• il y a 5 mois
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00:00Qui succédera à Claude Dampolin, président sortant de l'UVIC aussi, l'Union des villes et communes de Côte d'Ivoire ?
00:13Si la réponse sera connue dans les jours à venir, les candidats au poste, eux, terminent leur campagne.
00:19Parmi eux, le député-maire de Thiazalé, Assalet Tiemoko Antoine, que je reçois dans ce nouveau numéro de C'est-à-dire.
00:26Monsieur Assalet, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:29Merci de m'avoir invité.
00:31Qu'est-ce qui vous a poussé à vous porter candidat à la présidence de l'UVIC aussi ?
00:36Ben écoutez, je suis le maire de Thiazalé depuis décembre 2018, et donc ça fait maintenant près de six ans que je suis à la tête d'une collectivité.
00:44Cela m'a permis de comprendre un peu comment fonctionnent les choses, comment les questions de décentralisation des collectivités locales sont traitées en Côte d'Ivoire.
00:53Et puis, je me suis rendu compte qu'il y avait une fêtière, l'UVIC aussi, dans le sens d'une question qui touche à la gouvernance des collectivités,
01:04qui touche au fonctionnement des collectivités, qui touche aux conditions de travail des élus que nous sommes.
01:10Et donc, pendant cinq ans, j'ai observé comment notre fêtière fonctionnait.
01:13Et puis après, je me suis rendu compte que telle qu'elle fonctionne, cette fêtière-là, elle n'est pas au service des collectivités, elle n'est pas au service des maires.
01:20Donc, j'ai décidé maintenant de me porter à la tête de l'UVIC aussi pour mettre l'UVIC aussi, j'allais dire, au service, enfin, des maires de Côte d'Ivoire qui se sentent un peu exclus du fonctionnement de l'UVIC aussi.
01:30Alors, on va revenir brièvement sur vos actions en tant que maire.
01:34Quels ont été justement vos plus grands succès et défis, et comment ces expériences influencent-elles votre vision pour l'UVIC aussi ?
01:42Vous savez, je pense que si vous interrogez la direction générale du développement local en Côte d'Ivoire, vous saurez que la commune de Salé est un exemple en matière de gouvernance locale, en matière de gouvernance de proximité, en matière de démocratie participative.
01:57En fait, Salé est un modèle dans ce genre.
01:59Ensuite, vous savez qu'en tant que maire, j'ai fait des réformes extrêmement importantes, qui parfois ont eu un impact national.
02:06Vous savez que c'est moi qui suis à l'initiative de la suppression des cotisations COGES en Côte d'Ivoire, après l'avoir fait à Pierre-Salé.
02:11Vous savez qu'au niveau de la commune de Salé, lorsque j'ai pris la commune, la commune a descendu en deux.
02:16Nous avons créé la commune de Ndoussi.
02:18Donc, il fallait complètement réinventer la gouvernance de Salé.
02:21Aujourd'hui, notre commune se porte bien.
02:22Quand j'y suis arrivé, il y avait une dette de 800 millions.
02:24Aujourd'hui, la commune se porte bien.
02:26Ses ressources ont été multipliées pratiquement par deux.
02:29Et donc, c'est des choses importantes.
02:31En matière d'éducation, à Pierre-Salé, tout le monde sait que la commune de Salé, en termes d'éducation,
02:36puisque les maires sont responsables de la gestion des écoles primaires, préscolaires et des centres de formation féminine,
02:41Pierre-Salé, dans le domaine de l'éducation en Côte d'Ivoire, la mairie de Salé est un exemple.
02:46Nous avons vraiment eu un impact réel sur l'éducation.
02:48Et pour moi, c'est une question centrale, l'éducation.
02:50Et en tant que maire, j'ai fait le maximum pour que toute la Côte d'Ivoire sache que Pierre-Salé met l'éducation au sommet de tout.
02:58Et donc, ce sont des grandes actions que nous avons posées et qui ont complètement transfiguré notre commune de Salé.
03:03D'ailleurs, physiquement, la ville a été complètement changée.
03:05Et donc, nous pensons que nous avons une légitimité aujourd'hui à prétendre aller diriger l'UVIC aussi,
03:11pour partager ces expériences-là avec les autres maires qui viennent d'arriver.
03:15Par exemple, les jeunes maires qui sont complètement déconnectés.
03:17Je dis même à des emparés de voir que ce qu'ils ont pensé en tant qu'individus n'est pas ce qu'ils ont fait sur le terrain en tant que maires.
03:23C'est très compliqué.
03:24Alors, avant même de vous présenter à la présidence de l'UVIC aussi, vous avez mentionné votre défense active des maires face aux autorités étatiques.
03:33Est-ce que vous pouvez nous parler d'une ou deux actions spécifiques que vous avez entreprises pour défendre ces intérêts-là ?
03:40Oui. Vous savez que je suis candidat à la présidence de l'UVIC aussi parce qu'en tant que maire, il y a eu des problèmes qui se sont passés pendant notre gouvernance.
03:48Il y a deux ans, l'État du Côte d'Ivoire a voulu instituer ce qu'on appelle le contrôle financier dans la collectivité.
03:54Nous savions tous que ça ne pouvait pas fonctionner.
03:57Et qu'instaurer le contrôle financier en plus des autres contrôles, ça allait complètement paralyser le fonctionnement de la collectivité.
