Burkina Faso : Variétés de sorgho adaptées à la sécheresse

  • l’année dernière
Face aux défis climatiques tels que les irrégularités des saisons de pluie et les sécheresses, l'Institut de l'Environnement et de Recherches Agricoles (INERA) a développé des variétés de cultures adaptées à ce contexte difficile.

Récemment, de nouvelles variétés de semences améliorées de sorgho ont été enregistrées, dont la « Soumbatimi », la « CSM 63 E », la « Kapèlga », la « Sariasso 22 », la « SEMAFORT 101 », etc. Par exemple, la variété « Soumbatimi » est particulièrement recommandée pour ceux qui souhaitent obtenir à la fois des grains et du fourrage.

Bien que leur adoption soit encore faible, ces variétés améliorées jouent un rôle majeur en contribuant à hauteur de 40 % du rendement global.

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00:00 Nous faisons face à des caprices de pluie qui se soldent par des poches de sécheresse,
00:11 aussi bien au stade juvenile de culture, au stade préfloral qu'au stade postfloral.
00:17 Ce qui amène donc les chercheurs, les sélectionneurs à mettre en place des variétés qui sont
00:23 beaucoup plus adaptées aux conditions climatiques du pays.
00:28 Et cela nous amène donc à avoir des variétés autour de 100 jours, pas plus de 3 mois.
00:35 Au niveau de l'ERA, il y a eu de récentes inscriptions, 7 nouvelles variétés, et nous
00:41 sommes jusqu'à la Sariasso 37.
00:44 Cette série donc de variétés s'adapte à la zone sudano-sahélienne, à la zone de
00:50 transition du Burkina Faso, à savoir la zone de pluiométrie allant de 700 à 900 mm.
00:58 Nous avons par exemple la variété Subatimi, qui est grandement cultivée à travers tout
01:04 le pays.
01:05 On a également la CSM 63E, qui est une variété acicla relativement courte, qui a été introduite
01:12 du Mali et qui est également cultivée à travers tout le Burkina Faso.
01:17 Nous avons également une variété, CEMAFOR 101.
01:21 Actuellement, nous avons des rendements qui varient.
01:30 Partons donc de la variété la plus appréciée, qui est la Capelga, qui a un rendement très
01:35 faible, 2,8 tonnes.
01:36 Pour un producteur qui veut des grains beaucoup appréciés par les consommateurs, malgré
01:42 le faible rendement, nous pouvons lui conseiller cette variété-là plutôt.
01:46 Puis il y a l'implantation des agrobusinessmen, qui cherchent en même temps le grain et aussi
01:52 le forage.
01:53 Pour ce producteur-là, on peut les orienter vers la Subatimi, qui est une variété lignée
02:01 avec un rendement de 3,8 tonnes à l'hectare.
02:04 Et aussi, nous avons l'hybride, la Saraso 22, qui a un rendement qui frôle les 4 tonnes
02:10 à l'hectare, à savoir 3,9 tonnes à l'hectare.
02:14 Au-delà du rendement grain, nous avons le rendement forage qui est très intéressant,
02:18 où avec Subatimi, nous sommes à 12 tonnes à l'hectare, et avec la Saraso 22, nous
02:24 sommes à 11,50 tonnes à l'hectare pour le rendement forage.
02:29 Concernant les variétés améliorées, le niveau d'adoption est relativement faible.
02:41 Le Sorgho, nous sommes autour de 15 à 30% d'adoption, ce qui veut dire que 70%, voire
02:51 85 à 70% de nos producteurs utilisent toujours les variétés traditionnelles, alors que
02:58 nous savons que les variétés traditionnelles sont moins productives que les variétés
03:03 améliorées.
03:04 Actuellement, la contribution des variétés améliorées est de 40% au rendement, ce qui
03:11 veut dire que déjà, quelqu'un qui continue à produire avec les variétés traditionnelles
03:16 perd déjà, sur 100 kilos, il perd 40 kilos.
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