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00:00 [Générique]
00:05 Le cacao ivoirien est-il dans la tourmente ?
00:08 Alors que l'or brun est primé à l'international,
00:11 les spéculations, la fluctuation des prix,
00:14 mais aussi les intempéries menacent la pérennité de cette denrées-star.
00:18 Mais qu'en est-il vraiment ?
00:20 Pour répondre à ces questions, je reçois dans ce nouveau numéro de C'est-à-dire,
00:24 M. Christophe Ducas, président du Syndicat des producteurs individuels.
00:29 M. Ducas, bienvenue et merci d'avoir accepté notre invitation.
00:32 C'est moi qui vous remercie.
00:34 Comment se porte le cacao à l'heure actuelle ?
00:38 Du point de vue de la production ou de la commercialisation ?
00:43 Parce que si vous voulez, du point de vue de la production,
00:46 la production est bonne malgré ce qui se dit.
00:50 Le cacao a l'avantage de produire après une pluie,
00:57 s'il y a du soleil, il donne des fleurs
01:01 et c'est à partir des fleurs que naissent les chirelles qui deviennent les cabos.
01:07 Ça n'a rien à voir avec…
01:09 On avait le premier paysan de Côte d'Ivoire qui arrosait sa plantation de nuit
01:16 et de jour, le soleil faisait qu'il avait une très belle floraison
01:22 et il faisait des rendements extraordinaires
01:25 parce qu'il arrosait, il avait les moyens pour arroser.
01:29 Donc aujourd'hui, comme je dis, cet excès de pluie,
01:32 il n'y a pas eu d'excès de pluie, il y a eu la pluie, Dieu merci.
01:38 Maintenant, du point de vue de la commercialisation,
01:42 intérieur, ce n'est pas bon.
01:45 Parce que s'il y a une grande production
01:47 et qu'on n'arrive pas à bien sécher puisque nous séchons au soleil,
01:51 la qualité ne sera pas bonne, ce ne sera pas du goût de fermenté.
01:55 Voilà. Mais nous aurons un très bon grainage,
01:58 c'est-à-dire des fèves très grosses qui aiment bien
02:03 ceux qui nous achètent le cacao.
02:06 Quelle difficulté rencontre le secteur en ce moment ?
02:10 C'est surtout la démotivation.
02:15 Vous voyez, quand je suis arrivé en Côte d'Ivoire,
02:20 le cacao était vendu entre 300 et 400 francs en 1985.
02:29 Et en 1985, le prix de l'essence n'était pas ce qu'il y avait là.
02:36 Tout ce qu'on achète pour faire vivre correctement une famille
02:44 n'était pas à ce niveau de cherté.
02:48 Aujourd'hui, on monte à 800.
02:50 De 300 à 800, c'est 400 francs.
02:53 Ce n'est pas significatif.
02:55 Par rapport aux réalités ?
02:56 Aux réalités du terrain.
02:59 Des exportateurs se sont réunis en Suisse
03:03 et ont dit que le prix qu'on nous donne ici
03:08 devrait avoisiner les 2000 francs CFA
03:11 pour nous permettre de vivre correctement.
03:15 C'est l'extérieur qui nous dit.
03:18 Et nous ici, on continue d'amputer
03:23 ce que rapporte le cacao ivoirien
03:29 pour continuer à faire du développement.
03:31 Vous savez que ce pays-là, quand on disait
03:33 "le pays repose sur l'agriculture", c'était le cacao.
03:37 On n'ajoutait pas le cacao pour ne pas frustrer
03:41 le palmier, le veillé, le patati, le patata.
03:44 C'était le cacao.
03:46 Donc, je pense qu'on est arrivé à un stade où,
03:50 puisqu'on dit que la richesse principale de ce pays,
03:53 ce n'est pas le cacao, soit disant,
03:57 c'est le pétrole, les patati, les patata.
03:59 Non ! Non !
04:02 La richesse de ce pays reste toujours le cacao.
04:05 Et les recettes d'exportation du pays ?
04:06 Ah bien bien sûr !
04:07 Les recettes d'orée, même ?
04:09 Bon, alors vous voyez, il y a des contresens,
04:14 des non-sens qui se baladent ici et là
04:19 concernant le prix du cacao.
04:21 Et moi, depuis que je suis arrivé en 1985,
04:23 je me bats pour plus de richesse en faveur des producteurs.
04:28 Quand vous vous baladez à l'intérieur du pays,
04:31 dans les contrées productrices de cacao,
04:34 vous avez vu le genre d'habitation qu'ils ont.
