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00:00Nous sommes donc avec Guillaume Dominguez, journaliste européen qui suit l'affaire depuis le début et à l'émotion, la colère toujours aussi présente après la mort de Louise, 11 ans, tuée vendredi après-midi alors qu'elle rentrait au collège,
00:10encore avait été retrouvée dans un bois à longs jumeaux. Je viens d'entendre à l'instant Émilie Dez et si je comprends bien, les personnes qui sont entendues ce matin,
00:20c'est-à-dire que le jeune homme et sa mère, sont celles qui avaient été entendues dès le début de l'enquête, ce sont les mêmes ?
00:28Alors non, il ne faut pas comprendre une chose, il y a eu en tout 8 personnes qui ont été placées en garde à vue, on a eu dès le soir où ils ont découvert le corps de Louise,
00:39un couple de jeunes qui ont été placés en garde à vue assez rapidement puisque le profil du jeune homme correspondait à la description d'un homme sur des caméras de vidéosurveillance,
00:50ces jeunes gens ont été assez rapidement mis hors de cause, un alibi a justifié qu'ils ne se trouvaient pas là.
00:57Derrière il y a eu deux autres placements en garde à vue, c'est donc les personnes dont on parlait hier, un jeune homme avec un profil un petit peu de marginal, sans domicile fixe,
01:08qui a été interpellé à Rouen, chez sa mère, et ces deux personnes-là ont également été remis en liberté tôt ce matin, pareil, il a été démontré visiblement qu'il n'avait pas de lien avec la mort de cette jeune fille.
01:24En revanche, hier soir, un troisième jeune homme de 23 ans a été placé en garde à vue, c'est la piste la plus sérieuse actuellement, une partie de son entourage a également été placée en garde à vue.
01:36Mais il n'avait jamais été entendu avant ?
01:37Lui a été entendu en tant que témoin, il n'a pas été placé en garde à vue, il a été entendu en tant que témoin parce que, de la même manière que le premier signalement,
01:47son signalement correspondait à l'homme qui a été vu sur les caméras de surveillance, un homme à la doudoune noire, c'est un peu cette personne que cherchent les enquêteurs depuis le début de cette affaire,
01:56un jeune homme qui a été vu sur les caméras en train de suivre Louise au moment où elle entre dans le bois des Templiers, au moment de sa disparition.
02:03Et d'où l'importance d'ailleurs de les caméras de surveillance, parce que s'il n'y avait pas la caméra, ou les caméras de surveillance dans cette affaire, ce serait infiniment plus difficile pour les enquêteurs, si je comprends bien.
02:13C'est de là que partent toutes les pistes, alors il y a bien sûr l'arme du crime qui est toujours recherchée, il y a le bornage des téléphones, mais effectivement l'une des pistes les plus sérieuses dans cette affaire par des caméras de vidéosurveillance qui ont permis de retracer le parcours de Louise.
02:29Ce jeune homme qui est en garde à vue actuellement a été interpellé quand ?
02:33Hier soir à 20h à Epinay-sur-Orge, et en fait ce qu'il faut savoir c'est que lui et sa famille vivent dans le même quartier résidentiel que la famille de Louise.
02:45Et est-ce qu'on en sait davantage sur lui et sa famille ?
02:47Oui, lui a donc 23 ans, il a été placé en garde à vue pour meurtre sur mineurs de moins de 15 ans, sa famille s'en sont entendus, donc il y a sa petite amie de 23 ans, ses deux parents qui sont entendus pour non-dénonciation de crime.
03:01Et en fait dans cette histoire, ce qui est très troublant, c'est que lui a été arrêté parce que son signalement correspond, comme je vous le disais, au moment de son arrestation les enquêteurs découvrent des traces de coupure sur ses mains,
03:15donc visiblement ça pourrait matcher avec ce qui s'est passé au moment de la disparition de la jeune fille, et c'est un élément aussi extrêmement important,
03:25au moment où ils ont recueilli les témoignages de ces personnes-là au tout début de l'enquête, les enquêteurs ont découvert un manque de cohérence, des incohérences dans leurs déclarations,
03:36notamment sur les emplois du temps de chacun, des versions qui ne correspondent pas, et c'est ça qui a aussi un peu mis la puce à l'oreille des enquêteurs,
03:44et en plus on a un voisin qui identifie formellement ce jeune homme sur les images de vidéosurveillance, c'est ça qui pousse en fait à l'arrestation de ce jeune homme hier soir.
