Pap N’diaye nommé Ambassadeur de la France au Conseil de l’Europe : choquant ?

  • l’année dernière
Midi actu avec Martin Garagnon, vice-président, secrétaire général Renaissance 92 et François Piquemal, Député LFI de Haute-Garonne

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Transcript
00:00 12h49 en direct sur Sud Radio, Pape Ndiaye débarqué du gouvernement nommé ambassadeur de France au Conseil de l'Europe.
00:08 Les Républicains demandent à Emmanuel Macron de renoncer à cette nomination.
00:12 Et vous, qu'en pensez-vous ? N'hésitez pas à réagir 0 826 300 300.
00:17 On en parle avec nos invités Martin Garagnon, vice-président secrétaire général Renaissance 92.
00:22 Merci d'être avec nous Martin Garagnon.
00:24 Merci à vous.
00:25 François Piquemal, député LFI de Haute-Garonne est avec nous également.
00:29 Bonjour François Piquemal.
00:31 Bonjour à tous les deux et aux auditeurs.
00:34 Alors, les Républicains, je le disais, crient à cette nomination, crient au scandale.
00:40 L'influence de la France en Europe mérite mieux, disent les Républicains, la droite,
00:45 mais même effectivement d'autres commentateurs s'émeuvent de cette nomination ce matin.
00:49 Martin Garagnon, votre réaction ?
00:51 Oui, j'ai effectivement lu les différentes réactions, pardon excuse-moi,
00:55 et notamment le communiqué de presse des Républicains qui est sorti je crois hier.
00:58 Qui sur la forme donne un peu le sentiment d'avoir été écrit sur un coin de table un soir au bistrot.
01:03 Tellement il est lapidaire et caricatural.
01:07 Vous parlez de celui des Républicains, pas de la nomination bien sûr.
01:11 Oui, oui, qui est signé d'Eric Ciotti, qui je trouve assez rance et nauséabond.
01:18 On peut avoir son avis sur M. Papendiaïe.
01:20 La situation, on la connaît, il n'est plus au gouvernement.
01:24 C'est bien aussi la preuve qu'il y a un choix qui a été fait de la part d'Emmanuel Macron et de Mme Borne,
01:29 Première ministre, que ce n'était plus nécessairement l'homme de la situation.
01:32 En tout cas qu'il n'incarnait plus le nouveau souffle que le gouvernement voulait donner au ministère de l'Éducation
01:36 et le remplacement par Gabriel Attal est aussi un message.
01:39 Maintenant inutile aussi de tirer sur un homme qui a rempli sa fonction avec honneur,
01:44 qui n'a pas démérité dans un contexte difficile,
01:46 et de préjuger de ses compétences dans un poste qui est tout autre.
01:50 Poste d'ambassadeur au conseiller de l'Europe, ça n'est pas ministre de l'Éducation.
01:53 - Martin Caragnan, si je peux me permettre, les critiques portent sur le fait que
01:56 ce qu'on entend c'est "ah ben voilà, il a été recasé avec un salaire confortable"
02:01 alors qu'il a échoué. C'est ça qu'on reproche manifestement à Emmanuel Macron dans cette nomination.
02:06 - Il a échoué, ça c'est une analyse d'ordre politique.
02:08 Il a incarné une phase qui a duré un an.
02:11 Maintenant on a constaté aussi, les émeutes ont été aussi quelque chose de symboliquement assez fort,
02:18 qu'il faut aussi savoir entendre.
02:19 Il a été considéré que M. Papendier ne correspondait peut-être plus au souffle
02:24 qu'il fallait maintenant donner au ministère de l'Éducation.
02:26 Ça ne veut pas dire qu'il est désavoué dans la globalité de son action.
02:30 Il y a pu y avoir un certain nombre de récrimination à son endroit.
02:33 Maintenant ça ne disqualifie pas l'homme et les compétences de cet homme,
02:36 qui une fois de plus a un intellectuel de 57 ans,
02:38 qui a eu une carrière quand même je pense qu'il plaide aussi en sa faveur.
02:41 Et peut-être qu'on peut commenter son insuffisance au poste du ministère de l'Éducation.
