Le trafic maritime est ralenti dans le canal de Panama à cause de la sécheresse

  • l’année dernière
Le canal de Panama, par lequel transitent 180 routes maritimes, souffre du manque d'eau. Certains navires ont dû patienter trois semaines avant de pouvoir transiter par cette route reliant les océans Atlantique et Pacifique.
Transcript
00:00 Pierre, on va parler avec toi de sécheresse, mais à l'autre bout du monde, on va aller au Panama.
00:04 Oui, parce que si je vous parle de cette sécheresse-là, c'est qu'elle a des conséquences sur le trafic maritime international.
00:12 Vous voyez sur la carte, le canal de Panama, c'est un point de passage essentiel pour les bateaux qui transportent des marchandises
00:20 depuis ou vers l'Asie, l'Amérique du Nord et du Sud et l'Europe.
00:25 181 routes maritimes passent par ce canal qui fêtera l'an prochain son 110e anniversaire.
00:30 Et cet été, je vous le disais, le Panama souffre du manque d'eau et donc le canal aussi, à tel point que les plus gros porte-conteneurs
00:38 sont obligés de décharger une partie de leur cargaison pour ne pas toucher le fond.
00:45 Le chargement qui est déchargé doit faire le voyage par le rail en train.
00:50 Tout ça, ça prend évidemment beaucoup plus de temps et le trafic quotidien sur le canal de Panama était réduit
00:57 avec des délais d'attente qui s'allongent pour ceux qui arrivent, les bateaux.
01:01 Début août, vous avez certains navires qui ont dû patienter trois semaines avant de pouvoir passer.
01:06 Trois semaines d'attente, autant passer par l'ancienne route, c'est-à-dire par le Sud, le Cap Horn ?
01:12 Vraiment, s'il y a urgence, pourquoi pas ? Il y a quelques cargos encore aujourd'hui qui contournent l'Amérique du Sud,
01:18 mais ça rallonge quand même de plus de 10 000 km, puis il y a quand même aussi le coût du carburant.
01:23 D'ailleurs, à ce sujet, au même moment où vous avez ces cargos qui font la queue au Panama,
01:28 vous en avez un qui a quitté le port de Shanghai pour tester en conditions réelles, en haute mer, la propulsion éolienne.
01:38 Comme vous le voyez sur ces images, ce n'est pas vraiment, à proprement parler, des voiles en tissu.
01:43 C'est une technologie qui a été mise au point conjointement par une société d'ingénierie britannique
01:47 et un constructeur norvégien.
01:49 Et normalement, cette technologie, elle est conçue pour permettre de réduire de 30% la consommation de carburant du cargo.
01:58 L'Union européenne a cofinancé le développement de cette technologie,
02:01 qui, je le précise, n'est pas la seule à pouvoir et vouloir exploiter le vent pour le transport maritime.
02:06 Il y a d'autres projets.
02:08 L'avantage de ces ailes étant qu'elles peuvent être installées sur des navires existants,
02:12 avec donc un potentiel de réduction à brève échéance des émissions de CO2 du transport maritime,
02:20 qui, je le rappelle, en la matière, pèse autant que le transport aérien.
02:24 On est autour de 3% des émissions mondiales de CO2.
02:28 Merci beaucoup Pierre.

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