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Du lundi au vendredi, Europe 1 dresse le portrait de l’invité qui va passer la matinée dans son "Club de l’été".
Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu

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Transcription
00:00 Le Club de l'été, j'en aide.
00:02 Le Club de l'été en compagnie de François Vincentelli jusqu'à 11h si vous venez de nous rejoindre sur Europe 1.
00:07 François Vincentelli est à la fiche de la pièce "La maîtresse de mon fils".
00:10 C'est actuellement à Paris tout l'été.
00:12 C'est l'heure de votre portrait sonore sur Europe 1.
00:14 Voici, très cher François, le premier extrait.
00:18 Et puis en ce moment, ta façon de me sauter dessus là, c'est pas vraiment très érotique.
00:22 On m'avait parlé de la sexualité des femmes enceintes, mais alors là, waouh.
00:26 Je crois que même les bêtes c'est moins bestial.
00:28 C'est ce que j'aimerais, un gentil petit câlin.
00:32 Un peu tendresse quoi.
00:34 La tendresse bordel.
00:36 Clara Scheller, donc, en deuxième saison, vous incarnez Gilles, on est en 2008.
00:40 Et c'est là que le grand public vous découvre, en tout cas pour vous c'est une étape importante,
00:44 cette saison de Clara Scheller dans votre carrière.
00:47 C'est Clara Scheller ça ?
00:48 Oui c'était Clara Scheller non ? Oui c'était Clara Scheller.
00:50 D'accord.
00:51 Vous pensiez que c'était hard ?
00:52 C'était hard ?
00:53 Je pensais que c'était hard moi ça.
00:55 Alors on va en parler de hard aussi, parce que c'est quasiment concomitant, c'est la même...
01:00 Hard c'est un peu plus tard.
01:02 Un peu plus tard, mais c'est pas trop loin.
01:04 Mais Clara Scheller, quelle importance ça a eu ?
01:06 Clara Scheller pour le coup ça a une importance...
01:09 Oui c'est intéressant parce que moi qui suis jusqu'à présent hétérosexuel,
01:15 et que je jouais un homosexuel dans Clara Scheller, je me suis rendu compte à quel point...
01:20 Je suis né dans des grandes capitales, je suis né à Bruxelles, j'ai vécu à Paris,
01:25 et je pensais que l'homosexualité c'était quelque chose de banal, de normal.
01:31 Et je me suis rendu compte que pas du tout.
01:33 Que c'était encore, qu'il y avait une petite homophobie latente qui traînait.
01:38 Et j'ai eu des réflexions assez étonnantes de gens qui me disent "Pourquoi t'as fait ce rôle ?"
01:43 "Moi pour rien au monde je pourrais jouer un homosexuel."
01:46 Des choses comme ça.
01:48 Donc j'ai découvert ça, et je me suis dit "Tiens..."
01:52 J'ai eu plein de messages de jeunes gens qui découvraient leur homosexualité.
01:57 J'étais pour un héros pour eux, je peux pas faire plus que...
02:02 J'y connais rien mais en tout cas c'est bien qu'on en parle.
02:06 Et c'était bien qu'en 2006 on en parle de ça, parce que c'était pas encore...
02:09 Il y avait quand même eu les manifs pour tous après,
02:12 donc c'est loin d'être réglé toutes ces histoires.
02:14 - Et après il y a Ard sur Canal+, là aussi où jouait Roy Lapoutre.
02:19 - Oui, là vraiment dans la comédie.
02:22 - Une star du X du moment, est-ce que vous avez aimé incarner ce type de personnage ?
02:27 D'ailleurs vous pouvez le retrouver sur MyCanal si vous voulez voir Ard, c'était tellement drôle.
02:31 - Je suis quand même le seul Ardor où on n'a jamais vu son sexe.
02:34 - Oui, très pudique.
02:36 - Oui, c'est parce que c'est Ardor romantique en fait.
02:38 C'est ça qui est merveilleux dans ce personnage complètement.
02:41 Il est à la fois Ardor et en même temps il est romantique.
02:45 - Et puis il y a Alice Dufour, c'est une rencontre.
02:48 - Alors non, je n'ai pas rencontré Alice Dufour là-dessus.
02:51 C'est très drôle aussi, je vais me rencontrer, c'est un autre jour.
02:54 Elle dansait au Crazy Horse, et j'ai été voir le spectacle du Crazy Horse.
03:00 Et c'est là que je suis tombé amoureux.
03:02 On m'a expliqué que non, il ne fallait pas tomber amoureux des danseuses du Crazy Horse.
03:05 - Des gens qui sont sur scène ? Pourquoi ?
03:07 - Parce que c'était toutes les mêmes, c'est des clones.
03:09 Sauf que moi j'ai vu...
