Réunion, pink et disparition : les 3 mots dans l'actu du 23 août

Sud Radio

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00:00Les Vrais Voix Sud Radio

00:03Alors Antoine, vos trois mots de l'actu ce soir, et bien réunion, pink, tiens donc vous faites un anglicisme, et disparition, allez-y.

00:13Et oui réunion le premier mot, le nouveau Front Populaire accompagné de la candidate de l'Alliance de Gauche, Lucie Castel avait rendez-vous à l'Elysée ce matin avec Emmanuel Macron.

00:21Des réunions organisées par le chef de l'Etat avec les chefs de partis pour tenter de trouver un consensus afin d'éviter une crise politique née depuis les législatives.

00:30A la suite de cette réunion, la gauche accentue la pression sur Matignon et espère qu'Emmanuel Macron prendra sa décision mardi à la fin de tous les rendez-vous.

00:38On écoute Marine Tondelier, la présidente des écologistes, à la suite de cette réunion.

00:42Ce que nous avons trouvé extrêmement positif, c'est de pouvoir nous adresser à lui pour lui dire que ce feuilleton institutionnel allait devoir s'achever.

00:49Il finit ses consultations lundi, il nous faut une réponse mardi.

00:53Il y a des urgences et laisser les semaines s'écouler sans s'y attaquer est grave et même irresponsable.

00:59Selon Olivier Faure, Emmanuel Macron a évoqué la nomination rapide d'un premier ministre.

01:03Les consultations se sont poursuivies tout au long de la journée avec les chefs de partis du bloc macroniste, puis les Républicains et également le groupe Lyott.

01:11Lundi, il recevra le Rassemblement national et son allié Éric Ciotti, ainsi que la présidente de l'Assemblée nationale, Yael Braun-Pivet et le président du Sénat, Gérard Larcher.

01:21Évidemment, je vous le rappelle, à 18h40, nous aurons notre thématique et vous commencez à y répondre sur le compte X de Sud Radio.

01:30Les rencontres avec les partis politiques peuvent-elles influencer le choix d'Emmanuel Macron concernant le premier ministre ?

01:37On y reviendra avec nos trois vrais voix qui vont conserver également leurs arguments pour 18h40.

01:45Alors le deuxième mot, Pink.

01:46Oui, après quatre jours intenses, les démocrates ont mis fin à la convention nationale du parti avec l'investiture de Kamala Harris.

01:54Cette élection est l'une des plus importantes de la vie de notre nation, a-t-elle lancé lors de son discours ?

02:00Kamala Harris a promis de conclure un accord pour une trêve dans la bande de Gaza.

02:04La candidate démocrate a pu compter sur de nombreux stars pour accepter son investiture à la présidentielle américaine.

02:11Des shows exceptionnels et notamment celui de la chanteuse américaine Pink.

02:15Ah c'était ça alors, Pink !

02:16Exactement, venue sur scène accompagnée de sa fille âgée de 13 ans.

02:19Toutes les deux ont interprété son tube de 2017. Est-ce que vous vous en rappelez Frédéric ? C'est très émouvant.

02:25Ça s'appelle What About Us, on écoute un extrait.

02:34Kamala Harris doit maintenant continuer de convaincre en affrontant son rival Donald Trump dans un débat qui constituera le premier face-à-face entre les deux candidats.

02:50Je veux bien le point de vue de nos trois vrais voix. C'est quand même du show les campagnes à l'américaine Mathieu Hawke.

02:58Exactement, ça n'a rien à voir avec ce que nous on peut voir en France.

03:01Il faut quand même rappeler que Kamala Harris, depuis le retrait de Joe Biden, a levé plus de 300 millions de dollars pour donner un titre de comparaison.

03:10Une campagne électorale en France, ça coûte un peu moins d'une quinzaine de millions d'euros.

03:16Donc il y a véritablement un effet d'échelle qui est assez massif.

03:20Le plus dur reste à venir pour Kamala Harris, puisqu'elle bénéficie d'un élan politique lié à la convention des démocrates.

03:27De la même façon que Donald Trump bénéficiait au début du mois de juillet de l'élan lié à la convention républicaine, elle bénéficie d'un élan médiatique.

03:35En revanche, elle doit être face à Donald Trump et non plus juste convaincre son camp.