04:04C'est un écosystème qui ne cadre pas avec le contrôle financier. Nous sommes dans la liberté d'administration de nos collectivités.
04:10Et lorsque ce problème s'est posé, il y a eu une sorte de silence au niveau de l'UVIC aussi.
04:15Il y avait un mythisme total. Personne ne voulait prendre la parole.
04:18Et c'est moi qui suis monté au créneau. C'est moi qui ai été rencontrer les autorités du Côte d'Ivoire, y compris le premier ministre du Côte d'Ivoire.
04:24Et c'est moi, le maire peut m'en témoigner, qui suis pratiquement à la base de ce que l'affaire a été portée au niveau des médias.
04:30La présidente de l'UVIC aussi était complètement paralysée et ne pouvait pas en parler. Et moi j'ai mené ce combat-là.
04:35Ensuite, pendant sept mois, il y a en 2021, le code pas d'impôt qu'on revêt sur la collectivité a été bloqué pendant sept mois.
04:43Pendant sept mois, il ne se trouvait personne, ni à l'UVIC aussi, ni ailleurs, pour prendre la parole pour la collectivité.
04:48Et c'est moi qui suis monté encore au créneau.
04:50J'ai rencontré le premier ministre, j'ai rencontré le ministre du BDJ, j'ai parlé dans la presse du casse-queue, pour que l'affaire soit décantée.
04:56Donc vous voyez que, sans être président de l'UVIC aussi, j'ai mené des actions majeures qui ont eu un impact réel,
05:02que tous les maires du Côte d'Ivoire aujourd'hui reconnaissent, qu'en termes de défense des intérêts des locaux,
05:06le maire d'Utah-Salé n'hésite pas à monter au créneau et à aller défendre la cause de ses collègues.
05:11Vous avez également mentionné l'importance de donner de la visibilité aux communes de l'intérieur du pays.
05:18Quelle stratégie vous envisagez pour mettre en avant ces collègues qui sont souvent négligés ?
05:22L'UVIC aussi doit faire en sorte que les maires se sentent protégés,
05:27que les maires se sentent pris en compte dans l'adressage des problèmes qui concernent la décentralisation.
05:32Vous savez qu'en dehors des grandes communes d'habitants, qui parfois ont beaucoup de moyens,
05:36il y a des communes de l'intérieur du pays où il est pratiquement impossible de travailler quand on est maire,
05:42parce qu'il n'y a pas de ressources, parce qu'il n'y a aucune infrastructure.
05:45Et donc, c'est à l'UVIC aussi de faire en sorte que ces questions qui intéressent les maires de l'intérieur du pays,
05:50qui sont un peu invisibilisées, soient portées au niveau de la République pour que le gouvernement s'en préoccupe.
05:57Et donc, c'est ça aussi le rôle d'une fêtière.
05:59La fêtière n'est pas là uniquement pour faire des plaidoyers auprès du gouvernement.
06:04Elle doit faire en sorte aussi que les membres de la fêtière se sentent pris en compte dans l'adressage des problèmes.
06:10Et donc, nous pensons que pour maintenant, l'UVIC aussi doit se mettre, avec des résoluments, à s'occuper des maires.
06:16Le président de l'UVIC aussi doit, par exemple, parcourir toute la Côte d'Ivoire et aller dans les 201 communes pour rencontrer les maires,
06:23comprendre leur réalité sur le terrain, échanger les populations, expliquer aux populations en aidant le maire présent
06:28à comprendre les enjeux de la décentralisation, les complications, les paradoxes qu'il y a dans nos textes.
06:34C'est le rôle du président de l'UVIC aussi.
06:36Et donc, moi, j'entends aller vraiment sur le terrain. Il y a 201 communes, en dehors des communes d'Abidjan, il y a plus de 190 communes à l'intérieur du pays
06:43où le président de l'UVIC aussi doit aller pour échanger avec les élus, échanger les populations pour qu'elles comprennent
06:49pourquoi elles doivent participer à la gouvernance locale et comment le maire doit faire en sorte que cette démocratie locale-là prenne son dessaut.
06:55C'est extrêmement important pour moi de le faire ainsi.
06:58Alors, vous avez parlé du président de l'UVIC aussi. On va évoquer les précédents présidents de la 7 fêtière
07:04qui étaient des membres du gouvernement. Ce que vous dénoncez, alors, quels sont selon vous les aspects négatifs de cette configuration
07:12et comment cela a en quelque sorte affecté les mairies ?
07:16Alors, écoutez, vous voyez que l'UVIC aussi doit faire en sorte qu'il y ait de la solidarité entre les élus.
07:22Il doit faire en sorte que les problèmes des élus soient portés au gouvernement.
07:26C'est comme si on mettait à la tête du syndicat des enseignants le ministre de l'Éducation nationale.
07:32Ça ne fonctionne pas. Alors, l'UVIC aussi doit être une force de proposition.
07:38S'il y a des crises au niveau de la décentralisation, c'est à l'UVIC aussi d'être l'intellectuteur du gouvernement.
07:43Alors, imaginez qu'on mette à la tête de l'UVIC aussi un ministre en pensant à tort que parce qu'il est au gouvernement,
07:51il serait mieux placé pour porter nos voix. Mais ça fait 20 ans que l'UVIC aussi est dirigé par les membres du gouvernement.
07:57Si on fait le bilan, il n'y a absolument aucun achat par rapport à ça.
