Boycott des députés Renaissance, départ en vacances et agression d’un médecin
Les Vraies Voix avec Bernard Cohen-Hadad, Rost, Nadir Kahia.
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Transcript
00:00 Les vraies voix Sud Radio.
00:02 Parce que chaque soir on sélectionne aussi pour vous plusieurs mots qui résonnent dans l'actualité et qui pourraient vous faire débattre.
00:09 D'abord il y a le terme boycott, c'est le boycott des députés Renaissance, de la majorité qui ne s'adresseront pas au journal du dimanche, nouvelle version.
00:16 On va en parler dans un instant aussi avec Nadir Khaïa.
00:19 Autre mot important c'est le terme faux départ.
00:21 Sachez-le, on parle des départs en vacances pour certains, ceux qui ont attendu la deuxième moitié d'août.
00:25 Eh bien près de la moitié des français ne partent toujours pas en vacances et il faut aussi en parler.
00:29 Et puis on va parler du terme médecin, c'est une agression absolument révoltante.
00:32 On parlait hier des arrêts de maladie. Est-ce que des médecins accordent trop facilement des arrêts de maladie ?
00:38 Eh bien l'un d'entre eux a refusé d'en accorder un à un de ses patients qui l'a tabassé.
00:41 Ce médecin a 80 ans, il est dans un triste état et il faut aussi qu'on parle du respect des médecins.
00:46 Les vraies voix Sud Radio.
00:49 Mais avant ça revenons sur ce terme boycott puisque les députés Renaissance se sont vus demander par leur groupe de ne pas répondre aux questions du journal du dimanche.
00:58 Je parle du journal du dimanche nouvelle version dirigée par Geoffroy Lejeune, accusé par beaucoup d'être d'extrême droite
01:05 et accusé aussi par les anciens journalistes du journal du dimanche d'avoir droitisé la ligne.
01:10 Est-ce qu'ils ont raison ces députés de la majorité pour nos vraies voix de boycotter le journal du dimanche ?
01:15 Bernard Cohen à Dad.
01:16 Je ne suis pas favorable au boycott dans la mesure où il s'agit d'une entreprise de presse, d'un patron et non pas de l'état.
01:23 Le capital est ce qu'il est, l'orientation politique est ce qu'elle est et c'est important qu'on ait cette diversité d'idées.
01:29 On a le droit de ne pas être d'accord, mais on a le droit aussi de laisser les gens s'exprimer.
01:33 Et moi je suis pour la liberté d'expression et y compris à travers le journal du dimanche.
01:38 On verra la nouvelle formule.
01:40 Une ministre de la république s'est exprimée il n'y a pas si longtemps.
01:44 Sabrina Agristi Roubach d'ailleurs, elle se l'est vue reprocher par beaucoup de ses députés.
01:47 Oui mais c'était peut-être bien qu'elle s'exprime aussi une façon de montrer qu'elle n'est pas sectaire et ça fait partie aussi du débat d'idées.
01:52 Je crois qu'on a besoin de débattre ensemble y compris quand on n'est pas d'accord.
01:55 Rust, il faut parler à tout le monde ou pas ?
01:57 C'est une grande question qui ne date pas d'aujourd'hui.
02:01 A l'époque il était aussi question du cordon sanitaire avec le front national par exemple.
02:06 Donc ce n'est pas quelque chose de nouveau.
02:08 Maintenant je suis étonné que ce soit les députés de la majorité qui prennent cette décision.
02:14 Parce que dans l'absolu il y a quand même eu des choses, nous moi, qui m'ont révolté de leur part.
02:19 Donc les entendre là-dessus et d'ailleurs il y a une partie des députés qui avait demandé à ce que soit voté
02:27 ou alors qu'il y ait un décret qui soit pris de manière à ce que les journaux,
02:32 au sein des journaux, lorsque un rédacteur en chef est nommé,
02:36 que l'ensemble de la rédaction puisse voter pour valider ou pas.
02:43 C'était une des demandes des grévistes du journal du dimanche
02:46 qui sont massivement en train de partir puisque la direction a changé
02:49 et donc ils s'attendent à avoir un changement massif de la ligne éditoriale.
02:52 Nadir Kaya je vous donnerai la parole sur ce sujet un peu plus dans quelques minutes
02:55 parce que vous voulez l'approfondir.
02:57 Est-ce qu'il y a des journaux de gauche, est-ce qu'il y a des journaux de droite
02:59 et est-ce qu'il faut persévérer dans ce sens-là ?
03:01 Mais avant ça Frédéric Darcachon, toujours avec nous.
03:03 Oui ou non, il faut répondre au journal du dimanche ?
03:06 Oh mais écoutez, moi j'ai suivi l'avis de monsieur Cohen.
03:09 Il faut laisser une inévitable expression.
03:12 Je ne vois pas si les députés ont autre chose à faire
03:17 que d'aller refuser des interviews.
03:21 Je trouve ça à la fois lamentable et puéril.
03:24 Honnêtement, on laisse les gens s'exprimer quand même.
03:28 On laisse bien les partis d'extrême gauche s'exprimer.
03:31 Bon quand même, là ils n'ont pas fait de mal quand même le journal du dimanche.
03:35 Il ne faut quand même pas exagérer.
03:37 Il y a des gens qui ont cet avidin.