03:54J'entends ce que vous dites avec évidemment toute la prudence qu'il faut avoir sur ce type d'affaires, ce matin nous étions avec Gilbert Collard qui est l'avocat que vous connaissez dans l'heure des pros sur CNews Europe 1,
04:06et je vous propose d'écouter, parce que je vais poser des questions notamment sur la garde à vue, la garde à vue c'est simplement 48 heures, nous sommes d'accord.
04:13La garde à vue a été réglementée en 1958, avant il n'y avait pas de réglementation, à tel point qu'on perdait des individus,
04:23on ne savait plus où ils étaient, c'est la raison pour laquelle on a réglementé la garde à vue, parce qu'on pouvait être gardé par la police 15 jours, 3 semaines.
04:32Miss Etienneau par exemple, qui ont été probablement victimes d'une erreur judiciaire, se sont tapés 14 jours de garde à vue.
04:39La violence de notre société, Gilbert Collard l'a exprimé.
04:44Psychologiquement, l'espace est saturé de peur, parce qu'il y a une violence qui est complètement incontrôlée, complètement surgissante.
04:52Et ça sur le plan criminologique, c'est très préoccupant, la peur sature, les gens ont peur.
04:58Linda Kebab était également présente sur Europe 1 avec Sonia Mabrouk, et elle parle, elle tire en tout cas, les leçons politiques de cette affaire.
05:10Chaque fois qu'un événement de ce type arrive, la seule chose que le politique devrait dire, c'est
05:13nous avons failli et nous devons travailler à faire en sorte que ça n'arrive plus.
05:17Nous avons failli, donc faillite collective.
05:19Bien sûr, c'est une faillite. Vous savez, quand des faits qui portent atteinte à des enfants dans un pays aussi pacifié, aussi riche, aussi développé que le nôtre arrivent,
05:28c'est qu'il y a une faillite collective. Alors oui, l'humain est capable du pire et du sordide,
05:31mais comment est-ce que des individus qui sont connus des services de police et de justice parviennent à commettre des faits pareils,
05:37sans qu'il n'ait été sérieusement pris en charge, sans que les moyens n'aient été mis en oeuvre ?
05:42Pour le moment, on ne sait pas si cet homme a des antécédents judiciaires ou non.
05:48S'il en a, visiblement, mais c'est de la petite délinquance, donc difficile d'établir un lien avec un acte aussi tragique que la mort de cet enfant et de la petite délinquance.
05:59Manifestement également, la petite Louise a été tuée, non pas d'un, non pas de deux, mais de nombreux coups.
06:08On parle d'une dizaine, oui, effectivement.
06:11C'est ça qui est absolument sidérant, atroce, d'ailleurs, d'entendre cela.
06:16Cet acharnement, ça a d'ailleurs été l'un des éléments sur lesquels les enquêteurs se sont penchés, puisque ce n'est pas anodin, l'acharnement, dans ce genre de situation.
06:25Le parquet explique que la victime, Louise, a été frappée une dizaine de fois, visiblement, dans des zones vitales.
06:34Selon nos informations, les coups auraient été portés au niveau du cou et du torse.
06:39C'est effectivement un élément qui est extrêmement important, puisque ça démontre un acharnement sur la victime.
06:47Ce que vous dites, ça fait froid dans le dos.
06:50Benjamin est avec nous, c'est un auditeur, et vous allez peut-être pouvoir lui répondre, si tant est qu'il a une question à nous poser.
06:58Bonjour Benjamin, vous avez quel âge ?
07:00Bonjour Pascal Praud, j'ai 24 ans.
07:02Vous habitez où ?
07:03J'habite dans l'Aisne.
07:05Dans l'Aisne ? Et vous-même, vous êtes étudiant peut-être ? Vous travaillez déjà ?
07:10Non, je travaille, je suis commercial, et je suis en colère.
07:15Je suis en colère parce qu'en fait, on commence à avoir de plus en plus peur.
07:20Finalement.
07:21Et en fait, on se rend compte déjà depuis quelques temps, depuis Thomas, qui avait été tué à Crépole,
07:28on se rend compte qu'en fait, nos gamins...
07:30Alors, j'en ai pas personnellement, mais j'ai une petite sœur de l'âge de 11 ans, de l'âge de Louise.
07:35Et on se rend compte que nos gamins tombent comme des mouches, si vous voyez ce que je veux dire.
07:40C'est de plus en plus... Tous les jours, j'ouvre X, ce Twitter, et tous les jours, il y a de plus en plus de drames.