08:01Mais cela ne peut pas être autrement quand on sait comment le gouvernement fonctionne.
08:05Quand on sait comment la Côte d'Ivoire est structurée.
08:08Vous savez qu'il y a un ministre de la Sécurité qui est seul responsable de toutes les questions qui concernent les collectivités.
08:16Donc, dans le cadre du gouvernement, le président de l'UVIC aussi n'a aucune légitimité à aborder une question qui concerne la décentralisation au niveau du gouvernement.
08:25Puisqu'il y a un ministre dont le rôle est de s'occuper des collectivités.
08:30Donc, le président de l'UVIC aussi, au gouvernement, en aucune manière ne peut porter un combat pour les élus.
08:35C'est vraiment un paradoxe.
08:37Et donc, ça, il faut que nous nous comprenions. La preuve, ça fait 20 ans qu'un ministre dirige l'UVIC aussi et qu'on n'a rien obtenu.
08:43Oui, mais monsieur Assale, vous êtes candidat, vous êtes maire indépendant d'ailleurs.
08:49Mais est-ce que vous ne pensez pas que ce statut pourrait vous tirer en quelque sorte une balle dans le pied ?
08:53Non, pas du tout. Bien au contraire, c'est justement ça la problématique.
08:57L'UVIC aussi est-elle un outil politique dans lequel les forces politiques doivent aller se battre ?
09:03Ou bien c'est un outil exclusivement au service des maires et par conséquent doit être dirigé par quelqu'un qui peut incarner l'union de ces maires-là ?
09:10Mais c'est certainement tout pour moi d'être celui-là qui n'est pas dans un camp ou dans un autre et qui peut, par cette position, rassembler tous les élus.
09:19Donc, c'est ça aussi la problématique.
09:21Le maire de Thessalonique n'est pas un opposant au régime du président Ouattara, il n'est pas un opposant au gouvernement.
09:25Il est un élu qui est dans la proximité, qui comprend les questions de décentralisation, qui l'intéresse au plus haut point et qui veut faire en sorte que ces questions-là soient à la lumière.
09:34C'est tout simplement ça que nous voulons mener comme combat.
09:36Et donc, pour nous être à une petite distance de tous les camps politiques, c'est vraiment l'occasion, la chance que l'UVIC aussi peut avoir afin d'être un outil au service de tous les maires.
09:47Alors, en tant que candidat indépendant, comment vous envisagez de surmonter les défis des votes partisans et de rassembler les maires au-delà des formations ?
09:54Justement, parce que vous savez, Einstein l'a dit, répéter chaque fois la même chose en espérant que ça produise des résultats différents, ça fait preuve de folie.
10:05Nous sommes là, nous sommes témoins, nous sommes contemporains du fait que l'UVIC aussi est paralysé par des enjeux politiques.
10:13Il faut faire en sorte qu'enfin, l'UVIC aussi revienne aux élus.
10:18Et donc, c'est vrai que si on devait se fonder sur les positionnements politiques, l'élu que je suis n'a aucune chance de gagner l'élection à la tête de l'UVIC aussi.
10:26Si les partis politiques devaient voter, quelqu'un tiendrait leur bord.
10:29Mais aujourd'hui, je pense que beaucoup doit couler sous le pont et que beaucoup de maires, qu'ils soient du parti au pouvoir, qu'ils soient des partis de l'opposition, ont réalisé que pour sauver l'UVIC aussi,
10:39il faut faire en sorte que les conflits politiques ne se déportent pas.
10:43Et faire en sorte qu'ils soient totalement en dehors de ces conflits-là.
10:46Et donc, mettre à sa tête quelqu'un qui peut unir les maires.
10:49C'est d'ailleurs pour ça que j'ai changé le nom de l'UVIC aussi.
10:52Pour en faire l'union des maires et non l'union des villes.
10:55Alors, monsieur Assale, vous êtes maire, vous êtes également député, vous êtes aussi président d'un mouvement, l'ADCI, vous êtes aussi journaliste, ça a fait beaucoup de casquettes.
11:06Comment est-ce que vous comptez toutes les gérer ?
11:08Non mais bon, il n'y a pas de communes mesures entre le rôle de député, le rôle de président d'un mouvement à caractère politique, et puis mon travail de journaliste, il n'y a aucune commune mesure.
11:21Ce qu'il faut noter, c'est que je suis maire du Québec.
11:23Et à ce titre-là, je remplis les conditions pour diriger la fêtière.
11:26Et à ce titre-là, je vais me mettre au service de la fêtière.
11:29Et donc, si je suis élu demain maire, pardon, président de l'UVIC aussi, ça sera un travail exclusif que je vais faire pour les élus locaux.
11:36Ça ne va pas m'empêcher, avec toutes ces casquettes que vous venez de citer, de mener des combats pour les maires, pendant que je suis là à Tessalé,
11:42de mener des combats sur la décentralisation, sur le contrôle financier, sur le code pas d'impôt,
11:46et aujourd'hui de mener le combat de ce que les populations comprennent que les lois qui régissent la collectivité sont en désaccord avec le terrain.
11:57Quand on prévient par exemple, ça c'est une question de fonds qu'on doit aborder au niveau de l'UVIC aussi.
12:02L'UVIC aussi est membre du conseil d'administration de l'ANAJED, qui est l'institut en Côte d'Ivoire seul chargé de l'enlèvement des ordus dans le pays.