04:38 Ça fait honte !
04:40 Premier producteur de cacao au monde,
04:43 mais le plus pauvre au monde, dans la production.
04:46 Alors justement, M. Dukas, le 30 septembre dernier,
04:50 lors des 8e journée nationale du café du cacao…
04:54 Je n'étais pas.
04:55 Pourquoi ?
04:57 Parce que je n'ai pas été invité par le conseil café cacao.
05:01 Ça c'est…
05:03 Je n'étais pas !
05:04 Et je ne pouvais pas me lever pour y aller parce que j'ai reçu l'invitation.
05:07 On a invité certains qu'on dit producteurs.
05:10 Moi, je regarde.
05:12 Donc, j'ai vu sur la presse.
05:14 Donc, dites-moi…
05:15 Il s'avère que j'y étais.
05:17 Et le nouveau prix Borchon a été statué à 825 francs CFA le kilogramme.
05:25 Pourtant, dans mes recherches,
05:28 j'ai cru comprendre que sur le terrain,
05:31 ce n'était pas la réalité.
05:32 Qu'est-ce qu'il en est vraiment au final ?
05:34 Ce n'est pas la réalité parce qu'ils nous achètent le cacao.
05:37 Ce sont des multinationales à travers certaines coopératives.
05:41 Et ils veulent faire des super bénéficiaires de notre dos.
05:44 Vous avez vu le train de vie qu'ils ont ?
05:46 Il y en a qui achètent des Cessnas, il y en a qui…
05:48 Bon, ce n'est pas possible.
05:50 Alors que le producteur de cacao ne peut même pas s'acheter un vélo.
05:55 Non mais c'est là…
05:57 C'est tellement…
05:59 C'est difficile de comprendre ce qui se passe.
06:04 Vous voyez ?
06:05 Il ne peut pas s'acheter un vélo.
06:07 Mais les gens, ils s'achètent des avions.
06:10 Il faut voir les montres qu'ils portent.
06:12 Comment le train de vie qu'ils mènent.
06:14 Ils ont tous des barraques à signer et tout ça.
06:18 Alors que ça devrait être l'inverse ?
06:19 L'inverse.
06:20 Vous voyez ?
06:22 Bon, alors nous on regarde tout ça et puis on se dit mais enfin…
06:27 On n'est pas des esclaves mais c'est tout comme.
06:29 Vous travaillez, vous enrichissez des gens
06:32 et puis vous-même vous n'avez rien.
06:35 Hein ?
06:36 Bon, dans les villages où vous allez,
06:40 aujourd'hui dans les villages de production de cacao,
06:43 tous les week-ends, il y a des enterrements.
06:45 Les gens meurent.
06:46 Ils ne savent même pas pourquoi ils meurent.
06:47 Ils ont des maladies, des petites maladies,
06:49 mais ils n'ont pas l'argent pour se soigner.
06:51 Ça, on n'a pas fait.
06:53 Pendant que les cols blancs ont des assurances,
06:56 nous, on n'a pas d'assurance.
06:58 On nous parle de CEMU ou quoi, je ne sais pas quoi.
07:01 Bon, mais ça ne peut pas couvrir.
07:04 Ça ne peut pas parce que l'organisation qui est faite…
07:06 Moi, le président Fouey m'a envoyé voir les assurances du monde.
07:10 Moi, je sais comment faire l'assurance agricole
07:13 de manière correcte, mais ce n'est pas ça.
07:19 Donc, vous voyez, je vous ai parlé de l'habitat,
07:22 je vous ai parlé de la santé et de l'éducation.
07:26 – Malheureusement, on n'a pas assez de temps pour développer ce point,
07:30 mais vous, M. Dukas, vous avez un certain historique
07:33 avec le cacao de Côte d'Ivoire.
07:34 – Absolument.
07:36 – Qu'est-ce que vous pourriez, quelle solution, vous, à votre niveau,
07:41 vous envisagez pour que ce prix soit respecté
07:47 de la part de ces acheteurs qu'on pourrait qualifier de véreux ?
07:52 – D'abord, la fixation.
07:54 À la fixation des prix, il aurait fallu que tous les syndicats soient appelés
07:59 et que c'est nous qui vivons ça sur le terrain.
08:02 Vous ne pouvez pas regarder des gens qui sont dans les salles climatisées
08:05 qui viennent et puis qui font du dictage.