02:46 Ça je laisse nos adversaires politiques le faire et ils sont libres de le faire.
02:50 Mais ne préjugeons pas de ses compétences en tant qu'ambassadeur au Conseil de l'Europe.
02:54 Une fois de plus ce sont deux postes, deux métiers totalement différents.
02:57 François Piquemal, député LFI de Haute-Garonne, votre avis ?
03:01 Alors tout d'abord dire que M. Papendier, qu'on ait des désaccords politiques avec lui,
03:08 est un des seuls ministres qui a eu le courage de mettre les mots sur les choses.
03:12 C'est-à-dire sur le fait que oui, il y a aujourd'hui des médias d'extrême droite comme CNews et Europe 1.
03:18 Et je pense que par cette sortie, il a aussi été puni d'une certaine manière avec le remaniement ministériel.
03:30 Vous pensez qu'il a été puni sur ces sorties, sur ces médias du groupe Bolloré pour vous ?
03:37 En tout cas, j'attends toujours d'entendre un soutien émanant du gouvernement vis-à-vis de M. Papendier.
03:43 C'est venu du président de la République. Oui, je pense que ça vous a échappé.
03:46 Parce qu'il y a eu un recadrage dans la presse d'Elisabeth Boll et le jour même le président de la République...
03:51 Je ne sais pas qui a apporté un soutien.
03:53 Le président de la République, ce n'est pas n'importe quel.
03:55 François Piquemal, justement sur ce point, je me permets de rebondir.
03:59 Pardonnez-moi, parce que c'est vrai que le Conseil de l'Europe adhère au Conseil, à la Commission européenne des droits de l'homme,
04:07 qui, elle, prône la liberté d'expression et la liberté des médias, justement.
04:11 Est-ce que Papendier est la bonne personne pour incarner cette liberté des médias aujourd'hui,
04:17 qui sont diverses et variées dans le paysage, quoi qu'on en pense ?
04:21 Alors, écoutez, moi j'ai trouvé que le soutien de M. Macron et de Mme Borne était quand même très discret et a mis du temps à venir.
04:28 Après, c'est vrai qu'il a été dans un gouvernement où, quelque part, il a été aux premières loges pour assister à des politiques
04:34 qui ont été épinglées du point de vue d'un certain nombre d'institutions internationales,
04:39 parce qu'elles dérogeaient justement aux droits de l'homme.
04:41 Je pense aux discriminations raciales, notamment récemment par l'ONU avec les violences policières,
04:47 aux handicaps, à la question des prisons, et encore hier, une loi qui a été dénoncée, y compris par l'UNICEF,
04:53 la loi Case-Barrion-Berger, a été validée par le Conseil constitutionnel.
04:59 Donc, quelque part, il aura été le témoin de ça. On va voir ce qu'il en fait et ce qu'il en retire.
05:06 C'est assez ironique d'un certain point de vue. Lui qui est prof d'histoire doit réfléchir à cette ironie de l'histoire.
05:15 Mais sur sa nomination, je crois qu'au-delà de celle de M. Papendiaï, ce qui cause souci,
05:23 c'est qu'aujourd'hui, on a un gouvernement qui va imposer France Travail à des millions de personnes,
05:28 mais qui lui pratique en fait qu'on se recase.
05:31 Christophe Castaner, nommé à la tête du Conseil d'administration du tunnel du Mont-Blanc,
05:36 Jean Castex, à la présidence de la RATP, Pierre-Olivier Costa, directeur de cabinet de Mme Macron,
05:41 à la tête du Mucem à Marseille, Emmanuel Wargon, à la tête de la commission de régulation de l'énergie,
05:47 Brigitte Bourguignon, à l'inspection générale des affaires sociales,
05:50 Amélie de Montchalin, à l'organisation de coopération et de développement économique.
05:54 Bref, donc ça veut dire qu'on pourrait continuer la liste.
05:56 Oui, on pourrait continuer la liste.
05:57 C'est ça que vous reprochez ?