12:13Alors, vous savez que c'est une compétence qui a partené aux maires, qui a été retirée par décret et remise à l'institut central qui doit diriger, ramasser les ordus dans tout le pays.
12:22Donc aujourd'hui, les maires que nous sommes, nous n'avons pas la compétence de ramasser les ordus.
12:26Mais comme l'institut en question est en démission totale, les maires se substituent à elle pour faire le travail qu'ils ne doivent pas faire.
12:33C'est grave parce que demain, si la Cour des comptes débarque dans une commune et s'aperçoit que les maires accomplissent une fonction qui ne leur appartient pas, du pas la loi, ça pose un problème.
12:44Et donc l'UVIC aussi aurait dû se battre depuis une dizaine d'années pour que cela s'arrête.
12:50Mais il n'y a pas de débat dessus. Nous, nous voulons porter ce débat-là auprès du gouvernement, auprès des autorités pour que la chose se fasse.
12:57Il faut que les maires soient restitués dans leurs fonctions et que les transferts de compétences qui leur ont été concédés soient, excusez-moi, appliqués et que les maires jouent leur rôle pour la Côte d'Ivoire.
13:06Nous arrivons au terme de la première partie de cet entretien. Nous revenons après une courte pause.
13:11De retour dans ce nouveau numéro de C'est-à-dire, toujours en compagnie du député-maire Assalé Tiemoko Antoine.
13:25Alors, vous comptez transformer ou plutôt renommer l'UVIC aussi en Union des maires de Côte d'Ivoire, UMCI. Alors, pourquoi ce changement de nom?
13:35Pour que les maires, pour que l'union revienne aux maires, pour que les maires sachent que c'est leur maison et qu'ils s'intéressent tous à ce qui fait l'UVIC aussi.
13:43Aujourd'hui, quand vous dites Union des villes et communes de Côte d'Ivoire, ça ne nous renvoie strictement à rien.
13:47En 83, ça pouvait avoir un sens puisque il n'y avait pas autant de communes, il n'y avait pas les districts, il n'y avait pas les régions.
13:52Ça pouvait avoir un sens. Mais aujourd'hui, il y a les régions, il y a les districts, il y a toutes les identités, il y a toutes les institutions là.
13:56Alors, comment on peut créer une structure qui concerne les élus locaux que nous sommes, les maires essentiellement?
14:02Et puis, la notion de maire n'est pas dans le nom de la structure.
14:07Donc, nous nous pensons que quand vous allez en France, c'est l'association des maires de France.
14:11Vous n'allez pas tout au Cameroun, dans le Bénin, c'est l'union des maires.
14:15Donc, en Côte d'Ivoire également, il faut que notre union porte notre fonction.
14:19Donc, je vais créer, je vais modifier les textes pour que l'UBCOSI devienne l'union des maires de Côte d'Ivoire pour que ça ait un sens,
14:26pour que les maires sentent que ça leur appartient, c'est leur outil et que c'est là-bas qu'ils doivent aller, pardon, expliquer leurs difficultés pour qu'il y ait des oreilles qui les écoutent.
14:35Alors, au-delà du changement de nom, quelle transformation comptez-vous apporter à l'UMCI du coup?
14:43L'UMCI, si demain cette appellation advenait, va s'occuper des maires.
14:49Moi, je l'ai dit, j'ai parlé à beaucoup de collègues qui sont à l'intérieur du pays, qui sont complètement désemparés, qui sont, j'allais dire, désillusionnés complètement dans leurs fonctions.
15:01Et donc, l'UMCI va s'occuper des maires.
15:03La première chose, c'est de faire en sorte que même si on n'a pas encore le statut des maires, c'est de faire en sorte que l'UBCOSI elle-même se mette au travail.
15:10Demain, l'UMCI se mette au travail pour créer un dispositif qui permette aux maires déjà d'avoir des avantages.
15:15L'UMCI va faire en sorte que les maires aient une assurance.
15:20Moi, je suis député, les députés ont une assurance maladie de 100%.
15:24Les maires n'en ont pas.
15:26Ça, on n'a pas besoin d'attendre l'état du Côte d'Ivoire pour créer cela.
15:30L'UMCI, l'UBCOSI de même peut créer cette assurance-là.
15:33Faire en sorte que les maires cotisent, que les mairies cotisent à l'UBCOSI.
15:38Sachant qu'il y a déjà une cotisation à l'UBCOSI.
15:39Il y a une cotisation, les mairies cotisent, toutes les mairies cotisent.
15:41Là, par exemple, en cinq ans, nous avons cotisé plus de 10 millions pour l'UBCOSI.
15:46Mais quel est l'avantage qu'on a-t-il?
15:48Absolument rien. Aucun avantage.
15:50Donc, comment faire en sorte que ces cotisations-là puissent profiter aux élus que nous sommes?
15:55Donc, l'UMCI, demain si elle arrive, va mettre en place cette assurance-là pour s'occuper des maires et de leurs enfants.
16:04Vous savez qu'il y a des maires qui finissent leur mandat
16:07après avoir donné 20 ans, 15 ans de leur vie à la collectivité, à la communauté.
16:13Quand ils font la passion des charges, ils déposent la voiture de fonction et ils repartent à la maison à pied.
16:18J'en ai vu l'année dernière.