08:07 C'est nous, non.
08:09 Vous appelez, on s'assoit de manière fraternelle
08:12 et puis on dit à moi, à Divo, voici.
08:15 L'autre dit à Soubré, voici.
08:17 À San Pedro, voici.
08:21 À Meagui, voici.
08:22 C'est ce que nous demandons.
08:24 Mais on n'est pas appelés.
08:26 À un moment, ils font venir des gens, on dit oui, c'est des producteurs.
08:31 Moi, je suis là depuis 1985.
08:33 Donc je sais qui est qui.
08:35 J'ai vu partir mes amis qui avaient commencé avec moi,
08:40 Tapédo, Amouzou et autres, qui sont partis.
08:46 Aujourd'hui, nous ne sommes pas nombreux.
08:48 Il y a Boadou Agnablé qui est là,
08:51 il y a Dali Kofi dans la zone de Gagnon,
08:53 il y a moi, à Divo, il y en a d'autres qui sont des anciens.
08:56 - Oui.
08:58 - Parce que dans ce pays, on confond ancien et puis sage.
09:01 Moi, je ne suis pas sage.
09:04 Je suis un ancien.
09:05 Parce qu'on a un comité des sages.
09:08 Quel comité des sages ?
09:10 Des sages, à sagesse, c'est quoi ?
09:12 Non. Parce que même un jeune est sage.
09:15 Il peut être sage, il peut avoir la sagesse.
09:17 - C'est vrai.
09:18 - Mais l'ancien, c'est différent.
09:21 - Il a connu le terrain.
09:21 - Oui, il connaît le terrain.
09:23 Donc moi, ce que je dis, c'est la fixation.
09:26 Et lorsque nous, on est parti prenons de cette fixation,
09:29 on est content du prix.
09:32 Alors nous-mêmes, nous lançons nos mots d'or
09:35 en tant que syndicats pour dire,
09:38 à nos bases, on ne vous achète pas en dessous.
09:42 Et si on vous achète en dessous, dites-nous.
09:46 On envoie chercher la personne-là avec la gendarmerie
09:49 parce qu'il est en train de jouer contre l'intérêt
09:52 de ces pauvres paysans, de ces pauvres producteurs de cacao.
09:56 - Alors en 2020, le monde s'est arrêté à cause de la Covid.
10:00 Pour réduire les effets de la Covid sur le secteur,
10:03 il y a eu une allocation de 17 milliards de francs CFA
10:07 qui a été décidée par le gouvernement.
10:10 L'enveloppe devait être répartie comme suit.
10:13 40% à destination des coopératives,
10:16 35% aux syndicats et associations et 25% aux producteurs.
10:22 Mais selon la centrale syndicale agricole de Côte d'Ivoire
10:25 de Cédou-Quibray, les fonds ont été mal gérés.
10:29 Qu'en est-il réellement ?
10:31 - Écoutez, j'étais à la conférence de presse du ministre
10:35 qui avait à ses côtés le député général du conseil Café-Cacao
10:40 et puis le ministre Kakabe.
10:43 - De la réconciliation nationale.
10:44 - De la réconciliation.
10:46 Je pensais qu'il était venu pour réconcilier.
10:50 Ça ne nous a pas réconciliés.
10:51 Parce que tout ce qui a été dit là-bas, sur le terrain,
10:56 reste encore à démontrer.
10:59 Vous voyez, moi, mon syndicat n'a rien reçu.
11:04 Moi, en tant que l'un des plus gros producteurs de cacao de Divo,
11:08 je n'ai rien reçu du conseil.
11:12 Alors que moi, je suis producteur de cacao
11:15 avant même ceux qui sont aujourd'hui au conseil Café-Cacao.
11:18 Donc, je ne suis pas un inconnu.
11:21 - Non.
11:22 - Je ne suis pas un inconnu.
11:23 Je suis connu à l'extérieur.
11:24 Je suis expert à l'extérieur au comité européen de normalisation.
11:28 Cette norme qui doit être imposée à la Côte d'Ivoire,
11:34 il n'y a pas de normes africaines ou d'ivoiriennes
11:38 qui s'imposent à l'extérieur.
11:40 Vous savez, on a ISO quand vous achetez des trucs.
11:42 - Les certifications internationales.
11:44 - Voilà.
11:46 Et est-ce que c'est nous, les cacao-culteurs ivoiriens
11:50 et les ivoiriens qui mangeons tout notre cacao-produit ?
11:53 Non.