07:47En fait, là, on a encore eu une équipe de foot qui a été attaquée.
07:50Pour les images qui sont atroces, on voit un gamin avec son maillot de foot en train de se faire piétiner complet
07:56par une bande d'abrutis qui sont là juste pour taper des gens et faire du mal aux autres.
08:03Et ça commence à être de trop.
08:05Le petit Elias qui sort d'un entraînement de foot, qui se fait tuer pour son téléphone à coups de couteau.
08:09La petite Louise qui a été lardée de coups de couteau.
08:11Là, Pascal, on commence à avoir peur. Les Français ont peur.
08:16Non, mais il y a un climat d'insécurité, on le sait.
08:21Ce matin, je rapportais ce que j'entends depuis hier, où certains font un raccourci en disant
08:26que la France, aujourd'hui, c'est un pays où les jeunes filles sont parfois violées,
08:30où d'autres sont tuées, où les églises sont brûlées, où les actes antisémites sont multipliés,
08:39où il y a un climat délétère avec de violences et parfois aussi d'impunité.
08:46Donc bien sûr, la France, ce n'est pas que ça.
08:50Mais aujourd'hui, c'est vrai que la France, c'est ce pays où jouer le dimanche au football
08:57fait courir un danger mortel.
08:59La France, c'est ce pays où les narcotrafiquants ont pris le pouvoir dans les quartiers.
09:05La France, c'est, je le disais, un pays où les églises sont régulièrement attaquées.
09:12Donc tout cela crée lassitude et colère.
09:15Et comme en plus, pendant ce temps-là, on a le sentiment que le politique, et notamment
09:20celui qui est au sommet de l'État, qui le dirige depuis huit ans, qui est Emmanuel Macron,
09:25on a le sentiment qu'il ne prend pas ça en compte, mais qu'on préfère parler de l'intelligence artificielle.
09:33Moi, je voudrais un sommet sur la sécurité, en fait.
09:36Voilà, je voudrais un sommet sur la sécurité, je voudrais un sommet sur le civisme, je voudrais
09:42un sommet sur ce qu'on fait en France.
09:45Donc on fait diversion.
09:46C'est sûrement très important, l'intelligence artificielle.
09:49J'entends bien, mais ça ne me paraît pas la priorité pour tout vous dire du moment.
09:54La priorité du moment, c'est ce que vous dites vous, et d'être en connexion avec le pays.
09:58Je ne veux pas non plus dire que le Président n'est pas connecté, parce que je pense qu'il sait tout ça.
10:02Mais qu'en fait, où il n'en a pas envie, où il ne veut pas, où il ne peut pas,
10:07chacun choisira ce qu'il pense sur ce sujet.
10:12Et nous, ça nous chagrine, d'abord ça nous fait peur,
10:16et c'est un mélange de colère et de tristesse, comme vous le dites, Benjamin.
10:21Bien sûr, mais vous savez, effectivement, j'ai une question, parce que je n'ai que 24 ans.
10:25Donc, ce que je vois depuis quelques temps, moi j'ai comme point d'origine Thomas à Crépole,
10:32mais de mémoire, autant de gamins morts en si peu de temps, quasiment jamais arrivé, quoi.
10:39Mais Benjamin, tous les criminologues qui ont réfléchi à ces situations,
10:45disent qu'il y a un phénomène parfois d'imitation et d'enchaînement.
10:49C'est pour ça que la théorie américaine du tolérance zéro,
10:54c'est-à-dire d'agir dès le premier carreau cassé,
10:59et d'être vraiment très directif, en tout cas très rude, très dure dans la sanction,
11:09dès la première incartade, c'est pour ça que ces criminologues ont bâti des théories sur ces sujets.
11:17Hélas, ils ne sont pas entendus.
11:18Ce matin, moi je suis resté, et c'était passionnant,
11:21avec Maurice Berger, mineur violent et inconsistant,
11:25peut-être qu'on va pouvoir écouter ce qu'il nous disait tout à l'heure.
11:29Je vous assure, cet homme-là, ce qu'il dit sur ces sujets-là,
11:33c'est un professionnel, il faut l'écouter.
11:37Mais les politiques ne veulent pas l'écouter,
11:39et l'espace médiatique au nom de l'idéologie ne veut pas l'entendre.
11:43C'est-à-dire qu'on préfère se parler de l'éducatif,
11:47et qu'il faut éduquer les gens,
11:51mais la sanction fait partie de l'éducation.