16:20Des maires qui sont allés à la maison à pied, qui ont tout donné à leur collectivité,
16:23mais qui sont partis dans l'humiliation en plus total.
16:25Que fait l'UBCOSI par rapport à ça?
16:27Est-ce qu'on peut créer une sorte de mutualisation auprès des fournisseurs
16:33pour que l'UBCOSI se porte garant pour que les maires puissent suivre un mandat, acquérir une voiture?
16:38Oui, les maires, les députés ont ça.
16:41Les députés paient une voiture sans taxes douanières, sans impôts, sans exonération fiscale.
16:47On peut réfléchir à l'UBCOSI pour faire en sorte que les maires suivent un mandat, puissent acquérir une bonne voiture
16:52et que le jour où ils partent de la mairie, ils aient au moins ça comme héritage.
16:55Ça c'est important, c'est ce que nous voulons faire pour l'UBCOSI.
16:58Maintenant, concernant la loi de 2012 sur le fonctionnement des collectivités.
17:02Vous savez que les conseils régionaux, aux élections des conseils régionaux,
17:05la tête des listes aux élections, une fois que la tête des listes est passée,
17:12la tête des listes est automatiquement le président du conseil régional.
17:16Il n'y a pas de vote dans le conseil régional pour qu'on élise maintenant le président.
17:20Mais au niveau des collectivités, au niveau des mairies,
17:22la tête des listes doit se soumettre après au vote d'un conseil à sa première réunion.
17:27Il est arrivé au moment où, par la corruption, on a détourné des conseils municipaux
17:34et le candidat qui a fait campagne avec ses ressources, au dernier moment,
17:38a été renversé par quelqu'un qui n'a participé à rien et qui n'a plus le pouvoir.
17:42Ce texte là, il faut le modifier. C'est une humiliation.
17:45Il n'est pas question que les présidents du conseil régional soient têtés différemment des maires
17:50par le même texte qui régisse les fonctions.
17:52Ça, c'est quelque chose qui me tient à cœur et pour laquelle nous voulons nous battre.
17:56On a plus de quarante maires qui sont sénateurs et députés.
17:59On peut porter un projet et une proposition de loi au Parlement
18:02et faire en sorte qu'elle soit adoptée parce qu'elle ne va rien coûter comme argent à l'État
18:06et pour corriger, équilibrer le fonctionnement des collectivités et des régions.
18:11Ça, c'est quelque chose qui nous tient à cœur.
18:12Donc voilà, il y a quelques projets que nous voulons porter.
18:16Maintenant, pour en revenir au statut des maires.
18:18C'est la question que je voulais vous poser.
18:20Le statut des maires.
18:21Les maires en Côte d'Ivoire sont, j'allais dire, la cinquième roue de la charrette.
18:26Alors qu'ils sont dans la proximité, alors qu'ils sont le rempart de la société contre les chocs sociaux,
18:33les maires n'ont aucune place en Côte d'Ivoire.
18:36Ils n'ont pas de traitement.
18:37Ils ont une indemnité qui est calculée depuis 1983 sur un biotexte qui n'a aucune valeur aujourd'hui.
18:4220 francs par habitant.
18:44C'est-à-dire que les maires sont rémunérés à moins de 200 000 francs par mois.
18:49C'est-à-dire qu'on crée un système dans lequel on oblige des gens à être malhonnêtes.
18:55Mais qu'est-ce qu'il coûte à l'État de créer les conditions pour que les maires travaillent dans la transparence
19:00et mettent derrière le contrôle qui va avec.
19:03Donc nous pensons qu'il est temps, d'ailleurs, comme je vous l'ai dit,
19:06on a fait 20 ans avec le président de l'UBCOSI, son membre du gouvernement,
19:09mais en 20 ans, il n'y a eu aucun frémissement d'un projet de statut pour les maires.
19:16J'ai écouté récemment le président de l'UBCOSI sortant sur votre télévision,
19:20disant que les plédios ont été faits, que tout est prêt.
19:23Maintenant, on attend que le gouvernement...
19:25D'accord. Si les plédios ont été faits, eh bien, maintenant, l'UBCOSI doit porter le combat.
19:29L'UBCOSI, au quotidien, doit pouvoir en parler.
19:32On ne va pas se laisser, j'allais dire, paralyser par des questions politiciennes,
19:37alors que les maires jouent un rôle extrêmement important.
19:40Vous savez que dans tous les pays au monde, les élus les plus aimés de la population, ce sont les maires.
19:44Dans tous les pays au monde.
19:45Mais parce qu'ils sont dans la proximité, parce qu'ils sont au quotidien au service de la collectivité.
19:49Et comment ces élus-là, qui servent une communauté,
19:51ils peuvent repartir après leur mandat dans la misère à la maison.
19:55Ça, il faut faire en sorte que l'État des droits des voix prenne ça en compte.
19:57Et nous, nous allons nous battre pour cela.
19:59Alors, comment comptez-vous rassembler les maires autour de votre vision
20:03et de vos projets pour l'UVICOSI, l'UMCI,
20:06surtout dans un contexte où les intérêts et les allégeances politiques
20:09peuvent se transformer du jour au lendemain ?
20:11Oui, mais justement, c'est ça la grande problématique.
20:14Si mes collègues maires qui vont m'écouter dans cette émission
20:22devraient voter en fonction de leur appartenance politique,
20:27devraient se soumettre à des instructions de leur parti au niveau de l'UVICOSI,
20:33le Canada que je suis n'a aucune chance de gagner.