03:39 Qu'on laisse les gens s'exprimer. Un journal ne fait pas de mal.
03:42 En tout cas le message est passé mon cher Frédéric.
03:44 Je continue avec cet autre mot.
03:46 Le terme "faux départ". Je le disais, beaucoup de Français rentrent de vacances ce soir.
03:49 D'autres repartent ou partent tout court en vacances.
03:51 Et la moitié d'entre eux ne partent pas du tout.
03:53 Et on n'en parle jamais des Français qui ne partent pas en vacances.
03:55 Nadir Khaïa ?
03:56 Je pense que si.
03:57 Les médias nous rappellent souvent que malheureusement
04:00 certains Français n'ont pas les moyens de partir en vacances.
04:03 Et je crois que dernièrement ça avait été évoqué sur le fait que
04:05 le nombre a encore augmenté.
04:07 Plus en plus de Français n'arrivent pas à partir en vacances.
04:10 Pas simplement en période estivale, juillet-août, mais tout au long de l'année.
04:13 On sait que la France est de plus en plus riche.
04:16 Paradoxalement.
04:18 Mais certains Français sont eux de plus en plus pauvres.
04:22 Et ça nous on le voit à travers les maraudes, à travers les discussions.
04:25 Avec les réseaux sociaux aussi qui reflètent une certaine société, une certaine réalité.
04:29 Ça c'est aussi une forme de violence qu'il faut savoir combattre.
04:33 Et moi j'aimerais que le gouvernement et d'autres s'attardent plutôt à ce type de vrai sujet
04:37 que d'imposer à des députés d'aller boycotter un journal.
04:40 Vous l'aurez dit, on s'en bout de répugnée.
04:43 On s'en bout de répugnée.
04:45 Bernard Cohen, Adam.
04:47 Oui, mais moi je ne suis pas parti en vacances jusqu'à un âge avancé d'adolescence.
04:50 Et après quand j'ai dû travailler et faire des remboursements de mon entreprise.
04:53 Donc je sais ce que c'est, je l'ai vécu.
04:55 J'ai vécu aussi cette discrimination de ne pas avoir à raconter le mois d'août ou le mois de juillet.
05:00 Je sais ce que c'est.
05:01 Comme les autres viennent à me briser.
05:03 Comme les autres, y compris aller au ski.
05:04 Quand on n'avait pas les moyens d'aller au ski, quand j'étais plus jeune, c'était un budget.
05:07 Donc je sais ce que c'est, je comprends.
05:09 Et bravo aux associations dans les quartiers.
05:11 Bravo aussi aux entreprises qui aident leurs collaborateurs.
05:13 Bravo à tout ce qui est fait dans un certain nombre de municipalités pour accompagner
05:16 et faire de l'activité sur place pour ceux qui restent ici.
05:20 Exactement. Je termine par ce terme, le terme médecin.
05:22 On débattait hier sur Sud Radio dans les vraies voix des médecins.
05:25 Est-ce que les médecins délivrent trop d'arrêts de maladie ou parfois trop facilement ?
05:29 Ils ne l'entendaient pas du tout de cette oreille.
05:30 On avait notamment un médecin qui nous avait répondu.
05:32 Et puis on a appris aujourd'hui ce fait divers.
05:35 C'est un fait divers, mais absolument inacceptable et révoltant.
05:37 Un médecin de 80 ans roué de coups par un homme dont il venait, un patient,
05:41 contrôler l'arrêt de maladie.
05:43 Bon, on ne va pas s'étendre non plus sur le sujet,
05:47 mais quand même rappelons que s'en prendre à un homme de 80 ans,
05:50 c'est d'une lâcheté inouïe.
05:51 S'en prendre à un médecin et s'en prendre à quelqu'un tout court.
05:53 Et on a l'impression d'en apprendre tous les jours un peu plus, Rost.
05:56 - Non, mais moi, on est malheureusement dans une société qui est de plus en plus violente.
06:03 Et depuis le Covid, je pense que la folie s'est emparée de beaucoup de gens, malheureusement.
06:08 Et il y a un vrai travail de fond à refaire par rapport aux séquelles qu'a pu laisser le Covid.
06:17 Et sans qu'on en parle aux politiques, je pense qu'ils n'ont pas pris la mesure
06:20 de ce qui se passe réellement sur le terrain.
06:22 Et ça, ça fait partie aussi de ça.
06:25 - Le président de la République parlait d'ensauvagement de la société.
06:28 - Termes très décriés, d'ailleurs.
06:30 - Exactement.
06:31 Mais en même temps, moi, je dis que c'est une réalité.
06:35 - Oui, il y a un ensauvagement de la société.
06:37 - Je pense qu'il y a des choses qu'on faisait de façon un peu plus discrète à l'époque.
06:43 Aujourd'hui, on le fait au regard de tous, sans le moindre problème,
06:46 sans avoir le moindre remords.
06:49 Donc, c'est là, il faudra qu'on travaille sur la société pour pouvoir aller au fond de ça.
06:54 Parce que sinon, je pense que ce qui nous attend dans les prochaines années,
06:58 ça risque d'être grave.
06:59 - Et le respect des médecins, le respect des professeurs,
07:01 parfois des policiers dans certains cas.
07:02 - Exactement.