Et si on interdisait la climatisation aux particuliers pour la réserver aux lieux publics où se trouvent les plus vulnérables C'est une des idées des Insoumis qui est développée en cette période de canicule où les Français sont de plus en plus nombreux à souffrir de la hausse des températures...
"Vous pouvez augmenter jusqu'à 2 degrés la température en ville en utilisant des climatiseurs", a affirmé sur France Inter, Mathilde Panot, député Nupes, en ajoutant que des études avaient été menées sur le sujet. Tout en admettant que l’usage de la climatisation n’était pas à bannir non plus, mais plutôt à réserver aux établissements les plus vulnérables à la chaleur, comme les hôpitaux ou les Ehpad.
Pourtant, les Français comme les Européens sont de plus en plus nombreux à opter pour cette solution face aux vagues de chaleur. En 2020, 25% des ménages français en étaient équipés, selon l’Ademe, et 20% des ménages de l’UE, d’après l’Agence européenne pour l’environnement. Le principe d’un climatiseur est des plus simples.
"Vous pouvez augmenter jusqu'à 2 degrés la température en ville en utilisant des climatiseurs", a affirmé sur France Inter, Mathilde Panot, député Nupes, en ajoutant que des études avaient été menées sur le sujet. Tout en admettant que l’usage de la climatisation n’était pas à bannir non plus, mais plutôt à réserver aux établissements les plus vulnérables à la chaleur, comme les hôpitaux ou les Ehpad.
Pourtant, les Français comme les Européens sont de plus en plus nombreux à opter pour cette solution face aux vagues de chaleur. En 2020, 25% des ménages français en étaient équipés, selon l’Ademe, et 20% des ménages de l’UE, d’après l’Agence européenne pour l’environnement. Le principe d’un climatiseur est des plus simples.
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00:00 Alors nous, nous avons fait une proposition, un plan, qui sont des plans d'urgence.
00:03 Alors bien sûr, il faudrait faire une bifurcation beaucoup plus ample.
00:05 Je pense notamment à l'éco-construction.
00:08 Mais là, dans l'urgence, de ce que nous, nous ferions si nous étions au pouvoir.
00:11 Donc il y a un certain nombre de mesures, vous les avez citées.
00:14 Et sur la question des climatiseurs sur lequel vous m'interrogez,
00:17 les climatiseurs, on le sait, sont un facteur aggravant du dérèglement climatique,
00:21 et y compris de la température en ville.
00:23 Pourquoi ? Parce que vous rejetez de l'air chaud à l'extérieur de la ville,
00:26 et donc vous pouvez faire augmenter, et ça a été prouvé dans des études,
00:29 jusqu'à 2 degrés la température d'une ville en utilisant des climatiseurs.
00:33 C'est très lié au matériau de construction, quand vous avez du béton par exemple.
00:37 Donc il faut aller vers des choses qui ne nécessitent pas l'utilisation de climatiseurs.
00:43 Mais je vais continuer sur ce point-là.
00:44 Si vous regardez ce qui s'est passé récemment à l'hôpital de Bordeaux,
00:47 dans un service pédiatrique, où il faisait 44 degrés.
00:52 Ça veut dire que si on veut prioriser l'endroit où dans l'urgence on met des climatiseurs,
00:56 pour moi ça doit être dans les EHPAD, dans les hôpitaux,
00:59 et dans les écoles.
01:00 - Mais vous n'avez pas peur, en restreignant les climatisateurs chez les particuliers,
01:02 vous n'avez pas peur d'alimenter les procès en écologie punitive,
01:05 que vous font régulièrement vos adversaires politiques avec ce genre de contraintes ?
01:09 - En fait c'est une question de planification sur comment on change les choses.
01:13 Je vais vous donner deux exemples.
01:14 Une ville au Yémen et à Dubaï.
01:18 Ça va vous paraître bizarre, mais il y a un lien commun entre Shibam,
01:21 qui est une ville qui a été construite il y a très longtemps avec des immeubles
01:25 qui sont construites en terre cuite, et Dubaï où c'est construit en béton et en verre.
01:30 Et que se passe-t-il ? Quel est le point commun ?
01:32 C'est qu'il fait régulièrement 45 degrés là-bas.
01:34 Eh bien à Dubaï, vous avez besoin de climatiseurs à fond
01:37 parce que vous avez du béton et du verre,
01:39 et donc la température de la ville a énormément augmenté.
01:42 Alors qu'à Shibam, ils n'en ont pas besoin.
01:44 Je le dis parce que ça veut dire qu'il faut faire des transitions.
01:47 Et ce que nous proposons là, c'est de poser des débats.
01:50 Mais ce que nous disons, c'est qu'il faut prendre des mesures.