20:35Parce que le RADP a pratiquement 160 maires sur les 201.
20:41Le PDCI a 16 élus, le PACI a 16 élus.
20:44Donc, si les maires devaient voter dans cette logique-là,
20:47aucun autre candidat en dehors d'un candidat du RADP ne pourrait gagner l'élection.
20:52Mais justement, c'est là que se pose le problème.
20:54Et je pense que les maires du RADP, moi j'en parle avec certains,
20:58ont compris les enjeux.
21:00Nous devons faire en sorte que le calendrier, les agendas politiques
21:06ne viennent pas à l'UVICOSI.
21:08Il s'agit de l'affaire des maires.
21:10Il ne s'agit pas d'aller défendre la cause des maires.
21:12Il ne s'agit pas d'aller défendre la cause d'un parti politique au niveau de l'UVICOSI.
21:15Moi, je n'ai aucun problème avec le PDCI, le RADP, le PACI, le parti au pouvoir.
21:20En tant que maire, je suis partenaire du gouvernement.
21:23En tant que maire, je suis agent de l'État.
21:26Est-ce clair ou pas?
21:27Donc, excusez-moi de vous couper, vous ne vous considérez pas comme un opposant au gouvernement?
21:31Ah non, non, on n'est pas des opposants.
21:32Les maires ne sont pas des opposants au gouvernement.
21:34Ça n'a rien à voir.
21:35Nous sommes dans une co-construction.
21:37L'État de Côte d'Ivoire, c'est lui qui définit la politique de décentralisation.
21:41Nous ne sommes que des agents placés par les populations à la tête de la collectivité pour appliquer un programme.
21:46Mais c'est une politique nationale.
21:48Et donc, le président de l'UVICOSI doit être au service de tous les maires.
21:53Parce que si on avait voté en fonction des partis politiques,
21:55le président de l'UVICOSI qui viendrait du RADP, il ne pourrait pas travailler.
21:59Parce que les autres maires se sentiraient exclus.
22:01Donc, il faut sortir de cette dynamique-là.
22:03Tu es mortifère et tu es paralysante.
22:05Et tu as fait que l'UVICOSI aujourd'hui est l'ombre d'elle-même.
22:07Je peux vous dire qu'aujourd'hui, les maires ne cotisent pas.
22:10C'est moins de 30% des maires qui cotisent à l'UVICOSI.
22:13Au point même où le bureau sortant veut modifier les tests pour pouvoir faire le prélèvement à la sousse.
22:19Parce que les maires ne veulent pas cotiser.
22:21Mais la cotisation est une obligation, non?
22:23Oui, mais c'est une obligation.
22:24Pourquoi elle n'est pas respectée?
22:25Quand vous cotisez, vous devez sentir que votre cotisation sert à quelque chose.
22:29Et que la fête hier jouait au rôle pour vous.
22:31Si on payait 3 millions, 4 millions pendant tout un mandat,
22:34l'UVICOSI ne se déplacerait jamais dans votre commune pour comprendre vos difficultés.
22:38A quoi ça sert de payer?
22:39C'est l'argent des populations.
22:40Donc, il doit servir à produire un résultat pour la collectivité.
22:43Donc, ça fait qu'aujourd'hui, l'UVICOSI est paralysé.
22:46Et ce serait une grave erreur que nous mettions à la tête de l'UVICOSI
22:49un président en considération des questions politiciennes.
22:52Ce sera la même chose 40 ans plus tard.
22:54On n'aura rien apporté aux collectivités.
22:56Alors, vous proposez de relancer le statut des maires.
22:59Est-ce que vous pouvez nous détailler des mesures spécifiques et concrètes
23:02que vous envisagez pour améliorer leurs conditions et leurs droits?
23:05Oui, mais le statut des maires, c'est ça.
23:07Il faut que les maires aient un statut.
23:08Les députés ont un statut.
23:09Les sénateurs ont un statut.
23:10Il faut que les maires aussi aient un statut.
23:12Il faut que quand quelqu'un est élu maire,
23:15il sache poursuite de par son statut,
23:19ce à quoi il a droit, ce à quoi il n'a pas droit.
23:22Quand il travaille dans la dynamique de développer sa région,
23:25pardon, sa ville,
23:26il faut qu'il sache que l'état lui est reconnaissant
23:29et par conséquent, il a un traitement par rapport à ça.
23:31Vous passez 20 ans à la tête d'une collectivité,
23:33vous partez, vous n'avez pas de retraite.
23:35Voilà.
23:36Vous venez comme vous êtes venus.
23:37Vous partez comme vous êtes venus.
23:38Vous êtes venus.
23:39Et ça, ce n'est pas normal.
23:40Il faut que cela change.
23:41Les maires...
23:42Écoutez, moi, je suis maire de ma commune.
23:45J'ai un traitement de 342 000 francs.
23:48Pas moi.
23:50De l'argent que...
23:51De quoi, maire?
23:52De l'argent que, d'ailleurs, je n'ai jamais utilisé.
23:53Parce qu'au quotidien, votre cabinet est envahi par les populations.
23:58Tu attends que le maire fasse quelque chose pour eux.
24:01Il y a des factures à payer, des ordonnances, des affaires scolarisées.
24:04Et c'est tous les maires de Côte d'Ivoire qui subissent cela.
