À la croisée de la musique cubaine et du jazz, la chanteuse et violoncelliste Ana Carla Maza retrace son identité musicale dans un hommage à ses racines havanaises et aux femmes qui l’ont inspirée.
Sur la scène de Jazz sous les pommiers, elle semble danser, munie de son archet, son violoncelle contre elle. « Pour moi, c’est important de casser les codes dans la composition et d’aller au-delà des barrières établies par les siècles et par les hommes », explique Ana Carla Maza. À 28 ans, cette chanteuse et violoncelliste originaire de La Havane assume dans ses compositions « une sensibilité différente, propre aux femmes musiciennes ».
Parmi ses inspirations, sa professeure de piano à Cuba, Miriam Valdés, la soeur de Chucho Valdés : « C’est elle qui m’a appris la musique cubaine, le rythme et surtout cette sensibilité d’écouter son corps et de jouer avec. J’allais garder cette sensibilité plus tard avec mon violoncelle ». Plus tard à Paris, c'est sa professeure de violoncelle Hélène Dautry qui marquera son parcours musical.
#AnaCarlaMaza #jazz #Cuba #CulturePrime
Sur la scène de Jazz sous les pommiers, elle semble danser, munie de son archet, son violoncelle contre elle. « Pour moi, c’est important de casser les codes dans la composition et d’aller au-delà des barrières établies par les siècles et par les hommes », explique Ana Carla Maza. À 28 ans, cette chanteuse et violoncelliste originaire de La Havane assume dans ses compositions « une sensibilité différente, propre aux femmes musiciennes ».
Parmi ses inspirations, sa professeure de piano à Cuba, Miriam Valdés, la soeur de Chucho Valdés : « C’est elle qui m’a appris la musique cubaine, le rythme et surtout cette sensibilité d’écouter son corps et de jouer avec. J’allais garder cette sensibilité plus tard avec mon violoncelle ». Plus tard à Paris, c'est sa professeure de violoncelle Hélène Dautry qui marquera son parcours musical.
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00:00 Pour moi c'est très important aussi de casser un peu les codes en tant que la composition
00:08 et aller au-delà des barrières de codes établis déjà par les siècles et par les
00:13 hommes on peut dire.
00:14 Je m'appelle Ana Carla Maza, je suis violoncelliste, chanteuse et compositrice née à Cuba.
00:22 On n'est pas nombreuses des femmes instrumentistes et compositrices et encore moins productrices
00:32 musicales.
00:33 Je considère que la musique écrite par des femmes, elle a une touche, une sensibilité
00:38 qui est différente.
00:39 D'origine cubaine, c'est à la Havana qu'Ana Carla apprend en très jeune le piano et
00:43 le violoncel.
00:44 J'ai habité chez mes grands-parents, je me rappelle très bien, ma grand-mère m'a
00:48 amenée à l'école de musique avec le violoncel et des chevaux, puisqu'à Cuba on roule
00:53 avec les chevaux comme ça, les chariots de chevaux.
00:55 Dans sa musique, Ana Carla revient sur les musiciennes qui l'ont inspirée, comme sa
01:02 professeure de piano qui n'est autre que Myriam Valdes, la sœur du célèbre pianiste
01:06 de jazz Chucho Valdes.
01:07 C'est elle qui m'a appris la musique cubaine, le rythme et surtout cette sensibilité aussi
01:14 d'écouter, de jouer avec son corps, que plus tard j'allais la développer aussi avec
01:19 le violoncel.
01:20 À Cuba, j'ai vraiment travaillé les répertoires classiques depuis toute petite, du Bach, les
01:27 sonates pour violoncel.
01:29 Ensuite, j'ai vraiment fait un programme en tant que soliste de Shostakovich, Tchaïkovski,
01:34 avec l'orchestre symphonique.
01:36 J'ai eu aussi des professeurs femmes, dont Hélène Dutry à Paris, une violoncelliste
01:41 que j'admire énormément.
01:43 Connaître d'autres compositeurs européens, comme Fauré, comme Debussy, pouvoir m'ouvrir
01:48 un horizon différent avec des couleurs et des matisses différentes au violoncel et
01:53 à la composition.
01:54 Surtout pour moi, arriver à Paris en tant que cubaine, c'était quelque chose de très
01:59 très beau, très important, comme un choc culturel.
02:02 À la croisie du jazz et de la musique classique, Anna Carla rend hommage à ses racines cubaines.
02:11 À Cuba, vous savez, on entend la musique toujours partout.
02:17 La musique fait partie vraiment du paysage.
02:19 La rumba, les réunions, partager avec tout le monde, ça chante, ça vibre vraiment.
02:24 C'est l'héberceau de la musique afro-cubaine à La Havane.
02:28 L'alégría de vivir, c'est tomber amoureux, mais c'est aussi les coupures d'électricité.
02:36 Puisqu'au Caraïbe, on a beaucoup toujours de coupures d'électricité, à Cuba notamment.
02:40 Je me rappelle très bien, quand j'étais petite, que quand il y avait une coupure d'électricité,
02:46 on sortait du coton, on sortait de l'huile de palme et avec ça, on faisait une bougie
02:51 pour tenir toute la nuit pendant la coupure d'électricité.
02:54 À Cuba, il y a toujours une mélancolie de quitter notre pays, de quitter notre famille,
03:04 de laisser quelque chose en arrière, mais qu'on transforme tout ça en musique, en
03:09 émotions, en joie, l'alégría de vivre.
03:11 C'est toutes ces émotions qui nous rendent heureux avec de très petites choses de la vie.
03:16 C'est vrai que nous sommes très peu de femmes finalement.
03:22 Ça commence à venir petit à petit, mais c'est pas nombreux, jusqu'à ce qu'on trouve
03:27 un son à soi, un son qui est notre voix.
03:29 C'est ça qui est beau dans la recherche de l'identité aussi sonore d'un instrument.
03:35 Le Caribe son.
03:36 Le Caribe son.
03:41 Le Caribe son.
03:46 Le Caribe son.
03:51 (Applaudissements)