'avocat de la partie civile n'a pas accès au dossier
00:35 tant que la première audition n'a pas eu lieu.
00:37 Cette audition est prévue seulement en septembre à cause de l'état de santé et dit qu'il ne peut pas se déplacer.
00:42 Entendre ça c'est désolant et rapprocher ces faits du fait que vous constatez que les autres policiers de Marseille
00:52 ont applaudi leur collègue quand ils ont été présentés au juge et ont ensuite applaudi le collègue qui est parti en prison,
00:59 c'est encore plus concernant, je suppose qu'ils ne devaient pas connaître le dossier eux non plus.
01:04 Par contre ensuite que la hiérarchie policière continue à apporter son soutien à ces policiers,
01:13 alors c'est leur rôle certes, mais à un moment les brebis galeuses il faut les écarter
01:18 parce qu'elles salissent l'image de tout le monde et c'est préjudiciable à tout le monde,
01:22 c'est préjudiciable à la police, c'est préjudiciable à la paix sociale.
01:26 Mais manifestement aujourd'hui on n'est pas dans le temps des victimes,
01:31 on est dans le temps de la préservation de l'ordre public.
01:33 Le gouvernement est tempêtré dans ses problèmes policiers,
01:38 quand les policiers arrêtent de travailler l'ordre public est en danger.
01:42 Imaginez qu'il y ait des émeutes ce soir en France,
01:45 s'il n'y a plus de policiers dans les commissariats, il y a un risque de chaos.
01:49 Et c'est manifestement ça qui explique tous ces soutiens à la police,
01:55 toutes ces caresses dans le sens du poil, que ce soit de la hiérarchie policière qui agit sur ordre,
02:01 c'est le ministère de l'Intérieur qui leur demande de dire ça, c'est évident,
02:04 mais ensuite les plus hautes autorités de l'État.
02:06 Le président de la République s'est exprimé, la première ministre s'est exprimée,
02:10 le garde des Sceaux s'est exprimé en avalant sa cravate manifestement
02:15 et on dit qu'il comprenait l'émotion des policiers.
02:19 D'accord, ils comprennent l'émotion des policiers,
02:21 mais ils comprennent l'émotion de gens qui se comportent comme des voyous.
02:25 C'est en tout cas ce que révèle ce que vous avez dit sur les ordres d'hier,
02:30 mais il n'y a pas la moindre sollicitude pour la victime.
02:33 Donc je dis, le temps n'est pas celui des victimes.
02:36 Le temps est celui de l'orpie qu'il faut préserver.

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