24:06Les maires s'appauvrissent.
24:07D'accord?
24:08Et donc...
24:09Mais le maire que je suis crée de la richesse.
24:11Ce que les gens ne savent pas,
24:12quand moi, je prenais ma commune,
24:14les fonds propres de la commune étaient à 24 millions.
24:17Les taxes municipales qu'on encaissait, 24 millions.
24:19Aujourd'hui, on est à 100 millions.
24:21Pratiquement.
24:23Alors, quand vous produisez 100 millions en tant que maire,
24:25par vos réformes dans la collectivité,
24:27il faut bien qu'en tant que maire, vous puissiez en bénéficier
24:30pour pouvoir continuer à travailler pour la collectivité.
24:32Mais pour ne pas produire de la richesse qui va au trésor.
24:34Et puis, vous, quand un citoyen est malade,
24:39vous devez prendre l'argent dans votre poche pour pouvoir l'aider.
24:42Donc, il faut que cela change.
24:44Que les maires et instituts lui permettent d'avoir des fonds pour agir dans le social.
24:48Première chose.
24:49Deuxième chose, il faut que les maires aient une retraite.
24:51Nos travailleurs dans la collectivité, quand ils voient la retraite,
24:54la mairie leur met à disposition un fonds qui parle du cas de 10 millions.
24:59Mais le maire qui dirige...
25:01Mais le maire qui dirige la collectivité, quand il s'en va, il n'a pas ça.
25:05Vous comprenez ?
25:07Les maires adjoints, vous savez combien ils touchent les maires adjoints ?
25:11Entre 50 000 et 60 000 francs.
25:13Même pas le SMIC.
25:15Donc, on crée un système dans lequel on conditionne les gens à être malhonnêtes.
25:20Et donc, à créer des passerelles dans la collectivité pour avoir de l'argent.
25:24Comment un état sérieux peut se compléter dans une telle situation ?
25:28Et donc, il faut un statut qui définisse clairement ces choses-là,
25:31pour que le maire sache que quand il va à la retraite, il associe.
25:34Il a un traitement qui correspond au travail qu'il a fait.
25:36Le concept du travail bénévole qui a été conçu depuis les années 80,
25:41ne correspond plus aujourd'hui aux réalités.
25:43On ne peut pas dire que la fonction du maire est bénévole,
25:45alors que même en France, où on a copié, ce n'est plus bénévole.
25:48Les gens ont un traitement.
25:49Il faut bien que le statut des maires, qui est une question centrale,
25:53soit porté devant le Parlement, et que le débat se fasse avec les maires et ce statut-là.
25:59Pour nous, c'est vraiment important.
26:00M. Hassane, comment vous envisagez, si je comprends bien,
26:03pour bien comprendre ce que vous dites,
26:06vous envisagez une certaine forme d'unification des dotations, entre guillemets, des maires ?
26:12Oui.
26:13Si j'ai bien compris.
26:14Mais bien sûr.
26:15Mais comment concrètement ça s'organise ?
26:17Ça ne se passe pas par le Parlement.
26:19Voilà, il faut une loi.
26:21Il faut une loi qu'on porte au Parlement.
26:23Le président de Lévi-Caussé a dit que, effectivement,
26:25la direction générale de la décentralisation a travaillé sur un projet de loi.
26:29Il faut maintenant que le projet arrive au Parlement.
26:32Il faut qu'on en parle.
26:33Parce que le silence qu'il y a en tout cela est paralysant.
26:36Il faut que Lévi-Caussé, qui n'est pas un syndicat, j'en conviens,
26:39il faut que Lévi-Caussé porte le projet.
26:41Il faut qu'il en parle.
26:42Qu'il y ait un séminaire.
26:43Il faut qu'il y ait un séminaire.
26:44Il faut que dans toutes les villes de Côte d'Ivoire,
26:45tous les maires soient solidaires sur la question
26:47et qu'ils portent le projet auprès du ministère de l'Intérieur
26:49et que ça arrive au Parlement.
26:50D'ailleurs, on est 40 maires, à peu près,
26:52à être sénateurs et députés.
26:54Si ça traîne au niveau du gouvernement,
26:56on peut susciter le débat au Parlement.
26:58Si on se met ensemble, au niveau de Lévi-Caussé,
27:00à porter le projet au niveau du Parlement,
27:02ça peut se faire.
27:03Donc, il faut que la question soit replacée sur la table.
27:06On ne peut pas attendre.
27:08Vous voyez que pendant 13 ans,
27:11le chef de l'État n'a pas eu l'occasion
27:14ou bien les maires n'ont pas eu l'occasion
27:16de rencontrer le chef de l'État.
27:18Pendant 13 années.
27:21Comment c'est possible ?
27:22Alors que le chef de l'État et les maires
27:25dans notre République
27:27sont les deux entités qui portent le développement.
27:30Nous sommes les partenaires du chef de l'État.
27:33Il faut bien qu'à des moments précis,
27:35il y ait une pause et que le chef de l'État et les maires
27:37que nous sommes, nous nous retrouvions
27:39pour faire le tas des lieux,
27:41le point d'avancement de la démocratie locale.
27:44Mais on n'a pas cette possibilité-là.
27:46Parce que Lévi-Caussé ne joue pas son rôle réellement.
27:49Parce que Lévi-Caussé est dirigé par des autorités ministérielles.
