Borne, Royal, Médine, celles et ceux qui s'invitent sans forcément l'être - En toute subjectivité

  • l’année dernière
Avec Dov Alfon journaliste, et directeur de la publication et de la rédaction du quotidien français Libération.

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Transcript
00:00 7h20 en toute subjectivité ce matin avec le directeur de la publication et de la rédaction
00:05 du quotidien Libération. Dov Alfon, bonjour !
00:08 Bonjour Nicolas ! Heureux de vous retrouver en cette rentrée
00:10 Dov ! De même, de même !
00:12 C'est la rentrée politique ce week-end et certains invités ont fait parler de plus
00:17 que d'autres ! Oui Nicolas, nous avons eu droit à l'apparition
00:20 surprise d'invités qui n'étaient peut-être pas tout à fait invités dans une sorte de
00:24 version politique de la photobombe. Ainsi, la première ministre Elisabeth Borne, qui
00:28 a donc débarqué dimanche au grand lancement de la candidature présidentielle de son ministre
00:34 de l'Intérieur Gérald Darmanin à Tourcoing pour que justement ce n'en soit pas une,
00:39 mais non a fait savoir à la FPL entourage du ministre, il est très heureux de l'accueillir
00:43 à Tourcoing, assurant qu'elle avait été bien sûr prévenue de l'événement. Prévenue
00:48 mais était-elle invitée ? D'où une seconde prise de parole hier après-midi, où Gérald
00:53 Darmanin a précisé qu'Elisabeth Borne était évidemment invitée. On remarquera
00:59 que l'ajout de l'adverbe "évidemment" retire beaucoup de la phrase "elle était
01:03 invitée". C'est un peu comme "je t'aime beaucoup" qui n'est pas du tout "je t'aime"
01:08 et en fait presque son contraire. Heureusement, il y avait Ségolène Royal pour tout arranger.
01:13 L'ancienne ambassadrice d'Emmanuel Macron chargée des pôles, où la fonte des glaces
01:17 est plus rapide que le dégel entre les différentes composantes de la gauche française, a annoncé
01:22 son intention de conduire une liste d'union aux prochaines élections européennes. L'accueil
01:28 de cette invitée surprise a été mitigé. Cyriel Chatelain, chef des députés écologistes,
01:34 a lâché au journaliste "je sais que c'est la mode vintage, mais bon", tandis que Yannick
01:39 Jadot se demandait si on pouvait faire campagne avec "quelqu'un qui conteste les crimes
01:44 de guerre russes". Autrement dit, mais qui l'a donc invitée ? À droite, on avait
01:48 un autre souci, puisque Nicolas Sarkozy s'était invité au meeting du parti Les Républicains
01:53 sans y être, simplement en déclarant hier aux Parisiens que son parti n'a pas de leader
01:58 qui sache rassembler, allant jusqu'à appeler Laurent Wauquiez "petit bras". Rassembler
02:03 qui ? Eh bien, par exemple, les amis d'Éric Zemmour, Sarkozy, Dixit. Il n'y a plus de
02:08 droite en France, seulement une extrême droite.
02:10 Dove, y a-t-il eu un invité qui n'a pas fait polémique ?
02:13 Mais oui Nicolas, on a remarqué que le rappeur Médine, accusé d'antisémitisme et d'homophobie,
02:19 avait eu droit à un accueil chaleureux à EELV et à LFI. Jean-Luc Mélenchon, qui
02:25 avait salué "le courage et la dignité" de son lieutenant Adrien Quatennens après
02:29 qu'il lui ait frappé sa femme, a déclaré ce samedi que c'était un plaisir de recevoir
02:33 Médine car, je cite, "la victime du racisme, c'est lui". Car Mélenchon sait mieux que
02:39 les juifs ce qu'est l'antisémitisme, il sait mieux que les femmes battues ce qu'est
02:43 la violence misogyne, il sait mieux que les LGBT+, ce qu'est l'homophobie. En fait,
02:48 Nicolas, on se demande bien pourquoi Mélenchon aurait besoin d'invité.
02:51 de Val-Fonds, merci ! Et à lundi prochain !

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