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00:00 Est-ce que vous êtes là, vous êtes notre envoyé spécial à Johannesbourg en Afrique du Sud.
00:04 Il y a toujours ce même message martelé, non à l'hégémonie occidentale et surtout américaine,
00:09 et oui à plus de multilatéralisme, une coopération d'égal et égal.
00:14 Et ce message a pris du poids cette année.
00:17 Absolument, le même message par les cinq leaders, mais surtout aussi un message de paix finalement.
00:25 Car comme l'a précisé le président Cyril Ramaphosa, il ne peut pas y avoir de développement sans paix,
00:31 il ne peut pas y avoir de prospérité sans paix.
00:33 Et les leaders ont tous en fait souligné le problème des turbulences géopolitiques.
00:41 Que ce soit Cyril Ramaphosa ou le président chinois, ils ont même, je cite, dit qu'il fallait qu'ils fassent baisser la température
00:50 en parlant des différents conflits dans le monde.
00:53 C'est bien sûr le conflit entre la Russie et l'Ukraine qui a été le plus souligné.
00:59 Le président brésilien Lula da Silva, qui a d'ailleurs très concrètement assuré que la famille des Brics
01:07 était en fait prête à joindre leurs efforts pour avoir un cessez-le-feu immédiat dans ce conflit entre la Russie et l'Ukraine.
01:16 A signaler que le président Poutine a profité en fait de cette plateforme pour se justifier
01:22 et pour expliquer que la guerre en fait avait été provoquée par les forces occidentales dans le Donbass.
01:31 Voilà, donc on a vraiment l'impression qu'il y a ici non seulement de plus en plus de pays,
01:37 mais qu'on ne parle pas seulement de l'Afrique, on ne parle pas seulement du commerce entre les cinq pays,
01:42 on ne parle pas seulement d'élargissement, on parle vraiment aujourd'hui d'un nouvel ordre géopolitique mondial,
01:51 multipolaire et d'une nécessité d'avoir un groupe qui ne soit plus sous le modèle des groupes précédents.
01:59 Voilà, les cinq leaders donc ont quitté la salle et ils vont préparer maintenant une déclaration conjointe.
02:09 Et c'est un message, ce nouvel ordre mondial, Caroline, qui attire les foules.
02:15 Il y a une vingtaine de pays qui aimeraient adhérer aux Brics, notamment l'Iran, l'Algérie, le Venezuela.
02:20 Quid de cet élargissement ? Xi et Moudi l'ont évoqué dans leur discours.
02:24 Oui absolument, mais le problème c'est que tout le monde est pour l'élargissement et là ça a été vraiment confirmé.
02:32 Même le Premier ministre indien a confirmé qu'il était à 100% pour l'agrandissement du groupe des Brics.
02:39 Le problème est comment on va faire en fait cet élargissement ? Quels critères on va prendre ?
02:44 Parce que vous avez signalé l'Algérie, mais on peut aussi parler de Cuba, on peut parler de l'Indonésie, on peut parler du Cameroun, on peut parler du Nigeria.
02:53 Les pays sont tellement divers, mais je crois que concrètement, ils vont définir en fait les critères, l'éthique en quelque sorte, l'esprit.
03:03 Il faut que ces pays qui arrivent dans le groupe des Brics en fait soient conformes à l'esprit originel des Brics.
03:11 Quand ils ont été formés en 2001, vous savez l'Afrique du Sud a rejoint en fait en 2010.
03:17 Et s'est conformé un peu à l'état d'esprit qui est inclusif en fait et qui est de ne pas se plier à un ordre mondial établi.
03:28 Et de garantir la prospérité de chacun et surtout des populations les plus pauvres.
03:33 Merci beaucoup Caroline Dumais pour votre intervention depuis Jolies-Bourg en Afrique du Sud.