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La ministre de l’égalité Femmes-Hommes et de la lutte contre les discriminations, Bérangère Couillard, était l’invitée de l’Heure des Pros sur CNEWS, ce lundi 21 août 2023.  

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Transcription
00:00 On a beaucoup agi depuis 2017 et surtout depuis le Grenelle des violences conjugales.
00:04 J'étais moi-même engagée, j'avais porté la loi qui justement était issue du Grenelle des violences conjugales.
00:10 On a voté cinq lois, on a augmenté de façon significative le nombre de places d'hébergement,
00:16 plus de 80%, on est passé à plus de 11 000 places d'hébergement,
00:19 on a formé 150 000 policiers et gendarmes sur 250 000 agents,
00:25 ce qui représente évidemment beaucoup.
00:26 Il faut continuer, il faut tous les former,
00:28 il faut aussi s'assurer que la formation puisse être répétée.
00:31 On a massivement déployé les bracelets anti-rapprochement,
00:35 les téléphones graves dangers qui sont aujourd'hui au nombre de 5000,
00:38 il y en a également d'autres disponibles, il n'y a pas de manque de téléphones graves dangers.
00:41 Vous avez parlé évidemment aussi des ordonnances de protection.
00:44 On a réduit les délais pour l'ordonnance de protection,
00:47 il faut savoir que c'était plus de 40 jours, on est passé à 8 jours pour la délivrer.
00:51 Et aussi, on a beaucoup plus depuis de demandes,
00:55 parce qu'en fait, on a sensibilisé beaucoup les magistrats, les juges,
01:00 à l'importance de ces ordonnances de protection.
01:03 Il faut savoir que les ordonnances de protection, elles ont maintenant un peu plus de 10 ans.
01:07 En 2011, il y en avait 1600 demandes, aujourd'hui il y en a plus de 6000.
01:11 Sur les 6000, il y a une très large majorité des ordonnances de protection qui sont acceptées,
01:18 et sont acceptées et délivrées par le juge,
01:20 qui du coup qualifie qu'il y a un danger vraisemblable.
01:24 Il peut y avoir en effet, et il semblerait compte tenu que la totalité ne sont pas acceptées,
01:29 qu'il y ait un certain nombre d'ordonnances de protection qui ne soient pas délivrées.
01:32 Je ne connais pas bien, encore une fois, le contenu exact de l'affaire de Franconville,
01:37 et pourquoi, et quels sont les éléments qui ont guidé le juge.
01:41 Ce que je peux, moi en tous les cas, en tant que ministre, proposer aux législateurs,
01:47 c'est de modifier un certain nombre de choses,
01:49 et de regarder comment on peut faire justement pour faciliter l'octroi de ces ordonnances de protection.
01:57 Ce que nous allons faire déjà dès la rentrée, et ça c'était un engagement du président de la République,
02:01 c'est de mettre en place des pôles spécialisés ou des champs spécialisés.
02:05 Vous savez, on a besoin de rapprocher le civil et le pénal.
02:10 Ça peut paraître compliqué, mais en fait il n'est pas rare d'avoir une attente de jugement
02:16 sur la garde des enfants au civil et au pénal d'avoir une plainte.
02:20 Ce qu'on veut, c'est d'avoir toutes les informations, parce qu'aujourd'hui ça ne communique pas bien.
02:24 Et donc on va avoir des chambres spécialisées dans tous les tribunaux,
02:27 dans toutes les juridictions de France, pour justement faire en sorte d'avoir toutes les informations.
02:32 Et dans ce cas, les juges seront plus à même de décider d'une ordonnance de protection
02:38 ayant toutes les informations qu'il faut avoir à leur connaissance.
02:41 Donc je pense que ça c'est important,
02:43 et donc on le lance dès la rentrée avec Éric Dupond-Moretti.
02:46 C'était un engagement du président de la République,
02:49 et Elisabeth Borne est évidemment extrêmement mobilisée sur cette question.
02:52 Esprit fou.
02:53 [Musique]
02:56 [SILENCE]

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