11:54Donc on n'en sort pas, en fait.
11:56On n'en sort pas, et il faut être aujourd'hui à tolérance zéro,
12:00et j'ai peur qu'effectivement,
12:02on a le sentiment en plus que c'est de pire en pire,
12:04et que ça ne va pas s'arrêter, Benjamin.
12:06Bon, on marque une pause, restez avec nous, à 11h43,
12:12et puis Guillaume Dominguez reste également là
12:15pour conclure sur ce sujet, à tout de suite.
12:25Et toujours ce sujet, l'émotion, la colère,
12:28présente après la mort de Louise.
12:31Nous étions avec Benjamin il y a une seconde,
12:33on est avec Raphaël, à présent.
12:35Bonjour Raphaël, vous habitez où Raphaël ?
12:37Bonjour Pascal, j'habite à Strasbourg.
12:39Vous habitez, vous avez quel âge ?
12:41J'ai 51 ans.
12:43Et vous êtes en train de travailler peut-être, lorsque vous nous avez appelés ?
12:47Oui, oui, tout à fait, j'étais en livraison en fait,
12:49et le sujet là me touche énormément,
12:51parce que moi aussi j'ai des enfants.
12:52Le sujet de la petite Louise, et je trouve ça absolument abominable.
12:57Abominable, parce que j'ai deux enfants moi aussi,
12:58je travaille comme vous l'avez dit, je travaille donc toute la journée,
13:00ma femme travaille également toute la journée,
13:02et on se demande qui protège nos enfants en fait.
13:05Mais c'est une question de politique générale ?
13:10Je crois que c'est bien ça en fait le problème,
13:12on voit que ça s'accentue.
13:13Alors est-ce que c'est l'effet des réseaux sociaux
13:15qui font que maintenant on est au courant de tout ce qui se passe,
13:17et on ne voyait pas ça avant, parce qu'avant c'était par la presse ?
13:21Mais ça fait vraiment peur, et on voit que ça s'accentue,
13:24et il est temps vraiment que ça change,
13:26parce que, je suis désolé si je parle un petit peu insistement comme ça,
13:30mais on a des politiques, je suis un peu sous le coup de l'émotion,
13:33parce que ça me perturbe en fait cette petite gamine là.
13:36Moi j'ai un garçon de 11 ans, et un garçon de 14 ans,
13:40et c'est ça en fait, je suis inquiet.
13:42Et les politiques ne font rien en fait,
13:44malheureusement il faut parler politique, on est obligé d'en parler.
13:48L'incompétence, c'est de l'incompétence.
13:50C'est pas de l'incompétence, à mon avis, ils ont peur.
13:54Ils ont peur, ils ont peur Raphaël.
13:57Ils ne veulent pas entrer dans la moulure.
13:59Ils ne veulent pas entrer dans la moulure.
14:02Alors qu'ils ne prennent pas des postes.
14:04Mais aujourd'hui, il faut entrer dans la moulure.
14:09Alors ça veut dire qu'on va entrer dans la moulure.
14:11Moi j'étais ce matin une nouvelle fois avec Maurice Berger.
14:14Maurice Berger il disait,
14:15celui qui est pris avec un couteau il va en prison.
14:19Directement.
14:20Donc peine planchée, il n'y a même pas de discussion.
14:23Quelqu'un qui a un couteau sur lui, prison.
14:24C'est ce qu'il proposait.
14:26Donc ça c'est radical.
14:27Donc ça veut dire quoi ?
14:27Ça veut dire qu'il faut sans doute construire
14:30très rapidement un grand nombre de prisons,
14:33parce que nous n'avons pas une capacité suffisante.
14:37Imaginez le nombre de gens qui ont des couteaux.
14:40Et il parie sur la dissuasion.
14:41C'est à dire qu'il parie qu'à partir du moment
14:43où vous allez mettre 100 personnes,
14:451000 personnes, 5000 personnes en prison
14:48avec un couteau, tout va changer.
14:50Et il parie effectivement sur le phénomène
14:55d'auto-entraînement qui existe
14:57et de messages qui est donné dans la société.
15:00Si tout le monde sait qu'on ne peut pas avoir de couteau,
15:03tout le monde va accepter de ne pas avoir de couteau.
15:05Ce qui était le cas dans les années 70 d'ailleurs.
15:07Personne ne se baladait avec un couteau.
15:08En tout cas, c'était tout à fait rare.
