Désmicardisation, débureaucratisation et des agriculteurs

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Transcript

00:00 Et vraie voie sud-racienne.

00:01 Trois mots en D, désmicardisation, débureaucratisation et désagriculteur, mais là c'est en deux mots.

00:07 Désagrégation, désagriculteur.

00:09 Voilà, ce sont quelques-uns des axes de travail du nouveau Premier ministre pour réarmer la France.

00:14 Gabriel Attal viendra utiliser la formule dans son discours de politique générale.

00:17 Trois semaines après sa nomination, le chef du gouvernement entend aussi désmicardiser,

00:22 donc le pays, débureaucratiser sur fond de malaise agricole.

00:25 On entendra la réaction à chaud des exploitants qui bloquent les autoroutes.

00:30 Les vraies voix sud-radio.

00:32 Une heure vingt de discours, pas mal d'annonces sur lesquelles on va revenir dans un instant,

00:36 et une conclusion en forme d'anaphore.

00:38 Être français en 2024, oui c'est une fierté.

00:40 Notre société est plus ouverte, plus audacieuse, plus pionnière que l'image que nous nous renvoyons parfois à nous-mêmes.

00:46 Être français en 2024, c'est vivre dans un pays où l'histoire s'écrit.

00:50 Être français en 2024, c'est vivre dans un pays qui n'a pas renoncé au progrès social,

00:54 à protéger les droits de tous, et surtout de toutes, et à en conquérir de nouveau.

00:58 Être français en 2024, c'est vivre dans un pays dont l'honneur est de se battre pour la stabilité du monde,

01:03 pour la justice et pour la paix.

01:05 Être français en 2024, c'est dans un pays qui il y a dix ans seulement se déchirait encore sur le mariage pour tous,

01:11 pouvoir être Premier ministre en assumant ouvertement son homosexualité.

01:15 C'est sans doute ça, fendre l'armure selon la formule consacrée,

01:18 mais avant ce mot personnel, Gabriel Attal a aligné pas mal d'annonces durant son discours de politique générale.

01:23 Il entend lancer une réforme des bas salaires,

01:25 l'idée étant de ne plus concentrer les aides et exonérations sur les seuls bas salaires,

01:28 histoire de ne pas inciter les employeurs à maintenir éternellement leurs salariés au SMIC.

01:32 On ne peut accepter une France où beaucoup sont condamnés à rester proche du SMIC toute leur carrière.

01:40 La progression salariale doit toujours permettre de récompenser l'effort et le mérite.

01:46 Alors oui, j'assume de le dire, il faut dé-smicardiser la France.

01:50 Dès le prochain projet de loi de finances, en nous appuyant sur les propositions de parlementaires,

01:55 de partenaires sociaux et sur un certain nombre de travaux d'experts qui se sont actuellement conduits,

01:59 nous commencerons à réformer ce système.

02:01 Autre annonce, ou chantier annoncé par Gabriel Attal,

02:04 création en 2027 d'un service civique et écologique qui réunira 500 000 jeunes désireux de s'engager pour le climat.

02:09 Il va généraliser le service national universel dès 2026.

02:13 Un projet de loi sur l'aide active à mourir avant l'été prochain, dit Gabriel Attal, sur la santé.

02:18 Il va permettre de restaurer les obligations de garde pour les médecins libéraux dans les départements mal pourvus.

02:24 Le Premier ministre entend aussi faire payer désormais les patients qui n'honorent pas leur rendez-vous.

02:28 Sur l'immigration, Gabriel Attal parle de tenir l'engagement d'Elisabeth Borne de réformer l'aide médicale d'État.

02:34 Le Conseil constitutionnel, pour mémoire, a retoqué une partie des mesures LR.

02:39 Mais donc le Premier ministre promet de revenir sur ce sujet de l'AME par la voie de réglementaire.

02:44 Autre annonce, les chômeurs en fin de droit ne devraient plus avoir d'allocation spécifique de solidarité permettant,

02:49 sans travailler, dit-il, de valider des trimestres de retraite.

02:52 Les chômeurs vont basculer sur le RSA, le revenu de solidarité active.

02:56 Et le deuxième mot, c'est débureaucratisation.

02:58 Oui, les complexités administratives font perdre à la France 60 milliards d'euros par an, selon Gabriel Attal.

03:04 Le Premier ministre promet donc de réformer tout ça et notamment pour les PME.

03:07 Débureaucratiser, une annonce qui fait écho à l'actualité, à notre troisième mot, à ces agriculteurs qui se plaignent,

03:13 notamment des normes. Gabriel Attal forcément a évoqué leur cas.

03:17 Notre agriculture est une force et notre fierté aussi.

03:21 Alors je le dis ici solennellement, il y a et il doit y avoir une exception agricole française.

03:27 Je suis lucide face à l'empilement des normes, face aux décisions qui tombent d'en haut et qui parfois tombent d'on ne sait où.

03:33 L'agriculture doute, elle aussi, et elle attend des réponses et des solutions.

03:37 Nous serons au rendez-vous sans aucune ambiguïté.

03:41 Le Premier ministre le promet aussi d'ici le 15 mars, toutes les aides de la PAC seront versées sur les comptes bancaires des agriculteurs.

03:47 Enfin, toutes les amendes infligées à l'industrie ou à la grande distribution au nom de la loi EGalim sur les prix seront utilisées pour soutenir les agriculteurs, dit-il.

03:55 Pour autant, bon autant vous le dire sur les blocages, tous les agriculteurs mobilisés ne se sont pas exclamés "youpi on rentre chez nous".

04:00 Moi j'y crois pas. De toute façon ce gouvernement, je ne l'ai jamais cru. Donc ce n'est pas maintenant que je vais y croire.

04:05 Après peut-être que je me trompe et puis on verra par la suite.

04:09 Non c'est trop facile. C'est comme si ils ont gagné. Ils n'attendent que ça.

04:14 Ils n'attendent plus qu'une chose, c'est de diviser tout le monde.

04:17 C'est-à-dire des gens qui vont partir, c'est de diviser les agriculteurs entre eux.

04:21 Non, ce n'est pas le but. Nous on est solidaires.

04:23 Le problème c'est qu'à force d'avoir des titres-mètres, des titres-mètres, à un moment les gens ne vont pas plus...

04:27 Ils vont être sages, mais à un moment ou l'autre on ne va plus pouvoir les retenir.

04:30 Nicolas Elver de Vachelet tire dans la manche au micro Sud Radio de Clément Barguin sur les blocages autoroutiers.

04:35 Merci beaucoup Félix Mathieu.

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