03:40Kamala Harris, au départ, était plutôt une personnalité impopulaire au sein des démocrates.

03:44Elle a réussi pour le coup à se faire une place.

03:47Maintenant, il va falloir affronter Donald Trump et elle a au moins trois enjeux clés à jouer.

03:52Le premier, c'est ce qu'on appelle le match des bilans, c'est-à-dire qu'elle incarne le bilan de l'administration Biden, qu'elle le veuille ou non.

03:58Et ce bilan-là est jugé négativement par les Américains sur deux thématiques clés, l'économie et les sujets migratoires.

04:05Ensuite, après, elle doit gagner le match des récits, imposer une campagne progressiste et positive contre celle de Donald Trump, qui est plutôt négative.

04:12Mais Donald Trump peut changer aussi son axe de campagne.

04:15Et puis ensuite, il y a un autre match qu'elle doit gagner, c'est le match des images.

04:18Et ce débat du 10 septembre sera l'occasion pour elle d'affronter Donald Trump.

04:22Mais elle va faire face à un animal politique, un animal médiatique très fort.

04:25Ça me donne une idée de question, Alexandre Darnicolic, je le rappelle, membre du RN.

04:29Alors, qui aura pour le premier président de la République femme, la France ou les États-Unis, Alexandre Darnicolic ?

04:36Je ne sais pas qui l'aura en premier.

04:38Ça, c'est ce qu'on appelle une question tordue, je vous l'accorde, mais bienvenue.

04:41Je ne suis pas devin et sondeur américain, donc je ne sais pas ce qui va se passer aux États-Unis.

04:46En revanche, oui, je pense qu'en 2027, on a de grandes chances d'avoir une présidente en France et qui vient de nos rangs.

04:53Mais vous soutenez Kamala Harris ou pas ?

04:56Non, sur Marne ou sur Oise.

05:01Non, plus sérieusement, ce n'est pas à moi de prendre position sur la politique américaine.

05:06On sait que c'est très différent de chez nous, où effectivement, c'est la musique, l'émotion globale,

05:11les tendances qui jouent beaucoup et qui influencent les résultats, même beaucoup, sur la personnalité des candidats.

05:17Est-ce qu'ils sont croyants ou pas ? Est-ce qu'ils aiment plus ou moins ça ?

05:21Est-ce qu'ils incarnent quelque chose qui peut plaire plus que les idées ?

05:27On sait que Kamala Harris, en 2021, avait eu du mal un petit peu sur certains débats,

05:33ce qui avait fait qu'elle avait été un petit peu écartée médiatiquement.

05:37On sait qu'elle est meilleure oratrice pour s'exprimer devant un public que quand il y a une opposition.

05:42Notamment, ça avait été le cas face à des journalistes ou face à d'autres débatteurs.

05:46Donc là, ce débat face à Donald Trump, ça va être un vrai challenge pour elle et ça sera intéressant.

05:50Je pense que ça sera un moment important de l'élection américaine.

05:54Philippe Bourgiaki, c'est qui votre candidat préféré dans l'histoire ?

05:59C'est Trump ou c'est Harris ?

06:01Il n'y a pas photo, c'est Harris pour moi. Je parle sur les idées globales.

06:05Et l'intérêt pour la France ?

06:07Ce sera plutôt Harris que Trump.

06:09Pourquoi ?

06:10C'est un pro-russe, ça nous met dans une situation délicate par rapport à notre position sur l'Ukraine.

06:16C'est indéniable. Harris sera plus proche de nous que Trump.

06:20Ceci dit, ce n'est pas gagné.

06:22Ce n'est pas gagné, même si on sent qu'il y a une ferveur, il y a une poussée.

06:25Effectivement, tu l'as bien dit, après cette convention, on sent un élan, une ferveur.

06:31Des stars sont en train de s'impliquer, plus sur le camp démocrate que sur le camp républicain,

06:37mais ça c'est un petit peu culturel.

06:39Le problème aux Etats-Unis, l'élection n'est pas une élection directe mais indirecte,

06:43et puis surtout, en fin de compte, Alexander l'a dit,

06:46on ne s'adresse pas au peuple américain, on ne s'adresse pas à un peuple uni.

06:52Comme c'est un État fédéral, tu t'adresses...

06:5451 États.

