Julie Pietri

  • l’année dernière

Du lundi au vendredi, Europe 1 dresse le portrait de l’invité qui va passer la matinée dans son "Club de l’été".
Retrouvez "Le portrait sonore de l'invité" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-portrait-inattendu
Transcript
00:00 Présenté par Jean Z sur Europe 1
00:02 Julie Pietri, quelle petite soeur, pourquoi vous souriez ? Elle est belle cette chanson !
00:14 Je l'adore, je l'adore, je l'adore !
00:16 Non, c'est parce qu'aujourd'hui je la fais en salsa, vous voyez ça a beaucoup changé.
00:20 Ah, ça a été la mélancolie qui a disparu ou pas ? Avec la salsa ou pas du tout ?
00:24 La mélancolie a disparu, oui.
00:26 Elle est devenue plus festive.
00:29 Bien que je revendique vraiment cette chanson que j'aime beaucoup, qui est mon tout premier tube et tout premier 45 tours.
00:37 Parce que déjà je parlais d'une femme qui ne voulait pas s'encombrer d'un homme et qui voulait vivre sa vie de star.
00:43 Donc elle était déjà très luteuse, la fille.
00:46 Est-ce que vous êtes une nostalgie Julie ? Est-ce que vous êtes une nostalgie ou pas du tout ?
00:50 Alors hier en regardant sur Insta, je suis tombée sur plein de trucs de Phil Collins, de Doobie Brothers et tout ça.
01:01 Parce que je m'étais permise dans ce premier album qui comportait Magdalena de reprendre "What a fool believes" de Doobie Brothers.
01:08 Il y a des moments.
01:13 J'ai des moments comme ça où je me dis... Et même quand j'avais 12-13 ans, j'ai réécouté les Moody Blues "Night in White Satin".
01:21 J'étais en adoration, en me disant "ouais quand même, il y avait des grands moments".
01:27 J'écoute de temps en temps, je me branche et j'écoute "Yes" et je me dis "ah ouais quand même" ou "Pink Floyd" et je me dis "c'était mes premières amours".
01:36 "Pink Floyd" c'est quand même quelque chose et c'est toujours quelque chose.
01:39 Et c'est toujours quelque chose.
01:40 - Votre portrait sonore, des extraits que vous allez sans doute reconnaître. Le premier le voici.
01:44 * Extrait du portrait sonore *
01:49 - On avait dit festif, là on y est allé.
01:51 - Carrément les deux pieds de porc.
01:53 - Du coup les deux pieds en canard.
01:56 - La bande à basile.
01:58 - Alors ça c'était avant la carrière solo ou quasiment concomitant peut-être ?
02:02 - Non, non, non. En fait, moi je suis orthophoniste. Donc j'étais en train de passer mon concours en écrivant un mémoire sur la déglutition primaire et ses conséquences.
02:17 * Rires *
02:21 - Vous vous en souvenez de la mienne en tout cas.
02:22 - Bah oui parce que je l'ai écrit et j'ai sué dessus. Mais en même temps je voulais faire de la musique.
02:26 - Et je voulais échapper un peu aux dictates familiaux et j'ai dit ok, alors là je vais passer grâce à des amis musiciens, parce que je fréquentais beaucoup de musiciens, des chanteurs etc.
02:37 - Ils m'ont dit il y a une audition qui se fait pour un groupe pour enfants, on sera huit, tu devrais tenter ta chance.
02:44 - Et je me suis dit écoute le moment d'apprendre c'est maintenant ou jamais.
02:48 - Et j'ai passé l'audition sur un morceau de Véronique Sanson qui est mon amour absolu.
02:53 - Je suis fan, voilà. Et là j'ai été prise contre toute attente en chantant Vancouver.
03:01 - Et ils ont dit "ah elle est mignonne la petite là, on va lui donner sa chance". J'ai dit ok, elle est mignonne très bien.
03:07 - Et là dedans je suis restée je sais plus que trois ans au moins.
03:12 - Et j'ai tout appris, j'ai fait la première partie avec la bande à Basile toujours, que j'appelais la bande d'imbéciles.
03:19 * Rires *
03:20 - Pourquoi ?
03:21 - Parce que les morceaux c'était pas ma tasse de thé franchement.
03:24 - Franchement, poser deux pieds en canard.
03:27 - Il y a quelqu'un qui m'a dit il n'y a pas longtemps "c'est toi qui chante là dedans avec une grimace, ma pauvre fille".
03:33 - Bah ouais, il faut bien commencer, il y en a qui font la...
03:36 - Aujourd'hui il y a des trucs comme The Voice, il y a eu la Starac.
03:39 - Moi j'ai eu un seul moyen pour apprendre et pour faire mes classes, c'était la bande à Basile.
03:45 - Le deuxième extrait.
03:47 * Extrait *
03:57 - Ça c'est l'explosion populaire ? Là c'est la reconnaissance populaire de Julie Petri ?
04:01 - Non, il y en avait eu d'autres, en fait ça a occulté tout le reste.
04:05 - Quand on fait un tel blockbuster, ça occulte beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses.
04:09 - Parce qu'en fait avant, j'ai eu, outre Maria Magdalena ou Amoureux Fous avec Herbert Léonard, etc.
04:17 - J'ai eu quatre disques d'or ou cinq, je ne sais plus, qui ont...
04:22 - J'ai écrit mon premier texte sur une adaptation des Pretenders qui s'appelle "Et c'est comme si".
04:27 - Et tout ça est passé à la trappe au moment où tout d'un coup, Eve, avec beaucoup de mal il faut le dire, a éclot.
04:37 - C'est-à-dire que c'est devenu un blockbuster, c'est-à-dire que sur le coup j'en ai vendu un million et demi.
04:42 - Oui, et première place du top 50 pendant six mois, donc il faut se rendre compte un peu du...
04:47 - C'est monstrueux, ça vous dépasse. Moi j'y croyais à mort, parce que j'ai écrit là mon premier texte,
04:53 - mais vraiment féministe à fond, en disant "On est des filles, levons-nous tous ensemble, on y va".
04:58 - Les histoires de religion pour un serpent de Bible à briser son empire.
05:02 - "Oh pauvre Adam, on lui a donné la pomme, pauvre chéri, oh minou, minou".
05:08 - C'est vrai, il n'a pas pu résister, pauvre chéri, c'est un malheureux.
05:11 - Et donc moi je me suis dit "ça passera jamais". Et en effet pendant six mois ça n'est jamais passé,
05:17 - parce qu'on m'a dit "c'est quoi votre truc féministe ?".
05:19 - Et puis alors c'est pas un peu arabe genre "Aaaah". Oui, bah aussi c'est mélange de cultures.
05:25 - Mais "ah oui mais attend vous avez repris votre nom de famille".
05:28 - Alors que d'ailleurs sur un malentendu, je n'ai n'existait que son nom de Julie, ce qui m'a gassé profondément.
05:34 - Et enfin j'ai pu, en cassant mon contrat avec un célèbre producteur que je détestais,
05:42 - j'ai pu récupérer mon nom de famille. Donc du coup je suis devenue de Julie, je suis devenue Julie Piétri,
05:48 - et avec un morceau féministe et orientalisant.
05:52 - Donc je me suis fait jeter pendant six mois. Il a fallu qu'on sorte un des premiers remixes pour que le public me donne raison.
06:00 - Le public a toujours raison.
06:01 - Le public a toujours raison. Merci pour toutes ces confidences Julie Piétri.
06:05 - Dans un instant notre amie Témédia, que vous connaissez bien, s'appelle Ophélie Meunier.