03:11 - Vous l'avez distingué parmi vous ?
03:14 - Je l'ai distingué, j'ai eu beaucoup de mal à la rencontrer.
03:19 - Vous avez fait quoi ?
03:21 - J'ai envoyé des fleurs au Crazy Horse en lui disant
03:26 "Je comprendrais très bien que le livreur se soit perdu,
03:30 mais si jamais il ne se perd pas, j'aimerais beaucoup t'inviter à déjeuner."
03:33 Et je n'ai jamais eu de réponse, parce que je n'avais pas mis de numéro de téléphone ni d'adresse.
03:38 Trois semaines plus tard, j'ai un pote qui m'a appelé en me disant
03:41 "Tu sais François, c'est très sympa d'envoyer des fleurs, sauf qu'elle ne peut pas très profondément passer votre adresse."
03:45 Et puis voilà.
03:46 - Et finalement ?
03:47 - Et finalement.
03:48 - Deuxième extrait de votre portrait.
03:50 - Ah ouais, parce qu'un vrai mari est un mari qui trompe sa femme.
03:54 - Oui, mais en pensant à elle.
03:56 - Un extrait de "Le canard à l'orange", aucune pièce de théâtre comique,
04:03 parce que là on a entendu beaucoup de rire dans ce studio.
04:06 Vous avez remporté quand même un Molière.
04:08 Ça aussi c'est un souvenir qui est...
04:10 - Ah oui, alors moi qui ne suis pas très récompense, vraiment, sincèrement, pour tout ce qui est artistique,
04:16 parce que c'est quand même très subjectif.
04:19 - Ça fait plaisir quand même !
04:22 - Et ben ouais !
04:23 J'ai été très ému, j'étais très content d'avoir ce Molière.
04:27 Et puis surtout que trois semaines auparavant, Jean-Pierre Mariel était parti,
04:33 et que c'est quelqu'un qui a beaucoup compté pour moi,
04:35 et que j'ai pu dire un petit mot là-dessus, je trouvais que c'était bien.
04:39 - Pourquoi l'été ? Est-ce que vous pouvez le raconter ?
04:41 C'est lui qui vous a poussé ?
04:43 - Une des premières pièces que j'ai jouées quand je suis arrivé à Paris, c'est...
04:46 - Ah ! Une pièce !
04:50 - Oui, c'était une pièce avec Françoise Fabian, "Le nouveau testament",
04:54 mise en scène par Bernard Murat,
04:56 et j'ai passé des essais,
04:58 et quand j'étais sur scène, j'ai entendu une voix au fond de la salle qui a fait "Oh, il est bien lui !"
05:03 Il est monté sur scène à côté de moi, il a fait "Oh, il est grand comme moi,
05:07 il s'appelle François comme mon fils, ce sera lui."
05:10 Et c'est lui qui m'a choisi, et puis je me suis retrouvé dans sa loge
05:14 avec Noiret, Rochefort, Belmondo, Pierre Vernier et moi, j'avais 25 ans.
05:19 - Le rêve !
05:20 - Et je les écoutais parler, je savais que je vivais un moment rare,
05:24 et ils ont toujours été tellement... pour moi c'était des seigneurs,
05:27 enfin toute cette bande-là.
05:29 Et Jean-Pierre Mariel, je le voyais beaucoup jusqu'à la fin.
05:35 - Troisième extrait de ce portrait sonore.
05:38 - Madame Chirac, je dois vous prévenir, les résultats ne sont pas bons.
05:43 Mais pas de panique, nous allons faire en sorte que les Français découvrent votre vrai visage.
05:48 Va falloir apprendre à désobéir, Madame Chirac.
05:50 - 4 octobre, le film "Bernadette" qui sortira,
05:55 donc sur Bernadette Chirac, vous allez incarner Dominique Devillepin,
05:57 ça a l'air complètement dément.
05:59 - Oui c'est dément.
06:00 - Non c'est dément ?
06:01 - C'est un très beau costume.
06:02 - En fait on raconte cette histoire,
06:05 Léa Doménac en l'occurrence, raconte de 1995 à 2002,
06:12 donc la dissolution jusqu'à Le Pen perd au deuxième tour,
06:17 et Bernadette qui avait souvent raison,
06:21 on ne l'écoutait pas beaucoup, toute cette bande de phallocrates,
06:25 n'écoutait pas beaucoup Bernadette, alors qu'ils auraient dû peut-être l'écouter un peu plus.
06:29 - On se rend compte dans le film qu'elle avait peut-être un peu plus raison que ce qu'il pensait.
06:35 Merci beaucoup François Vincetelli pour toutes ces confidences,
06:38 dans un instant on va retrouver notre invité média que vous connaissez sur Europe 1, Laurent Mariotte.

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