15:11Et ces solutions-là, elles demandent un courage inouï.
15:14Parce qu'il va falloir bouger des montagnes maintenant.
15:17Et en plus, vous allez affronter l'espace médiatique
15:21qui va vous traiter de fasciste.
15:23Donc je résume à grands traits.
15:25Qui va vous dire, bah oui, c'est disproportionné,
15:29vous êtes trop durs, ceci, enfin tout ce qu'on entend.
15:33Donc je comprends que vous ayez peur.
15:36Je comprends.
15:37Vous, vous avez quel âge, Raphaël ?
15:39Je vous ai dit 51 ans.
15:4151 ans.
15:41Bon, quand vous étiez enfant, vous baladiez très tranquillement,
15:44vous alliez à l'école comme tout le monde
15:46et vos parents n'avaient pas peur.
15:49Vous partiez à 8h le matin,
15:50parfois, vous rentriez à 17h le soir
15:52et vous aviez joué toute la journée
15:53avec vos copains à faire du football.
15:54Exactement, ouais.
15:56Exactement, avant, ouais.
15:57Est-ce qu'on avait cet insouciance aussi avant ?
15:59Comme je vous l'ai dit, parce qu'on ne savait pas.
16:01Mais maintenant qu'on sait,
16:03je ne comprends pas que maintenant qu'on sait,
16:05on n'agit pas.
16:06En fait, ils ne font que parler nos politiques,
16:08ils ne font que parler.
16:09Faux consensus, mais j'entends bien, mais...
16:14Comme vous l'avez dit tout à l'heure,
16:15M. Macron se préoccupe plus, en fait,
16:17de l'intelligence artificielle actuellement
16:19que de ce qui se passe dans son pays.
16:21Moi, je suis désolé de vous le dire tellement,
16:22moi, je suis un citoyen français,
16:25j'ai le droit de dire ce que je pense.
16:26M. Macron, si vous n'êtes pas capable de protéger les Français,
16:29si vous n'êtes pas capable de mettre au gouvernement
16:31des gens qui sont capables de nous protéger
16:33et de faire en sorte que ce pays tourne bien,
16:35laissez la place.
16:37Laissez la place.
16:39Il y a d'autres personnes qui ont envie
16:41de faire des choses dans ce pays,
16:42laissez la place !
16:43Il nous reste deux ans.
16:44Deux ans, si dans ces deux ans-là, on ne fait rien,
16:47qu'est-ce qu'il devient ?
16:48Vous imaginez encore, Pascal, deux ans ?
16:50Avec ce qu'on voit actuellement ?
16:51Charlotte Dornelas, c'était tout à l'heure
16:53dans notre émission,
16:53on parlait de ce qui se passe dans le football.
16:55C'est l'enfer, ce qui se passe dans le football,
16:57amateurs notamment,
16:59avec des rigs, des bagarres tous les week-ends, etc.
17:02Je vous assure, c'est très compliqué.
17:03Mais elle soulignait qu'on préfère se focaliser
17:07sur les insultes qui sont parfois dites
17:09dans un stade de football,
17:11insultes que je ne vais pas répéter là,
17:14que je ne vais pas répéter là,
17:15mais qui, évidemment, il faut les combattre,
17:17bien sûr,
17:18mais qui n'ont pas du tout les mêmes conséquences.
17:21Mais ça, c'est facile.
17:23C'est facile de venir combattre l'homophobie dans le football.
17:26Ce n'est pas très compliqué
17:28de dire, c'est un scandale, c'est une honte,
17:30mon cœur saigne, etc.
17:32Et à juste titre, je le répète,
17:33parce qu'il faut combattre l'homophobie dans le football.
17:35Je souligne simplement qu'étant resté 30 ans dans le football,
17:40ça ne me paraît pas un sujet, comment dire,
17:44qui est au cœur de la problématique française
17:49ou au cœur de la problématique du football.
17:51Il y en a, certainement,
17:52que des gens critiquent dans des stades,
17:54critiquent d'ailleurs, hurlent dans les stades ce qu'ils disent,
17:56mais va expliquer en plus que ces slogans qui sont dits
18:01sont effectivement dans un certain contexte.
18:03Va simplement mettre le doigt dans ce type d'explication.
18:08Immédiatement, on va te dire, mais monsieur, vous êtes homophobe.
18:10Ben non, je ne suis pas homophobe, en fait.
18:12Je ne suis pas homophobe, j'essaye de mettre tout en perspective.