27:53Tu ne peux porter aucun combat.
27:55S'il y a un conflit entre les maires et les ministres intérieurs,
27:58de quel côté sera le président Lévi-Caussé
28:00si c'est un ministre, membre du gouvernement ?
28:02De quel côté ?
28:03Par le principe de solidarité gouvernementale,
28:05il ne peut se mettre d'aucune manière du côté des maires.
28:08Donc, cette façon de faire-là, nous devons la changer.
28:11C'est une heureuse que d'avoir la tête d'une fêtière des maires
28:14et même du gouvernement.
28:16C'est une paralysie.
28:17Et donc, nous pensons qu'il faut changer cela.
28:20Il faut que les maires eux-mêmes récupèrent les machines
28:22sans être en conflit avec le gouvernement
28:25puisque nous sommes dans la co-construction
28:27et que nous fassions des propositions au gouvernement
28:29que nous communiquions dessus
28:30pour que tous les maires soient d'accord là-dessus.
28:32Sinon, Lévi-Caussé aujourd'hui est devenu l'ombre d'elle-même
28:35parce que, comme je l'ai dit, les maires non seulement
28:37ne participent pas, ils ne participent même pas aux réunions
28:39parce qu'ils ont compris que Lévi-Caussé
28:41n'est strictement à rien près de lui.
28:43Il faut recréer la confiance.
28:44Il faut que tous les maires,
28:45mais surtout les maires de l'intérieur du pays,
28:47qui n'ont aucun porte-voix,
28:49qui n'ont aucune possibilité de porter leur...
28:51Moi, j'ai reçu des maires récemment qui m'ont dit
28:53écoutez, monsieur le maire, on vous recourage,
28:56mais il y a de fortes chances que nous,
28:58on ne termine pas notre mandat
28:59parce que si ça se passe comme ça,
29:01ça ne vaut même pas la peine de venir s'appauvrir,
29:03de venir se tuer par le stress
29:05parce qu'à l'intérieur, on n'a aucune reconnaissance.
29:07Il faut que Lévi-Caussé joue maintenant
29:09à visibiliser les maires et à porter le projet.
29:12Nous arrivons au terme de cet entretien,
29:14mais une dernière interrogation me vient.
29:16Est-ce que vous pensez que pour l'avenir de Lévi-Caussé,
29:19il ne faudrait pas imposer comme critère
29:21de candidature à la présidence
29:23une certaine indépendance comme vous?
29:26Oui, la réflexion va se faire
29:28cette semaine de l'AG,
29:29parce que les faits sont là.
29:32Il faut que Lévi-Caussé
29:33soit au service des maires,
29:35de tous les maires de Côte d'Ivoire.
29:36Aujourd'hui, ça ne fonctionne pas
29:38parce qu'on a l'impression que Lévi-Caussé
29:40est paralysé par les agendas politiques.
29:42Et donc, il faut remettre Lévi-Caussé
29:45aux maires de Côte d'Ivoire.
29:46Il faut créer la confiance
29:48pour que tous les maires s'y sentent les bienvenus.
29:51Et donc, c'est ce que je veux construire.
29:53Moi, je veux remettre Lévi-Caussé
29:54entre les mains des maires.
29:55Je veux que le premier Lévi-Caussé que je serai
29:57soit aux côtés des maires.
29:59Comme je l'ai dit, en tant que président,
30:01je passerai dans toutes les villes de Côte d'Ivoire
30:03en personne,
30:05dormant dans la communauté, dans la commune,
30:07échanger avec le maire,
30:08recevoir les populations,
30:09et leur expliquer la réalité des faits.
30:11Il y a trop de mauvaises informations
30:13qui sont passées sur le dos des maires.
30:15Il faut que les populations sachent
30:17quels sont nos pouvoirs,
30:18quels sont nos limitants,
30:19quelles sont nos difficultés.
30:20Il faut que les gens sachent cela.
30:22Et c'est à Lévi-Caussé de porter cela
30:24aux côtés des populations.
30:25En dehors du combat des statuts,
30:26du combat de tout ce que nous demandons,
30:28Lévi-Caussé, elle-même,
30:29doit aller aux côtés des populations,
30:31avec les maires,
30:32pour expliquer à quoi sert une mairie,
30:34à quoi sert la gouvernance locale,
30:35à quoi sert la gouvernance dans la proximité.
30:37C'est ça que nous devons construire.
30:38C'est à Lévi-Caussé de construire cela sur le terrain.
30:40Mais je pense que,
30:41depuis ces 20 dernières années,
30:43Lévi-Caussé est totalement sorti de son rôle
30:46et n'a pas jugé ce qu'il faut
30:47comme fonction auprès des maires.
30:49Est-ce que nous devons reconstruire,
30:50recréer la confiance ?
30:51M. Hassan Etiemoko-Antoine,
30:53merci d'avoir répondu à nos questions.
30:55Je rappelle que vous êtes candidat
30:56à la présidence de Lévi-Caussé.
30:58Votre qualité de député maire de Tchassalé.
31:01M. Hassan Etiemoko-Antoine Merci beaucoup.
31:02M. Hassan Etiemoko-Antoine Merci à vous,
31:03chers téléspectateurs,
31:04d'avoir suivi ce nouveau numéro de C'est à dire.
31:06L'actualité se poursuit sur cette info
31:09et sur cetteinfo.ca

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