11:54 Donc, nous devons tenir compte de l'extérieur,
11:58 de ceux qui consomment.
12:00 Je ne parle pas des multinationales qui achètent.
12:02 Je parle des consommateurs.
12:05 Et quand on parle des consommateurs,
12:07 on va tout de suite vers les chocolatiers internationaux.
12:12 C'est eux qui se pilotent en fonction des besoins de goût organolectrique du chocolat.
12:22 Et ils sont exigeants.
12:23 Quand on a voulu nous imposer de mettre des matières grasses,
12:28 végétales comme le beurre de qualité et tout ça,
12:31 ils ont dit non, ça, ce n'est pas du chocolat.
12:34 Et on est revenu au chocolat normal.
12:36 Et c'est Pé Sonam, le ministre Guy Alengos qui a fait ce combat
12:42 pour qu'on puisse ne pas être soumis à cette norme
12:49 qui s'imposait comme une norme non tarifée,
12:55 une barrière non tarifée.
12:57 Donc, vous voyez, il faut qu'on remette tout en place.
13:03 Depuis longtemps, je crie que nous puissions faire les états généraux
13:06 de la filière cacao, parce que c'est la plus grande des filières.
13:09 Je ne dis pas les états généraux de l'agriculture, de la filière cacao.
13:14 Parce que nous sommes en train de perdre du terrain.
13:18 Le Ghana, déjà, nous pompe aux frontières près de 300 000 tonnes de cacao.
13:24 Oui, ça passe, ça passe.
13:26 Parce que si, dès que nous, on dit 800 et ils disent 950,
13:33 le producteur, ça va passer, il gagne.
13:34 Vous avez vu le gap ? Il gagne ça.
13:36 Donc, il traverse la frontière avec tous les risques, il va vendre au Ghana.
13:41 Et nous sommes en économie libérale.
13:44 Il ne peut pas empêcher quelqu'un d'aller gagner son arêt ailleurs.
13:47 Bon.
13:48 – Mais il ne fera pas face aux mêmes législations, normalement.
13:53 – Non, mais de toute façon, au Ghana, quand ils nous prennent 300 000 tonnes,
13:58 ils viennent ici, ils achètent et ça passe.
14:00 Il y a un de leurs présidents, que je ne vais pas nommer ici,
14:03 qui leur a dit "vous n'avez pas honte d'acheter, de voler le cacao ivoirien".
14:07 Bon, ça sort aussi par le nord, ça transite et puis ça s'en va au port de…
14:14 – Dakar ?
14:15 – Non, du Togo.
14:17 – À Lomé.
14:17 – À Lomé.
14:19 Et c'est exporté.
14:21 Donc les exportateurs, c'est eux-mêmes qui étaient cachés derrière
14:24 et qui faisaient ça parce que les taxes qu'on leur impose ici,
14:27 ils voulaient contourner.
14:30 Ce qu'on appelle le droit unique de sortie et les taxes d'enregistrement.
14:35 Ils passaient tout cela.
14:37 Bon, ceux qui sont aujourd'hui là,
14:41 savent comment le cacao est sorti par le nord et les a enrichis.
14:46 Bref, je ferme la parenthèse.
14:48 Mais ça, ce n'est pas notre problème.
14:51 Tu as pu sortir, mais qu'on nous achète ici.
14:53 Maintenant, le reste, à l'international, le commerce international,
14:57 ils font ce qu'ils veulent, mais ici, il faut que ce soit bien acheté
15:01 pour que le producteur change et améliore son cadre de vie.
15:06 Un cadre de vie, c'est ce que j'ai cité, santé, éducation et…
15:11 – Transport.
15:12 – Et transport.
15:13 Même dans le transport, vous savez que nous, on nous fait du chantage
15:16 quand on commence la campagne.
15:19 Automatiquement, les transporteurs augmentent tous les prix des remorques.
15:23 Parce que eux aussi, c'est leur campagne.
15:26 C'est là où ils gagnent le maximum.
15:28 Donc nous, nous avons dit, et j'avais proposé,
15:32 j'ai encore le texte que j'ai publié,
15:35 pour dire que cet argent-là pouvait nous servir à acheter des camions.
15:43 17 milliards, c'est beaucoup.
15:44 Cet argent pouvait nous servir à acheter des camions
15:47 pour maîtriser notre transport.
15:49 Cet argent devait nous servir à même faire un hôpital.
15:54 3 milliards dans les 17 milliards pouvaient nous faire un hôpital
15:58 consacré aux producteurs de cacao et leurs familles.