18:15Le vrai problème, c'est effectivement ce qui se passe le dimanche
18:18avec le football amateur.
18:19Ça, c'est un vrai problème.
18:21C'est-à-dire, non-respect des...
18:24Comment dire ?
18:25On n'est même plus dans le non-respect des valeurs du match
18:27puisque les gens arrivent avec un couteau pour planter un adversaire.
18:30Donc, on est bien au-delà.
18:32Donc, on est dans des guerres tribales,
18:33on est dans des agressions,
18:35on est dans un état de non-droit.
18:37L'État n'est plus là.
18:39L'État n'est plus là.
18:40Mais Pascal, on est dans l'ultra-violence
18:41parce qu'il n'y a pas de sanctions.
18:43Il n'y a pas de sanctions.
18:45Et vous entendez ça tous les jours.
18:47Vous entendez ça tous les jours.
18:48Je reprends l'exemple de ce fameux policier à Strasbourg
18:51qui s'est fait rentrer dedans avec une moto.
18:54Mais c'est aberrant !
18:55Oui, bien sûr, à Schiltingen.
18:57Il a eu... Bien sûr, c'est une affaire à Schiltingen.
18:59Je me souviens très bien.
19:01C'est-à-dire que c'est un...
19:02Et il n'a rien eu.
19:03C'est-à-dire que ce policier, bien sûr, vous avez parfaitement raison.
19:05Mais comment voulez-vous que les gens...
19:07Ce jeune-là qui est reparti dans son quartier,
19:10comment voulez-vous qu'il tienne un discours en disant
19:12« Oh, j'ai mangé. Je vais prendre cher. »
19:14Non, il arrive !
19:15C'est presque le héros, en fait, qui s'était un flic.
19:17Bien sûr.
19:18Voilà.
19:19Et bien voilà. Voilà l'exemple qu'on donne.
19:21Bon, je vous remercie en tout cas.
19:23Raphaël, quel âge ont vos enfants ?
19:2511 ans et 14 ans.
19:2711 ans et 14 ans. Un garçon, une fille ?
19:29Deux garçons, oui.
19:30Bon, deux garçons...
19:32Effectivement, oui, mais...
19:34Vous avez eu le même réflexe que moi.
19:36En 10 ans, effectivement, tu as l'impression que les garçons sont moins...
19:40Comment dire...
19:42Aujourd'hui, ils sont moins en danger que les filles.
19:45Alors que non.
19:46Alors que non.
19:46Non, non, pas du tout.
19:47Bien sûr, bien sûr.
19:48Pas du tout.
19:49Mais le problème avec les miens, Pascal, c'est que les miens sont trop bien élevés, en fait.
19:52Non, on n'est jamais trop bien élevés.
19:54Oui, oui, mais les miens sont trop bien élevés quand il y a des petits problèmes, en fait.
19:57Ils prennent toujours cher. Eux, ils prennent cher.
19:59Alors j'ai beau leur expliquer, en fait, que malheureusement...
20:02Voilà, mais comment voulez-vous tenir un discours avec vos enfants ?
20:05Eh bien, il va falloir changer.
20:07Je pense que la prise, le réel saute aux yeux des uns et des autres.
20:10Et le réel fait que les choses peuvent peut-être changer.
20:12Je vous remercie en tout cas grandement, Raphaël.
20:14En tout cas, j'espère que les politiques ont entendu cette petite émission-là.
20:18Oui, mais je pense qu'ils sont... Vous savez, en off, ils disent qu'il n'y a pas de souci.
20:24En off, ils sont tout à fait d'accord avec ça.
20:27Mais c'est après... Je pense que le problème, ce n'est pas de lucidité, de l'intelligence.
20:30En fait, ce dont tu as besoin aujourd'hui, c'est des gens qui ont du courage.
20:34Courage.
20:35Le courage.
20:36Tu n'as pas besoin d'être très intelligent pour changer les choses en France.
20:39L'analyse, tout le monde l'a fait.
20:40Simplement, il faut du courage.
20:41Je vais remercier Guillaume Dominguez, vraiment.
20:43Et puis si, évidemment, il y a des nouvelles infos avant 13h, vous viendrez.
20:46Bien sûr.
20:47Merci, Pascal.
20:48Merci, Guillaume.
20:48On marque une pause et on change de sujet dans la deuxième partie.
20:53C'est Quoi Être Français ? Le débat continue dans la classe politique.
20:56A tout de suite.