05:58 Forcément, on peut comprendre que les gens, quand ils entendent ça, ils se disent qu'en fait,
06:02 on impose des contraintes à la majorité des habitants de ce pays,
06:06 mais que visiblement, il y a des membres du gouvernement qui en sont exemptes.
06:11 Il est vrai que de la part d'un député France Insoumise, c'est assez ironique d'entendre ces propos
06:16 quand on sait que votre patron est recasé depuis 50 ans dans la vie politique en France.
06:21 Je trouve que le propos ne manque pas de piquant de votre part.
06:24 Alors, être élu, ce n'est pas être recasé.
06:27 Je ne sais pas, vous avez peut-être été élu, mais ce n'est pas un recasement,
06:31 ce n'est pas un choix d'électeur.
06:33 Oui, c'est un choix d'électeur.
06:35 M. Mélenchon qui incarne le petit peuple, comme il le dit lui-même,
06:38 ça fait 50 ans qu'il vit sous la pédagogie républicaine.
06:41 Alors, M. Mélenchon, je ne vous ai pas interrompu pour ma part.
06:44 Ce serait bien d'avoir au moins, si on veut avoir un dialogue respectueux,
06:47 de s'écouter les uns les autres.
06:49 Étant donné l'espoir qu'ont réalisé la France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon à Marseille,
06:53 vous savez, je pense qu'il a été assez implanté dans sa circonscription.
06:57 Par ailleurs, être élu de la République n'est pas un recasage.
07:01 Si c'était le cas pour vous, on n'a pas la même conception de l'élection
07:06 et de ce que ça incarne pour notre République.
07:08 Martin Caragnan, c'est vrai que Papandiaï souvent ses détracteurs l'associent à une forme de wokisme.
07:16 Je cite tout ce que j'ai lu dans la presse, islamo-gauchisme.
07:19 Est-ce que c'est un faux procès qu'on lui fait ?
07:21 C'est un faux procès dans la mesure où, effectivement,
07:26 rien dans son exercice en tant que ministre n'a pu nourrir des critiques ou les attaques dont il a fait l'objet.
07:32 Je vois qu'il est spécialiste aussi dans son parcours assez brillant du droit des minorités.
07:36 Oui, tout à fait. Il a été aussi le président du musée de l'immigration.
07:39 Il a un parcours qui parle pour lui-même.
07:43 Maintenant, moi, vous savez, je n'ai pas la langue de bois.
07:46 Je considère qu'effectivement, les propos de M. Papandiaï sur les médias du groupe Bolloré,
07:51 à mon sens, c'était une maladresse à tout le moins.
07:54 Une maladresse d'ordre politique.
07:56 Un ministre en exercice, à mon sens, n'a pas à commenter la ligne éditoriale de tel ou tel média.
08:00 Ce n'était personne. Il y avait la ministre de la Culture également.
08:02 C'est ce qui lui a été reproché.
08:03 Et simplement, pour déminer un peu le propos de votre invité, M. Picmal,
08:06 qui considère qu'en fait il a été puni et que c'est pour ces propos-là qu'il a été sorti du gouvernement,
08:10 je pense qu'on est très loin du compte.
08:12 Simplement, lorsque vous êtes ministre en exercice, vous avez un périmètre.
08:15 Et pour des questions de cohérence, d'action et de discours,
08:17 il vaut mieux s'en tenir au sujet qui est le vrai problème des médias en France,
08:21 serait s'il n'y avait que des médias du groupe Bolloré.
08:24 Ce n'est pas le cas. Donc on a une pluralité.
08:26 On a des médias qui sont marqués très à gauche, des médias qui sont marqués très à droite.
08:30 À partir du moment où la pluralité est assurée et garantie,
08:33 on a l'ARCOM en France qui régule aussi les médias, le temps de parole politique, etc.
08:36 Bon, je pense qu'on est très loin d'une dictature de médias fascistes.
08:39 En tout cas, sur ce radio, on donne la parole à tout le monde. La preuve.
08:42 Merci en tout cas, Martin Caragnon, vice-président secrétaire général Renaissance 92
08:46 et François Picmal, député LFI de Haute-Garonne.
08:49 Restez avec nous dans quelques instants.

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