16:02 On n'avait pas de possibilité.
16:03 Même une université, on pouvait faire pour nos enfants.
16:08 Et on allait sortir grandi dans le monde.
16:13 Les premiers producteurs de cacao, ils ont leur hôpital,
16:17 ils ont leur université, ils ont leur système de transport.
16:21 Mais attendez, c'est des gens heureux.
16:25 Ils ne m'ont pas écouté.
16:26 Donc on a appelé des petites qui-dames là,
16:28 on leur a distribué l'argent.
16:30 Donc c'est ce que je peux vous répondre,
16:31 vous dire que je n'ai jamais été pour la façon dont ça a été distribué.
16:35 D'ailleurs, la centrale que vous dites,
16:42 lorsqu'elle est allée faire ce combat, moi je n'étais pas avec eux.
16:46 Mais quand ils ont dit le combat qu'ils voulaient faire,
16:49 en ce moment là, je leur ai dit c'est un bon combat.
16:51 Alors mon syndicat va venir aussi vous aider.
16:56 Mais je n'ai jamais été partie prenante de ce qu'ils faisaient.
16:59 Voilà.
17:02 Une dernière question, très brièvement,
17:04 le conseil Café Cacao a annoncé la suspension de la vente
17:08 de contrats d'exportation de cacao pour la campagne 2023-2024
17:13 en raison des pluies.
17:14 Vous y faisiez référence en début d'émission.
17:17 Comment avez-vous pris la nouvelle ?
17:20 Je n'ai jamais compris la raison pour laquelle ils arrêtaient
17:26 qu'il s'agissait des pluies.
17:28 Il n'y a toujours plus en Côte d'Ivoire.
17:30 Il pleut moins.
17:32 Et puis…
17:33 Vous trouvez ?
17:34 Non, il pleut moins que ce qu'il y a.
17:36 Si vous voyez les statistiques, il pleut moins.
17:39 Cette année, c'est exceptionnel.
17:43 Je ne sais pas, ce sont les météorologues qui peuvent nous expliquer ça,
17:48 mais c'est exceptionnel ce qui est arrivé cette année.
17:52 Mais ça ne veut pas dire que les plantations sont noyées.
17:56 Parce qu'effectivement, le cacao n'aime pas être drainé.
18:01 Il veut recevoir l'eau directement du haut,
18:05 mais pas avoir les racines dans l'eau.
18:07 En ce moment-là, il pourrit les racines et il ne les donne pas.
18:13 Mais alors, je voudrais qu'on nous montre les plantations qui sont inondées
18:20 et qui font qu'on doit arrêter.
18:22 Au contraire, nous n'allons avoir pas une superbe production
18:31 parce qu'il y a ce qu'on appelle le repos végétatif.
18:36 Vous savez, une année sur deux, ça donne une année,
18:38 après l'arbre se repose parce qu'il a donné trop.
18:41 Et puis, on peut pour certaines plantations être en repos végétatif, donc moins.
18:49 Mais la Côte d'Ivoire produira.
18:51 Maintenant, on peut annoncer, on peut allaiter le tonnage qu'on veut.
18:59 Ça c'est pour… Mais vous voyez, moi, je dis,
19:05 occupons-nous des producteurs de cacao ivoirien, le reste va couler de sousse.
19:12 On espère que cet appel sera entendu, M. Dukka.
19:14 Oui, moi je me bats pour ça.
19:16 Et vous voyez ici, j'ai un pin's,
19:19 c'est la Confédération patronale unique des PME de Côte d'Ivoire.
19:24 On oublie que tous les planteurs…
19:28 … sont des entrepreneurs.
19:29 … sont des entrepreneurs agricoles.
19:31 Mais, dans ce pays, on les prend pour…
19:34 Et ce combat-là aussi, je le fais parce qu'il faut qu'on respecte les producteurs.
19:39 Nous devions être même les plus forts aux patronats de Côte d'Ivoire.
19:45 Les plus forts.
19:47 Et faire entendre notre voix.
19:49 Et ce n'est pas le cas.
19:50 Nous arrivons au terme de cet entretien.
19:52 M. Christophe Dukka, merci d'avoir répondu à nos questions.
19:56 Je rappelle que vous êtes le président du Syndicat des producteurs individuels.
20:00 Merci à vous, chers téléspectateurs.
20:03 L'info se poursuit sur cette info et cette info.ci.
20:06 [Générique de fin]