06:56C'est ça, tu ne parles pas de la même façon au Michigan que lorsque tu es en Louisiane, par exemple.

07:00Au Michigan, il faut que tu parles à plusieurs communautés.

07:03Alors que nous, on n'a pas, et j'espère qu'on n'arrivera jamais à avoir ce principe de communauté.

07:08Tu parles à la communauté latine, la communauté afro-américaine, la communauté texane,

07:12la communauté homosexuelle, la communauté lesbienne.

07:14Nous, en France, on parle à la nation entière.

07:17Donc ce discours, il est un peu compliqué, un peu complexe.

07:22Et notamment, on se souvient même d'Emmanuel Macron qui avait dit sur les plans d'investissement en banlieue

07:28que ça ne pouvait pas être Jean-Louis Borloo parce qu'il était blanc.

07:31Et c'est du pur racialisme.

07:33Il a dit ça ?

07:35Bien sûr qu'il avait dit ça.

07:37C'est une erreur d'expression.

07:39Il a raison, ça ne peut pas être Jean-Louis Borloo.

07:42Parce qu'il est blanc ?

07:43Non.

07:44Ce que je vous propose, messieurs, c'est d'améliorer les identités en France.

07:47Non, non, non, c'est parce que j'ai dit...

07:50Vous voyez, Antoine Mazère, vous avez trouvé une thématique.

07:53Ça ne peut pas être Jean-Louis Borloo parce qu'il n'est pas issu du terrain.

07:56Et je crois qu'il faut toujours mettre des spécialistes.

07:58Mais ce n'était pas comme ça que ça avait été exprimé.

08:00C'est une erreur de langage.

08:01Alors, faites attention parce qu'il y a trois mots dans l'actu

08:04et là, on risque d'en avoir que deux.

08:06Comme Quentin Cabanis, notre réalisateur, me le rappelle.

08:09Alors, troisième mot, et là, on va prendre un ton un peu plus triste.

08:15C'est le mot « disparition », Antoine Mazère.

08:17Et oui, on en a beaucoup parlé sur Sud Radio suite à la disparition

08:20du jeune rugbyman français en Afrique du Sud

08:22avec l'équipe de France des moins de 18 ans.

08:24Il y a un peu plus de deux semaines maintenant,

08:26la famille du jeune rugbyman Mehdi Narjissi,

08:28emporté par de forts courants au large du Cap sud-africain,

08:31a annoncé avoir saisi le parquet d'Agen.

08:33L'objectif pour la famille, obtenir l'ouverture d'une procédure

08:37pour connaître les causes de la disparition.

08:39Ils cherchent à comprendre comment leur fils de 17 ans

08:42a-t-il pu être emporté par les vagues

08:44sous les yeux de leur entraîneur de l'équipe de France.

08:46L'avocat de la famille, Maître Édouard Martial,

08:49était l'invité ce matin de Benjamin Gley sur Sud Radio.

08:51Il est revenu sur l'incident avec l'incompréhension de savoir

08:54que sur place, il était impossible de prévenir les secours.

08:57On l'écoute.

08:58Je pense que tout le monde va rester bouche aux baies

09:00quand on saura que sur cette plage, aucun opérateur n'a de signal.

09:04C'est-à-dire qu'à cet endroit-là,

09:07à l'instant où on constate qu'il y a des problèmes

09:09et que des enfants peuvent être en difficulté dans l'océan,

09:12ce qui s'est passé,

09:13il est impossible de prévenir les secours.

09:16Heureusement, un des gardes du Parc National,

09:19qui avait un poste d'observation au-dessus, sur la falaise,

09:23a vu que les enfants étaient en difficulté

09:25et a commencé à présenter les secours

09:28de telle manière que tout de suite,

09:30hélicoptères et dinghys puissent être actionnés sur l'océan lui-même.

09:35Le président de la Fédération française de rugby, Florian Gris,

09:37a quant à lui lancé une enquête interne

09:39précisant que le staff de l'équipe de France

09:41avait décidé d'aller à cet endroit

09:43et a décidé d'y mettre les joueurs à l'eau.

09:45C'est une incompréhension.

09:46Les règles n'ont pas été respectées.

09:48Une erreur a été commise.

09:49C'est une évidence, a-t-il déclaré sur TF1 le président.

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